EVACUATION DES
BLESSES ET SOINS A DONNER AUX MALADES
Durant la
période du 15 juin 1943 au 16 août 1944 un des problèmes difficile à
résoudre a été celui des soins à donner aux malades et l’évacuation des
blessés.
Impossible d’avoir un service sanitaire organisé dans la montagne. Les
malades et les blesses devaient être soignés chez les habitants. Les
hôpitaux étaient contrôlés par les allemands.
Les personnes recevant des maquisards malades ou blessés prenaient des
risques énormes. La présence, chez elles, dans leur maison d’un jeune
inconnu pouvait éveiller la curiosité des voisins et provoquer des
dénonciations.
Liste
des personnes qui ont hébergés et soignes des maquisards :
Avec les adresses de l’époque (1943-1944)
- Docteur Baratgin qui était Maire de Lannemezan (65300)
- Madame Doleac Rosette de Rebouc (65250)
- Monsieur Jean Rey et sa mère de Rebouc (65250)
- Madame Dossat d’Esparros (65130)
- Madame et Monsieur Lucien Rumeau de Nistos (65150)
- Monsieur Dastugue Barthélemy Aller des Bocages Lannemezan
- Mademoiselle Pointis Institutrice Ecole du Bas-Nistos (65150)
- Madame et Monsieur Joseph Plantat St Laurent de Neste (65150)
- Madame et monsieur DORDAN Bertrand de IZAUX (65250)
- Le docteur Yves NAU de IZAUX ( 65250) a pendant les années de 1942 à
1944 reçu , hébergé et camouflé des jeunes qui tentaient de passer la
frontière d'Espagne pour rejoindre les forces Françaises en Afrique. Il
a opéré et hébergé chez lui pendant le mois de janvier 1944 un jeune
blessé du maquis de Nistos (65150). Le 18 février 1944 a échappé de
justesse à la rafle, organisé par la Gestapo dans la vallée d'Aure où 28
personnes ont été arrêtées. Il a été dans l' obligation de se réfugier à
Castres où il a continué son activité dans la résistance.
Voici à titre d’exemple, parmi d’autres,
l’évacuation d’un blessé a la suite d’une attaque contre les troupes
ennemies :
Le 14
juin, à 10 heures du matin, un détachement de 95 hommes de la 3201éme
Cie des Francs-tireurs et Partisans Français, basée dans les Baronnies
(Hautes-pyrénées), a attaqué un convoi allemand dans la Rampe de Capvern
(65130) au nord de ce village.
Après avoir infligé des pertes sévères à l’ennemi, les maquisards se
sont repliés sur le village de Tilhouse amenant avec eux leurs blessés.
Parmi eux Irénée AUBERT, gravement touché. Le commandant d’unité décide
de son transfert vers l’hôpital de Saint-Gaudens distant de 30 kms. Il
charge Henri (Bordes Jean) de trouver un véhicule pour effectuer le
transport.
A vélo Henri a parcouru la région. Passant par Lannemezan pour
finalement arriver à Montrejeau. Partout ce sera le refus chez les
résistants.
Personne ne veut prendre le risque de transporter un blessé dans cette
région où règne l’insécurité. Les allemands établissent de nombreux
barrages sur les routes. Sur intervention d’Henri Bordes, frère de
Jean Bordes, auprès de Monsieur PERROT garagiste à Montrejeau , ce
dernier accepte cette périlleuse mission de transporter le blessé avec
son véhicule et avec Henri, qui raconte :
"Par Saint-Laurent de Neste, et La Barthe de Neste, nous gagnons
Tilhouse à bord du véhicule à gazogène Ford de Monsieur Perrot.
AUBERT est toujours vivant. Nous allongeons le blessé sur la banquette
arrière et par des axes routiers peu fréquentés nous prenons la
direction de Saint-Gaudens. Traversant Escala, Cantaous, la Poutche de
Villeneuve, Franquevielle, Spehis. Après la serre de Bordes de Rivière
Irénée AUBERT,sa tête sur mes genoux, rend son dernier soupir.
Il avait à peine vingt ans, c’était un ancien élève du lycée de Gourdan
–Polignan. Il avait terminé ses études à l’Institut électrotechnique de
Toulouse.
Nous poursuivons notre route. A l’entrée de l’hôpital de Saint-Gaudens
le docteur BERGES nous attend. Il est en compagnie de monsieur DUFOR et
de Monsieur CROIZET, qui ont maintenant trouvé une voiture, Ils sont
venus de Montréjeau pour préparer notre arrivée.
Le docteur fera inhumer, dans l’après-midi, avec l’aide de quelques
membres du personnel de l’hôpital, le corps d’Irénée AUBERT dans le
cimetière de la ville.
A 15h30 nous reprenons, PERROT et moi, la direction de Montréjeau en
commettant l’erreur d’emprunter la N 117. Entre Villeneuve et Bordes de
Rivière nous apercevons sur cette ligne droite déserte, la colonne
allemande qui s’est reconstituée. Impossible de faire demi-tour. Je
demande à Monsieur Perrot de continuer sa route. Nous remontons alors
toute la colonne. Les allemands tractent les véhicules endommagés par
l’attaque du matin. A chaque croisement de camion, les soldats braquent
leurs armes sur nous. Monsieur Perrot les mains crispées sur le volant
garde tout son sang-froid et c’est soulagés que nous atteignons
Montréjeau ".
Le lendemain, 15 juin à 10 heures, le docteur Berges est convoqué par
le Directeur de l’hôpital. Les allemands sont là, ils ont encerclé
les bâtiments, le docteur, à la demande de son Directeur, doit
accompagner le Capitaine allemand pour une fouille de l’ensemble des
chambres. L’officier ne trouve pas de blessés et il retire ses troupes.
Monsieur Perrot reprendra son travail au garage. Qelques jours après
Henri Bordes, le frère de jean Bordes, sera arrêté, dans son café, à
Montréjeau par la Gestapo.
Monsieur PERROT, homme modeste, n’à jamais, au cours de sa longue vie,
fait état de cette aventure qui aurait pu lui coûter la vie.
|
Anciens du Maquis de Nistos et d'Esparros
Tous ne figurent pas sur cette liste qui a été
établie le 15 juin 1989.
Nom de Guerre |
Identité et Origine |
POPAUL
JEAN
FRANCOIS
FERNAND
RENE
MICHEL
JULIEN
SERGE
DENIS
PHILIBERT
ROGER le meunier
ANNIE
CLARO
TONIN
JIM
Père CHARLES
PAPANINE
JEANNOT
ALCIDE
HENRI
JOSEPH
LA PISTOULE
CHEVAL
MAURICE
FATALA
JOSE
VICTOR
FRANCOIS le radio
ETIENNE
PISTACHE
BOULLEZ
PERSILLON
ROGER
MONIQUE
PIEDS PLATS
Le Boulanger de Sarancolin
Le Maître de la Loucarde
EXCUSE
CLAUDE
RAOUL
MARIUS
AUGUSTE
JO
CELESTIN
EMILE
PITCHE
MARCEL
RENE
OLIVE
JEANNOT
GEORGES
YOYE
MICHEL
NENESSE
JULES
LEON
CARTACALA
DESIRE
BEBERT
PIERROT
ANDRE
SUZANNE
PISTOULE
LATOUR
GABIN
BERTRAND
AZEMA
MICHEL SIMON
ATHANASE
Mlle POINTIS
BEBERT
YVES
|
CHASTELAIN
- Tarbes - Décedé
LABOUBEE - Toulouse - Décédé
ADER
François - Décédé
PEREBOSCH
Fernand
CABAU Louis - Toulouse
FOURNES Michel - Montesquieu
Volvèstre (31)
MARTINEZ Julien - Tarbes - Décédé
DOLEAC Etienne - Rebouc (65)
DUTHU Jean-Marie (Hongreur) -
Esparros (65)
BOUCHARD Jean-Marie
BRACHET Emile - Décédé
COTON Pierre
DANIEL Roger - Nistos (65)
BORDEDEBAT Annie – Tarbes
TALAVERA - Nistos (65) - Décédé
MAGNE Henri - Crecy la Chapelle
(77) - Décédé
SAFORCADA Francisco - Montech
(82) - Décédé
VERBIZIE Charles - Nistos (65) -
Décédé
PISSAGUINE Alexandre - Salies du
Salat - Décédé
DUFFO Jean - Saint Laurent de Neste (65)
CAMPAN Alcide - Nistos (65) -
Décédé
BORDES Jean - Montréjeau (31)
GABAS Joseph - Luchon (31) -
Décédé
BUGE Robert - Beaumont de Lomagne
(82)
LAUGA Marcel - Ossun (65) -
Décédé
CAPPICOT Albert - Lannemezan -
Décédé
CEBOLLADE Jean - Tarbes (65)
CORTES José - Bizanos (64) -
Décédé
AUBERT Irénée - Toulouse - Décédé
COUBRI François - Perpignan
TORRES Louis - Aureillan (65)
FORT François - Mazères de Neste
- Décédé
HAINAUD André - Verfeil (31)
ANOUILH Jean - Toulouse (31)
PONS Roger - Toulouse (31)
TORRES Emilienne
- Aureillan (65)
CLAVERIE - Tarbes (65)
AYERBE Victor - Sarrancolin (65)
- Décédé
SEUBE Alfred - Nistos (65) -
Décédé
KIEFER Claude - Né à Paris -
Décédé le 27/12/1992
ABADIE Claude - Tarbes (65)
COUGET - La Barthe de Neste (65)
NASARRE Louis - Tarbes (65)
GIACOMUZZI Auguste - Pujo (65)
LABARTHE René - Trébons (65)
VICENTE Célestin - Tarbes (65)
BIRADES Jean-Pierre -
Contis-Plage (40)
SOUBIRAN Marcel - Haut Nistos
(65)
TRILLE Marcel - La Barthe de
Neste (65)
TRILLE René - Vic en Bigorre (65)
AGUINALIN André - Tarbes (65)
THEAS Jean - Esparros (65)
DUCASSE André - Tarbes (65)
RIVIERE Georges - Escala (65)
Identité inconnue (Carcassonne) - Décédé
Identité inconnue (Lyon) - Décédé
PECHBERTI Louis - Lorignac (17)
SARRAT - Rebouc (65)
BORDES André - Tarbes (65)
DUGUES Désiré - Lisos (65)
MARGALEJO René - Pouyastruc (65)
SOULANS Pierre - Le Boilà (65)
TEULE André - Saint-Livrade (47)
DE PABLO Constant - Aureilhan
(65)
SOULES Suzanne - Lannemezan (65)
BUGE Robert - Beaumont de Lomagne
(82)
LAGLEZE Jean - Pau (64)
RIFFAUT André - Carcassonne (11)
DOLEAC
Bertrand
- Pomarez (40)
Identité et origine inconnues
Originaire de la Région Parisienne - Identité inconnue
Identité et origine inconnues - Muletier au maquis
Institutrice au Bas Nistos
Un des premiers du Maquis - Identité inconnue - Originaire de la
Région de Narbonne
Identité et origine inconnues - Gravement malade à été soigné en
avril 1944 chez madame Dossat à Esparros |
Groupement des Guerilleros
Fin mai 1944, 60 camarades espagnols, anciens de la guerre d’Espagne,
sont venus se joindre à nous.
Voici les noms de quelques camarades qui nous ont été communiqués par
le CDT José CORTES, domicilié à
BIZANOS prés de PAU, le 15 juin 1989.
ARTIBAO
Thomas
CASCARO P.
LACASTA
LACASTA E.
DOLOREA J.
BAQUEDANO J.
ETCHEGARRA
SAN SEBASTIAN J.
MARTINEZ J.
SALAZAR
FERNANDEZ P.
TORRIBIO E.
HERRERO J.
BLANCO
|
Tué à Tilhouse le
29 juin 1944
Décédé à Oloron
Décédé à Oloron
Décédé à Oloron
Décédé à Pau
Décédé à Lannemezan
Décédé en Espagne
Décédé en Pologne
Décédé à Pau
Décédé à Cambo-les- Bains
Décédé dans les Alpes
Décédé à Saint -Sever (Landes)
Domicilié à Oloron
Domicilié à Pampelune (Espagne) |
CANAL, VIDAL,
TORTORICA, CANALES, ESTESEZ, DOMINGUEZ, CACHEIRO, MARTIN, QUINTIN,
SAINCHEZ B., PUEYO, SANCHEZ J., JACHIN, TANCO.
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Avec
l’arrivée de ces camarades Espagnols, l’effectif de la 3201ème Cie était
le 30 mai 1944 d’environ 140 soldats, ce qui a posé de sérieux problèmes
de ravitaillement et d’équipement.
En entrant au maquis, les jeunes prenaient obligatoirement, comme
identité, un nom d’emprunt (nom de guerre).
Le but était d’éviter toutes représailles éventuelles contre les
familles.
Après la Libération, nous avons, à partir de ces noms de guerre, tenté
de retrouver la véritable identité de chaque résistant de la 3201ème
compagnie FTPF.
Tous ne figurent pas sur l’état ci-dessus, établi en 1989. Il y a des
manquants, une cinquantaine environ.
Beaucoup de guérilleros espagnols qu’il a été impossible de retrouver
sont absents de cette liste. |