Strasbourg en 1939-1945


Histoire

La drôle de guerre et l'occupation


Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.

520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne.

Le 2 septembre 1939, le gouvernement français fait évacuer de la ville 120 000 personnes.
•Les habitants du Bas-Rhin sont évacués vers la Dordogne, l'Indre et la Haute-Vienne.
•Les fonctionnaires et leurs familles, les services privés et les habitants des 1er et 3e arrondissements de Strasbourg sont évacués sur Périgueux.
•Les habitants des autres arrondissements de Strasbourg sont envoyés sur les cantons de Brantôme, Hautefort, Montpon, Montignac, Ribérac et Vergt.
•Les habitants en surnombre des 1er et 3e arrondissements de Strasbourg sont envoyés sur les cantons de Nontron et de Sarlat.



Le maire de Strasbourg, Charles Frey, originaire de Kork en Allemagne, élu depuis 1935, demeure dans sa ville abandonnée, où il ne reste que 3 500 personnes, considérant qu'un capitaine ne peut quitter son navire pour veiller à la sauvegarde des biens laissés par les évacués et à l'entretien de la cité pour y éviter les dégâts.

Le 15 juin 1940, devant l'avancée allemande, Charles Frey, sera contraint à rejoindre ses administrés à Périgueux où il restera toute la guerre.

L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.

Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.

Le 28 juin 1940, jour anniversaire du Traité de Versailles, le Chancelier Hitler est à Strasbourg et la ville devient le siège de l'administration allemande sous l'autorité du Gauleiter de Bade-Alsace. Elle va subir une politique de germanisation très dure, sous l’impulsion de Robert Wagner.

Lorsqu’en juillet les premiers réfugiés reviennent à Strasbourg, seuls les habitants d’origine alsacienne sont acceptés. Les juifs sont refoulés et la synagogue est incendiée. Les noms des rues sont traduits en allemand, la langue française est interdite et les vies associative et religieuse disparaissent.

La propagande s'intensifie et toute trace de la culture française doit disparaître.

Tous les dimanches, les formations politico-militaires traversent le Rhin pour défiler dans les rues des villes alsaciennes : la Hitlerjugend (jeunesse hitlérienne), la S.A. (Sturmabteilung : section d’assaut) , la S.S. (Schutzstaffel : section de protection), la NSKK (Nationalsoziolistisches Kraftfahrerkrops : association des conducteurs)....

Le 10 juillet 1940, les vacances scolaires sont fixées au 15 juillet et la date de la rentrée correspondra à celle en vigueur en Allemagne.

Le 15 juillet 1940 commencent les premières expulsions de Juifs, réalisées par la Gestapo et le 17 juillet 1940 le Gauleiter Wagner déclare "le problème de l’Alsace n’existe plus. Le destin de l’Alsace est définitivement réglé. Le peuple alsacien parle de nouveau la langue allemande, sa langue maternelle".

Les réglementations se suivent.
•Le 26 juillet 1940, la consommation de produit alimentaire est déterminée par des cartes d'alimentations.
•Le 27 juillet 1940, les associations sportives, à caractère confessionnel ou politique sont interdites. Pour les autres associations, elle doivent se déclarer à l'administration civile et leur nom français doit être germanisé. De plus, le port de décorations françaises ou étrangères est interdit.
•Le scoutisme est interdit. Il continua de façon clandestine mais très limitée. Dans la « zone libre », les activités scoutes purent reprendre, notamment pour les jeunes Alsaciens-Lorrains qui s'y étaient réfugiés.

Le 2 août 1940, des médecins commissaires sont mis en place pour créer et faire fonctionner un service de santé civil comme en Allemagne.

À partir de 1942, l’embrigadement est obligatoire et les jeunes d’Alsace et de Moselle sont enrôlés de force dans l’armée allemande. Les malgré-nous sont envoyés sur le front russe et très peu d’entre eux reviendront.


Limoges et Périgueux, refuges des Juifs de Strasbourg sous l'Occupation

La France avait évacué la population civile de Strasbourg dès le déclenchement de la guerre le 3 septembre 1939. La Haute-Vienne et la Dordogne avaient alors accueilli le gros de la population des évacués.

Après la débâcle, l'exode et l'Armistice en juin 1940, presque toute cette population regagna Strasbourg, annexée au IIIe Reich. Ne restèrent dans les départements d'accueil, principalement à Limoges et à Périgueux, que les Juifs, passant de la condition d'évacués à celle de réfugiés.

La vie communautaire se structura tant bien que mal. Le grand rabbin de Strasbourg, René Hirschler, mobilisé pendant la guerre, devint l'Aumônier général des camps et consacra toutes ses forces pendant l'Occupation à l'assistance aux Juifs internés. En décembre 1943, il fut arrêté, avec son épouse, à Marseille. Déportés tous deux à Auschwitz, ils n'y ont pas survécu. De même succomba en déportation le rabbin Elie Cyper, arrêté en avril 1944 à Périgueux, où il avait servi la communauté des réfugiés.

La plupart des 800 Juifs de Strasbourg exterminés dans la Shoah avaient eux aussi connu la vie de réfugiés à Limoges ou à Périgueux. Parmi la grande majorité des survivants, nombreux sont les Juifs que des Limousins et des Périgourdins ont hébergé et caché, au péril de leur vie.

D'une durée éphémère, victimes de violences barbares, ces deux communautés ont néanmoins développé une vie religieuse, culturelle et sociale, dont le rayonnement s'est propagé à travers la zone sud.

L'OASI (Oeuvre d'assistance sociale israélite) était dirigée et animée par une équipe de Strasbourgeois réfugiés à Périgueux.

Le rabbin Abraham Deutsch avait fait de sa résidence à Limoges un centre de résistance. D'innombrables Juifs traqués y ont reçu les moyens de subsister dans une totale clandestinité.

Le même rabbin Deutsch a créé et fait fonctionner à Limoges le seul Lycée juif de France pendant l'occupation. Plusieurs de ses élèves ont combattu dans les maquis de la Résistance et accédé après la guerre à des postes-clés de la communauté juive.


04/09/2009
Auteur : Lucien Lazare Lien : Site du Judaïsme d'Alsace et de Lorraine

Destruction de la synagogue de Strasbourg




La synagogue de Strasbourg qui compte 1 629 places est construite en 1896.

Elle est détruite dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1940. Une explosion déclenchée par un groupe d’antisémites, composé pour partie d’Alsaciens, avec les encouragements des nazis du pays de Bade embrasa l’édifice deux jours avant les fêtes du nouvel an (Roch Hachanah).

Le reste du bâtiment fut rasé au printemps 1941.

Un mémorial qui rend hommage aux Justes alsaciens a été érigé à l'emplacement de l'ancienne synagogue le 22 juillet 2012.





La libération


Dès 1943, la ville est bombardée par les forces alliées.

En 1944, plusieurs édifices sont touchés, notamment le palais des Rohan, l’Ancienne Douane et la cathédrale. Strasbourg est cependant libérée assez facilement grâce à une offensive rapide menée par le général Leclerc. Le 23 novembre, le drapeau français est hissé au sommet de la cathédrale : Strasbourg est libérée.





Les camps et les lieux d'internement du Bas-Rhin

Camp d'Obernai 67210 Obernai
Camp de Schirmeck-La Broque 67130 Schirmeck
Dulag de Straßburg 67000 Strasbourg
Frontstalag 210 67000 Strasbourg
Frontstalag 213 67350 Mulhausen
Le Donon 67130 Grandfontaine
Oflag 65 67000 Strasbourg
Oflag 65 67000 Strasbourg
Stalag 385 67000 Strasbourg
Stalag 385 67000 Strasbourg
Stalag V C/Z 67000 Strasbourg
Stalag V C/Z 67000 Strasbourg
Stalag V D 67000 Strasbourg
Stalag V D 67000 Strasbourg
Stalag V E 67350 Mulhausen
Struthof-Natzweiler 67130 Natzwiller
Synagogue de Scherwiller 67750 Scherwiller


Les lieux de sauvetage du Bas-Rhin
Soeurs de Niederbronn 67420 Saales




Les 2 Justes parmi les Nations du Bas-Rhin

Albert Pfleger (Stotzheim) Hélène Schweitzer Rosenberg (Lezay) (Strasbourg) (Bordeaux)
 



Frère Albert Pfleger est né à Stotzheim en 1900.


Le religieux alsacien se retrouve apatride en Suisse pendant la guerre.
Il est nommé en Turquie puis en Yougoslavie où il enseigne. Il est envoyé à Budapest, en Hongrie, où il se fait naturaliser.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime nazi à Budapest, il fait évader des Juifs et des Alsaciens traqués par les nazis, avec quelques autres frères maristes.
Il a protégé et souvent sauvé de nombreuses personnes dont des soldats alsaciens qui désertaient l’armée allemande, et surtout des enfants juifs, élèves de l’école Champagnat dont il était le Directeur en 1943.

Cela lui a valu d’être arrêté en 1944 et torturé par la Gestapo, emprisonné et de justesse sauvé par l’effondrement du Reich. Il est libéré par les Russes.

Son héroïsme lui a valu de nombreuses distinctions, notamment la médaille de "Juste parmi les Nations" décernée par l’État d’Israël, la Légion d’honneur, les Palmes académiques, la Médaille du combattant volontaire, de la France libre et citoyen d’honneur de Stotzheim et de Budapest.

À Stotzheim, la rue où il était né, porte désormais son nom : rue Albert-Pfleger, Frère Mariste.



Hélène Schweitzer* est née en 1910 à Schiltigheim, dans une famille luthérienne alsacienne apparentée à celle du Dr Albert Schweitzer.*

Hélène Schweitzer

Hélène Schweitzer et son fiancé Emile Rosenberg

Hélène Schweitzer née dans une famille luthérienne de Strasbourg apparentée au Dr. Albert Schweitzer, s’était fiancée en 1939, avec Emile Rosenberg, Juif réfugié de Roumanie. Mobilisé au début de la guerre, il tomba en captivité et n’en revint qu’en 1945. Sensibilisée aux persécutions des Juifs par ses fiançailles et la fréquentation des milieux protestants, Hélène s’engagea très tôt dans la Résistance. Douée pour le dessin et la gravure, diplômée des Beaux Arts en Hollande, elle devint spécialiste de la fabrication de faux papiers. Elle imitait à la perfection les lettres gothiques et l’aigle du Reich et confectionnait des faux tampons gravés sur du caoutchouc dentaire, du linoléum ou des pommes de terre. Très discrète sur ses activités, les témoignages permettent de suivre ses traces à Aix-en-Provence, Bordeaux, Lezay (Deux-Sèvres) et jusqu’à la région parisienne. Elle procura des centaines de fausses pièces d’identité, contrats de mariage et actes de naissance sauvant ainsi de la déportation de nombreux Juifs et résistants pourchassés. Le groupe de Résistance protestant de Bordeaux, organisé autour du professeur Jacques Ellul* et du pasteur Fouchier*, utilisa intensivement à ses services. Ses nombreux déplacements, munie de son précieux coffret à tampons, la mettaient en danger constant qu’elle affrontait avec sang froid et insouciance. Grâce à elle, plusieurs membres des familles Hertz et Weil, Juifs de Strasbourg, et Spira de Levallois-Perret eurent la vie sauve. Elle épousa Emile Rosenberg à son retour de captivité et se convertit au judaïsme. A la Libération, elle s’engagea dans le Service Social et de Santé de l’armée française et fut démobilisée en 1946. Son courage et son dévouement lui valurent la Croix de Guerre avec citation à l’ordre de son bataillon.

Le 23 juillet 2002, Yad Vashem a décerné à Hélène Schweitzer-Rosenberg le titre de Juste parmi les Nations.


Le témoignage

Hélène Schweitzer issue d'une famille luthérienne de Strasbourg était une résistante intrépide. Avant la guerre, elle tenait l'orgue au Temple protestant. Elle avait fait les beaux-Arts en Hollande et avait réalisé à Strasbourg des séries de très belles peintures à l'huile qui furent exposées dans la librairie des Hertz. C'est par ce biais qu'elle a connu la famille Hertz et qu'elle les a sauvés d'une mort certaine. Outre de nombreuses activités clandestines, elle fut sous l'occupation, grâce à ses qualités de graveur, la cheville ouvrière pour la fabrication de faux papiers, tant dans la région bordelaise que parisienne. Elle contribua ainsi à sauver des centaines de juifs et de résistants.

Cette activité artisanale exercée à l'aide de qualités artistiques indéniables (diplômée des BEAUX-ARTS) et d'un matériel de fortune, comme entre autre de morceaux de pomme de terre et de caoutchouc dentaire, s'avéra très efficace. Elle imitait à la perfection les lettres gothiques et l'aigle du Reich, elle confectionnait aussi de faux contrats de mariage. Pour la famille Hertz, et d'autres familles, Hélène établit des faux livrets de famille avec des noms tels que Blanc, Sambot, etc...Elle s'engage comme volontaire dans les Forces Françaises - armée de terre - en tant qu'agent de liaison affecté au Service de Santé et fut citée à l'ordre de l'Armée et démobilisée en mars 1946. Les familles sauvées par Hélène Schweitzer lui gardent une grande reconnaissance. A la fin de la guerre, elle se convertit au judaïsme et épouse Emile Rosenberg (grand chef scout chez les Eclaireurs Israélites de Strasbourg) en 1945, dans Strasbourg libéré.

Décorée de la Croix de Guerre avec citation à l'ordre du groupement des bataillons de choc, elle décéda à l'âge de 73 ans.

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Maires de Strasbourg

Charles Frey (1935-1940)
Theodor Ellgering (28/06/1940-05/03/1941) Stadtkommissar
Robert Ernst (05/03/1941-23/11/1944) Oberstadtkommissar puis Oberbürgermeister
Charles Frey (1945-14/10/1955) Décès en fonction


Cultes à Strasbourg

Charles-Joseph-Eugène Ruch Évêque de Strasbourg ( de 1919 à 1945 ) (1873-1945)
Jean-Julien Weber Évêque de Strasbourg ( de 1945 à 1966 ) Évêque puis Archevêque de Strasbourg à titre personnel à partir de 1962. (1888-1981)
Charles-Émile Altorffer * Directeur du Service des Cultes ( de 12/1944 au 18/10/1949 ) Pasteur, fonctionnaire et homme politique (30/01/1881 - 06/08/1960). Nommé Juste parmi les Nations



Familles réfugiées à Strasbourg

1 Famille arrêtée (Strasbourg)
05/04/1944 Famille Sulzer - Édouard, 71 ans, né en 1873 à Grussenheim, représentant en draperie, son épouse Jeanne née Samuel née en 1886 à Grussenheim et leurs cinq fils, Maxime né en 1908, André né en 1910, Jean et Pierre, les jumeaux nés en 1913 et Alfred né en 1915, vivaient à Strasbourg, 14 rue Oberlin, en Alsace libérée depuis 1918.
En 1939, Maxime, l’aîné, était marié. André avait 29 ans, les jumeaux 27 ans. Alfred Sulzer, âgé de 24 ans, était sergent chef dans l’infanterie de forteresse. Il fut fait prisonnier à Raincourt.
Leur mère, Jeanne, décède le 31 mars 1944 des suites d'une maladie et Édouard est raflé par la Gestapo le 5 avril 1944 avec trois de ses fils, Jean, Pierre et André suite à une dénonciation en revenant des obsèques de Jeanne. Emmenés à Drancy, Édouard sera déporté sans retour le 13 avril 1944 par le convoi n° 71 et assassiné à Auschwitz et ses fils, André, Jean et Pierre seront déportés le 15 mai 1944 par le convoi n° 73 qui fut dirigé d’abord sur Kovno (Kaunas) en Lituanie, où la moitié du convoi resta sur place et fut rapidement anéantie par les S.S. dans la forteresse de la ville, et dans le camp de Pravieniskès. L’autre moitié du convoi fur dirigée sur Reval (Tallinn), en Estonie. Enfermés et condamnés à des travaux extrêmement pénibles, les prisonniers furent presque tous assassinés par les S.S.
Alfred et Maxime seront les seuls survivants de leur famille après la guerre. convoi no 71 et 73


Chronologie

19/06/1940 - Les Allemands pénètrent dans Strasbourg et la croix gammée flotte sur la cathédrale.
22/06/1940 - L'armistice met fin aux combats. L'Alsace est occupée par l'Allemagne nazie. L'administration civile de l'Alsace est confiée au Gauleiter de Bade-Alsace, Robert Wagner, avec pour mission de gagner en une décennie la population alsacienne à la cause du national-socialisme.
13/07/1940 - Le Gauleiter Robert Wagner décide d'expulser les Juifs restés en Alsace, et de confisquer tous leurs biens, intérêts et droits au profit de l'État.
14/07/1940 - Les Alsaciens non Juifs sont autorisés à rentrer chez eux.
12/09/1940 - Incendie et destruction de la synagogue de Strasbourg.
29/07/1941 - L'allemand devient la langue obligatoire en Alsace-Lorraine.
23/11/1941 - La Reichsuniversität Straßburg (Université du Reich de Strasbourg), université de médecine d'occupation, créée en 1941 est inaugurée le 23/11/1941. Le corps professoral est constitué d'August Hirt, Otto Bickenbach, Eugen Haagen... qui ont tous signer leur allégeance politique.
27/05/1944 - Bombardement alliés de Strasbourg et de ses faubourgs.
11/08/1944 - Bombardement alliés de Strasbourg et de ses faubourgs.
25/09/1944 - Bombardement alliés de Strasbourg et de ses faubourgs.
23/11/1944 - Le Maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque libère Strasbourg.
07/05/1945 - Le général Jodl et l'amiral Freideburg signent la capitulation sans condition au quartier général d'Eisenhower à Reims, en présence de représentants britanniques, français, américains et soviétiques. La reddition entrera en vigueur le 8 mai à minuit.
Source: AJPN

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