Devoir de mémoire-les témoignages sur la seconde guerre mondiale et de la guerre d' Indochine

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 Carnet de route du Colonel Edgard ALEXANDRE  Ancien blindé des TDM 
 
 Témoignage de Monsieur Laurent FELS dont le père était FFI à l'age de 15 ans
 
 Témoignage de Monsieur Henri Darré seconde guerre mondiale. ancien F.F.I. et de la DFL
 
 Témoignage de Monsieur Henri Darré       Retrouvailles…              
 
 Témoignage de Monsieur Henri Darré   La bataille du col de l'Authion             
 
 Témoignage de Monsieur Henri Darré d'INDOCHINE. Ancien F.F.I. et de la DFL     Le cinéma aux Armées en Indochine
 
 Témoignage du Général Jean-Georges Burger. Souvenir personnels de l’action de la Résistance dans le Bas-Rhin
 
 Témoignage de Monsieur Henri Darré Pacification d'Indochine. B.M.E.O (Bataillon de Marche d'Extrême-Orient) 
 
 Témoignage de Monsieur Lothar Metzger seconde guerre mondiale. Bombardement de Dresden
 
 Famille HOLOGNE et BRESSON.     René Hologne ancien Maire de Vesoul.   Bresson Bernard Commandos de Choc      
 
 Témoignage de Monsieur Jean Ravet Tonkin 1948/50   1er Escadron du 6me GSMP
 
 Témoignage de Riffaud Madeleine lieutenant FTP  
 
 Témoignage de Monsieur Eugène Wurtz. Ancien F.F.I. Né à Illkirch-Graffenstaden
 
 Témoignage de Alphonse Irjud seconde guerre mondiale La résistance Alsacien
 
 Témoignage de Monsieur Alfred Wahl seconde guerre mondiale Réunion au sommet à Grendelbruch la résistance prépare la Libération
 
 Mamadou Hady Bah.  Tirailleur guinéen
 
 Deux des plus jeunes Compagnons de la Libération.  Henrio Mathurin 14 ans - Fertet Henris 16 ans       
 
 Rafle du Vélodrome d'Hiver
 
 Témoignage de Monsieur Abel Mangin seconde guerre mondiale. 21ème R.I.C.
 

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LES TIRAILLEURS

Les Tirailleurs Algériens et Tunisiens

La fin de la guerre et le scandale de Thiaroye

1939-1945 l'amnésie républicaine : quand l'Afrique libérait la France

LE DÉBARQUEMENT DE PROVENCE 15 AOÛT 1944 LES CONTINGENTS AFRICAINS

Histoire des Tirailleurs Sénégalais

Anciennes Colonies Françaises d'AEF et d'AOF

Les goumiers, une légende vivante

Les tirailleurs 

Origine 
Les tirailleurs sont des fantassins faisant partie des unités légères de l’infanterie. 
A l’origine, vers la fin du 18e siècle, ils étaient chargés, lors des déplacements des colonnes, de servir de guides à celles-ci, d’effectuer des reconnaissances, et d’assurer les missions d’éclaireurs et de flancs-gardes.

Les tirailleurs et les chasseurs avaient également pour mission d’assurer la protection des troupes lors des haltes et des bivouacs.

Il s’agissait donc d’hommes qui devaient présenter des qualités spécifiques :
avoir de l’instinct, une bonne capacité de raisonnement individuel, beaucoup d’agilité et un tir rapide et efficace.

Au cours du 19e siècle, les effectifs des tirailleurs sont issus des divers pays de l’empire français, notamment du continent africain, et tout particulièrement : le Maroc, le Sénégal, l’Algérie et la Tunisie.

Au 20e siècle, les tirailleurs se sont d’abord illustrés pendant la guerre 1914-1918, où près de 20% d’entre eux perdirent la vie au service de la France.

Au cours de la guerre 1939-1945, les tirailleurs originaires d’Afrique noire et d’Afrique du nord constituèrent des effectifs importants au sein de toutes les Grandes Unités de l’Armée française reconstituée en Afrique du Nord . Dans toutes les divisions de la 1ère Armée ainsi qu’au sein des Forces françaises libres et de la 2ème DB, ils apportèrent ainsi une appréciable contribution à la libération de la France et de l’Europe.


Des effectifs importants de tirailleurs, agissant en régiments ou en bataillons constitués, ont participé à la guerre d’Indochine. Eux aussi, ont pris leur part de courage et de sacrifices consentis pendant les 8 ans de conflit. A Dien Bien Phu. leur conduite fut exemplaire. 

Enfin, la décolonisation et l’indépendance des pays de l’Union française et de l’Afrique du Nord ont évidemment entraîné la dissolution des unités de tirailleurs.
Leurs glorieux emblèmes ont été conservés par la France qu’ils ont fidèlement servie.

Depuis une dizaine d’années, l’Armée française, soucieuse de son devoir de mémoire, a créé, à Epinal, à partir d’un régiment d’infanterie métropolitaine, le 1er Régiment de Tirailleurs. Il est le gardien de toutes les traditions et de la mémoire des unités de tirailleurs au service de la France depuis plus de 150 ans.

L' Armée d'Afrique fut de toutes les offensives les plus dures, de toutes les batailles les plus meurtrières. Au Moyen-Orient, sous les ordres de leur chef, le général Franchet d'Esperey, un enfant de cette terre d'Afrique, elle obtint, bien avant l'armistice, la capitulation totale des Bulgares, des Turcs et des Austro-Hongrois, alliés à l'Allemagne. 

En 1939-1940, les six divisions nord-africaines, se distinguent en Belgique, sur l'Aisne, sur l'Ailette. Partout elles furent
engagées, tandis que le gros des corps d'Afrique du Nord montait la garde aux frontières de l'Empire. De 1942 à 1945,l'Armée d'Afrique en Tunisie, en Italie, sous les ordres de cet autre Africain, le général Juin, remet nos drapeaux sur le chemin de la victoire. Et après la libération de la France, vigoureusement aidée par la 1ère Armée et la Division Leclerc, c'est le général de Lattre qui signera avec les alliés, à Berlin, la capitulation de l'Allemagne. Aussi les drapeaux des régiments de l'Armée d'Afrique sont les plus glorieuses des reliques de notre Musée militaire. Le premier drapeau français décoré de la Légion d'Honneur a été celui du 2ème Zouaves à Magenta, suivi en 1863 par ceux des 3ème Zouaves et 3ème Tirailleurs et en 1902 du 3ème Zouaves. Sur les 34 drapeaux d'Infanterie portant le ruban rouge, 15 sont de l'Armée d'Afrique. Seul de tous, dans la Cavalerie française, l'étendard du 1er Chasseurs d'Afrique eut cet honneur en 1863. Dans notre armée, 5 drapeaux sont décorés de la Légion d'Honneur et de la Médaille militaire : 

3ème Zouaves, 2ème Tirailleurs, 3ème Étranger d'Infanterie, Régiment de Marche de la Légion Étrangère et le Régiment d'Infanterie Coloniale au Maroc. 

Quatre régiments d'infanterie ont été cités plus de 10 fois de 1914 à 1945 :- le 3ème Régiment Étranger d'Infanterie; - le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens; - le 4ème Régiment de Tirailleurs Algériens - le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc (RICM) 

Sur dix-huit régiments en France qui ont droit à la fourragère rouge, dix sont de l'Armée d'Afrique. 

Pour la guerre de 1939-1945, sur trente six régiments d'infanterie titulaires de la fourragère rouge, jaune ou verte (Médaille
militaire ou croix de guerre), vingt-et-un sont des régiments de l'Armée d'Afrique dont les onze régiments de Tirailleurs
marocains et Tabors qui ont été de toutes les opérations de 1942 à 1945 et sur les dix-neuf régiments de l'Armée blindée
ayant ces fourragères, dix sont de l'Armée d'Afrique. Voilà pour les lauriers. 

Mais, hélas! il ne faut pas oublier, pour sa grande gloire, que le Souvenir français a recensé 


700 000 tombes de ses soldats, en Afrique du Nord, en Italie, au Mexique, en Crimée, en Indochine, à Madagascar, et en France. 

250.000 des siens reposent au Maghreb. 


Les Goumiers, une légende vivante

Leur mise sur pied eut lieu dans la clandestinité de 1941 à 1943, au cœur du Haut-Atlas, camouflés en compagnies de travaux forestiers ou de travaux de piste, à la barbe de la commission d’armistice allemande et avec la complicité active des populations, sans qu’aucune fuite ne vînt jamais les trahir.

Dès décembre 1942, ils participèrent à tous les combats : en Tunisie, ils furent envoyés en renfort des troupes de couverture du "détachement de l’armée française" commandé par le général Juin pour contenir les troupes du maréchal Kesselring. Le rôle qu’ils jouèrent dans cette bataille leur donna l’estime du général Mark Clark, commandant de la 7ème US Army et du célèbre général Patton qui allaient alors faire appel à eux pour les soutenir dans leurs offensives contre l’armée allemande. Jamais ils ne firent défaut, payant de leur sang la victoire de la démocratie et de la liberté des peuples. Et le 16 juin 1945, le 1er et le 2ème du GTM (Groupement de tabors marocains) défilèrent à Paris et passèrent sous l’Arc-de-Triomphe acclamés par une foule en délire rendant hommage à leur courage. Le 24 juin, les goums défilèrent fièrement à Stuttgart devant S.M. Mohammed V et le Général de Gaulle.

"Les goumiers marocains" André Fougerolles

Montagnes marocaines, 3 juin 1995

goumiers

Pour la gloire…

Légende vivante, les goumiers marocains ont tissé des liens indélébiles entre deux nations séculairement amies. Tombés dans l’oubli pendant des années, ils voient aujourd’hui leurs sacrifices reconnus.

Comme tous les samedis, ils sont à l’heure. Ils ne manqueraient pour rien au monde ce rendez-vous qu’ils se donnent depuis plus de quarante ans. Marcel, le patron du café de la Place du Marché, à Lyon, est à chaque fois ému quand ces vieux Marocains s’attablent autour d’un "petit noir" pour ressasser leurs souvenirs. Il y a Ali "le goumier", un brave type originaire de Taïneste ; Ahmed "le prisonnier" qui fut arrêté par les Allemands dans le nord de la France ; Bouchaïb "le kabran", un solide gars du Haut-Atlas qui termina la guerre avec le grade de caporal ou Hamid "Mon chien" qui doit son surnom au fait qu’il ait, au péril de sa vie, sauvé la vie d’un jeune chiot.

Leurs histoires, il les connaît par cœur. Des histoires d’armes, d’amitié et de fraternité qui unissent viscéralement ces goumiers. A les entendre, "Rambo" n’est qu’une mauviette. Eux, sont de vrais soldats qui ont vraiment fait la guerre. Symboles vivants de la revanche de 1940, ils assurent avec fierté être les artisans des succès d’armes de la France. Vainqueurs des campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne, les goumiers marocains ont été les garants du renouveau de l’Armée française. De cela ils sont sûrs et le répètent à qui veut l’entendre.

Soldats de métier, ils racontent comment ils ont été recrutés dans le Haut-Atlas, en pays berbère, et comment, eux, les goumiers allaient s’illustrer par leur bravoure et leur courage dans les moments les plus décisifs, les plus stratégiques au sein de l’armée française contre les nazis puis en Indochine plus tard. Ils décrivent avec précision, comme si c’était hier, comment le Maroc a été transformé en un immense camp d’entraînement où les régiments de spahis, de tirailleurs, de chasseurs et d’artillerie d’Afrique sont mis sur pied, manœuvrant et s’initiant au combat moderne. Et comment dès 1942, ils ont croisé le fer avec les Allemands. Certains poussent la légende jusqu’à dire qu’ils ont combattu Hitler en personne !

Aux côtés d’Américains, d’évadés des prisons espagnoles ou d’engagés volontaires, les goumiers marocains ont durement acquis leur réputation et leurs décorations que certains d’entre-eux continuent d’exhiber fièrement aux grandes occasions.

Beaucoup de leurs frères sont morts, d’autres sont handicapés ; mais de ces moments tragiques, ils ne gardent que de bons souvenirs et des anecdotes hilarantes qu’on aime écouter inlassablement. D’ailleurs, de nombreux jeunes viennent retrouver ces anciens combattants, témoins vivaces d’un riche et glorieux passé. Avec leur langue - un mélange de français et d’arabe dialectal - ils savent mieux que quiconque exprimer les liens de sang qui unissent les nations marocaine et française.

Si, pendant de nombreuses années, on a eu tendance à oublier ces goumiers - dont un grand nombre sont retournés dans leur montagne avec une pension réduite - des milliers sont restés en France à la fin de leurs états de service. Et toujours, ils ont défendu leur cause rappelant contre l’oubli que sans leur héroïsme, si l’Allemagne avait gagné, la face du monde aurait été changée.

Aujourd’hui, ils apprécient - même si elle est tardive - cette reconnaissance qui les met sur les devants de la scène militaire. Ceci fait dire à Ali "le goumier" : " On n’a plus l’impression d’être pris pour de simples guignols armés. C’est notre plus grande victoire depuis la fin de la guerre". En effet, depuis la création de la "Koumia", association des anciens des affaires indigènes et goums marocains, en 1995, et la participation des tirailleurs marocains aux défilés commémorant les grandes victoires guerrières françaises, de grands efforts sont entrepris pour rattraper le "temps perdu".

La présence de S.M. le Roi et de la Garde Royale au défilé du 14 Juillet, aux côtés du Président Jacques Chirac, marque cette volonté commune qui souhaite que "(*) la mémoire soit une leçon et un enseignement pour ne jamais plus courir l’aventure".

Fatima El Ouafi

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Site à voir:

Les spoliés de la décolonisation  http://www.gisti.org/doc/plein-droit/56/tirailleurs.html

http://www.afrik.com/article5269.html

http://www.afrik.com/recherche/search.php

Une des plus grandes collection
de chromos et typogravures militaires en
ligne sur l'Armée Française du XIXème
et début XXème, une exceptionnelle collection de Petit Journal sur l'affaire Dreyfus, de C.P.A, etc.,.   http://perso.wanadoo.fr/images.collection/