André Malraux
André Malraux, pour l'état civil Georges André Malraux, né le 3 novembre 1901
dans le 18e arrondissement de Paris et mort le 23 novembre 1976 à Créteil
(Val-de-Marne), marié le 26 octobre 1921 à Clara Goldschmidt, divorcé le 9
juillet 1947, remarié à Riquewihr (Haut Rhin) le 13 mars 1948 avec
Marie-Madeleine Lioux, est un écrivain, aventurier, homme politique et
intellectuel français.
Le militant antifasciste
Dès 1933, au moment où Hitler prend le pouvoir, il milite contre le fascisme et
le nazisme. Il prononce un discours lors de la première réunion de l'Association
des écrivains et artistes révolutionnaires (A.E.A.R.), présidée par André Gide.
Il participera à plusieurs activités de cette association, sans savoir qu'elle
est noyautée par des agents de Moscou, notamment Willi Münzenberg : nombre
d'intellectuels français se rapprochent alors du parti communiste dans une
commune opposition au fascisme germanique. Au mois d'août, il rencontre Trotski
à Saint-Palais-sur-Mer. Il a avec Louise de Vilmorin une courte liaison, qu'il
rompt quand il apprend que sa maîtresse accorde simultanément ses faveurs au
journaliste allemand Friedrich Sieburg.
En janvier 1934, il se rend en Allemagne avec André Gide, tous deux envoyés par
le parti communiste français pour remettre une pétition réclamant la libération
de Dimitrov, accusé de complicité dans l'incendie du Reichstag, mais les deux
écrivains ne sont reçus ni par Hitler ni par Goebbels.
En mars, Malraux se lance dans une nouvelle aventure : il va avec le capitaine
Édouard Corniglion-Molinier reconnaître en avion le site de Marib, au Yémen,
capitale légendaire du royaume de Saba, celui de la Reine de Saba. Malraux ne se
laisse pas dissuader par l'archéologue historien Henri Munier, qui lui explique
que la reine de Saba n'a aucune consistance historique. Le 7 mars, survolant les
environs de Sanaa (Yémen), les deux explorateurs aperçoivent « une plage de
galets colossaux » et pensent que c'est la ville de la reine de Saba.
Corniglion-Molinier télégraphie en ce sens à L'Intransigeant. Au retour, ils
sont invités et reçus à Addis-Abeba par l'empereur Hailé Sélassié 1er, qui
prétend descendre de Salomon et de la reine de Saba. Malraux et
Corniglion-Molinier auraient survolé une oasis, quelques ruines et des groupes
de maisons habitées : Asahil Rymen, Kharib et Duraib.
En mars 1934, Malraux adhère au Comité de vigilance des intellectuels
antifascistes, qui vient d'être créé et il participe à la fondation de la Ligue
mondiale contre l'antisémitisme. Il fréquente le journaliste et écrivain Ilya
Ehrenbourg, agent d'influence soviétique chargé de gagner des sympathisants
parmi les intellectuels parisiens. De juin à septembre, André et Clara Malraux
sont en URSS avec Ehrenbourg et sa femme. Malraux donne des entretiens à la
Pravda et rencontre Boris Pasternak. Il semble n'avoir vu Staline que de loin,
lors d'un défilé sportif, même s'il évoqua plus tard « le Staline que j'ai connu
». En août, il assiste au Congrès des écrivains soviétiques, où Gorki l'étonne
par son adhésion caricaturale aux doctrines officielles en matière de
littérature. Malraux prononce un discours : L'art est une conquête, où il rend
hommage à l'émancipation du prolétariat en U.R.S.S. mais exprime la crainte que
les principes du réalisme socialiste n'étouffent la création littéraire.
En mai 1935, il publie chez Gallimard Le Temps du mépris, nouvelle inspirée de
récits que lui ont faits Manès Sperber, Bernard Groethuysen et Willy Bredel, un
communiste allemand que les Allemands ont libéré après un an de camp. Il écrit
la préface du livre d'André Viollis, Indochine S.O.S., et commence sa
Psychologie de l'Art.
En juin 1935, il est, avec Gide, le participant français le plus en vue du
Congrès international des écrivains pour la défense de la culture, au Palais de
la Mutualité à Paris. Dans l'esprit de son organisateur discret, Willi
Münzenberg, ce congrès doit être une manifestation à la gloire de l'U.R.S.S.,
mais certains écrivains parviennent à protester contre l'emprisonnement des
opposants à Staline. Selon des rapports des écrivains Victor Kine et Johannes
Becher au Comité central du Parti communiste d'U.R.S.S., Malraux aurait aidé
efficacement les Soviétiques à limiter l'action des protestataires.
En mars 1936, il refait un court séjour en URSS. Il s'entretient avec
Eisenstein, qu'il a déjà rencontré à Paris en 1932 et qui envisage de travailler
à une adaptation cinématographique de La Condition humaine. Malraux et
Eisenstein font quelques projets, mais Eisenstein finit par renoncer, car La
Condition humaine lui semble trop antistalinienne. Malraux a également une
rencontre assez décevante avec Gorki, qui mourra peu après. Il participe de
nouveau au Congrès international des écrivains pour la défense de la culture,
qui se tient à Londres, et y prononce une allocution.
Le combattant en Espagne
Quand la guerre civile éclate en Espagne, le 18 juillet 1936, Pierre Cot,
ministre français de l'Air, et son chef de cabinet Jean Moulin se mettent en
liaison avec Malraux et lui demandent d'aller se renseigner sur place. Le 22
juillet 1936, Malraux s'envole sur un avion ministériel français à destination
de Madrid. Revenu à Paris le 28, il projette d'aller se battre en Espagne, au
service de ses idées progressistes mais aussi dans l'espoir, selon les termes
d'Olivier Todd, d'« échapper à une Clara hystérique ». Il recrute des pilotes,
dans le cadre d'une organisation discrète par laquelle les ministères français
vendent indirectement au gouvernement espagnol des avions destinés
officiellement à l'armée de l'air française. Promettant des avions et des
pilotes, Malraux est bien accueilli par les républicains espagnols, et le
ministère espagnol de l'Aviation l'homologue au grade de lieutenant-colonel. Il
monte de toutes pièces l'escadrille internationale España avec une vingtaine de
Potez 540 et en prend le commandement comme colonel jusqu'en 1937. Bien que
n'ayant jamais manié une arme ni piloté un avion, il participe à soixante-cinq
missions aériennes, et prend part, en août, aux combats contre les troupes
franquistes en particulier à Tolède, Madrid, Guadalajara et Teruel. Il est deux
fois blessé. Il laisse le rôle de chef opérationnel à Abel Guidez, qui lui a été
proposé par le cabinet de Pierre Cot. Il participe au bombardement à Medellin,
lors de la campagne du Tage. Le 1er septembre 1936, son escadrille inflige des
dégâts au champ d'aviation clandestin franquiste d'Olmedo. En février 1937, il
participe à une mission sur Malaga.
Bien que Malraux ne pilote pas et tire mal, ses hommes prisent son courage et
sont impressionnés par son savoir, même s'ils ne comprennent pas toujours ses
propos. En revanche, les appréciations de ses supérieurs militaires dont on a
connaissance ne lui sont pas favorables. Antonio Camacho Benitez, chef de
l'aviation gouvernementale, écrit dans un rapport : « Après l'attitude et
l'action de monsieur Malraux, il conviendrait de prendre trois mesures : le
réduire à la discipline, l'expulser ou le fusiller ». D'après les mémoires
d'Ignacio Hidalgo de Cisneros, qui, à la fin de la guerre civile, était général
en chef de l'aviation républicaine, Malraux se déconsidéra en prétendant
s'ériger en chef d'escadrille sans comprendre qu'il aurait fallu pour cela être
aviateur, surtout en temps de guerre ; à trois ou quatre exceptions près, les
aviateurs de Malraux n'étaient pas des antifascistes mais de simples
mercenaires, attirés par une solde très élevée ; Malraux, étant ignorant de
l'aviation, s'en remettait à eux mais ils ne firent rien d'utile et, au
contraire, créèrent des difficultés ; Hidalgo de Cisneros essaya à plusieurs
reprises de les licencier, « mais le gouvernement s'y opposait, alléguant la
mauvaise impression que produirait en France l'expulsion d'Espagne, pour
inutilité et indélicatesse, des aviateurs qu'une fausse propagande avait
convertis en héroïques défenseurs de la liberté ».
Malraux quitte l'Espagne en 1937. Il part le 24 février 1937 faire aux
États-Unis et au Canada une tournée de conférences destinées à récolter des
fonds en faveur des républicains espagnols. Dans sa propagande, il lui arrive de
prétendre que des membres de son escadrille ont été torturés par les
franquistes. Pendant toute la durée de son engagement en faveur de l'Espagne
républicaine, Malraux évite, malgré les procès de Moscou, qui inquiètent alors
partout les progressistes, de se montrer trop critique envers les communistes et
l'U.R.S.S., qu'il considère comme seuls capables de faire régner la discipline
nécessaire au salut de la république. Cette attitude diplomatique de Malraux
envers les staliniens (qui n'a pas empêché le communiste André Marty de proposer
sa liquidation en février 1937), l'entraîne dans une aigre polémique de presse
avec Trotski.
En juillet 1937, il participe à un congrès d'écrivains organisé par le
gouvernement espagnol. Dans la revue Verve, il publie d'abord le premier texte
de la Psychologie de l'Art, puis Psychologie des Renaissances et De la
représentation en Orient et en Occident. Il séjourne avec Josette Clotis dans
les Pyrénées, où, s'inspirant de ses combats en Espagne, il écrit le roman L'Espoir,
qui sera publié en décembre 1937. Le roman fait l'objet de lectures et de
discussions passionnées. Il passe l'hiver 1937-1938 à Paris, résidant à l’hôtel
Madison au 143, boulevard Saint-Germain ; Josette Clotis demeure à deux pas, à
l'hôtel Royal-Condé. Malraux se détache de plus en plus de Clara, qui, elle,
s'accroche et refuse le divorce.
En 1938, avec Édouard Corniglion-Molinier, il réalise le film Espoir, sierra de
Teruel, dont le tournage débute en juillet à Barcelone, au prix de nombreuses
difficultés, et se poursuit à Tarragone et dans la sierra de Montserrat. En
janvier 1939, l'équipe du film doit évacuer Barcelone tombée aux mains des
nationalistes et part terminer le film à Joinville et Villefranche-de-Rouergue.
Le film est projeté quelques fois en privé de juin à août. En septembre, sa
sortie en salle est interdite à la suite d'une demande faite à Édouard Daladier
par Philippe Pétain, ambassadeur auprès de Franco.
La Seconde Guerre mondiale
Le dragon de deuxième classe (1939-40)
À la déclaration de guerre, Malraux, qui avait été ajourné en 1922 et réformé en
1929, s'engage à Provins ; il est accepté comme simple soldat de deuxième classe
dans les chars d'assaut, et incorporé le 14 avril 1940 comme dragon au 41e dépôt
de cavalerie motorisée, près de Provins, où il reste jusqu'au 14 mai 1940. Il
reçoit une instruction d'élève sous-officier et espère devenir « tankeur », mais
les évènements ne lui en laissent pas le temps. Il décrira ainsi sa guerre : «
Nos chars de Provins étaient hors d'état de nous porter hors du polygone
d'entraînement. En mai, nous avons fait mouvement à pied, avec des antichars.
Nous avons un peu tiraillé. J'ai été très légèrement blessé le 15 juin. Et le
16, nous étions faits prisonniers comme des fantassins, à mi-distance à peu près
de Provins et de Sens, où on nous dirigea... ». Il semble qu'en fait, Malraux
n'avait pas été blessé, mais que ses pieds étaient endoloris par des souliers
trop étroits, ce pour quoi il fut soigné par des infirmiers de la Wehrmacht au
camp de prisonniers de Sens. Volontaire pour aider aux moissons, il est affecté
à une ferme de Collemiers. Fin septembre, son demi-frère Roland l'avertit que,
selon les radios (neutres) suisse et suédoise, les Allemands recherchent
certains écrivains, notamment Malraux, pour les libérer. Vu ses engagements
politiques, Malraux estime avoir peu de chances d'être libéré et, avec l'aide de
Roland qui lui fournit vêtements, chaussures et argent, il s'évade de la ferme,
déguisé en charpentier, en compagnie du poète Jean Grosjean, de Jean Beuret et
de l'abbé Magnet, le futur aumônier du Vercors, mort dans le maquis des Glières,
qui lui offre l'hospitalité chez lui, dans la Drôme, en zone libre. Cette
évasion est facilitée par la discipline très souple que les officiers allemands
appliquaient aux prisonniers de guerre français. Le même jour, Josette a mis au
monde leur premier fils, nommé Pierre en hommage à Pierre Drieu La Rochelle,
mais qu'on appellera Gauthier (1940-1961). Malraux, encore marié, ne peut
reconnaître l'enfant. Pour que celui-ci porte le nom de Malraux, Roland le
reconnaît.
L'écrivain pendant l'Occupation (jusqu'en 1944)
Après son évasion, Malraux écrit à de Gaulle pour lui proposer de combattre dans
l'aviation française libre ; mais le résistant chargé de transmettre ce courrier
est arrêté par la police et avale la lettre : ne recevant aucune réponse,
Malraux croit qu'il a été écarté en raison de sa participation à la guerre
d'Espagne. Se méfiant de l'influence des communistes, il refuse de s'engager
dans les rangs de la Résistance intérieure malgré les pressions de
Marcel-François Astier, Bourdet, Sartre et Simone de Beauvoir. Il croit que les
Anglais finiront par être vainqueurs, mais les résistants français, qui manquent
d'argent, d'armes et de matériel, lui font l'effet de « jouer au petit soldat ».
En janvier 1941, il s'installe avec Josette Clotis à Roquebrune-Cap-Martin,
villa La Souco où il restera jusqu'à l'automne 1942, avec un séjour à la mi-1941
à la villa Les Camélias à Cap d'Ail. Il reprend contact avec des écrivains
installés sur la Côte d'Azur : André Gide et Roger Martin du Gard entre autres.
Il s'abstiendra toujours de publier dans La Nouvelle Revue française contrôlée
par Drieu La Rochelle, devenu collaborateur de l'occupant, mais garde de bons
rapports personnels avec cet écrivain. En septembre, il fait un séjour dans
l'Allier, puis il s'installe dans le Cantal, où Josette viendra le rejoindre
avec leur fils. En 1943, il s'installe avec Josette Clotis à Saint-Chamant, en
Corrèze. Son second fils, Vincent (1943-1961), naît le 11 mars 1943.
Peu à peu, la Résistance, qui possède maintenant des armes et de l'argent,
semble plus sérieuse à Malraux. Début septembre, il a ses premiers contacts avec
elle, en l'occurrence avec Harry Peulevé, chef du réseau britannique Author du
SOE. Il aide au recrutement de son demi-frère Roland dans le réseau. À l'automne
1943, toutefois, des efforts de Pierre Kaan et de Serge Ravanel pour faire
entrer Malraux dans le Résistance active restent sans résultats.
Début 1944, Roland lui fait rencontrer George Hiller, chef du réseau Footman,
autre réseau du SOE.
Le Résistant (1944-45)
La Résistance dans le Sud-Ouest (1944)
Fin mars 1944, ses deux demi-frères, Roland et Claude, agents du SOE, ayant été
arrêtés par les Allemands, André passe à la Résistance: il quitte discrètement
Saint-Chamant et gagne la vallée de la Dordogne, au château de Castelnaud près
de Limeuil, puis au Château de la Vitrolle. Il se fait appeler colonel Berger.
George Hiller le met en rapport avec les groupes Vény du Lot. Grâce à Jacques
Poirier et à George Hiller, il circule dans plusieurs départements (Corrèze,
Lot, Dordogne et Tarn), y rencontre des chefs de la Résistance, et leur fait
part de sa « mission », en ayant assez d'habileté pour laisser croire à chacun
des groupes se réclamant d'une des hiérarchies en présence qu'il appartient à
une autre. Il parle volontiers de son « PC interallié ». Il n'est en fait qu'un
membre du réseau Nestor-DIGGER du SOE, commandé par Jacques Poirier (alias «
Jack ») et implanté en Dordogne. Durant tout son engagement dans le Sud-Ouest,
son rôle sera en fait celui d'un témoin et d'un compagnon prestigieux, très peu
celui d'un acteur et encore moins celui d'un commandant d'unité. Jacques
Poirier, contrairement à beaucoup d'autres chefs de la Résistance, admirait
Malraux, mais le trouvait plus utile par ce qu'il disait que par ce qu'il
faisait.
Le « colonel Berger » est arrêté par les Allemands (le Kamfpgruppe Wilde, de la
11e Panzer Division de la Wehrmacht, et non la division 2e Panzer Division SS
Das Reich comme Malraux l'écrit dans ses Antimémoires) à Gramat le 22 juillet
1944, lors de la fusillade de la voiture de George Hiller. Il subit des
interrogatoires au cours desquels il aurait été l'objet d'un simulacre
d'exécution, puis, au terme de divers transferts, est incarcéré à la prison
Saint-Michel de Toulouse. Il se retrouve libre quand les Allemands quittent la
ville, le 19 août.
Un peu auparavant, le 26 juillet 1944, l'attaque d'un wagon de la Banque de
France dans la gare de Neuvic avait mis des masses financières immenses dans les
mains des résistants. Des sommes importantes sont comptabilisées comme ayant été
versées pour la libération de Malraux, ce qui, comme l'a noté Guy Penaud, pose
un problème, puisque Malraux n'a été libéré qu'après le départ des troupes
allemandes. Dans les premiers jours qui suivent sa libération, Malraux dit à une
de ses proches : « Si vous avez des embêtements financiers..., n'hésitez pas.
Momentanément, je suis riche. »
La Brigade Alsace-Lorraine (1944-1945)
Fin août 1944, séjournant à Paris, il rencontre Ernest Hemingway. Les deux
écrivains auraient échangé des propos peu amènes, si on en croit Hemingway, qui
raconta d'ailleurs la scène à plusieurs reprises en y embellissant chaque fois
son propre rôle. Malraux, qui prétend faussement disposer d'un stock de
munitions et savoir que les Britanniques vont parachuter 10 000 hommes en
Dordogne, trouve des officiers pour avaliser sa propre nomination au grade de
colonel et à la tête de la Brigade Alsace-Lorraine, nouvellement créée, qui
réunit d'anciens maquisards alsaciens et lorrains réfugiés dans le sud-ouest. Le
17 septembre, il rencontre à Dijon, à l'Hôtel de La Cloche, le général de Lattre
de Tassigny. À la tête de la brigade, Malraux participe dans les Vosges et en
Alsace à la campagne de la première armée française, notamment à la prise de
Dannemarie et de Colmar, ainsi qu'à la défense de Strasbourg. À l'aise dans la
stratégie mondiale, il l'est moins sur le terrain militaire, où il délègue toute
compétence à ses adjoints, le lieutenant-colonel Pierre Jacquot et le commandant
Brandstetter. Le 12 novembre, Josette Clotis décède accidentellement. Le 15 mars
1945, la brigade est dissoute.
Après la Libération, Malraux se fait octroyer diverses distinctions (compagnon
du Distinguished Service Order, compagnon de la Libération, croix de la
Libération, médaille de la Résistance, croix de guerre) en grossissant ses états
de service à la Résistance. Il prétend par exemple avoir pris le maquis dès
1940, alors que, comme vu plus haut, il ne l'a fait qu'en 1944.
Décorations
Décorations françaises
Officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
Médaille militaire Le site de l'Ordre de la Libération n'évoque pas cette
distinction.
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance avec rosette
Décorations étrangères
Distinguished Service Order (Grande-Bretagne)
Médaille de la Résistance tchécoslovaque
Grand Croix de l'Ordre de la Couronne royale (Belgique)
Grand Croix de l'Ordre national de la République du Tchad
Grand Croix de l'Ordre du Soleil (Pérou)
Grand Croix de l'Ordre de la Couronne de Chêne (Luxembourg)
Grand Cordon de l'Ordre national du Cèdre (Liban)
Grand Croix de l'Ordre du Lion (Finlande)
Grand-croix de l’Ordre de l’Éléphant blanc (Thaïlande)
Grand Croix de l'Ordre de la République (Égypte)
Grand Croix de l'Ordre royal du Sahametrei (Cambodge)
Grand Croix de l'Ordre Nichan I Homayoun (Iran)
Grand Croix de l'Ordre national Honneur et Mérite de la République d'Haïti
Grand Croix de l'Ordre Al Kawrah al Urdini (Jordanie)
Grand Croix de l'Ordre d'El Quetzal (Guatemala)
Grand Croix de l'Ordre royal de Dannebrog (Danemark)
Grand Croix de l'Ordre du Mérite (Autriche)
Grand Croix de l'Ordre du Ouissam alaouite (Maroc)
Grand Croix de l'Ordre de Saint-Olaf (Norvège)
Grand Croix de l'Ordre de Georges Ier (Grèce)
Grand Croix de l'Ordre de l’Étoile polaire (Suède)
Grand-Croix de l'Ordre de Sant'Iago de l'Épée (Portugal)
Grand Croix de l'Ordre National de l'Aigle aztèque (Mexique)
Grand Croix de l'Ordre du Libertador (Venezuela)
Grand Croix de l'Ordre du Mérite de mai (Argentine)
Grand Croix de l’Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
Grand cordon de l’Ordre du Soleil levant (Japon)
Grand Officier de l'Ordre national de Côte d’Ivoire
Grand Officier de l'Ordre national de Madagascar
Grand officier de l’ordre de la Croix du Sud (Brésil)
Grand Officier de l'Ordre National du Niger
Grand Officier de l'Ordre du Mérite de Centrafrique
Grand Officier de l'Ordre du Mérite de la République italienne
Grand Officier de l'Ordre de l’Étoile équatoriale (Gabon)
Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Congo)
Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Sénégal)
Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Mauritanie)
Grand Officier de l'Ordre national de la République (Haute-Volta)
Grand Officier de l'Ordre national du Mérite (Togo)
Grand Officier de l'Ordre national de la République du Dahomey
Commandeur de la République Espagnole
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