Jane Sivadon
Jeanne Sivadon, "Jane", alias Jeannette, fut une résistante française, née le 26
juin 1901 à Toulouse, morte le 31 août 1995 au Mas-d'Azil (Ariège), .
Combat Zone Nord
Fin 1940 et début 1941, une ancienne élève,
Berty Albrecht, fondatrice, avec le capitaine Henri Frenay, du Mouvement de
libération nationale (MLN), envoie deux émissaires, d'abord le lieutenant de
Froment, puis le capitaine Guédon.
Sous l'impulsion de Jeanne qui recrute plusieurs surintendantes, l'école devient
un centre extrêmement actif qui assure, d'une part, une coordination entre de
petits groupes de résistants auparavant isolés, en région parisienne et en
province, d'autre part, une liaison avec d'autres mouvements.
Le capitaine Henri Frenay
Jeanne est alors, sous l'autorité du capitaine Guédon devenu un ami, secrétaire
générale en zone occupée de ce mouvement qui sera (peu) connu après la guerre
sous le nom de Combat Zone Nord.
Lors de la réorganisation de Combat Zone Nord (janvier 1942), elle est membre du
comité directeur.
Arrestation - Procès - Captivité
2 février 1942 : arrêtée par la Geheime
Feldpolizei, Jeanne détenue à La Santé est interrogée à l'hôtel Cayré, boulevard
Raspail.
En application du décret Nacht und Nebel, déportation à la prison de Sarrebruck.
12 octobre 1943 : Jeanne est condamnée à mort, le premier jour du procès des
militants de Combat Zone Nord (Affaire Continent) devant le 2e sénat du
Volksgerichtshof.
2 novembre 1943 : mise aux fers, à la prison de Cologne, avec les autres
condamnées à mort (Elizabeth Dussauze, Odile Kienlen, Hélène Vautrin, Marietta
Martin-Le-Dieu et Gilberte Bonneau du Martray).
Au bout de quatre mois, l'exécution de la condamnation est suspendue ; on
explique bien qu'il ne s'agit nullement d'une grâce, la guillotine est
simplement "remise à plus tard".
Marietta Martin-Le-Dieu est transférée à Francfort-sur-le-Main où elle mourra.
9 mars 1944 : transfert au bagne de Lübeck où sont déjà les camarades condamnées
à des peines de prison à temps.
Elizabeth Dussauze et Hélène Vautrin sont transférées au bagne de Jauer (Jawor
en Pologne).
4 avril 1944 : transfert au bagne de Cottbus où les résistantes refusent de
travailler pour l'industrie de guerre ennemie.
15 novembre 1944 : le décret Nuit et Brouillard ayant été partiellement levé,
transfert au camp de Ravensbrück où meurent Adzire Lindemann, Thérèse Baton,
Marthe Delpirou et Hélène Vautrin à peine arrivée de Jauer.
3 mars 1945 : transport au camp de Mauthausen (arrivée dans la nuit du 6 au 7
mars) où meurt Odile Kienlen (ESU) ; Anne Noury et Gilberte Bonneau du Martray
meurent à Bergen-Belsen où elles ont été transférées.
23 avril 1945 : libération par la croix-rouge suisse, en même temps que des
déportées politiques françaises, belges et luxembourgeoises.
Des condamnées du procès de Combat Zone Nord, seules ont survécu Jeanne Sivadon
(ESU), Elizabeth Dussauze, Anne-Marie Boumier (ESU), Gilberte Lindemann,
Marcelle Villaine, Denise Lauvergnat (ESU) et Maguy Perrier.
Après-guerre
Après sa convalescence, Jeanne est directrice
du centre d’études et de formation du service social du travail où elle est
chargée par le ministère du Travail de créer un diplôme d'État de surintendante
d'usine (assistante sociale).
Avec ses compagnes, elle fonde l'ADIR, association de femmes résistantes, dont
elle prend la présidence : « Nous nous sommes réunies entre femmes seulement […]
: cet esprit de fraternité que nous voulons toutes prolonger et faire fructifier
naît de la connaissance directe que les unes ont des autres, des souvenirs
communs et des souffrances partagées» J. Sivadon, lors de l’assemblée générale
constitutive de l'ADIR, le 4 novembre 1945.
Jeanne prend ensuite la direction générale des services sociaux des trois armées
(terre-air-mer-armement).
1961 : retraite à Paris où elle s'occupe d'œuvres sociales.
1971 : elle se retire dans la maison familiale du Mas-d'Azil, en terre
huguenote, où elle s'active, avec deux cousines, à animer une association, La
Réveillée, regroupant les descendants de trois familles de gentilshommes
verriers huguenots.
Distinctions
Commandeur de la Légion d'honneur
Médaille de la Résistance
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Fin 1940 et début 1941, une ancienne élève, Berty Albrecht, fondatrice, avec le
capitaine Henri Frenay, du Mouvement de libération nationale (MLN), envoie deux
émissaires, d'abord le lieutenant de Froment, puis le capitaine Guédon.
Sous l'impulsion de Jeanne qui recrute plusieurs surintendantes, l'école devient
un centre extrêmement actif qui assure, d'une part, une coordination entre de
petits groupes de résistants auparavant isolés, en région parisienne et en
province, d'autre part, une liaison avec d'autres mouvements.
Jeanne est alors, sous l'autorité du capitaine Guédon devenu un ami, secrétaire
générale en zone occupée de ce mouvement qui sera (peu) connu après la guerre
sous le nom de Combat Zone Nord.
Lors de la réorganisation de Combat Zone Nord (janvier 1942), elle est membre du
comité directeur.
Arrestation - Procès – Captivité
2 février 1942 : arrêtée par la Geheime Feldpolizei, Jeanne détenue à La Santé
est interrogée à l'hôtel Cayré, boulevard Raspail.
En application du décret Nacht und Nebel, déportation à la prison de Sarrebruck.
12 octobre 1943 : Jeanne est condamnée à mort, le premier jour du procès des
militants de Combat Zone Nord (Affaire Continent) devant le 2e sénat du
Volksgerichtshof.
2 novembre 1943 : mise aux fers, à la prison de Cologne, avec les autres
condamnées à mort (Elizabeth Dussauze, Odile Kienlen, Hélène Vautrin, Marietta
Martin-Le-Dieu et Gilberte Bonneau du Martray).
Au bout de quatre mois, l'exécution de la condamnation est suspendue ; on
explique bien qu'il ne s'agit nullement d'une grâce, la guillotine est
simplement "remise à plus tard".
Marietta Martin-Le-Dieu est transférée à Francfort-sur-le-Main où elle mourra.
9 mars 1944 : transfert au bagne de Lübeck où sont déjà les camarades condamnées
à des peines de prison à temps.
Elizabeth Dussauze et Hélène Vautrin sont transférées au bagne de Jauer (Jawor
en Pologne).
4 avril 1944 : transfert au bagne de Cottbus où les résistantes refusent de
travailler pour l'industrie de guerre ennemie.
15 novembre 1944 : le décret Nuit et Brouillard ayant été partiellement levé,
transfert au camp de Ravensbrück où meurent Adzire Lindemann, Thérèse Baton,
Marthe Delpirou et Hélène Vautrin à peine arrivée de Jauer.
3 mars 1945 : transport au camp de Mauthausen (arrivée dans la nuit du 6 au 7
mars) où meurt Odile Kienlen (ESU) ; Anne Noury et Gilberte Bonneau du Martray
meurent à Bergen-Belsen où elles ont été transférées.
23 avril 1945 : libération par la croix-rouge suisse, en même temps que des
déportées politiques françaises, belges et luxembourgeoises.
Des condamnées du procès de Combat Zone Nord, seules ont survécu Jeanne Sivadon
(ESU), Elizabeth Dussauze, Anne-Marie Boumier (ESU), Gilberte Lindemann,
Marcelle Villaine, Denise Lauvergnat (ESU) et Maguy Perrier.
Après-guerre
Après sa convalescence, Jeanne est directrice du centre d’études et de formation
du service social du travail où elle est chargée par le ministère du Travail de
créer un diplôme d'État de surintendante d'usine (assistante sociale).
Avec ses compagnes, elle fonde l'ADIR, association de femmes résistantes, dont
elle prend la présidence : « Nous nous sommes réunies entre femmes seulement […]
: cet esprit de fraternité que nous voulons toutes prolonger et faire fructifier
naît de la connaissance directe que les unes ont des autres, des souvenirs
communs et des souffrances partagées» J. Sivadon, lors de l’assemblée générale
constitutive de l'ADIR, le 4 novembre 1945.
Jeanne prend ensuite la direction générale des services sociaux des trois armées
(terre-air-mer-armement).
1961 : retraite à Paris où elle s'occupe d'œuvres sociales.
1971 : elle se retire dans la maison familiale du Mas-d'Azil, en terre
huguenote, où elle s'active, avec deux cousines, à animer une association, La
Réveillée, regroupant les descendants de trois familles de gentilshommes
verriers huguenots.
Distinctions
Commandeur de la Légion d'honneur
Médaille de la Résistance
Croix du combattant volontaire de la Résistance
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