Première bataille d'Ypres
La première bataille d'Ypres, aussi connue sous le nom de bataille des Flandres,
fut la dernière bataille majeure de la première année de la Première Guerre
mondiale qui eut lieu à Ypres en Belgique (1914).
Elle marque, avec la bataille de l'Yser, la fin de ce que l'on nomma la course à
la mer.
Pour les opérations de 1914 de l'armée française, la bataille de l'Yser et la
bataille d'Ypres font partie de la 1re bataille des Flandres.
Première bataille d'Ypres. Front occidental, Belgique
Situation
Le général Erich von Lindemann, chef d'état-major général, a progressivement
renforcé les IVe et VIe armées allemandes autour de la ville d'Ypres, tenue par
les britanniques, afin de pouvoir gagner les ports de Calais et Boulogne. Sur
place, les Allemands jouissent d'une supériorité numérique de 6 contre 1 et
disposent de plus d'artillerie moyenne et lourde que les alliés. Mais les Belges
et les franco-anglais installent des tranchées. Celles-ci sont, en de nombreux
endroits, remplacées par des remblais constitués de sacs de terre, car il n'est
pas possible, partout de creuser la terre, étant donné que l'état-major belge
est parvenu à faire ouvrir les vannes des digues qui protègent de la mer cette
région de polders. Aussi, l'eau inonde-t-elle le théâtre des opérations, plus
bas presque partout, que le niveau de la mer. De plus, les Belges complètent
leur système défensif en se servant du remblai d'une ligne de chemin de fer
surplombant la plaine. Les Allemands, obligés d'attaquer des troupes
retranchées, sont handicapés par l'inondation qui, en plusieurs points, recouvre
le sol de plus d'un mètre, ce qui va jouer un rôle important dans la suite des
opérations.
Déroulement
• 20 octobre - Offensive anglaise, en partant d'Ypres, sur Thourout, offensive
française en direction de Roulers.
• 21 octobre - Échec du 3e corps britannique dans la région de Comines,
suspension de l'offensive.
• 24 octobre - Reprise de l'offensive
• 29 octobre - Progression des troupes françaises vers la forêt d'Houthulst mais
violente attaque repoussée par les anglais à Gheluvelt.
• 30 octobre - Nouvelle attaque sur la droite des anglais et repli. Arrêt de la
progression du 9e corps du général Dubois qui envoie au général Haig trois
bataillons de zouaves en renfort.
• 31 octobre - Le 1er corps anglais est percé mais le général Moussy sauve la
situation. Le maréchal French songe à évacuer Ypres.
o Entrevue au PC du général d'Urbal de Foch et French.
o Reprise de Gheluvelt (2e régiment du Worcestershire) et de Messines.
• 1er novembre - Arrivée de Guillaume II à Thielt pour préparer son « entrée » à
Ypres : Cinq corps d'armée allemands sur le front de la ville, nouveaux renforts
de Joffre à Foch (deux divisions du 20e CA).
o Perte de Messines et Wytschaete, reprise de Wytschaete par la 32e DI, relève
de troupes anglaises par le 19e CA.
• 2 novembre - Perte de Wytschaete par les troupes franco-anglaises.
o Au sud de Dixmude, progression de l'offensive française.
• 3 novembre - Dixmude résiste à de nouvelles attaques.
o Région de Woumen-Clerkem, immobilisation des unités allemandes par Humbert
(32e CA).
o Route du Mont Kemmel barrée par Moussy, Olleris et Bouchez.
o Reprise de Wytschaete par la 42e DI.
• 5 novembre - Guillaume II quitte les Flandres pour le Luxembourg.
• 6 novembre - Pour le général d'Urbal, l'offensive ennemie est « brisée ».
• 10 novembre - Attaque générale allemande.
• 11 novembre - Prise de Dixmude par l'armée allemande, mais sans débouché.
o Les Britanniques, qui subissent le plus fort de l'attaque, parviennent à
stopper les Allemands à Ypres.
• 12 novembre - Les premières neiges laissent présager la fin des mouvements de
l'ennemi dont les assauts s'enlisent dans les eaux boueuses face aux alliés
accrochés à leurs positions.
• 15 novembre - Immobilisation des deux partis sur les positions conquises.
Opérations de décembre 1914
Malgré la dégradation du temps et le renforcement des défenses allemandes, les
Français et les Britanniques lancent une offensive générale depuis la mer du
Nord jusqu'à Verdun. Ils pensent, à juste titre, qu'ils sont en supériorité
numérique par rapport aux Allemands qui ont dépêché beaucoup de soldats vers le
front Est où la résistance russe s'est révélée plus forte que prévu. Mais la
bravoure des soldats allemands et l'efficacité de leurs défenses retranchées
contraignent les franco-anglais à arrêter leur effort le 14 décembre.
• 4 décembre - Enlèvement de la Maison du Passeur et prise de Weidendreft (1 km
Nord-Ouest de Langemarck) par la 11e DI.
• 17 décembre - Prise du cabaret Korteker (20e CA).
• 28 décembre - Prise de Saint-Georges.
Deux têtes de pont sont établies sur la rive droite de l'Yser.
La trêve de Noël
À Noël, les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue
des pertes qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. L'ambiance était morose
dans les tranchées et les cantonnements de l'arrière. Mais, au petit matin du 25
décembre, les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge
d'Ypres entendirent des chants de Noël provenant des positions ennemies, puis
découvrirent que des sapins de Noël étaient placés le long des tranchées
allemandes. Lentement, des groupes de soldats allemands sortirent de leurs
tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appelèrent les
Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu
d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et
jouèrent au football.
Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se
faisaient face, et la fraternisation se poursuivit encore par endroits pendant
une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y missent un frein. Il n'y
eut cependant pas de trêve dans le secteur où les Français et les Allemands
s'affrontaient.
Résultats et conséquence
La première bataille d'Ypres est un succès pour les Alliés, mais son coût est
terrible. Les deux camps s'affairent maintenant à consolider leurs positions en
aménageant un système de tranchées qui courront bientôt de la mer du Nord à la
frontière suisse.
La Première Guerre mondiale ne dure que depuis six mois et l'étendue des pertes
humaines est sans précédent dans l'Histoire. Rien que sur le front occidental,
les Français, les Belges et les Britanniques ont perdu plus d'un million
d'hommes, dont une grande majorité de Français. Les Allemands comptent environ
675 000 soldats tués, blessés ou disparus au combat.
Sur le front Est, les pertes humaines des deux camps sont encore plus lourdes.
Quelque 275 000 Allemands y ont été tués, blessés ou fait prisonniers. Le
chiffre atteint un million pour les Austro-Hongrois et 1,8 million pour les
Russes. Dans les Balkans, les Austro-Hongrois comptent 225 000 soldats tués,
blessés, ou faits prisonniers, tandis que les pertes humaines s'élèvent à 170
000 hommes pour la Serbie
Front d'Europe de l’Ouest
Liège (8-1914) – Frontières (8-1914) – Anvers (9-1914) – Grande Retraite
(9-1914) – Marne (9-1914) – Course à la mer (9-1914) – Yser (10-1914) – Ypres
(10-1914) – Messines (10-1914) – Givenchy (12-1914) – Champagne (12-1914) -
Hartmannswillerkopf (1-1915) – Neuve-Chapelle (3-1915) – 2e Ypres (4-1915) –
Artois (5-1915) – Festubert (5-1915) – Linge (7-1915) – 2e Artois (9-1915) – 2e
Champagne (9-1915) - Loos (9-1915) – Verdun (2-1916) – Hulluch (4-1916) – Somme
(7-1916) – Fromelles (7-1916) – Arras (4-1917) – Vimy (4-1917) – Chemin des
Dames (4-1917) – 2e Messines (6-1917) – Passchendaele (7-1917) – Cote 70
(8-1917) – 2e Verdun (8-1917) – Cambrai (11-1917) – Offensive du printemps
(3-1918) – Lys (4-1918) – Aisne (5-1918) – Bois Belleau (6-1918) – 2e Marne
(7-1918) – Château-Thierry (7-1918) – Le Hamel (7-1918) – Amiens (8-1918) –
Cent-Jours (8-1918) – 2e Somme (9-1918) – Bataille de la ligne Hindenburg -
Meuse-Argonne (10-1918) – Cambrai (10-1918)
Deuxième bataille d'Ypres
La Deuxième bataille d'Ypres est une bataille de la Première Guerre mondiale
opposant la IVe Armée allemande aux troupes alliées britanniques, belges et
françaises du 22 avril au 25 mai 1915. Cette bataille est la seconde tentative
allemande pour prendre le contrôle de la ville flamande d'Ypres en Belgique,
après celle de l'automne 1914. C'est lors de ces combats que l'Armée allemande
utilise pour la première fois des gaz de combats toxiques à grande échelle sur
le Front de l'Ouest.
Cette bataille peut être séparée en quatre parties distinctes :
• Bataille de Gravenstafel : 22 au 23 avril 1915
• Bataille de St Julien : 24 avril - 4 mai 1915
• Bataille de Frezenberg : 8 - 13 mai 1915
• Bataille de Bellewaarde : 24 - 25 mai 1915
Prélude
• le 17 avril 1915 : Arrivée des troupes canadiennes de la 1re division
canadienne d'infanterie sur le front d'Ypres. Cette position correspond aux 4
kilomètres à gauche de la position britannique.
• 20 avril 1915 : Les Allemands bombardent la ville d'Ypres. On croit que c'est
une vengeance contre les attaques britanniques aux environs de la cote 60, mais
c'est en fait le début d'une offensive allemande par un bombardement
préliminaire.
Bataille de Gravenstafel
22 avril 1915
Le 22 avril, la deuxième bataille d'Ypres est un baptême du feu violent pour le
Canada. C'est une bataille défensive qui se déroule alors que les tranchées sont
encore peu développées, car on croit à ce moment que la guerre ne va pas durer.
Cette bataille est pour les Canadiens un apprentissage de l'assaut de tranchée,
qui annonce la fin des batailles rangées et le début de la guerre des tranchées.
Ces assauts, marqués principalement par des initiatives héroïques, manifestent
plusieurs lacunes : d’abord à cause d’un manque d’appui de l’artillerie. Pour la
contrer, les soldats utilisent la grenade et le mortier ; ensuite à cause du
fusil Ross, inefficace car la boue l’obstrue et un tir trop rapide l’enraye.
Toutefois, un appui avec des mitrailleuses sur les flancs aide l’assaut. La
bataille sur le front occidental débute avec l’utilisation d'un gaz toxique, le
chlore. Les Allemands avaient rassemblé 5 730 cylindres de ce gaz que leur IVe
armée utilise pour monter à l’attaque. Sans protection aucune contre les gaz,
les deux divisions françaises qui tiennent le flanc Nord du saillant paniquent
et s’enfuient, Les Grenadiers Belges de la 6 D.A reprennent le terrain que les
troupes Françaises ont abandonnées. Les Français reviendront par trois fois à la
charge pour reprendre leur terrain perdu. Les combats de Steenstraet dureront
trois jours et coûteront 900 hommes au Régiment belge des Grenadiers. Cette
attaque allemande ouvre ainsi une brèche de 8 km de large dans la ligne de
front. Au centre, les troupes canadiennes devront se redéployer pendant la nuit
pour couvrir leur flanc exposé par cette débandade.
Bataille de St Julien
24 avril
Les Allemands libèrent de nouveau des nuages de gaz toxiques lors de leur
offensive sur le saillant d'Ypres. Leur attaque se concentre sur Saint-Julien,
position tenue par la 1re division canadienne, qui improvise des protections à
l'aide de mouchoirs imbibés d'eau ou d'urine, et qui empêche une percée
allemande.
4 mai
Les troupes canadiennes sont enfin relevées par des troupes britanniques,
françaises et indiennes.
6 mai
Le commandant de la IIe armée britannique d'Ypres, le général Sir Horace
Smith-Dorrien, est limogé après avoir suggéré qu'un retrait tactique réduirait
la pression sur le saillant. Son supérieur, le maréchal Sir John French,
désapprouve et continue d'ordonner des contre-attaques, mais aucune ne lui
permet d'avancer de façon significative. Smith-Dorrien est remplacé par le
général Herbert Plumer.
.
Bataille de Frezenberg
• 8 mai : Les Allemands s'emparent de la crête de Frezenberg, qu'ils conservent
malgré les contre-attaques alliées.
Bataille de Bellewaerde
24 mai
L'offensive allemande dirigée contre la crête de Bellewaerde, tenue par les
Britanniques, permet de gagner des positions, mais les troupes allemandes
doivent reculer suite à une contre-attaque britannique. Les combats cessent le
25, marquant la fin de la deuxième bataille d'Ypres. Les pertes humaines
britanniques s'élèvent à 58 000 hommes depuis le début de l'offensive, les
pertes allemandes à 35 000 et les pertes françaises à 10 000 environ. La
deuxième bataille d'Ypres coûta en tout 6 035 canadiens à la 1re division
canadienne d’infanterie et 678 au Princess Patricia's Canadian Light Infantry.
Les troupes britanniques n'ont reculé que de 5 km sur le front.
À la fin de la bataille, les troupes belges qui tenaient un saillant en forme de
crochet à Steenstrate, ont perdu 1 469 hommes, surtout du fait des gaz, mais
elles sont parvenues à contre-attaquer pour reconquérir les positions qu'elles
avaient perdues sous l'effet de surprise.
Juillet-août
La route de Menin à Ypres (l'actuelle N8) fait l'objet de violents combats au
niveau du village de Hooge. Des cratères de mines sont successivement pris et
repris par les belligérants.
La bataille de Passchendaele (la
troisième bataille d’Ypres)
Malgré le succès de la prise de la crête de Vimy, en avril 1917, qui devait
soutenir l'offensive française, celle-ci aboutit à un échec. À la suite des
horribles pertes qu'essuient les Français, les mutineries se multiplient durant
l'été. Il s'ensuit qu'à l'automne 1917, la poursuite du combat incombe à l'armée
britannique.
Sir Douglas Haig, commandant en chef de l'armée britannique, choisit de lancer
sa nouvelle offensive sur le saillant d'Ypres qui, selon lui, offre le plus de
manœuvre pour une percée. La Marine royale l'appuie, espérant que l'armée
prendra les ports de la côte belge que les Allemands utilisent comme base d'où
ils lancent leurs attaques sous-marines contre le commerce maritime britannique.
L'offensive, lancée le 31 juillet 1917, ne conduit qu'à d'infimes progrès. Les
bombardements de l'artillerie britannique, utilisés pour détruire le réseau
ennemi de tranchées défensives, atteignent le réseau de drainage de cette région
de basses terres. De plus, d'inhabituelles précipitations transforment la région
en terrain boueux parsemé de cratères pleins d'eau. Trois mois durant, les
troupes britanniques essuient de lourdes pertes et ne progressent que très peu.
En octobre, le Corps canadien, alors commandé par le lieutenant-général sir
Arthur Currie, s'installe sur les lignes de front. Le 26 octobre, les 3e et 4e
Divisions lancent le premier assaut canadien, par une des pires journées de
pluie et de boue. Après trois jours de combat, les Canadiens dénombrent 2 500
victimes, mais ils n'ont avancé que de 1 000 verges (1 km). Au cours de la
seconde attaque menée le 30 octobre, les Canadiens dénombrent en un seul jour 2
300 victimes, et n'avancent encore que de 1 000 verges (1 km). Le 6 novembre,
les 1re et 2e Divisions lancent une troisième offensive et prennent le village
de Passchendaele, bien que certaines troupes aient avancé en marchant dans l'eau
jusqu'à la taille. Enfin, le dernier assaut du 10 novembre -- qui a permis
d'atteindre le reste des hautes terres surplombant Ypres, et de les prendre
malgré les tirs allemands -- marque la fin de la bataille de Passchendaele.
Passchendaele se classe parmi les batailles les plus vaines. Les circonstances
pénibles conduisent à de terribles pertes : les Britanniques comptent près de
260 000 victimes, dont plus de 15 000 soldats canadiens tués ou blessés. Toute
cette souffrance n'a cependant pas permis d'accomplir d'importants progrès, bien
que la résistance allemande ait été épuisée. Plus que n'importe quelle autre
bataille, celle de Passchendaele symbolise les horreurs de la Première Guerre
mondiale.
Bataille de la Lys (1918)
La bataille de la Lys, également connue sous le nom de quatrième bataille
d'Ypres ou de bataille d'Estaires (en Allemagne: 'Vierte Flandernschlacht'),
fait partie de l'ensemble des offensives allemandes dans les Flandres,
l'opération Georgette conçue par le général Ludendorff pour reprendre Ypres, au
cours de la Première Guerre mondiale. La bataille de la Lys s'est déroulée du 9
avril 1918 au 29 avril 1918. L'état-major allemand bénéficie du renfort des
troupes ramenées de Russie à la suite de la paix signée avec les soviets (Traité
de Brest-Litovsk).
La seconde division portugaise, commandée par le général Gomes da Costa (qui
deviendra plus tard président du Portugal), avec approximativement 20 000
hommes, perd environ 300 officiers et 7 000 hommes, tués, blessés ou
prisonniers, en résistant à l'attaque de quatre divisions allemandes, fortes de
50 000 hommes, de la VIe armée allemande commandée par le général von Quast.
Au nord d'Ypres, les Belges tiennent leur front sans désemparer malgré plusieurs
assauts allemands. Pour les Anglais et les Français, c'est au mont Kemmel que la
lutte est la plus rude. La possession de cette hauteur donnerait aux Allemands
un avantage considérable. Mais les alliés tiennent et, finalement, le 2 mai, la
quatrième bataille d'Ypres s'achève sans que l'armée allemande puisse espérer
réaliser son objectif. Plus au sud, le général Foch, commandant en chef des
armées alliées, qui prépare ce qu'il veut être l'offensive décisive sur la
Somme, n'a pas voulu distraire de troupes pour aider les anglo-franco-belges à
Ypres. C'est qu'il considère que c'est sur la Somme, où les Américains viennent
renforcer les Franco-Anglais, que va se produire, croit-il, l'action décisive
qui doit obliger l'état-major allemand à renoncer à conquérir le dernier morceau
du territoire belge encore inviolé. De fait, ils n'y arriveront pas. Cependant,
la grande offensive alliée qui doit vaincre l'Allemagne n'est pas encore pour
tout de suite. Il est manifeste qu'après Ypres, l'ennemi veut utiliser les
forces libérées par la paix avec la Russie pour un effort suprême plus au sud.