Retrouvailles.....
Mieux
vaut tard que jamais.....
Il
a fallu exactement 60 années pour que je rencontre deux de mes frères
d'armes...
En
effet, l'année 2004, où toutes les villes, toutes les communes de France ont
tenu a commémorer la libération du joug nazi, je me suis souvenu soudain qu'il
y avait sans doute encore des survivants de mon épopée au 1er R.A.C.
Ayant
rejoint la 1ère Division Françaises Libre à Chaumont, après mon séjour au
maquis Duguesclin et, m'étant souvenu que d'autres, Chaumontais sans doute,
avaient signé pour participer à la poursuite des Allemands à travers les
Vosges et l'Alsace, j'ai cherché
et, j'ai trouvé...
Jean
Brisot , mécano du Chemin de fer, ayant passé son temps pendant le maquis, a
saboter le matériel ferroviaire et Joseph Nicocia, lui aussi mécano, Tunisien,
débarqué en Provence avec le Général Brosset, étaient toujours bien vivants
et habitaient tous les deux Chaumont sur Marne.
Je
remercie la ville de Chaumont de m'avoir aidé a retrouver ces deux marsouins de
la Coloniale que j'avais quittés en 1945.
Nous
avions tellement de souvenirs communs, que ce soit dans les Vosges où nous étions
précisément à l'endroit où notre Général Brosset s'est tué en culbutant
sa Jeep dans le parapet d'un pont....un Général comme on en voit pas
beaucoup...en novembre, dans la neige et la boue, tout le monde a pû le voir
conduire sa jeep découverte, pare-brise abaissé , en short....avec sa sirène
en action la plupart du temps....un vrai marsouin...
....que
ce soit en Alsace où jour et nuit , nous dépannions les véhicules et blindés
sautés sur les mines et, où il est arrivé que
nous sautions nous-mêmes avec nos dépanneuses..
....
que ce soit pour la réduction de la poche de Royan où là, nous avions un peu
de bon temps pendant la traversée de la France ou, que ce soit pour la réduction
de la poche du col de l'Authion, sur les hauts de Nice, où une semaine juste
avant l'armistice, nous perdions pas mal de nos copains, brûlés par les
puissants lance-flammes des Allemands..
Tous
ces mauvais moments se sont évanouis pour laisser place aux bons souvenirs que
nous avons vécus à l'armistice et au repos en Seine-et-Marne où nous étions
installés pratiquement chez l'habitant, à La Ferté sous Jouarre, à Provins,
etc....
Comme
moi, mes amis ont été très heureux de me retrouver après cette longue période
et, je pense que peut-être, parmi les visiteurs de ce site, certains auront
aussi connu la même aventure..
Comme
moi, mes amis ont été très heureux de me retrouver après cette longue période
et, je pense que peut-être, parmi les visiteurs de ce site, certains auront
aussi connu la même aventure..
Fait le 25 Septembre 2005
Henri.darre@wanadoo.fr