Les principaux acteurs de la Libération 

Jacques Chaban-Delmas (1915-2000). Inspecteur des Finances, il est un jeune général de 29 ans, délégué national, le 1er mai 1944. Il est l'adjoint militaire d'Alexandre Parodi, ministre des Territoires occupés. Compagnon de la Libération. Ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale.

Raymond Dronne (1908-1991). Il rejoint Leclerc en août 1940. Il entre dans Paris le 24 août au soir et participe avec les Forces françaises de l'Intérieur à la prise du central téléphonique rue des Archives. Parlementaire. Compagnon de la Libération.

Charles de Gaulle (1890-1970). Le 18 juin 1940, le général lance son célèbre appel depuis Londres pour la poursuite des combats. Il organise la marche de la 2e DB sur Paris, qui permet la libération de la capitale le 25 août 1944. Nommé président du gouvernement provisoire le 13 novembre 1945, il démissionne deux mois plus tard. Absent 13 ans de la scène politique française, il devient chef du gouvernement le 1er juin 1958, puis président de la République en décembre. Il est réélu en 1965, mais quitte le pouvoir après l'échec du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat en 1969.

Léo Hamon (1908-1993). Résistant dès 1940, il détruit le fichier du Service du travail obligatoire en février 1944 à Paris. Membre du Comité parisien de libération (CPL), il est à l'origine de la prise de l'Hôtel de Ville le 20 août. Ministre après-guerre.

Pierre-Marie Koenig (1898-1970). Le général a rallié De Gaulle dès juillet 1940. Il se couvre de gloire comme héros à Bir Hakeim (1942). Il est ensuite gouverneur militaire de Paris. Parlementaire. Compagnon de la Libération. Maréchal à titre posthume.

Maurice Kriegel-Valrimont (1914). Alsacien, d'origine juive, syndicaliste à la CGT, il entre dans la Résistance à Lyon. Arrêté, évadé, il est membre du Comité d'action militaire du Conseil national de la Résistance (CNR). Parlementaire.

Paul Girot de Langlade (1894-1980). Militaire de carrière, ce colonel commande le groupement tactique "L" de la 2e DB. Il obtient la reddition de l'Hôtel Majestic, siège du haut commandement allemand. Après guerre, il poursuit sa carrière militaire.

Philippe Leclerc (1902-1947). Le général Jacques-Philippe de Hauteclocque, de son vrai nom, se bat vaillamment en 1939-1940. Rallié à De Gaulle le 22 juillet 1940, il entame son épopée, du ralliement du Cameroun à la formation de la 2e DB. Fidèle au chef de la France libre, il est chargé de la libération de Paris. Compagnon de la Libération. Maréchal à titre posthume.

Charles Luizet (1903-1947). Rallié à De Gaulle en 1940, il est préfet de la Corse libérée en 1943. De Gaulle le désigne comme préfet de police de Paris. Il entre en fonctions dès le 19 août. Compagnon de la Libération.

Raoul Nordling (1882-1962). Né en France, Consul de Suède. Il négocie avec Von Choltitz la libération de 3.000 policiers politiques, puis lui transmet la proposition de trêve le 19 août. Il demeure à son poste jusqu'en 1959.

Alexandre Parodi (1901-1979). Haut fonctionnaire, résistant, il intègre un service créé par Jean Moulin. En mars 1944, il est nommé délégué général et le 18 août, ministre des territoires occupés. C'est la plus haute autorité de la Résistance au moment de l'insurrection. Après guerre, il fait une carrière politique avant de revenir au Conseil d'Etat. Ministre. Compagnon de la Libération.

Henri Rol-Tanguy (1908-2002). Ouvrier métallurgiste, puis syndicaliste communiste. Il s'engage dans les Brigades internationales en Espagne. Il épouse Cécile Lebihan en 1939. Clandestin de 1940 à 1944. Nommé chef FFI de la région Ile-de-France le 5 juin 44, il mobilise les Parisiens le 18 août. Aidé de sa femme et de son état-major, il est le chef de l'insurrection. Il signe en accord avec Leclerc un exemplaire de la convention de reddition du général Von Choltitz le 25 août. Après guerre, il choisit la carrière militaire. Compagnon de la Libération.

André Tollet (1913-2002). Tapissier, syndicaliste communiste, il adhère aux Jeunesses communistes, puis au parti. En 1936, il devient permanent, puis secrétaire de l'Union des syndicats. Après la défaite, il met sur pied des comités populaires. Arrêté en octobre 1940, il s'évade en juin 1942. En septembre 1943, il met sur pied et préside le Comité parisien de libération qui joue un rôle important dans l'action immédiate et le déclenchement des grèves. Après guerre, il poursuit son action de militant.

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