LA GUERRE D'INDOCHINE

 

 

 

C’était quoi l’Indochine ?…
   
L'Indochine française : chronologie  
   
Liste des régiments et bataillons
   
Lieutenant Paul BRUNBROUCK  
   
Groupe d'Artillerie Coloniale d' A.O.F.devenu III/10e RAC
   
Repères chronologiques sur la Guerre d'Indochine (1945-1954)
   
La campagne de HOA BINH :LE VIET MINH ATTAQUE ,LES FRANÇAIS REPLIQUENT.  
   
Opération La rivière Claire Tuyên Quang  
   
TONKIN 1948 /1950 - route coloniale N°4 LANGSON / CAOBANG témoignage de Jean RAVET
   
 Adjudant BAKOUCHE Julien  
   
Lucien Lachaise adjudant au 3° Bataillon de Chasseurs Laotiens  
   
Émilien Vitry, volontaire pour sauter sur Dien-Bien-Phu  
   
Carte dégagement de HUE Janvier-février 1947  
   
Ltn Bernard de Lattre tombé au champ d'Honneur à Ninh Binh  
   
Témoignage Maurice Potier Quelques souvenirs de mon Théâtre d’Opérations   Nouveau !!!  
   
Témoignage de Maurice Potier sur le Commando Vandenberghe   Nouveau !!!  
   
Témoignage Maurice Potier .Ancien d'Indochine. Le capitaine Brochet        Nouveau !!!  
   
Quelques photos d'Indochine. Maurice Potier            Nouveau !!!  
   
Témoignage Maurice Potier .Ancien d'Indochine  
   
Une arme de légende le PM MAT 49  
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Vidéo guerre d' Indochine

 http://youtu.be/yFyHgvjcDzA

 

Chaque année, le 8 juin, depuis 2005, est commémoré en France et au mémorial de Fréjus, ainsi que dans d’autres villes de France, l’anniversaire de la fin de la guerre d’Indochine marquée par la chute de la dure bataille de Dien-Bien-Phû. Cette guerre qui dura neuf années pendant lesquelles 100 000 soldats de l’Armée française payèrent de leur vie la défense des libertés que voulait le peuple indochinois.

A Dien-Bien-Phû, le 7 mai 1954 après 57 jours de violents combats, et de résistances acharnées, sans possibilité de ravitaillement en munition, ni de renfort en hommes et matériels, (la piste d’atterrissage devenue impraticable), les combattants des derniers points d’appuis du camp retranché, tombèrent les us après les autres, submergés par le déferlement des divisions Viêt-Minh.

A Paris, le premier ministre du gouvernement de l’époque, M. Laiel, interrompit la session à l’Assemblée nationale pour avertir, tous les députés de la chute de Dien-Bien-Phû ; à part quelques exceptions, tous les députés se levèrent pour rendre hommage aux morts, et à ces derniers combattants qui firent preuve d’une abnégation totale, et d’un courage exceptionnel. Ce fut le seul hommage qui fut rendu aux combattants d’Indochine.

Cette dernière bataille provoqua la fin des hostilités. Les quelques rescapés de cette fournaise, boueux, harassés, hagards ne comprirent plus ce qui leur arrivait. Ils sont morts au combat ou dans les camps de prisonniers vietminh.

Pendant cette guerre, et en dehors de la bataille de Dien-Bien-Phû, dans toute l’Indochine, le Corps expéditionnaire français fit preuve d’actes d’héroïsme et de courage quotidien, dans l’indifférence générale en France.

D’années en années, ce conflit est tombé dans l’oubli. Il fut occulté, souvent dénigré. Pas un livre d’histoire ne parle de cette guerre. Il serait bon que les jeunes d’aujourd’hui, sachent que la guerre du Vietnam, ne concerne pas que les Américains. Cette guerre concerne aussi l’Armée française en Indochine, qui avec un effectif en hommes bien inférieur, sur un territoire deux fois supérieur, se sont battus sur cette même terre d’Indochine avant eux, et pour la même cause : la défense des libertés, de la paix, et pour la grandeur de la France.

A part quelques rares exceptions en France, aucune sépulture n’existe dans les cimetières communaux. Tous ces morts ou presque ont été inhumés à l’endroit où ils sont tombés.

En 1986, après un accord entre le Vietnam et la France, 27 239 corps ont été rapatriés dans la Nécropole de Fréjus, dans cette ville ancrée dans l’histoire de l’Indochine, où venaient s’entraîner les soldats avant de partir pour ce lointain pays, dont beaucoup n’ont pu revenir.

Les survivants de cette guerre s’amenuisent d’année en années, et d’ici peu ce conflit, et ces morts pour la France seront oubliés définitivement.

C’est pour rendre un ultime hommage à tous ces jeunes hommes, tombés au combat tellement loin de leur terre natale, << ces parias de la gloire >> qui ont servi la France, sans jamais se plaindre ni rien demander.

                                                                                             Claude CORNIQUET

 

Article paru dans LA VOIS DU COMBATTANT N° 1728 (traitement de textes informatisé, par WITZ-Gilles)

 

Des personnes qui m’ont contacté pour entrer en contact avec monsieur Jean RAVET au sujet de son témoignage sur le RC4, mais je n’avais plus l’adresse Email de monsieur RAVET- Jean !

A présent, j’ai retrouvé l’adresse de monsieur RAVET-Jean, donc vous pouvez me contacter.

 

Une arme de légende : LE PM - MAT 49

 

PM de la Manufacture d’Armes de Tulle (MAT), en l’occurrence le PM MAT 49 chambré en 9 mm parabellum. Il s’agit d’une arme simple et rustique à l’entretien facile. Sa fabrication reste tout aussi basique : il s’agit de tôle emboutie, soudée et à l’usinage réduit. En somme, ce PM reste une arme économique dans sa réalisation. Son grand problème vient de l’impossibilité d’opérer un tir de précision. Par contre sa supériorité pour le tir en rafale (lors d’un balayage d’une zone) n‘est plus à démontrer. Cet atout est renforcé par la grande contenance de son chargeur : trente-deux coups.


Renseignements numériques:

Longueur de l'arme dépliée:710 mm (PM du 1° type), 720 mm (PM du 2° et 3° type)

Longueur de l'arme repliée:460 mm

Longueur du canon:230 mm

Longueur de la ligne de mire:365 mm (PM du 1° type), 370 mm (PM du 2° et 3° type)

Hauteur:293 mm (dépliée) 194 mm (repliée)

Poids à vide:3,500 kg

Poids chargé:4,175 kg

Contenance du magasin:20 ou 32 cartouches

Calibre:9 mm

Munition:9 x 19 dite 9 mm parabelum

Rayures:4 à gauche au pas de 270 mm

Vitesse initiale (Vo):350 m/s

Énergie initiale (Eo):55 kgm

Cadence de tir:600 coups/min


Vitesse pratique de tir:150 coups/min

Portée pratique:100 m

Portée utile maxi:200 m

Pénétration:22 cm de sapin à 50 m


Caractéristiques générales:

Classification: arme individuelle d'épaule, automatique à tir continu

Subdivision: pistolet mitrailleur

Utilisation: combat rapproché

Canon: rayé, chambre pour étui cylindrique

Système moteur: action directe de la veine gazeuse sur la culasse

Système de fermeture: culasse non calée

Alimentation: chargeur à piles imbriquées, indépendant de l'arme, introduction directe

Système de détente: simple par détente et gâchette

Système de percussion: percussion rectiligne, percuteur solidaire de la masse percutante, armé culasse ouverte

Extraction: normale, extracteur axé et poussé par un ressort


Ejection: éjecteur projetant, fixe, porté par la boîte de culasse

Sécurités: à la percussion (avant-chambre)

Sûretés: manette bloquant la détente au repos ainsi que la culasse

Appareils de pointage: hausse à 2 feuillets basculants (100 m et 200 m) et guidon sur embase

Accessoires à la puissance de feu: crosse rétractable, boîtier de chargeur pivotant

Marquages: sur la face arrière de la carcasse (numéro seul ou fabricant, modèle et numéro)

sur le dessus de la boîte de culasse (fabricant, modèle et numéro)

Finition: phosphatée

Fabricants: Manufacture d'Armes de Tulle de 1949 à 1965 environ

Manufacture d'Armes de St-Etienne à partir de 1965

Exemplaires fabriqués: environ 700 000

Période d'utilisation: de 1949 à nos jours (gendarmerie)

MAT 49/54 (pour la police)

Classification:1° catégorie

Historique:


A la libération, nos armées sont équipés d'un matériel soit obsolète (système d'arme en 7,65 mm long) soit trop varié (armes de provenance alliées ou de prise), de surcroit l'uniformité des calibres n'est pas de mise. Il est décidé lors du nouveau programme d'armement d'unifier notre armement par l'adoption de la cartouche de 9 mm parabelum. Cela concernera les armes de poing et les pistolets-mitrailleurs.

Dans le même temps il est décidé la réalisation d'un système d'arme de conception nationale visant à remplacer à plus ou moins long terme toutes les armes étrangères alors en service. Dans ce programme figure le remplaçant du PM Mle38 qui est mis en chantier dès 1946. Les trois manufactures d'État (St-Etienne, Châtellerault et Tulle) vont rivaliser d'adresse pour réaliser de nombreux prototypes mais celui qui sera choisit est le dérivé du projet de Tulle dénommé MAT 48. A ce prototype sera adjoint certaine innovations relevées sur les autres projets pour aboutir au modèle définitif qui sera adopté en juin 1949 sous l'appellation de PM de 9 mm modèle 1949.
La production à la MAT est lancée à la fin de cette même année, le MAT 49 équipera en priorité nos troupes en extrème-orient puis, la production atteignant un rythme important, il est affecté à l'ensemble de nos armées. Vers le milieu des années soixante la production est transféré à la Manufacture d'Armes de St-Etienne.
Après une fabrication de quelques années la MAT 49 subie une modification importante. La longueur de la carcasse, de la boîte de culasse et de la tige guide est rallongée de quelques millimètres. De carré le cube de carcasse devient trapézoïdale et c'est ce détail qui permet de reconnaître un PM du 1° type d'un PM du 2° type. Les carcasses, boîtes de culasse et tiges guide du 1° type étant plus courtes elles ne peuvent se monter sur les armes des séries suivantes.
A partir de 1967 la fabrication est simplifiée, la poignée pistolet est désormais moulée en une seule pièce et les plaquettes en plastique disparaissent, de même les deux tubes latéraux dans lesquels coulisse la crosse sont réduits à quatre plus petits, le levier d'armement est simplifié et la frette du canon est soudée plus solidement, le support de hausse et le cube de carcasse sont également modifiés.
D'autres modifications seront apportés afin d'améliorer la sécurité ou de simplifier la production, ainsi le système de sûreté est modifié et tout les PM comporteront dès lors une étoile sur le côté de la détente permettant de les reconnaître.
La famille "MAT 49" comporte donc théoriquement 3 types:
-le 1° avec boîte de culasse, tige guide et carcasse courte (à cube de carcasse "carré") et l'ancien système de détente-sûreté (ne se rencontre plus normalement),
-le 2° type avec boîte de culasse, tige guide et carcasse "longue" (à cube de carcasse "trapézoïdale") et le nouveau système de détente-sûreté (à l'étoile),
-et le 3° type (fabrication simplifiée), néanmoins, suite aux mises en réparations successives il peut se trouver des carcasses des 3° types comportant des boîte de culasse du 2° type ou de fabrication simplifiée (afin de simplifier la maintenance le numéro matricule figurant à l'origine sur la boîte de culasse n'apparaît plus ou est effacé). Il existe de même trois types de levier d'armement se rencontrant indifféremment sur tout les types de boîte de culasse.
Arme solide et fiable, la MAT 49, après avoir équipé nos armées et de nombreux pays étrangers, a été utilisée par la police, les douanes et l'administration pénitentiaire, à ce jour elle n'est plus en service actif qu'au sein de la gendarmerie.


Le PM MAT 49 est progressivement retiré des armureries. Au milieu des années 1990, ce pistolet mitrailleur est déclassé, mais un certain nombre d’exemplaires sont conservés pour la réserve. UN GRAND MERCI A Frédéric Delvolte

Voir son site: http://armesfrancaises.free.fr/PM%20Mle%2049.html
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