Marsouins et Bigors au Levant

 

 

« Marsouin » surnom des soldats de l’Infanterie Coloniale et

« Bigor », celui des artilleurs de l’Artillerie Coloniale.

 

Au cours de la première guerre mondiale la Grande-Bretagne, soucieuse de couvrir la route des Indes, avait pris à sa charge la conquête de la Syrie et de la Palestine. Cette conquête avait été réalisée par les troupes du général Allenby, avec lesquelles marchait un petit corps français commandé par le colonel de Piépape.

 

Après l’Armistice de Moudros, les forces alliées occupèrent la région côtière tandis que l’Emir Fayçal installait l’administration arabe à Damas, Alep, Homs et Hama. Il sera proclamé roi de Syrie le 8 mars 1920.

 

En septembre 1919 le gouvernement britannique demande au nôtre de relever ses troupes dans la zone dévolue à la France par les accords interalliés Sykes-Picot passés à Londres en 1916. Le général Gouraud, investi en octobre 1919 des fonctions du Haut Commissaire de la République Française et commandant en chef en Syrie-Cilicie, reçut mission d’exécuter cette opération, et de préparer l’exercice du futur mandat qui serait confié à la France, et qui le fut effectivement, sur la Syrie et le Liban, à la conférence de San Remo, en 1920. En décembre 1919, la relève était achevée.

 

La Cilicie, d’après les accords de Londres précités, tombait provisoirement sous notre protection. Mais la défaite et l’occupation vont susciter chez les Turcs en mouvement de résistance nationaliste avec lequel nous aurons à compter. Une armée française du Levant est à constituer. Ses premiers éléments, auxquels s’agrégèrent les troupes du colonel de Piépape déjà sur place, furent ceux de la 156ème D.I. du général Dufieux, plus tard 1ère Division du Levant, qui débarqua le 1er novembre 1919 (P.C. Adana). Ultérieurement fut formée une 2ème division du Levant (général de Lamothe).

 

Des unités coloniales allaient prendre une part active à la première campagne d’après guerre, celle de Cilicie, menée avec des effectifs très faibles et des moyens matériels tout à fait insuffisants. Malgré les efforts et les sacrifices consentis, les fruits nous en échappèrent puisque, en vertu de conventions internationales, cette province fit, en octobre 1921, retour à la Turquie (traité d’Angora).  (ANGORA est l’ancien nom d’ANKARA).

 

Le premier corps colonial arrivé au Levant fut le 17ème R.T.S. à quatre bataillons (colonel Debieuvre) qui débarque à Mersine le 1er novembre 1919.

 

Incorporé à la division Dufieux, il fut aussitôt employé à renforcer les garnisons des postes de Cilicie jusque-là faiblement tenus et répartis d’Adana à la région de l’Euphrate en passant par Tarsous, Aîn Tab, Ourfa.

 

A peine notre dispositif militaire, si mince, surtout au point de vue du matériel, par rapport à celui de nos devanciers, était-il en place, que les Kémalistes, encouragés par cette indigence tangible, par la lenteur des décisions diplomatiques ; et abondamment pourvus d’armes, déclenchent l’insurrection.

 

La première campagne de Cilicie, de janvier à mai 1920, verra nos postes et nos colonnes harcelés, attaqués par des forces toujours très supérieures aux nôtres en nombre, parfois en armement. Aïen-Tab, en particulier, position essentielle, va être investi quatre fois en un an, trois fois par les Turcs, une fois par nous, le parti de l’assiégé s’efforçant de faire lui-même le siège des lignes d’investissement adverse. El-Hamman tombe le 23 janvier.

 

La première affaire sérieuse est celle de Marache, en janvier-février 1920, la partie turque de la population y assiège le quartier arménien. La petite garnison française sous les ordres du commandant des Ordons, impuissante à rétablir l’ordre, se réfugie dans la citadelle. Les massacres des Arméniens et Turcs ajoutent pendant près de trois semaines, leurs horreurs, aux incendies, aux bombardements, aux souffrances dues à un hiver exceptionnel. Le général Dufieux a dépêché vers Marache les détachements Corneloup (du 17ème R.T.S.), Thibault et Marty. Le premier doit forcer le passage et perd 7 tués et 21 blessés. Le 18 janvier ces renforts sont réunis dans la ville sous les ordres du général Quérette venu d’Aïen-Tab.

 

D’autre part le colonel Normand est arrivé d’Islahié avec 3 bataillons, un escadron et 2 batteries pour débloquer la place. Après deux jours de combat, il réussit à atteindre celle-ci et à faire liaison avec la garnison. Les deux chefs décident d’évacuer Marache, difficile à défendre et surtout à secourir. Le repli, à travers les tempêtes de neige et par un froid de –20° est excessivement pénible. Outre 700 tués et blessés, les malades furent très nombreux et les Sénégalais cruellement éprouvés par les gelures des pieds.

 

L’affaire de Marache, close sur un repli de notre part, généralise l’agitation. Les bandes ennemies deviennent très actives, l’invasion Kémaliste sur tout le front s’avère imminente. Nos postes sont bientôt bloqués. Aux premiers jours de mars 1920, le colonel Normand dégage Djerablous, Biredjik, Arab-Punar, Kul-Tépé, Tell-Abiad, mais ne peut atteindre Ourfa.

 

Le régiment d’Infanterie coloniale du Levant (R.I.C.L.) formé en France à deux bataillons, Mességué et Gauckler, débarque à Mersine le 20 février 1920. Le 14ème R.T.S. arrive le 12 juin. Ces deux corps vont prendre part pendant de longs mois aux opérations d’Aïn-Tab qui ne se termineront qu’en février 1921.

 

Pour le moment, c’est, en effet, la garnison française d’Aïn-Tab, assiégée par les Turcs et presque à bout de vivres qu’il faut secourir. Le lieutenant-colonel Andréa s’y porte de Killis avec trois bataillons, une batterie, deux escadrons dont l’un est à pied faute de fourrages pour les chevaux, et un convoi. La ville est débloquée le 29 mars. Un demi-bataillon du 17ème R.T.S., avec la 5ème compagnie du R.I.C.L. y est laissé.

Mais à peine la colonne s’est-elle éloignée qu’Aïn-Tab est de nouveau investi. Le déblocage est à recommencer. Les colonnes Normand (4 bataillons) et Debieuvre (2 bataillons) y retournent et dégagent la position le 17 avril. Le capitaine Ollivier, du bataillon Gauckler, est tué. Le lieutenant-colonel Abadie, chef du corps du R.I.C.L. prend le commandement de la zone. Il dispose entre autre du bataillon Corneloup.

 

Malheureusement il est trop tard pour sauver Ourfa. Le 9 avril la garnison, à bout de forces et de vivres, réduite à 460 hommes, sans un canon, cernée par 6 000 ennemis et bombardée, ne peut plus remplir sa mission de protection de la population arménienne et des missions étrangères. Le commandant Hauger, du 18ème R.T.A. avait obtenu du délégué turc local que son repli ne se serait pas inquiété. Or, quelques heures après sa sortie d’Ourfa, la colonne est attaquée, nos hommes, blessés compris, massacrés. Quelques isolés seulement parviennent à gagner Arab-Punar. L’affaire nous coûtait 11 officiers et 300 hommes.

 

Les troupes coloniales étaient représentées à Ourfa par la section du sergent Bonifaci, du 17ème R.T.S., et, dans la colonne de secours, par le I/R.I.C.L. dont un officier, le lieutenant Salle, mourra d’épuisement.

 

La colonne de Lamothe se porte sur Serudj, pour châtier les coupables. Entre temps la place D’ïn-Tab a été de nouveau investie cette fois par 9 000 Turcs, et se trouve en péril. Il faut y revenir une fois de plus. Le 23 mai elle est dégagée par l’effet d’une manœuvre magistralement montée d’Ulu-Mezré par le colonel Debieuvre, dont le détachement comprend un bataillon du régiment colonial du Levant. Aïn-Tab reste en notre possession, au moins partiellement, et d’ailleurs, à titre provisoire, car l’Armistice d’Angora du 30 mai, stipule l’évacuation par nos troupes de la ville elle-même.

 

A une échelle plus modeste quant à l’importance des ouvrages, la défense des petits postes répartis sur la voie ferrée de Djerablous à Tell-Abiad donne lieu à de magnifiques actes de courage de la part des Sénégalais qui les tiennent avec d’autant plus de mérite qu’il s’agit là de garnisons très réduites en nombre, en encadrement, en moyens, éloignées de tout secours immédiat, dans les conditions, en somme, où, cinq ans plus tard, se trouveront les postes, du Maroc nord submergés par la vague rifaine. La fidélité de nos tirailleurs sénégalais trouve, en de pareilles situations, l’occasion de s’affirmer sans faiblesse.

 

Dans le cas présent, c’est Kharam-Nass, où le sergent martiniquais Jeannot, occupant avec 20 tirailleurs un réduit intenable, dominé à courte distance, sur lequel l’ennemi précipite des quartiers de roc, refuse de se rendre et tient jusqu’à la limite. C’est Kul-Tépé où le sergent Rouault, à la tête de vingt hommes, résiste pendant cinq mois. C’est Tell-Abiad où le capitaine Calvel, disposant, lui, d’une compagnie, harcèle l’adversaire par ses sorties, et même se ravitaille aux frais de celui-ci en lui razziant ses troupeaux.

 

A Aïn-Tab, toujours à la pointe du combat, où une compagnie et ½ C.M. du régiment colonial du Levant a remplacé le III/22ème R.T.A. la garnison française a mis à profit l’éphémère répit de l’armistice prolongé pour mettre en état de défense ce qu’on appelle le camp français, qui englobe d’ailleurs le collège américain, en plus de la ferme des Spahis, car, en fait, l’agglomération est partagée entre nous et les Turcs, qui tiennent la citadelle et le quartier arménien.

Le 29 juillet 1920, sans avertissement, les Turcs reprennent les hostilités. Le collège américain est bombardé par huit canons, à la cadence, parfois de 10 coups-minute, ainsi que la ferme des Spahis, où le peloton du 17ème R.T.S., électrisé par son jeune chef, le lieutenant Barata, tient avec une énergie farouche. Les attaques sont stoppées au pied même des réseaux.

 

La colonne André, qui vient de débloquer de Sadjour où deux compagnies sénégalaises ont résisté victorieusement aux assauts répétés de 2 000 à 3 000 Turcs pourvus de canons, dégage le 9 août Aïn-Tab et renverse la situation en faisant de l’assiégeant de la veille l’assiégé du moment, encore que notre dispositif d’investissement soit en partie enveloppé lui-même par les troupes extérieures adverses.

 

Au début les servitudes d’escorte des convois ravitailleurs absorbent une parie de nos moyens,  puis en novembre-décembre, la colonne Goubeau, au prix d’une marche de 200 kilomètres sous les pluies glaciales d’automne, vient, d’Alep, renforcer le blocus. Le secteur reste agité pendant toute cette fin d’année 1920, marquée par tant d’efforts : affaire de Nizib le 1er septembre, combat de rues le 5 octobre, attaque d’un convoi escorté par le bataillon Goetz du 17ème R.T.S. le 16 novembre, attaque turque le 20 décembre au départ de la colonne Goubeau, tentative à base d’artillerie de l’adversaire renforcé par une division, le 27 décembre, où parmi des pertes sérieuses, nous avons à déplorer celle du commandant Goetz.

 

C’est l’avant-dernier effort de l’ennemi. Il reste à supporter la pression d’un autre adversaire, l’hiver, d’une rigueur particulière en Cilicie : toutes les nuits, le thermomètre descend jusqu’à – 10°, et la couche de neige monte à 40 centimètres. Sur 120 recrues sénégalaises arrivées par le convoi du 7 janvier, 63 ont les pieds gelés et doivent subir des amputations, rançons ordinaires de cet accident.

 

Enfin, après une suprême et infructueuse tentative sur nos lignes, le 6 février 1921, la garnison turque, affamée, capitule le 8 février 1921.

 

La défense, puis l’investissement d’Aïn-Tab nous aurons imposé un an d’efforts, causé des pertes lourdes, mal payées par la restitution à la Turquie, en octobre 1921, de la Cilicie, dont cette place était une des clés.

 

Le 11 mars est signé l’accord franco-turc de Londres. Nous renonçons à la Cilicie, nous abandonnons Ourfa, Aïn-Tab, Mardine, où tant de sang français a coulé. L’évacuation est terminée le 20 octobre 1921.

 

L’Armistice conclu le 30 mai 1920 avait amené une césure provisoire dans la campagne de Cilicie. Le général Gouraud en profite pour mettre hors de cause l’Emir Fayçal, qui nous a trahis, et dégager la voie ferrée Rayak-Alep, indispensable au développement de nos opérations dans le nord. Ce sera la tâche de la 2ème division du général de Lamothe, où figure le I/R.I.C.L. et qui entre à ALEP le 23 juillet 1920, et de la 3ème division du Levant (général Goybet), de laquelle font partie la brigade coloniale Bordeaux venant de l’armée du Rhin : 10ème et 11ème sénégalais et un groupe du 11ème régiment d’artillerie coloniale.

 

Le 24 juillet, à Khan-Meïsseloun, après un combat livré par une chaleur torride et qui nous coûte 56 tués et disparus et 152 blessés dont 2 officiers, les troupes chérifiennes sont mises en fuite, abandonnant un important matériel. Leur chef, Yousel Bey s’est fait tuer en première ligne. Les bataillons Maignan du 10ème R.T.S. et Fourcade, du 11ème, ont vigoureusement donné.

 

Fayçal a disparu et nos troupes entrent à Damas le 25 juillet.

 

L’ordre se rétablit assez rapidement dans le pays, à part toutefois une agitation rémanente au sud de cette ville. Le 20 août, le train qui transportait à Derra deux ministres du nouveau gouvernement est attaqué en gare de Ghazalé et les deux personnages tués. Une colonne est formée pour châtier les coupables : elle parcourt le Hauran, tandis qu’une autre traverse le Djebel Druse. Le 11ème R.T.S. fournit des éléments à ces deux groupements qui achèvent la pacification de la région au sud de Damas.

 

Mais, dans le même temps, la guerre a repris dans le nord. L’Armistice de vingt jours conclu avec Mustapha Kemal, encore que tacitement prolongé en fait, n’a pas été officiellement reconduit. Mersine, Tarsous, Adana, Osmanié sont investis et serrés de très près par des forces importantes et bien armées, la voie ferrée Adama-Mersine coupée. La lutte se prolonge sans solution autour d’Aïn-Tab. Le 23 juillet, par une chaleur accablante, la colonne Gracy (qui ne comprend pas d’éléments coloniaux) met en fuite les Kémalistes à Yénidjé, à l’embranchement sur Mersine de la voie ferrée principale allant vers Bozanti et Koniah.

 

Le petit blockhaus qui garde le viaduc et Héré-Déré, dans le Kurd-Dagh, sur le chemin de fer Alep-Islahié, est tenu par un détachement du 17ème R.T.S. : 3 gradés européens, et 30 tirailleurs. Attaqué en août 1920 par des forces d’une supériorité écrasante qu’ils n’ont rien à attendre que la mort, ces braves résistent héroïquement. Manquant d’eau, ayant perdu le tiers de son effectif, l’adjudant décide de s’ouvrir de vive force le passage à travers les assaillants, non sans avoir fait sauter son poste. Mais le petit détachement est traqué. Quand la colonne Debieuvre arrivera sur les lieux, le 4 septembre, elle ne trouvera plus que des cadavres mutilés.

 

Notre retrait de Cilicie n’a pas fait cesser les hostilités en Syrie et au Liban. Le gouvernement d’Angora a donné ses instructions, valables au moins dans les territoires qu’il contrôle : « les réguliers s’abstiendront de toute attaque, mais les irréguliers, bandes ou milices, harcèleront les Français. »  Dès lors vont se multiplier nécessairement dans tout l’intérieur du pays les colonnes que nous sommes contraints de former pour combattre les bandes presque insaisissables qui reçoivent d’Angora des cadres, des hommes, des armes et des directives.

 

On ne rappellera ici que les opérations auxquelles les troupes coloniales ont eu à participer, soit en unité constituée, soit dans la personne de leurs cadres supérieurs.

 

C’est ainsi qu’en octobre 1920, par une série d’opérations hardies et dures, le colonel Debieuvre redresse, dans le bassin de l’Oronte (Syrie du Nord) une situation compromise par la propagande turque, appuyée par l’action des bandes de tchétés (anciens soldats rappelés au service) de Ibrahim Hanano et des réguliers du colonel Bedir Bey.

 

En avril-mai 1921, les 10ème et 16ème R.T.S. fournissent des éléments à la colonne Goubeau qui lutte dans le Djebel-Zaviyé et le Kosséir où l’insurrection a éclaté. En juin-juillet celle-ci se propage en pays Alaouite, où agit notre vieil adversaire Cheikh Saleh. Le colonel Nieger, chefs du territoire, organise une vaste opération exécutée par trois colonnes dans l’une desquelles figurent deux bataillons du 10ème R.T.S. avec le commandant Maignan, et l’un des deux bataillons indochinois arrivés récemment au Levant, dont l’un (Paris de la Bollardière) vient de se distinguer à Karféiss. Ces unités coloniales concourent efficacement et brillamment au refoulement des bandes adverses qui sont poursuivies de repaire en repaire, jusque sur les crêtes des monts Alaouites ou les Turcs n’avaient jamais osé s’aventurer, les tenant pour inaccessibles. Ces actions amènent la soumission de ce territoire, en révolte ouverte ou latente depuis deux ans et celle de Cheik Saleh en 1922.

 

Au mois de juillet 1921 la situation se modifie quelque peu. L’armée nationaliste turque est aux prises avec les forces grecques débarquées en Anatolie et se fait ramener jusqu’à 80 km de la capitale. L’appui du gouvernement d’Angora aux bandes le relâche, ce qui permet à nos troupes de ramener le calme dans les régions troublées. Elles n’y parviennent d’ailleurs qu’au prix de pénibles efforts et de grandes fatigues.

 

Les zones opérationnelles de nos colonnes, auxquelles participent des unités des 10ème et 16ème R.T.S. sont le Kurd-Dagh, le Djebel-Dagh, le Djebel-Zaviyé, à l’est de l’Oronte, le Kosséir, le territoire des Alaouites où l’ennemi fait tête à Eriha, à Maaret-el-Noman. Le 10 septembre 1921 éclate dans la tribu bédouine des Ogueïdats une révolte fomentée par la propagande de Fayçal et celles des postes turcs de la rive gauche de l’Euphrate. Le poste de Deir-ez-Zor est attaqué. Une colonne confiée au colonel Debieuvre et de la<uelle fait partie le bataillon sénégalais Blanchère, du 17ème, remporte deux retentissants succès : le 24 octobre, en enlevant de haute lutte le village fortifié d’Acham, dans la boucle du Khabour, où l’ennemi s’est retranché _ les lieutenants Luciani et Miquel, du 17ème R.T.S. sont tués dans l’affaire _ et le 26 octobre en s’emparant par une fort belle manœuvre, de la ville de Bessireh et de sa citadelle. Dans ces deux engagements l’ennemi a laissé sur le terrain, outre de nombreux tués, trois de ses principaux chefs.

 

Ces deux premières années de notre action au Levant ont imposé aux troupes françaises, particulièrement aux indigènes de nos unités coloniales, des efforts exceptionnels, certainement aussi durs physiquement, sinon plus, que ceux qu’elles avaient eu à fournir au front de France, d’où certains éléments et cadres revenaient d’ailleurs. Lutte sans relève, par des températures rigoureuses, contre un adversaire souvent insaisissable, et de surcroît mal défini, nombreux, bien armé, bien approvisionné, alors qu’elles-mêmes se battaient souvent le ventre creux, avec un matériel médiocre. Leur courage, leur énergie, leur fidélité ne fléchirent à aucun moment.  Elles continuaient la tradition de la coloniale, en dignes émules de celles qui, pendant la Grande Guerre avaient combattu au Maroc, au Cameroun et arrosé de leur sang la terre de France.

 

Signalons par exemple, entre autres faits d’armes, l’affaire de Dirkyé, sur l’Oronte, le 26 août 1922. Un convoi escorté par 15 Sénégalais sous les ordres d’un sergent européen, est attaqué par une bande forte de 200 hommes. Après un combat de deux heures, les munitions étant épuisées, tous les tirailleurs sont tués autour du corps du chef : c’est la tradition d’honneur des Troupes Noires.

 

La pais semblait assurée partout quand éclata, en 1925, la redoutable insurrection des Druzes. Ces peuplades n’avaient, depuis 1922, accepté qu’en apparence la présence française, encore que leur chef, Soltan Attrache, eût apporté sa soumission au général Weygand, le 5 avril 1923.

 

Le 21 juillet la petite colonne du capitaine Normand, se portant au secours de deux aviateurs tombés en panne à Intane et menacés par la population, est surprise au bivouac à Kafer et violemment attaquée. Elle perd 104 hommes sur 167 et 7 officiers dont 2 médecins, sur 7. Les rebelles enhardis par ce succès facile, investissent la citadelle de Soueïda. Le général Sarrail, Haut Commissaire et commandant en chef, forme aussitôt à Ezrar une colonne comprenant sous les ordres du général Michaud, entre autres unités, 3 bataillons et demi, dans lesquels figuraient des éléments sénégalais (17ème et 4ème R.T.C.) et malgaches (42ème B.T.C.), 3 batteries d’artillerie, dont, avec l’E.M. du groupe (chef d’escadron Soudois), les 5ème et 9ème batteries du 11ème groupe d’artillerie coloniale.

 

Le 2 août, la colonne, alourdie par un convoi énorme, est attaquée en route par les Druses embusqués sur les crêtes rocheuses qui dominent son axe de marche. Le convoi, demeuré très en arrière, est pillé. Cet échec, paralysant le détachement, poussait de nombreux Druses encore hésitants à joindre les bandes de Soltan Attrache. Comme il arrive immanquablement dans un «décrochage », l’ennemi se rua sur cette troupe en retraite, désorganisée et dépourvue de munitions, qui fut rapidement décimée, ratissant sur le terrain 16 officiers et 585 hommes sans compter 428 blessés et un matériel important y compris des canons.

 

Une des unités les plus éprouvée fut le 42ème B.T.C. du commandant Aujazc. Venant de Compiègne, cet excellent bataillon de chasseurs-mitrailleurs, remarquablement dressé par un chef ardent, s’était vu, dès son arrivée au Levant, malencontreusement transformé en unité de voltigeurs, vidé de ses éléments confirmés, complété par des recrues malgaches sans instruction militaire, dont quelques-unes ne savaient même pas manier un fusil, amalgamées tant bien que mal avec 80 jeunes soldats français ayant pour la plupart deux mois de service. De surcroît, cette unité désarticulée fut, dans la colonne, jumelée avec des troupes syriennes sans valeur. Les cadres payèrent de leur vie ces fatales erreurs de commandement. Le chef de bataillon Aujac, immobilisé par de graves blessures aux jambes, se fit sauter la cervelle au moment où il allait être achevé et mutilé. Les trois quarts des officiers et 85 % des Français, cadres et troupe, du 42ème B.T.C. restèrent sur le terrain. De nombreux actes de bravoures sauvèrent au moins l’honneur. Le capitaine Priou, blessé, refuse de se laisser transport é à l’ambulance pour ne pas exposer la vie de son agent de liaison accouru pour le relever (cité). La 5ème batterie coloniale (capitaine Mourembles) avait une section détachée à l’arrière-garde de la colonne, en protection du convoi. Laissée sans soutien d’infanterie et violemment attaquée, cette section eut, en tués, blessés (dont le commandant de batterie) et disparus, 7 Européens et 20 Malgaches sur un effectif de 70. L’unité fut citée à l’ordre. Le chef d’escadron Soudois, commandant le 11ème groupe d’artillerie coloniale, était parmi les morts.

 

Le général Gamelin, commandant les troupes du Levant, prit personnellement la direction d’une colonne importante, où nous trouvons le II/17ème R.T.C. et qui, après un vif combat au Tel-Hadid, parvint à dégager Soueïda le 24 septembre et à replier sa garnison.

Mais l’insurrection gagnait toute la Syrie, notamment à Damas. Dans le Hauran, dans le massif de l’Hermon, dans l’Anti-Liban, ce sont les bandes Druses qui opèrent. Le 25 novembre 1925, le détachement du capitaine Granger, assiégé depuis trois semaines dans la citadelle de Rachaya, est délivré par une colonne de secours dont font partie le bataillon Durlot (III/4ème R.T.S.) et les 5ème et 9ème batteries du 11ème groupe d’artillerie coloniale. Le bataillon est ensuite chargé de tenir le poste de Rachaya. La garnison y est, en fait, bloquée tant par les intempéries que par un ennemi aux aguets qu’il faut harceler par des coups de main fréquents au cours desquels cette excellente unité donne la preuve de sa valeur. A l’occasion de ces opérations le bataillon Durlot se voit décerner 15 citations, plus une collective, et le 11ème groupe deux.

 

L’Hermon sera dégagé par les colonnes Cl ément-Grandcourt, Vergne et Lefort, le centre insurrectionnel de Nebek, à la corne N-E de l’Anti-Liban, réduit par le général Marty en mars 1926.

 

L’arrivée au Levant de renforts, dont quelques-uns proviennent du Maroc, va permettre de liquider la question du Djebel-Druse. En avril 1926, deux colonnes, commandées par deux chefs d’une valeur et d’une expérience éprouvées, le général Andréa et le colonel Pichot-Duclos, sont  mises en route pour occuper, par une action convergente, Soueïda. La seconde doit progresser de Bosra par Aéré. En fait partie le bataillon 11/17ème R.T.S., commandé par le capitaine Pierre Lelong, une figure déjà légendaire dans l’Armée, qui allait donner une fois de plus la preuve éclatante d’une bravoure de paladin.

 

Le 25 avril, ce bataillon se trouvait en réserve quand la colonne fut assaillie à la fois sur ses arrières et sur son flanc droit par un ennemi nombreux et extrêmement mordant. Le repli, quelque peu précipité, d’un bataillon, au surplus très éprouvé, rend tout de suite la situation très grave. Le désastre de la colonne Michaud, l’année précédente, dans la même région, hante les esprits.

 

Le colonel Pichot- Duclos découple alors le bataillon Lelong pour rétablir en hâte la situation. Lelong comprend que la question est avant tout d’ordre moral. Il parcourt à cheval, sous les balles, la ligne de feu, galvanisant par son exemple ses tirailleurs, qui, d’ailleurs le connaissaient bien et lui ont, une fois pour toutes, donné leur entière confiance. Puis il déclenche, une charge à la baïonnette, dont il prend naturellement, la tête. L’ennemi, surpris et stupéfait, cède la colonne. La colonne dégagée sur son flanc droit, peut pousser sur Soueïda, qu’elle occupe le jour même en liaison avec la colonne principale Andréa.

 

L’impression produite sur les combattants par cette charge épique fut extraordinaire. »Un tableau de Detaille » dira un témoin. Le capitaine Lelong fut promu chef de bataillon à titre exceptionnel, le plus jeune de l’armée française, et fait Officier de la Légion d’honneur. Cet autre baroudeur, Georges Mangin, l’avait été à trente trois ans.

 

Les derniers insurgés de l’Anti-Liban furent dispersés en juin 1926 par une vigoureuse action de cavalerie lancée par le général Billotte. Aux environs de Tripoli ce sont les trois colonnes Loynet, Gault et Durlot qui refoulent les rebelles dans le massif de l’Akroum.

Enfin, du 20 au 25 juillet, la Ghouta-de-Damas est nettoyée.

En juin-juillet 1926, des bandes étaient signalées dans l’Hermon, une opération de nettoyage est décidée dans cette région. Elle met en jeu deux groupements, celui du lieutenant-colonel Ryckelynck avec le bataillon II/17ème R.T.S. du capitaine Estève et la 6ème batterie du R.A.C.L. celui du capitaine Duboin avec le bataillon colonial de marche du Levant.

 

 

Les opérations du mois d’août eurent pour résultat de refouler les bandes Druses en Palestine où elles se dispersèrent. Un poste fut établi à Banias, entre Merdjayoum et Kuneitra.

 

 

A s’en tenir aux opérations essentielles la crise grave qui avait mis en péril à la fois l’exercice du mandat français sur la Syrie et le Liban et le prestige de nos armes se trouvait enfin conjurée. Les éléments des Troupes coloniales y avaient apporté l’appoint de leur valeur et de leur expérience, dans le même temps qu’au Maroc elles soutiennent leur réputation par les exploits que cet historique s’est efforcé de rappeler.

 

 

Il convient d’ajouter qu’au Levant aussi bien qu’au Maroc la contribution des Troupes coloniales ne s’est pas limitée à la présence et à l’action des unités constituées.

 

Leurs cadres ont été largement utilisés pour le bien général dans les fonctions spéciales, politiques et administratives, dans l’encadrement  des forces autochtones, etc… C’est ainsi que le général Allegrini assuma le commandement des troupes spéciales du Levant, le colonel Billotte celui des territoire des Alaouites, que le capitaine André fut gouverneur militaire du Sendjak du Djebel-Bereket à Osmanié, en Cilicie, de décembre 1908 à 1920, qu’il créa en 1919 le premier escadron Tcherkesse, et commanda la 2ème demi-brigade du Levant, puis la 1ère à Antioche, de 1932 à 1934.

 

 

Le général d’armée Huntziger, enfin, fut commandant supérieur des troupes du Levant en 1936.

 

Unités des troupes coloniales stationnées au Levant, de 1920  à 1939

 

 

Au 1.1.1920          17ème R.T.S. (4 bataillons)           Division de Cilicie (Gal Dufieux)

 

Au 1.1.1921          R.I.C.L. (2 bataillons                   2ème div. du Levant (Gal de Lamothe)

                            1er gr. 11° rég. Art. Malgache

                            10° R.T.S. – 11° R.T.S.              3ème div. Levant (Gal Goybet)

                            2° gr. R.A.M.

                            14° R.T.S. – 16° R.T.S.              4ème div Levant (Gal Goubeau)

                            3° gr. 11° R.A.M.

                            1er et 2° btns de M. tank.           Eléments d’armée.

 

Au 1.7.1925          17° R.T. Col. (ex R.T.S.)

                            11° gr. Art. col.

                            D.I.C.

  

Renforts reçus au Levant en 1925-1926 :

 

 

25.  8.1925            Btn 111  4° R.T. Col.                   Provenance Aix, Arles

16.10.1925             Btn marche Tir. Col. Du Levant     Provenance Toulon

2.10.1926 43°         btn Tir. Malgaches                     Provenance Fréjus

 

Au  1.1.1931         17ème R.T.S.

                           R.A.C.L.

                           1 son. Infir. Col.

 

Au  1.8.1939         47ème R.T.S. type Levant-Damas

                           Beyrouth-Alep (mis sur type

                           Montagne à la mobilisation)

                           24ème R.M.C. (rég. Mixte col)

                           R.A.C.L. à 4 gr. :

                           1 gr. Montagne

                           1 gr. Campagne

                           1 gr Côte

                           1 gr. D.C.A.

 

Armee francaise du Levant

(1919-1925)

Général Gouraud, puis Général Weygand  

 

DIVISION DE CILICIE : P.C. à Adana  (Général Dufieux).

 

Ex. 156ème D.I., entièrement reconstituée :

                         plus tard, 1ère Division du Levant  - Débarqua à partir du 1.11.1919.

1ère Brigade : Général Bordeaux, avec les :

- 17ème R.T. Alg.     -  17ème R.T.S. (1.11.19), puis, 14ème R.T.S. (12.6.20).

2ème Brigade : Général Martz, avec les :

- 412ème R.I.  -  18ème R.T. Alg.

 

Cavalerie : 2ème Régiment de Cavalerie du Levant

 

Artillerie : 274ème Régt d’Art. de Tunisie, à trois groupes de 75.

                 Parc d’Artillerie Divisionnaire (P.A. D.1)

 

Génie : 52ème Compagnie du 33ème Bataillon de Sapeurs-Mineurs.

 

Transmission : Détachement Télégraphistes de la Compagnie ST/52 du

                         43ème Bataillon.

 

Aviation : Escadrilles 56 et 458 du 35ème Régiment d’Aviation d’Observation.

 

Train : 4ème et 5ème Escadrons du Train des Equipages.

 

Services : 135ème Escadron de Transport Automobile.

                  Section T.M. 1319  -  Section Camionnettes 905.

                  33ème Section de C.O.A.  -  33ème Section Infirmiers Militaires Coloniaux.

                Ambulance 5/L  -  35ème T.E.M.  -  9ème B.D.1

                   135ème T.E.M.  -  Section Sanitaire 42.

 (sources : Service Historique de l’Armée de Terre à Vincennes : S.H.A.T.)

 

Inscriptions sur les emblèmes :

 17ème R.T.A. (Maroc 1923-26)  -  18ème R.T.A. (Levant 1920-1926).

14ème R.T.S. (Levant 1920-1921)  -  17ème R.T.S. (Levant 1920-1927).

412ème R.I. (Verdun 1616-1917  -  Le Matz 1918  - Soissonnais 1918  -

(Sources : Bibliothèque des Archives Historiques, Paris). 

  

2ème Division du Levant

 P. C.  à Alep   (Général Lamothe).

 Mise sur pied au début de 1920.

 

Infanterie Divisionnaire : Général Ronneaux, avec les :

        19ème R.T. Alg.

        22ème R.T. Alg.

        R.I.C. du Levant (20.2.1920)

        17ème R.T.S. (12.6.1920)

 

Cavalerie : 12ème Régiment de Spahis Algériens.

 

Artillerie :

        272ème Régt. D’Art. d’Algérie, à trois groupes de 75.

        I/11ème Régt. D’Art. Coloniale (Malgache)

        P.A.D.2

 

Génie : 2ème Compagnie du 33ème Bataillon de Sapeurs-Mineurs.

 

Transmissions : Détachement de Télégraphistes de la Cie S.T./52 du 43ème Bat.

 

Aviation : Escadrille 55 du 35ème Régt. D’Aviation d’Observation.

 

Services :

        Section de Transport Militaire 309

        Section T.M.I. 321  -  Section T.M.I. 322

        Section Ravitaillement Inf. 316

        Section Camionnettes Inf 352.

        35ème Escadron du Train des Equipages (2ème et 3ème Cies)

        9ème Cie de Q.G.  -  3ème Cie de Transport de Q.G.

        34ème Section de C.O.A.

        34ème Section d’Infirmiers Coloniaux

        Ambulance 2/L.  -  135ème T.E.M.  -  Section sanitaire 1317.

Sources : Service Historique de l’Armée de Terre à Vincennes : S.H.A.T.)

 

 

Inscriptions sur les emblèmes :

19ème R.T.A. (Levant 1920-1921)  -  22ème R.T.A. (Champagne 1915 -  Verdun 1916),

l’Aisne 1917  -  Picardie 1918  -  Levant 1920  -  Maroc 1915-1926).

17ème R.T.S. (Levant 1920-1927)

12ème R.S.A.  (Levant 1920-1927)

R.I.C. du Levant  (Levant 1920)

(Sources : Bibliothèque des Archives Historiques, Paris).

 

3ème Division du Levant

 P. C.  à  Damas   (Général Goybet).

 Mise sur pied au début de 1920.

 

Infanterie Divisionnaire : avec les :

        415ème R.I.

        10ème R.T.S.

        11ème R.T.S.

 

Cavalerie : 1er Régiment de Cavalerie du Levant.

 

Artillerie :

        273ème Régt. D’Art. d’Algérie, à deux groupes de 75.

        III/11ème R.A.C.  (Malgache)

        P.A.D.3

 

Génie : 5ème Compagnie du 33ème Bataillon de Sapeurs-Mineurs.

 

Transmissions :

Détachement de Télégraphistes de la Cie S.T./52

Section de la Cie S.T./53 du 42ème Bataillon.

 

 

Aviation : Escadrille 57 du 35ème Régt. d’Aviation d’Observation.

 

Services :

        8ème Compagnie de Q.G.

        36ème Escadron du Train des Equipages

        35ème Section de C.O.A.

        35ème Section d’Infirmiers Militaires

        Ambulance 6/L.  -    Section sanitaire 453.

Sources : Service Historique de l’Armée de Terre à Vincennes : S.H.A.T.)

 

  

Inscriptions sur les emblèmes :

415ème R.I. (Champagne 1915 – Verdun 1916 – Mézières 1918).

10ème R.T.S. (La Somme 1616 – L’Aisne 1918 – La Marne 1918 – Levant 1920-1921)

11ème R.T.S. (Aucune)

273ème (Saint-Gond 1914  -  Champagne 1915  -  Verdun 1916  - Soissonnais 1918 –

Vauxaillon 1918).

(Sources : Bibliothèque des Archives Historiques, Paris).

 

4ème Division du Levant

 P. C.  à  Alexandrette   (Général Goubeau).

 Mise sur pied au début de 1920.

 

Infanterie Divisionnaire : avec les :

        21ème R.T. Alg.

        27ème R.T. Alg. Tunisiens

        16ème R.T.S.

 

Cavalerie : 3ème  Régiment de Cavalerie du Levant.

 

Artillerie :

        271ème Régt. D’Art. d’Algérie, à deux groupes de 75.

        II/11ème R.A.C.  (Malgache)

        P.A.D.4

 

Génie : 3ème Compagnie du 33ème Bataillon de Sapeurs-Mineurs.

 

Transmissions :

Détachement de Télégraphistes de la Cie S.T./52, du 43ème Bn.

 

 

Aviation : Escadrille 59 du 35ème Régt. d’Aviation d’Observation.

 

Services :

        37ème Escadron du Train des Equipages

        107ME Cie de Q.G. -  35ème Section de C.O.A.

        Sections de Transport Militaire 1313 et 1320.

36ème Section d’Infirmiers Militaires

        Ambulance 3/L.  -   

G.B. D.4  -  Section sanitaire 452.

Sources : Service Historique de l’Armée de Terre à Vincennes : S.H.A.T.)

 

Inscriptions sur les emblèmes :

21ème R.T.A. (La Somme 1916  -  Champagne 1918  -  La Serre 1918  - 

Levant 1920-1927  -  Maroc 1925-1926)

27ème   R.T.A. (Artois 1915  -  Champagne 1915  -  Verdun 1917  -  Soissonnais 1918 

Maroc 1925-1926).

36ème R.T.T.  (Levant 1920-1921  -  Palestine 1920-1921).

16ème R.T.S.  (Levant 1920-1921  -  Maroc 1925-1926).

(Sources : Bibliothèque des Archives Historiques, Paris).

 

Eléments d’armée

 

 Infanterie :

        47ème R.T. alg.  (P.C. à Alep)

        IV / 4ème R.E.I.  (P.C. aux Alaouites)

        1er et 2ème Bataillons de Mitrailleurs indochinois  (P.C. aux Alaouites, dont

                           deux Compagnies au Liban).

  

Légion Syrienne :

        Etat Major et dépôt  (1ère Cie), à Beyrouth

        1er Groupement, avec cinq Compagnies, aux Alaouites.

        2ème Groupement, avec deux Cies d’Inf. et trois Escadrons de Cavalerie, au

                   Liban.

        3ème Groupement, avec deux Cies dont  une montée, à Damas.

        4ème Groupement, avec trois Cies, à Homs, Hama et Alep.

        Une Compagnie Autonome à Alexandrette.

        Groupement Alaouites, avec trois Cies et un Escadron.

        Bataillon Assyro-Chaldéen  (E.M. et une Cie à la 1ère D.I.L.).

       

Total des troupes Syriennes : 4 500 hommes

  

Cavalerie :

        21ème Régiment de Spahis Marocains.

        6ème Groupe d’automitrailleuses, à Alep

        17ème Groupe d’automitrailleuses, à Damas.

  

Chars de combat :

        10ème Cie, à la 1ère  D.I.L.

        20ème Cie, à la 2ème D.I.L.

        30ème Cie, à la 3ème D.I.L.

        40ème Cie, à la 4ème D.I.L.

 

Artillerie :

        Une Batterie de 65, aux Alaouites.

        Trois Batterie de 155.

        Parc d’Artillerie d’Armée, Section de Munitions.

  

Génie :

4 Compagnies du 33ème Bataillons de Sapeurs Mineurs.

Une Compagnie de Parc.

Deux Compagnies du 53ème Bataillon de Sapeurs des Chemins de fer.

43ème Bataillon de Sapeurs Télégraphistes.

Parc Télégraphique, à Beyrouth.

        Détachement radio, à Beyrouth.

 

Trains des  Equipages :

        Une Compagnie de Q.G.

        Deux Compagnies de Transport

        Deux compagnies de chameliers

        135ème Escadron Automobiles du Train

  

Aviation :

        Escadrilles 52 et 53 du 35ème Régiment d’Aviation d’Observation.

       

 Sources : Service Historique de l’Armée de Terre à Vincennes : S.H.A.T.

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