Ces deux résistances ont dû s’unifier afin que la Résistance soit la plus forte possible. Les liens sont établis par l’intermédiaire des réseaux qui permettent le transfert d’ informations, d’armes et de vivres pour permettrent aux français voulant fuir de passer à travers les mailles des frontières.
En France, on trouve à peu prés 150 réseaux différents durant la Seconde Guerre Mondiale regroupant près de 8000 Français et tous dirigés par le Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA).
Dans notre région, en Bigorre, nous trouvons plusieurs réseaux qui ont aidé les Français à lutter contre l’invasion Nazie.
Dans notre région, en Bigorre, nous trouvons plusieurs réseaux qui ont aidé les Français à lutter contre l’invasion Nazie.
I. Le réseau Edouard
Le réseau Edouard a été créé en Juillet 1940 par les Anglais. Il porte le nom d’un officier français du Wer Office.
Son principal animateur était Gaston Hèches qui était un restaurateur de Tarbes. Il a aidé les républicains Espagnols et Juifs dès le debut du régime Nazi. C’était un socialiste, un patriote avec une grande intégrité morale et beaucoup de courage. C’est pour cela qu’il fut choisi pour chef bien qu’il soit infirme (Rhumatismes)
Son identité était souvent falsifiée. Un de ses premiers noms de code a été Thomas, il fut également connu sous le nom de Tristan.
Plus tard, il créa une filière pour le franchisment des Pyrénées qui était utile aux exilés de France, ou qui servait aussi à pouvoir récupérer de l’argent en Espagne pour financer les réseaux du Sud de la France.
Le deuxième grand animateur de ce réseau fut François Vignalle champion de Ski et guide émérite de Barèges. Il fut d’une grande aide pour la femme et des deux filles de « Thomas ».
Une aide précieuse fut aussi fournie par le directeur de l’Hopital de Lourdes, Marcel Billières qui autorisa les résistants à amener leurs "colis" dans la salle des Contagieux afin d'éviter que les nazis ne les découvrent et à utiliser les locaux de l'hôpital comme entrepôts pour leur matériel.
+ de 100 passages ont été effectués pour sauver des pilotes, des Hommes, toutes les personnes qui étaient menacées d’être poursuivies par les Allemands.
II. Le réseau Action
Une Branche du réseau
Buchemaster dénommée Action fut créé par
Charles Rechenmann dans le
but d’effectuer des parachutages qui commencèrent le 11 avril 1943. En 1944 le
réseau commença à saboter des usines et des voies ferreés dans le but de
stopper l’avancés Allemande.
On retrouve énormément de grandes figures comme Anolie Mayer et Charles Rechenmann qui furent fusillés ainsi que Sayaus, Tixador, Poite, Manniot, Soubeste et Dubeau.
III. Réseau Hilaire ou Whehiright
Le réseau Hilaire fut crée en novembre 1942 par Georges Starr, un officier Britannique. Le rôle de ce réseau était d’assurer la réception et l’hébergement des agents londoniens en mission et de prendre des contacts avec les mouvements et les groupes de résistance française ( les ravitailler en armements et en explosifs s’il s’agissait d’un sabotage par exemple).
IV. Réseau de Lourdes
On recense a l’époque 6 réseaux basés à Lourdes. Ces réseaux avaient pour but d’effectuer des passages à travers la Frontière Espagnole pour permettre aux pilotes et autres personnes menacés de s’enfuir sans être pris.
V. Réseau Kasanga
Il a été créé en mai 1942 dans les Hautes Pyrénées suite au mouvement « COMBAT » créé par Henri Janvier. Le but de ce réseau était d’assurer un service de renseignements pour la presse clandestine et d’avoir des liens avec l’armée secrète, les maquis et les corps français
Trois hommes se sont succédés à la tête de ce réseau. Tout d’abord il y eu Jean Cénac qui passa ensuite le flambeau à Louis Bacqué qui le donnera ensuite à Jean Gaits.
VI. Réseau Allianc
Ce réseau a été très présent à Lourdes. Son rôle était de faire passer les Pyrénées aux personnes qui étaient menacées par les Allemands. Ce réseau était tout d’abord dirigé par le Capitaine J.Dane puis par le Capitaine Romain Célestin hôtelier et ancien combattant de 14-18 prisonnier en 1940 puis renvoyés dans ces foyers suite à ses qualités d’ancien combattant. Il exercèrent une propagande en distribuant des gravures du Général De Gaulle.
VII. Le réseau Andalousie
Le réseau Andalousie est une émanation du BCRA, ce réseau possède
un Caractère national et fait son apparition dans les Hautes Pyrénées dès
1941. Son point de départ est Paris et le réseau s’achève à Lourdes Son rôle
principal est de faire franchir les Pyrénées. Son animateur est
Gerard De Clarens, c’est lui
qui accompagne les personnes voulant s’enfuir jusqu'à la base espagnole située
à Madrid où se trouve ses contacts. G. de Clarens a franchit plus de trente
fois les Pyrénées. Le réseau Andalousie compte 36 membres permanents et 40
occasionnels parmi ces 76 personnes on compte 2 déportés : Rémi Lohse et
Maurice Diépenthol , 2 morts au combat : Jacques Brousen et Pierre Fauchon
ainsi que 1 internée : Mlle Alice Carreze.
Pseudonymes de G. De Clarens : Claverie,
Girardot, Gonzalès,
Sarrazin, Navarres
VIII. Réseaux Martial , Pernod , Meccano
Ces réseaux sont des émanations du BCRA ils ont été créés fin 1943. Ces réseaux sont dirigés à Lourdes par le Colonel Teyssier d’Orfeuil assisté du Colonel Bernard. Son rôle était de diriger des jeunes volontaires vers l’Espagne puis l’Algérie dans le but de servir l’armée d’Afrique.
Le réseau chez M. Desbiaux 21 rue de Langelle à Lourdes qui était en relation avec Roland Cazenave de Combat depuis 1942 et certains membres de l’ambassade américaine qui s’étaient installés à l’hôtel de Nevers situé au pied du Château Fort de Lourdes.
Le 30 mai 1944, Desbiaux étant soupçonné par la gestapo de passer en Espagne et alla rejoindre l’AFL au Maroc.
Source: Pédagogie.ac-Toulouse