Photos de Strasbourg bombardée

Manifestation nazie place Kléber

La communauté Juive de Strasbourg

Les bâtiments et alentours de Strasbourg touchés par les bombardements

La libération de Strasbourg 

La constitution de la 2e DB


L'alsace sous l'occupation

Le Gauleiter Wagner

Il né Robert Backfisch en 1885 dans le paye de Bade, mais par autorisation du ministère badois de la justice, en 1921, il change son nom de famille en Wagner (nom de sa mère), ce qui sonne sans doute plus (aryen).

Il s'installe début juillet 1940 à la préfecture de Strasbourg

Le Gauleiter Wagner a également occupé la villa Baumann à Illkirch-Graffenstaden

L’Annexion de l’Alsace et de la Moselle en 1940

Suite à l'entrée des troupes allemandes en juin 1940 en Alsace et en Moselle, les deux régions françaises furent dès cette date purement et simplement annexées au Reich et absorbées par les districts administratifs allemands (Gaue). L’Alsace fut alors intégrée dans le Gau Baden-Elsass (destiné à devenir le Gau Oberrhein avec le pays de Bade) et la Moselle dans le Gau Westmark avec la Sarre et le Palatinat. Cette emprise administrative, sous l’autorité d’un Gauleiter pour chaque région, permit une intégration forcée très rapide dont la manifestation la plus brutale fut la germanisation des noms propres qu’accompagnait une interdiction de parler la langue française.

Hitler nomme dès le 20 juin 1940 le Gauleiter de Bade, Robert Wagner comme chef de l’administration civile en Alsace (pour la Moselle, ce sera le Gauleiter de Sarre – Palatinat, Burckel).Les deux hommes avaient un vécu commun: Wagner avait participé au pustsch de la brasserie de Munich, le 9 novembre 1933, et avait été incarcéré avec Hitler à Landsberg en 1924 . Réglementairement, le chef de l’administration civile doit être placé sous le commandement de l’armée occupant la région, mais dès le 2 août 1940, un décret de Hitler confie l’ensemble de l’administration civile au Gauleiter, la Wehrmacht n’exerçant plus que l’autorité militaire. Un second décret du 18 octobre 1940 renforce encore l’autorité du Gauleiter puisqu’il confie le Reichsgau Oberrhein (Alsace et Pays de Bade) à Wagner.
Il va ainsi disposer de pouvoirs véritablement discrétionnaires puisqu’il ne relève que du Führer en personne et n’admet aucune intrusion de la part des autres autorités.
Dégagé de toute entrave vis-à-vis des autorités du Reich, Wagner va s’efforcer d’y rattacher l’Alsace et de transformer les Alsaciens en bons Allemands et en nationaux-socialistes convaincus. En juillet 1945 il se rend à la police militaire américaine et est remis aux autorités française. En 1946, il est emprisonné à Strasbourg . Condamné à mort en mai, il est fusillé au fort Ney le 14 août. Devant le peleton d'exécution, il acclame une dernière fois le Fürer et injurie la Justice française. Ses restes ont été inhumés au cimetière de Strasbourg-Kromembourg, dans le carré des suppliciés.

«Strasbourg» fut occupé le 19 juin 1940 par les troupes allemandes et dès le retour des Strasbourgeois au mois d'août, commença, sous l'autorité du Gauleiter Wagner, de l'Oberstadtkommissar Ernst et du Kreisleiter Bickler, une politique de germanisation à outrance qui ne réussit qu'à dresser contre eux la quasi-totalité de l'opinion strasbourgeoise tout en développant l'activité des mouvements de résistance Bareiss, Welschinger et Wodli.

La fin de la guerre Strasbourg fut endeuillée par les bombardements des 11 août et 3 septembre 1944 qui, fruits d'une tragique erreur de la part des Alliés, firent de terribles dégâts dans la vieille ville et de nombreuses victimes.La ville de Strasbourg a été bombardée 3 fois. Le premier bombardement a eu lieu le 6 septembre 1943. M Thomas, qui nous a raconté l'histoire, se trouvait à l'école lorsque l'alarme a été déclenchée. Tous les enfants ont dû se rendre dans la cave de l'école avec les enseignants. Le bombardement a duré 2 minutes pendant lesquelles une partie de l'école s'est effondrée. Les enfants sont restés bloqués dans la cave pendant un certain temps. Lorsque M Thomas est sorti de la cave, il n'a plus reconnu son quartier : aucune maison n'était intacte. Le bombardement a fait 174 morts. Les 2 autres bombardements ont eu lieu le 11 août et le 25 septembre 1944.

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La communauté Juive de Strasbourg

La synagogue de la rue Sainte-Hélène avait été inaugurée le 8 septembre 1834 à un moment où la Communauté juive de Strasbourg comptait 1 500 personnes.



Le grand rabbin de Strasbourg, René Hirschler, mobilisé en 1939, poursuivit ses fonctions comme rabbin itinérant, et visita les membres de sa communauté, dispersés dans plus de cinquante localités au sud de la Loire. 
A Strasbourg, la synagogue du quai Kléber, qui avait été édifiée en 1898, fut incendiée par les par les Jeunesses hitlériennes le 12 septembre 1940 puis Dynamitée en 1941 par les nazis. Les sapeurs pompiers se virent interdire de combattre l'incendie de la synagogue, dont le mobilier et les orgues avaient été déménagés auparavant par les nazis. Ceux-ci détruisirent totalement le bâtiment et effacèrent toute trace de sa structure.
Les Juifs de Strasbourg jouèrent un rôle majeur dans l'action éducative, sociale, sanitaire et dans la résistance. Ils fondèrent des écoles agricoles, et contribuèrent à les insérer dans le cadre du Scoutisme français (Eclaireurs Israélites de France). Sous les auspices de l'O.S.E., ils aidèrent à ouvrir des cliniques et des maisons d'enfants. Ils organisèrent par la suite des transferts d'enfants vers la Suisse ou la Palestine (par l'Espagne), et se joignirent à la Résistance armée.

Pour avoir pris par à ces activités, les rabbins Hirschler, Robert Brunschwig et Elie Cyper, ainsi que le jeune chef target="_blank"Léo Cohn, furent arrêtés et déportés vers les camps de la mort. Les rabbins Samy Klein et Aron Wolf furent tués au cours d'actions de résistance.

Environ dix mille juifs vivaient à Strasbourg avant la seconde guerre mondiale. Ils furent huit mille à y revenir après la Libération. Mille d'entre eux périrent en déportation, et un autre millier décida de s'installer ailleurs.


 

La ville de Strasbourg a été bombardée 3 fois. Le premier bombardement a eu lieu le 6 septembre 1943 ( La ligne de Strasbourg à Kehl subit un premier bombardement  )Le bombardement a fait 174 morts. Les 2 autres bombardements ont eu lieu le 11 août et le 25 septembre 1944.
Les bombardement de entraînent la mort de 1239 civils et la destruction de 1524 immeubles.
 

Place Gutenberg

rue des Serruriers 

la rue du vieux marché aux Grains 

Ancienne Douane

angle rue des Hallebardes et Cathédrale

rue des Cordiers

Cathédrale de Strasbourg

rue du vieux marché aux poissons

Chateau des Rohan

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Le 25 septembre 1944, à 11 h 30, un tapis de bombes s'abattait sur Lingolsheim faisant plus de 70 victimes. 
Le ciel était très bas. La sirène d'alarme venait de retentir quand les premières bombes meurtrières ont atteint la ville.
Les habitants n'ont pas eu le temps de se rendre aux abris. Une grande partie du centre ville fut détruite. La rue des Juifs, la rue du Château, la rue du Maréchal-Foch Beaucoup se souviennent encore du tramway stoppé dans sa course par une bombe. Une trentaine de Strasbourgeoises et plus de 40 Lingolsheimois perdirent la vie.
Un membre de la défense passive, chargé de déblayer les décombres en cas de bombardement, se souvient. « Nous avions 16 ans. Nous avons dû ramasser les corps sans vie de nombreuses Strasbourgeoises venues creuser des tranchées antichars du côté de l'actuel stade Joffre-Lefebvre. » Mais il y eu aussi des moments de joie, comme cet! te jeune femme retrouvée vivante sous les décombres de sa maison.

Lycée Sainte Clotilde 
le 25 septembre 1944 : une bombe tomba sur l’Aile Sud, d’autres sur les environs immédiats. Tout le bâtiment ne fut plus qu’une carcasse, sans portes ni fenêtres.

Palais des Rohan 
Le 11 août 1944, l'édifice est gravement endomagé lors d'un bombardement de l'aviation américaine

L'Ancienne Douane 
En août 1944, l'ancienne douane est gravement endommagée, l'édifice a été restitué dans son style original en 1956.

L'Église Saint Jean-Baptiste
Totalement anéantie par le bombardement américain de septembre 1944, l'église est finalement reconstruite, 20 ans plus tard, en 1964.

La cathédrale de Strasbourg
Endommagée pendant le bombardement de 1944

Le Le Théâtre National de Strasbourg 
l'ancienne la salle de concert " Palais " est détruite le 25 septembre 1944 par un bombardement allié.

L'Hôtel des postes
Le bombardement de 1944 n'épargne que la façade arrière du bâtiment. La partie donnant sur l'avenue de la Marseillaise est totalement ravagée. Elle est reconstruite hâtivement, dans un style et un matériau (granite) en rupture complète avec la construction initiale.

le 24 septembre 1944 bombardement de la Clinique Bethesda (qui coûta la vie à trois religieuses)

Le Musée des Beaux Arts de Strasbourg
Touché par le bombardement américain de 1944 qui touche gravement édifice et les collections

Collège St-Etienne
Touché lors des bombardement de 1944

Université Louis-Pasteur
Les collections de l'Institut d'anatomie pathologique,elles ont subi de lourds dégâts lors du bombardement de Strasbourg en 1944. Aujourd'hui, les collections se résument essentiellement aux seules pièces d'ostéologie.

Rue des Grandes Arcades ancien magazin Wéry
Pierre S. de Hoerdt,
Durant l'été 1944, j'étais apprenti horloger dans la bijouterie Riss, rue des Grandes Arcades à Strasbourg. Le 11 août dans l'après midi, suite à l'alerte, tous les employés et la direction, nous sommes descendus dans la cave . Au bout d'un moment, la bombe a explosé au premier étage de l'immeuble voisin chez Wéry.
Après avoir repris nos esprits et voyant que nous étions tous sain et sauf, nous sommes remontés. Il a fallu dégager les gravats qui obstruaient la trappe d'escalier. La poussière était telle qu'on ne voyait absolument rien, à tel point que, me dirigeant vers la rue, je me suis heurté à quelque chose de jaune. J'étais au milieu de la rue des Grandes Arcades et devant moi était le tramway. Après dissipation de la poussière, en faisant un tour d'horizon, tout avait l'air normal à l'horizon. Et c'est seulement au bout d'un moment que le Schwowelade qui avait l'air intact s'est mis à flamber depuis le premier étage jusqu'à la toiture d'un seul coup. Les flammes sortaient de toutes les fenêtres et enflammaient même les fenêtres de l'autre côté de la rue des Hallebardes. Les pompiers qui étaient sans eau par manque de pression esayaient avec des pierres de rabattre les volets des maisons, sans succès. Au bout d'une bonne heure, ils ont réussi à dérouler des tuyaux pour pomper l'eau dans l'Ill, près du pont du Corbeau.
Après ses évènements tragiques, il me fallait encore rentrer chez moi à Bischwiller. Pas de train. j'ai pris le tramway jusqu'à Hoenheim, puis j'ai marché avec ma blouse blanche sous le bras, tous nos efftets vestimentaires étaient restés sous 3 à 4 mètres de gravats. 


LA centrale électrique et le barrageDE KEMBS
le 7 octobre 1944, le barrage subit un violent bombardement aérien effectué par les
Britanniques. Puis six mois plus tard, de nouvelles opérations militaires occasionnent de forts dégâts.




Synagogues de BISCHHEIM
ne survécut pas aux blessures que lui infligea un bombardement aérien en 1944.

Ostwald
Le 25 septembre 1944 sans que rien ne laisse pressentir quelque chose, à 11h34, Ostwald a subi un grave bombardement américain ce qui l'a détruit dans sa quasi-totalité.

La Meinau
En mai 1944, lors du bombardement de la Meinau, une bombe tomba dans la cave d'un des bâtiments de l'usine Elcosa, La bombe n'explosa pas. Par contre, le souffle des bombes tombées aux alentours dévastèrent les usines voisines.

la banlieue de Neudorf, est aussi victiment de bombardements

L'usine De Dietrich à Reichshoffen après le bombardement de 1944

usine Dietrich

Haguenau
les grands bombardements qui débutèrent le 06 juin . En effet durant cette période, les avions américains lâchèrent leurs bombes sur les usines d'abord, comme celle de Schlumberger actuellement Vincent en face du magasin ATAC , puis sur l'usine à gaz. Les bombardements n'étaient guère précis et les bombes tombèrent un peu partout en ville. Le 14 août de la même année, eut lieu le grand bombardement de l'aérodrome qui fut totalement détruit. Des heures d'explosions, de vacarme assourdissant, on sentait la terre trembler ; Haguenau était meurtrie.Les grands dangers tels les bombardements aériens étaient annoncés par le hurlement des sirènes. Dès leur amorce, les rues, les écoles, les magasins, les ateliers se vidaient. Les gens courraient alors se réfugier dans des abris prévus à cet effet. Il s'agissait le plus souvent de caves, certaines étaient réservées aux écoles, d'autres à la foule.


Usine E. Mathis

Bombardement de l'usine de la Meinau
L'usine est réquisitionnée par Junkers (Usine Junkers Flugzeug-und-Motorenwerke A.G.)
1946 Reconstruction de l'usine d'E. Mathis de la Meinau
Meinau. Yolande, poiçonneuse dans le tram. 

Le 23 novembre, je poinçonnais les tickets dans le tram. Vers 11 heures, on m’a dit de rentrer chez moi. » Le jour de la Libération, Yolande prend son service comme d’habitude. Vers 10 heures, au niveau de la place de Haguenau, elle entend des bombardements. Le tram se dirige vers le dépôt. « Il y avait un nombre impressionnant de camions, bondés de soldats allemands en direction de Kehl. A 11 heures, le tram était au dépôt, place de l’étoile. Il a fallu convaincre le contrôleur central d'arrêter le service. Il était franchement mécontent de nous voir là. »
« Je suis alors rentrée chez moi à pied par la route de Colmar, une folie en y repensant [la route a été bombardé, ndlr]. Un char voulait passer sur le pont de Colmar, il s’est fait allumer. Une fois arrivée chez ma mère à la Meinau, nous sommes montées dans le grenier de la maison. Et par la fenêtre, on a tout vu : les échanges de tirs, les chars français arriver d’Illkirch. Je n’avais pas peur. On savait que c’était la fin, par la radio qu’on écoutait discrètement depuis des semaines. »
« Je me souviens des chars Leclerc couverts d’une étoffe rouge afin que l’aviation alliée puisse les identifier. Le jour, les Américains volaient très haut et tiraient n’importe où, n’importe comment. La nuit, les avions anglais volaient plus bas. Ils ont bombardé l’usine Gunkaers, actuelle Mathis. »
Le lendemain, le 24, Yolande est sortie en ville avec sa mère. « Nous sommes allées chercher le vieux drapeau que ma mère avait caché dans le grenier et nous sommes allées place Kléber. Et là, oui, c’était la liesse. Mais le pire allait venir. L'hiver a été très froid, sans bois pour se chauffer ni rationnement. Les combats du mois de janvier ont été atrocement meurtriers. La vraie libération, c’était en avril 1945. » 

Vendenheim
les 26 et 29 octobre 1944 le village subit deux bombardements le long de la voie ferrée où les Allemands ont installé sur des wagons stationnés à la gare leur DCA. De nombreuses maisons sont touchées entre la voie ferrée et le canal et les habitants sont relogés d'abord au centre du village, puis dans des baraquements provisoires qui le resteront longtemps.

 

Ce bombardement du 6 septembre, avait pour objectif de détruire la ligne ferroviaire entre Strasbourg et Kehl. Le quartier de Neudorf a été plus particulièrement touché, et la population surprise par la violence d'une telle attaque. Elle a dû faire face, au largage de 574 bombes qui ont touché 2 520 immeubles,175 ont été entièrement détruits. 185 personnes tuées et 633 blessées.
Le 1er avril 1944, la ville de Strasbourg a été  de nouveau bombardée, les Strasbourgeois, cette fois-ci, ont pu se réfugier dans les abris. Le bilan sera moins lourd , il y a eu tout de même 24 morts et 37 blessés. Il aura fallu presque deux mois pour tout déblayer. Le 11 mai 1944, c’est au tour de la ville de Mulhouse, d’être touchée.La sirène retentit, personne ne croit à une attaque, les bombes ont tué 171 habitants. Le 27 mai 1944, Strasbourg a subi à nouveau une attaque aérienne, les voies ferroviaires, des usines, en ont été la cible. On comptera 41 morts et 62 blessés et des dégâts importants dans les villes de Schiltigheim et de Bischheim. Les Alsaciens connaîtront une accalmie jusqu'au 19 juillet 1944, où la gare de triage de Hausbergen a été la cible des bombes américaines.
Le 3 août 1944, la raffinerie de Merkwiller-Pechelbronn subit une attaque d'une extrême violence : 2 076 bombes ont été larguées, par neuf vagues successives de 12 bombardiers. On dénombrera, 21 victimes, dont cinq enfants, cinq autres personnes décèderont par la suite. La raffinerie a été détruite à 90 %, trente maisons ont été entièrement anéanties. Ce même jour, l'objectif de la gare de Mulhouse n'est pas atteint, ce sera le centre ville, qui a été en partie détruit, par erreur.
Le 11 août 1944, les villes de Strasbourg et Mulhouse ont  à nouveau été bombardées. A Mulhouse la ligne Mulhouse-Müllheim et le dépôt d'essence de Riedisheim ont été détruits. Strasbourg sera plus sévèrement touchée, l'aviation américaine larguera 1 544 bombes sur la ville. La cathédrale a été touchée par deux bombes, de même que l'Oeuvre Notre Dame, et le Palais Rohan. L'Ancienne Douane a été entièrement détruite. 174 personnes ont trouvé la mort ce jour là et 333 ont été blessées.
Le 14 août 1944, le camp militaire et le terrain d'aviation d'Haguenau-Oberhoffen ont été bombardés. Le 13 septembre 1944, 50 bombes sont tombées sur la ville de Colmar. Les 21 et 28 septembre 1944, Saverne a été bombardée. Le bombardement le plus meurtrier et toujours inexpliqué a été celui du 25 septembre 1944, 5 525 immeubles ont été touchés, on dénombrera 577 morts et 554 blessés. Le 7 octobre 1994, le barrage de Kembs a été la cible des bombes anglaises.

 

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2ème Partie

La libération

Libération de Strasbourg 23 novembre 1944

La 2éme DB

 

Serment de Koufra :
Le serment de KOUFRA marque la détermination des allier de rendre a la France ses frontières originels, ce qui inclus de libérer l'Alsace et la Lorraine ! Leclerc fait lever les couleurs et s'exprima ainsi: Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs flotterons sur la cathédrale de Strasbourg ! C'est le Serment de Koufra.

23 Novembre 1944

Il est 10h30 A le QG de Leclerc, un motocycliste ruisselant de pluie remet un carré de papier jaune au général. Quatre mots ont été griffonnés à la hâte: <<Tissu est dan iode>>.<<tissu>>, c'est le sous-groupement commandé par Rouvillois <<iode>>, c'est le nom de code de Strasbourg.

Les détachement Briot et Lenoir traversent en trombe les faubourg de Schiltigheim (au nord de Strasbourg), pénètrent au centre ville où les tramways et les voitures allemandes circulent comme si de rien n'était. Ils foncent vers le sud par la rue de la Nuée Bleue, passent devant la cathédrale, oblique vers l'est en direction du pont de Kehl. En chemin, ils font 800 prisonniers, soldats et fonctionnaires.

Pendant ce temps, Rouvillois emprunte le chemin le plus direct pour s'assurer le contrôle du pont de Kehl/ l'avenue de la Forêt Noire.

Au passage, il laisse le soin au sous-lieutenant Garnier d'obtenir la reddition de <<Kaiserpalast>>, le siège du gouverneur militaire de Strasbourg.  

KAISERPALAST actuellement Bibliothèque Nationale et Universitaire de strasbourg

 

Deux chars de tête sont réduits par des éléments retranchés. Il faut renoncer à établir une tête de pont sur l'autre coté du Rhin.

Une note de malaise:

Responsable de Strasbourg la 2e DB n'a pratiquement pas d'infanterie pour tenir. Le pont de Kehl résiste, les forts de la ceinture tiennent, le gouverneur militaire-le général Veterrodt- s'est retranché avec 600 hommes dans le fort Ney protégé par les inondables de la Wantzenau. Le centre de Strasbourg reste vide et... <<la présence muette de quinze mille civils allemands met une note de malaise>> <note Repiton-Préneuf, chef du 2e bureau de la 2e DB>. Ce dernier à la nuit, s'en va à l'hôtel de ville trouver des autorités civiles qui pourront administrer la cité. <<Ces hommes seront extrêmement efficaces>> observe-t-il.

Tout comme à Strasbourg, les allemands résistent dans les casernes à Mulhouse.

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le pont du Faubourg de Pierre est l'un des premiers ponts de la capitale alsacienne à être traversé par les chars du Général Leclerc le 23 novembre 1944, lors de la libération de Strasbourg.

plan-strasbourg1944.jpg (545235 octets)Cliquez sur limage pour un grand format !

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Le Sherman M4A3 105 mm de l’escadron d’état-major du 12ème régiment de cuirassiers était commandé par le maréchal des logis Zimmer. Son char sera détruit à proximité du pont de Kehl. Un autre char, le " Meknes ", sera détruit à ses cotés. Aujourd’hui, à l’emplacement de cet événement, un Sherman M4A3 75 mm baptisé " Cherbourg " rappelle cet épisode de la libération de Strasbourg

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Le 23 novembre 1944, heure par heure

1 h.- L'ordre écrit de l'état-major américain acceptant l'attaque sur Strasbourg arrive à la division. Le général Leclerc, commandant de la 2e DB, a tout fait pour éviter d'être obligé de progresser avec le 7e corps américain.
 3 h.- Les unités reçoivent l'ordre final de la division.
 6 h 30.- Les cinq sous-groupements chargés de prendre Strasbourg - Rouvillois, Massu, Cantarel, Putz et Debray - partent simultanément par cinq itinéraires différents. Plus au Nord, Dio couvre la division, au Sud c'est Rémy qui assure cette tâche.
 8 h.- Le plus rapide sera Rouvillois, par l'itinéraire nord. Sa colonne, entraînée par le char Evreux, traverse Hochfelden en trombe.
 8 h.- Place de la République à Strasbourg. Le gouverneur militaire allemand de Strasbourg, le général Vaterrodt, reçoit un mystérieux coup de fil. Il décide de quitter le palais du Rhin et de s'enfermer avec 600 hommes dans le fort Ney, entre Strasbourg et La Wantzenau.

Court face-à! -face
à Brumath

 8 h 15.- Brumath. La colonne de Rouvillois rencontre un convoi allemand, qui s'enfuit après un court combat.


 8 h 30.- Vendenheim. Pris par surprise, les sapeurs allemands n'ont pas le temps de faire sauter le pont de chemin de fer et celui de la Marne-au-Rhin, atteint par le sous-groupement de Rouvillois.


 8 h 45.- La colonne blindée de Briot aborde la ceinture des forts. Pour elle, c'est le Desaix. Sur la crête, elle tire au canon de 105, et dégage la route au 75 et à la mitrailleuse. La résistance ne dure pas.

 

9 h 15, dans
Schiltigheim - 9 h 30,
place de Haguenau

 9 h 15.- La colonne de Rouvillois est dans Schiltigheim.


 9 h 30.- Les quatre autres sous-groupements sont freinés par les forts de défense de Strasbourg : Massu devant le fort Hoche, Cantarel sur le fort Pétain, Putz sur le Kléber et Debray sur le Joffre.


 9 h 30.- Le sous-groupement de Rouvillois arrive place de Haguenau, à Stras! bourg.


 9 h 35.- La colonne franchit la place de Pierre. Le maréchal-des-logis chef Janier, sous l'ordre de Rouvillois, lance à la radio le message « Tissu est dans iode » qui marque l'entrée des troupes françaises dans Strasbourg. Juste après, le char Le Metz fait sauter un camion de mines allemand : l'explosion fait aussi des victimes civiles et incendie deux immeubles boulevard Poincaré.


 9 h 40.- Pont de Pierre. Robert Fleig, un civil qui a guidé la progression, conseille d'avancer en deux colonnes vers le pont de Kehl : au Nord par l'axe avenue des Vosges - avenue de la Forêt-Noire vers le pont d'Anvers ; au Sud par la cathédrale et la place de la Bourse jusqu'au pont Vauban. Pour le général Marc Duvot (2), c'est le lieutenant-colonel Langlade qui a ordonné : « Le pont ! »

 

Place Broglie

 9 h 45.- Place Broglie. L'Evreux débouche face à une traction noire occupée par deux hommes de la Gestapo. Une rafale de mitrailleuse tue les deux ! hommes et la voiture s'écrase contre la maison natale de Charles de Foucauld. Rouvillois veut le gouvernement militaire installé au palais du Rhin.


 10 h 30.- Château du Birkenwald. Leclerc reçoit, enfin, le message de Rouvillois et se met en route.


 11 h.- Les détachements envoyés au Sud, Briot et Lenoir, arrivent au pont Vauban à travers de nombreux fuyards, qui se précipitent vers Kehl. Ils font 800 prisonniers.


 11 h.- Wolfisheim, fort Kléber. Putz franchit les fossés antichars sous le tir du fort. La route lui est ouverte vers Koenigshoffen.

11 h :
Illkirch-Graffenstaden

11 h.- Illkirch-Graffenstaden. Les premiers éléments de la colonne Debray se regroupent devant l'église.


 Vers 11 h.- Au Nord, le détachement Josse descend l'avenue de la Forêt-Noire. Le char Le Terrible est touché par un obus peu après le boulevard de la Marne. Le peloton Josse continue vers le pont d'Anvers et fait 250 prisonniers. Rouvillois à l'entrée ! du pont, à pied, crie aux Allemands : « Rendez-vous ! » Le pont du Petit-Rhin est atteint à midi.

 

 

 

 


La Libération de l'Alsace 19 novembre 1944 - 20 mars 1945 jour après jour
Edouard Boeglin prix 27.55€

un livre à avoir absolument dans sa collection !


La constitution de la 2e DB

Au noyau initial du Cameroun et du Tchad se joignent des Spahis d’Égypte (Rémy, Roumiantzoff,...), des compagnies de chars reconstituées en Angleterre, des régiments entiers d’Afrique du Nord, une unité de fusiliers marins, des volontaires venus seuls ou groupés de nombreux points du monde avec l’intense désir de se battre, des évadés de France par l’Espagne et réchappés des prisons espagnoles, des Corses, des prisonniers de guerre évadés par la Russie (Branet, de Boissieu, Billotte,...), des Alsaciens-Lorrains, des éléments du corps franc d’Afrique, d’anciens républicains espagnols, une compagnie du RMT, la 9e dite la nueve comporte une majorité d’Espagnols, des quakers objecteurs de conscience qui intègrent le bataillon médical, des femmes arrivant des États-Unis avec leurs ambulances, ce sont les Rochambelles en mémoire de la participation du général français Rochambeau lors de la guerre d’Indépen­dance américaine et des Marinettes, conductrices appartenant à la marine française.
Au moment de son transfert en Angleterre, la 2e division blindée compte sur plus de 14.000 hommes quelque 3000 évadés de France par l’Espagne, 3 600 soldats autochtones d’Afrique noire (Mademba Sy), d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, qui illustrent l’importance de la contribution de l’Empire à la France.
" La constitution de la 2e DB fut ma plus belle victoire " dira plus tard Leclerc. L’un de ses hommes et biographe, le général Duplay, dira : " Pour rassembler ces volontés impatientes, il en fallait une plus forte : ce fut celle de Leclerc. Autant par sa poigne que par la séduction de son ardeur et de sa compétence, il fit, en moins d’un an, de la 2e division blindée une force de près de 20 000 hommes disciplinés, rompus au maniement de leurs armes, s’estimant les-uns les autres et prêts aux plus durs combats. " Cette unité composée d’hommes et de femmes d’origines ethniques, religieuses et politiques diverses va trouver sa cohésion au combat.
Fin décembre 1943, de Gaulle évoque avec Eisenhower la participation française pour les opérations de débarquement et pour la libération de la capitale. Il fait parvenir à Leclerc par le capitaine de Boissieu, une lettre lui confiant la charge de gouverneur militaire de Paris par intérim et désignant son unité pour libérer la Ville. C’est pour cette raison que la 2e DB est transférée en Angleterre dans le Yorkshire pour parfaire son entraînement fin avril 1944.
Le général Leclerc a précédé ses hommes, installant son poste de commandement à Dalton Hall (Yorkshire) à partir du 15 mai. Lors d’une prise d’armes le 3 juillet 1944, le général Koenig remet leurs drapeaux aux unités, Leclerc fait distribuer à chacun l’insigne de la 2e DB : une France sur fond bleu surmontée d’une croix de Lorraine stylisée en relief qui exprime la foi, la vocation et la cohésion de cette division. Mise à la disposition de la 3e armée du général Patton, la 2e DB traverse la Manche dans la nuit du 31 juillet au 1er août et débarque à Utah Beach (Saint-Martin-de-Varreville). En approchant de la plage, le général Leclerc murmure à son aide de camp d’une voix changée : " ça fait une drôle d’impression ", Girard lui répond : " ça fait rudement plaisir ".

Commandant la division : Général Philippe de Hautecloque dit "Leclerc"
Chef d'Etat Major          :  Colonel Bernard
Sous-chef d'Etat-Major  :  Lt-Colonel de Guillebon

ETAT MAJOR
1° bureau : Cdt Quilichini
2° bureau : Cdt Repiton - Preneuf
3° bureau : Cne Gribius
4° bureau : Cdt Lantenois
Base       : Cdt Flandre

ARMES ET SERVICES
Artillerie Divisionnaire : Colonel Crépin
Forces Terrestres Antiaériennes : Cdt Lancrenon
Génie : Cdt Gravier
Transmissions : Cdt Tournier
Matériel : Cdt Clerc
Intendance : Intendant de 3° classe Gamet
Santé : Medecin commandant Richet

INFANTERIE

Régiment de Marche du Tchad
Chef de Corps : Colonel Dio
Chef d'Etat major : Commandant Vézinet

Ier  Régiment de Marche du Tchad
Commandant : Cdt Farret puis Cne Quilichini
Chef d'Etat major : Cdt Corlu (+ 30.08.44) 
puis Cne Lavergne
1ère Compagnie : Cne Grall
2°Compagnie : Cne de Perceval
3°Compagnie : Cne Sanmarcelli
Compagnie d'Appui 1 : Cne Troadec
IIeme Régiment de Marche du Tchad
Commandant : Cdt Massu
Chef d'Etat major : Cne Rogier
5° Compagnie : Cne Langlois de Bazillac
6°Compagnie : Cne Fonde puis Lt Ivanoff
7°Compagnie : 
Compagnie d'Appui  2 : Cne Eggenspiller 
FORCES TERRESTRES ANTIAERIENNES

22eme Groupe Colonial de F.T.A
Commandant : Chef d'Escadron Lancremon

GENIE

13eme Bataillon du Genie
Commandant : commandant Delage

TRANSMISSIONS

97/84° Compagnie Mixte de Transmissions
Commandant : Commandant Tournier puis Commandant David

TRAIN

Commandant : Capitaine Dubois
97° Compagnie de Quartier General
197° Compagnie de Transport
297° Compagnie de Transport
397° Compagnie de Circulation Routière
497e Compagnie de Services

INTENDANCE
 
15eme Groupe d'Escadrons de Reparation (15e G.E.R)
SANTE
 
Commandant : Medecin Commandant Richet
1ere Compagnie Medicale et Groupe d'Ambulancières "Rochambeau" (Rochambelles)
2eme Compagnie Medicale et Groupe d'Ambulancières de la Marine ("Marinettes")
3eme Compagnie Medicale et groupe d'Ambulancières "Quakers" (Britanniques)

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