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Devoir de mémoire-les témoignages sur la seconde guerre mondiale et de la guerre d' Indochine |
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L' Armée d'Afrique fut de toutes les offensives les plus dures, de toutes les batailles les plus meurtrières. Au Moyen-Orient, sous les ordres de leur chef, le général Franchet d'Esperey, un enfant de cette terre d'Afrique, elle obtint, bien avant l'armistice, la capitulation totale des Bulgares, des Turcs et des Austro-Hongrois, alliés à l'Allemagne. Les Goumiers, une légende vivante Leur mise sur pied eut lieu dans la clandestinité de 1941 à 1943, au cœur du Haut-Atlas, camouflés en compagnies de travaux forestiers ou de travaux de piste, à la barbe de la commission d’armistice allemande et avec la complicité active des populations, sans qu’aucune fuite ne vînt jamais les trahir. Dès décembre 1942, ils participèrent à tous les combats : en Tunisie, ils furent envoyés en renfort des troupes de couverture du "détachement de l’armée française" commandé par le général Juin pour contenir les troupes du maréchal Kesselring. Le rôle qu’ils jouèrent dans cette bataille leur donna l’estime du général Mark Clark, commandant de la 7ème US Army et du célèbre général Patton qui allaient alors faire appel à eux pour les soutenir dans leurs offensives contre l’armée allemande. Jamais ils ne firent défaut, payant de leur sang la victoire de la démocratie et de la liberté des peuples. Et le 16 juin 1945, le 1er et le 2ème du GTM (Groupement de tabors marocains) défilèrent à Paris et passèrent sous l’Arc-de-Triomphe acclamés par une foule en délire rendant hommage à leur courage. Le 24 juin, les goums défilèrent fièrement à Stuttgart devant S.M. Mohammed V et le Général de Gaulle. "Les goumiers marocains" André Fougerolles Montagnes marocaines, 3 juin 1995 goumiers Pour la gloire… Légende vivante, les goumiers marocains ont tissé des liens indélébiles entre deux nations séculairement amies. Tombés dans l’oubli pendant des années, ils voient aujourd’hui leurs sacrifices reconnus. Comme tous les samedis, ils sont à l’heure. Ils ne manqueraient pour rien au monde ce rendez-vous qu’ils se donnent depuis plus de quarante ans. Marcel, le patron du café de la Place du Marché, à Lyon, est à chaque fois ému quand ces vieux Marocains s’attablent autour d’un "petit noir" pour ressasser leurs souvenirs. Il y a Ali "le goumier", un brave type originaire de Taïneste ; Ahmed "le prisonnier" qui fut arrêté par les Allemands dans le nord de la France ; Bouchaïb "le kabran", un solide gars du Haut-Atlas qui termina la guerre avec le grade de caporal ou Hamid "Mon chien" qui doit son surnom au fait qu’il ait, au péril de sa vie, sauvé la vie d’un jeune chiot. Leurs histoires, il les connaît par cœur. Des histoires d’armes, d’amitié et de fraternité qui unissent viscéralement ces goumiers. A les entendre, "Rambo" n’est qu’une mauviette. Eux, sont de vrais soldats qui ont vraiment fait la guerre. Symboles vivants de la revanche de 1940, ils assurent avec fierté être les artisans des succès d’armes de la France. Vainqueurs des campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne, les goumiers marocains ont été les garants du renouveau de l’Armée française. De cela ils sont sûrs et le répètent à qui veut l’entendre. Soldats de métier, ils racontent comment ils ont été recrutés dans le Haut-Atlas, en pays berbère, et comment, eux, les goumiers allaient s’illustrer par leur bravoure et leur courage dans les moments les plus décisifs, les plus stratégiques au sein de l’armée française contre les nazis puis en Indochine plus tard. Ils décrivent avec précision, comme si c’était hier, comment le Maroc a été transformé en un immense camp d’entraînement où les régiments de spahis, de tirailleurs, de chasseurs et d’artillerie d’Afrique sont mis sur pied, manœuvrant et s’initiant au combat moderne. Et comment dès 1942, ils ont croisé le fer avec les Allemands. Certains poussent la légende jusqu’à dire qu’ils ont combattu Hitler en personne ! Aux côtés d’Américains, d’évadés des prisons espagnoles ou d’engagés volontaires, les goumiers marocains ont durement acquis leur réputation et leurs décorations que certains d’entre-eux continuent d’exhiber fièrement aux grandes occasions. Beaucoup de leurs frères sont morts, d’autres sont handicapés ; mais de ces moments tragiques, ils ne gardent que de bons souvenirs et des anecdotes hilarantes qu’on aime écouter inlassablement. D’ailleurs, de nombreux jeunes viennent retrouver ces anciens combattants, témoins vivaces d’un riche et glorieux passé. Avec leur langue - un mélange de français et d’arabe dialectal - ils savent mieux que quiconque exprimer les liens de sang qui unissent les nations marocaine et française. Si, pendant de nombreuses années, on a eu tendance à oublier ces goumiers - dont un grand nombre sont retournés dans leur montagne avec une pension réduite - des milliers sont restés en France à la fin de leurs états de service. Et toujours, ils ont défendu leur cause rappelant contre l’oubli que sans leur héroïsme, si l’Allemagne avait gagné, la face du monde aurait été changée. Aujourd’hui, ils apprécient - même si elle est tardive - cette reconnaissance qui les met sur les devants de la scène militaire. Ceci fait dire à Ali "le goumier" : " On n’a plus l’impression d’être pris pour de simples guignols armés. C’est notre plus grande victoire depuis la fin de la guerre". En effet, depuis la création de la "Koumia", association des anciens des affaires indigènes et goums marocains, en 1995, et la participation des tirailleurs marocains aux défilés commémorant les grandes victoires guerrières françaises, de grands efforts sont entrepris pour rattraper le "temps perdu". La présence de S.M. le Roi et de la Garde Royale au défilé du 14 Juillet, aux côtés du Président Jacques Chirac, marque cette volonté commune qui souhaite que "(*) la mémoire soit une leçon et un enseignement pour ne jamais plus courir l’aventure". Fatima El Ouafi Site à voir: Les spoliés de la décolonisation http://www.gisti.org/doc/plein-droit/56/tirailleurs.html http://www.afrik.com/article5269.html http://www.afrik.com/recherche/search.php Une
des plus grandes collection
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