LES CHANTS DE LA COLONIALE
 
Chant de la 9ème DIMa

I

Neuvième Division d'lnfanterie de Marine
Fiers marsouins artisans de la paix
Par delà les vallées
par delà les années
Toujours et partout nous avons servi
Grands anciens de l'époque coloniale
Grands vainqueurs au passé glorieux
Ils ont toujours gardé
Au fond du coeur serré
Le souvenir ému de leur Patrie

Refrain

En avant soldats de la 9ème DIMa
Quelle que soit notre destination
Loin de chez nous au milieu de la tempête
Toujours et partout nous avons servi
La France nous est toujours reconnaissante
De ne jamais faillir à la mission
Au peuple de la terre nous la représentons
Surtout par notre humanité

II

Sous le symbole de l'ancre de marine
De Toulon et jusqu'à Saïgon
Tchad, Rwanda, Somalie
Ou l'ex-Yougoslavie
Toujours et partout nous avons servi
L'envie de vouloir toujours partir
Au-delà des horizons connus
Nous donne la volonté
La ténacité
D'hommes qui ont trouvé leur destinée
 

 

Chant des Coloniaux

Au fond du Tonkin ou sous le ciel d'Afrique
Les Coloniaux s'en vont gaiement le coeur plein d'entrain
Toujours sac au dos et l'allure énergique
D'ailleurs ils vont chantant un joyeux refrain
Brave colon fait rentrer ta moukère
V'là les Marsouins intrépides et beaux gars
En les voyants, la femme la plus légère
Rêve d'amour et tombe dans leur bras.

Du colonel jusqu'au dernier marsouin
Pour eux les femmes ont toujours le béguin
Les Coloniaux c'est des gars qu'ont pas froid aux yeux
Ca va d'l'avant sans peur de rien, il faut qu'ça casse
Les Coloniaux rien ne peut tenir devant eux
V'là les Marsouins il faut qu'ça casse.

Quand les ennemis foulèrent le territoire
Les soldats d'Marchand, Gouraud, Mangin, Gallièni
Marchaient au canon chantant ivre de gloire
Tenez bon les gars ça n'est pas fini
Mais sur l'Yser, en Champagne en Alsace
Libre à Belfort augmentant leur valeur
Le régiment invincible et tenace
Porta plus haut l'emblème aux trois couleurs
Narguant la mort et jetant leur flingot
Ils se battaient à coup de poing, au couteau.
 

 

Chant du RICM

Mon régiment est le premier de France
RICM dont le drapeau flottant
Des grands aînés rappelle la vaillance
Debout les gars et toujours en avant.

Les jours de défilé, de l'Arche à la grand place
Depuis le Colonel jusqu'au moindre soldat
Peuple regarde bien c'est une âme qui passe
Dans tout le régiment c'est un seul coeur qui bat.

De tous les régiments il en est un que j'aime
Plus que tout autre corps de servir dans ses rangs
C'est un honneur si grands que le plus grand lui même
Plein d'un profond respect frissonne en y songeant.

Nous aimons posséder la gloire toute nue
Il faut voir au combat monter nos escadrons
Nos briscards chevronnés et nos jeunes recrues
Dieu nous donna du coeur et nous le détaillons.

Garde à vous c'est la guerre le peuple nous regarde
Montrons nous courageux et digne du passé
Que partout où nos morts montent l'ultime garde
On dise un jour de nous ils les ont égalés !
 

 

Chant du 1er R.A.ma

En Bretagne dans un port de guerre
A Lorient pour mieux s’expliquer
Se trouve un régiment de fer
Dont on vous a souvent parlé
L’artillerie coloniale mes frères
Celle qui n’a jamais reculé
Qui a fait trembler l’univers
Par ses exploits et sa fierté.

Refrain

Nos ennemis dans leur malheur
Se souviennent dans leurs prières
De notre devise guerrière
Alter post fulmina terror
Des combats de Lützen à nos jours
Comme à Bazeilles, se trouvera
Le 1er RAMa, encore et toujours le 1er RAMa

II

Mais dans ces grands pays sauvages
Où la mort guette à chaque pas
Où la fièvre fait de grands ravages
Bien plus que la lance des Hovas
Le bigor va pourtant sans crainte
S’il est frappé du Pavillon Noir
Il mourra sans pousser une plainte
Pour son pays et pour l’étendard.

III

Quand ils sont désignés pour partir
Pour la Chine ou Madagascar
L’Tonkin, la Nouvelle-Calédonie
Il faut les voir faire du pétard
Car c’est la bombe tous les jours
Tous les jours c’est la folie
Car on ne rigole pas toujours
Là-bas bien loin aux colonies.

IV

Mais quand ils quittent la terre ferme
Faut les voir sur le pont du bateau
Crier tous d’une voix ferme
C’est pour notre vieux drapeau
Soyez sans crainte petite mère
Consolez-vous belle fiancée
Je suis un gars solide et fier
Et j’ai l’âme bien trempée.

V

Mais hélas lorsqu’un beau matin
On lève l’ancre pour le départ
On a beau faire le malin
Ça nous travaille tout de même le cafard
Car on pense à son adorée
A sa mère, à ses vieux parents
Mis tant pis, c’est la destinée
Le pays a besoin d’ses enfants.

VI

Que l’aventure continue
"Ed’ la lunette ed’ nos longues vues"
Tout azimut scrutent la brume
Qu’à la suite des anciens de la Somme
Et des Africains de Champrosay
De Bir Hakeim libres français
Des Balkans aux plus vastes horizons
Résonne le son de nos canons.
 
 

 

Chant du 1er RIMa

Flibustiers épris de liberté,
Matelots, soldats aventuriers,
Sous un même drapeau rassemblés,
Les Troupes de Marines étaient nées.
De la Chine aux plateaux du Mexique
De Lybie aux îles de la Baltique,
Sur les 5 continents ils vainquirent
Et taillèrent à la France un empire.

Refrain

Premier Régiment de Marine,
Qui sait où le vent soufflera,
Le monde et l'ancre sur nos poitrines,
Seule la mort nous arrêtera.

II

Par trois fois sur son sol menacée,
La France en péril a appelé.
De toutes races, ils ont répondu
En frères d'armes, ils ont combattu.
Bazeilles, Rossignol et Crepey
Ces trois noms, Marsouin n'oublie jamais,
Jusqu'au sacrifice ils ont lutté
Par trois fois le drapeau fut sauvé.

III

Refusant de déposer les armes
Au coeur de la Seconde guerre Mondiale,
Ils partirent dans les déserts d'Afrique,
Aux côtés des alliés britanniques.
Bir Hakein et Tobrouk en Lybie
Garigliano en Italie,
Jusqu'au bout, ils ont donné leur vie,
Pour libérer notre mère patrie.

IV

A présent, forts de notre passé,
Sur blindés nous oeuvrons pour la paix.
Et toujours nous écrivons l'histoire,
Des Balkans à la Côte d'Ivoire.
Nos escadrons en Afghanistan,
Fiers des couleurs du régiment,
Ne conservent comme seul paquetage,
Que fierté, traditions et courage.
Auteur : Lieutenant Clarisse Chopin, Officier communication du 1er RIMa

Compositeur : ...

Origines : chant récent (2011)
 
 

 

Chant du 2ème RIMa

I

Si quelqu’un doute de ta vaillance
Sur ton drapeau, qu’il voit l’histoire de France
Du Mexique à Verdun, d’El Alamein au Tonkin
Le marsouin en avant s’élance
Dans ses plis s’inscrit chaque victoire
Dont les grands noms témoignent de ta gloire
Car pour un marsouin qu’est-il donc de plus beau
Que de lutter partout pour son drapeau.

Refrain

Marche beau régiment de France
Crânement poursuit ton chemin
Fais ton devoir sans défaillance
C’est la loi de tous les marsouins
Partout où la France t’appelle
Bravement tu vaincras pour elle
En avant montre ta vaillance
Deuxième de Marine de France

II

Tes anciens ont bravé la souffrance
Et combattu sans peur ni défaillance
A Bazeilles le front haut, à Rossignol en héros
Ils se sacrifièrent en silence
Par leur sang ils ont sauvé la flamme
Des traditions qu’ils gardaient en leur âme
Car pour un marsouin qu’est il donc de plus beau
Que de savoir mourir pour son drapeau.

III

Toujours prêt quand la France t’appelle
Jeune marsouin au cœur toujours fidèle
Tu sauras, s’il le faut, marcher pur, simple et beau
Et vaillamment servir pour elle
Héritier d’un long passé de gloire
Ton sacrifice sera une victoire
Car pour un marsouin qu’est-il donc de plus beau
Que revenir vainqueur pour son drapeau.
 

 

Chant du 3ème RIMa

Nous portons sur la poitrine
Les emblèmes de Bazeilles.
Le Troisième de Marine
A toujours fait des merveilles.

Tes anciens en soixante dix
Sont entrés dans la légende
Repoussant seuls contre dix
L'offensive des hordes allemandes.

Pour que partout à la ronde
La France ait un meilleur sort
Dans les cinq parties du monde
Nous avons laissé des morts.

De Champagne et de Lorraine
Pour chasser les assaillants
De leurs campagnes lointaines
Ils rentraient la voile au vent.

Que demain sonne l'alerte
Le Troisième, c'est bien certain
Sans faiblir et l'arme prête
Serait digne de ses anciens.
 
 

 

Chant du 5ème RIAOM

I

Du Tonkin en Guyane
Du Mexique en Champagne
D'Indochine en Afrique
Combattants héroïques
Sénégalais, poilus, somalis, commandos,
Votre histoire est inscrite sur la soie du drapeau

Refrain

Loin de notre patrie, en terre de Djibouti
Fer de lance et rempart de ce pays ami
Fidèle à sa devise le "5" fier et fort,
Rassemble en son sein Marsouins et Bigors

II

A l'appel de l'Afrique
Nous avons répondu
Djibouti magnifique
Est de nous bien connu
Soleil torride, terre brûlée, Khamsin ardent
Le "5" tire, manoeuvre
S'entraîne durement

III

Forts de notre héritage
Des Bâtisseurs d'Obock
Construisant des ouvrages
Où creusant dans le roc
Par nos projets, Afrique, gardons nos traditions
Humanistes et guerriers, c'est notre vocation

IV

Interarmes et unique
Voila notre fierté
Groupement dynamique
Puissant, manoeuvrier
Volontaires, Blindés, Marsouins et Bigors,
ensemble nous servons, fidèles à l'Ancre d'Or.
 

 

Chant du 6ème RPIMa

I

Tes anciens ont conquis des lettres de noblesse
En des pays lointains baptisés TOE.
Puis d’autres sont venus pour porter sans faiblesse
Sur la terre africaine ton drapeau prestigieux.

Refrain

Para du 6 partout on t’admire et te craint,
Tes devanciers hier ne sont pas morts en vain. (bis)

II

Tu luttas au Laos, combattis en Anam,
Et ta guerre fut féroce aussi en terre d’Islam.
La mort te vit bondir de rizières en deltas,
De diguettes en murettes, de djebels en mechtas.

III

Âmes des chevaliers vous existez encore,
Ronceveau n’est pas loin, j’entends sonner la cor.
L’esprit survit quand même la race est au trépas.
Cette armée silencieuse qui s’attache à nos pas,
Qui s’avance avec nous au moment de l’effort,
Qui fait croire et oser, est l’âme de nos morts.
 
 

 

Chant du 8ème RPIMa

Nous sommes tous des volontaires du 8ème RPIMa
Entends nos clameurs guerrière, nos chants de combat
Colonial parachutiste, viens, tu connaîtras le risque
Ah, ah, ah, avec le 8ème RPIMa } bis

Dans ce monde sans entrailles où l'on perd le nord
Nous livrons une bataille jamais vue encore
Il est dur d'être fidèle, mais Saint Michel sous ses ailes
Ah, ah, ah, a pris le 8ème RPIMa } bis

Nous voulons demeurer dignes de nos grands anciens
Héritiers de tant de gloire, nos drapeaux sont lourds d'histoire
Colonial parachutiste, viens, tu connaîtras le risque
Ah, ah, ah, c'est ça le 8ème RPIMa } bis

Nous avons foi en la France, en son avenir
Ses fils ont de la vaillance et savent souffrir,
Et nous montrons nous-mêmes qu'on sait mourir quand on aime
Ah, ah, ah, avec le 8ème RPIMa } bis

Dans l'enfer de la bataille nous tombons du ciel
Nos pépins dans la mitraille claquent au soleil
Les sticks bondissent sans trêve pour l'assaut un chant s'élève
Ah, ah, ah, celui du 8ème RPIMa } bis
Ou l'ex-Yougoslavie
Toujours et partout nous avons servi
L'envie de vouloir toujours partir
Au-delà des horizons connus
Nous donne la volonté
La ténacité
D'hommes qui ont trouvé leur destinée
 

 

Chant du 9ème RCS

Depuis la création des trains des équipages
Nos anciens nous ont montré la voie
Ils nous ont légué leur prestigieux héritage
Défendre la France, la liberté et le droit.

Appelés, professionnels
Soldats du matériel
Marsouins avec Tringlots
Tous coloniaux

De tous les opprimés nous sommes les défenseurs
Sentinelles au Service du droit
Gardant au fond de nous une âme de bâtisseurs
L'Ancre d'or nous unit et nous donne la même foi

Le Coeur des Coloniaux,
anime les Tringlots,
Les hommes du matériel,
Tous fraternels.

De Nantes jusqu'aux confins de la terre africaine,
Animés par le même idéal,
Servant sous tous les cieux sans compter notre peine
Nous portons haut et fier le Fanion d'la coloniale

Unis dans nos missions,
Jamais ne faiblirons,
Car notre devise est :
"Je parviendrai"
 

 

Chant du 9ème RIMa


Du Tonkin à la Guyane
De Hanoi à l’île Cayenne
Sur les jonques du fleuve rouge
Aux pirogues du Maroni.

Refrain

L’ancre d’or du chiffre neuf
En terre amazonienne
De trijonction à borne six
L’enfer vert du marsouin.

II

Sur la piste de nos anciens
Aujourd’hui nous avançons
Nous sommes fiers de servir
Au neuvième de Marine.

III

L’ancre d’or du chiffre neuf
En terre amazonienne
De trijonction à borne six
L’enfer vert du marsouin.

IV

Nou rivé la Guyane
Pou nou fé service en nou
Nou tapé difficulté
Cé marsouin la en nou allé.
 

 

Chant du 21ème RIMa

Marsouin viens ton pays t'appelle
Sur ton drapeau lettres d'or étincellent
Si tu as pour lui que ta seule vie à donner
Sache qu'il faut savoir la sacrifier
Toujours fidèle à la Coloniale
Tu es marsouin sache te faire respecter
Croche et tient sera ta devise
Tâche de ne jamais l'oublier

21 de Marine
Dans la foi la sérénité
21 de Marine
Dans l'amitié d'unité
21 de Marine
Les Marsouins sont tous décidés
21ème de Marine
Ses Marsouins sont toujours prêts.
 
 

 

Chant du 23ème RIMa

Notre régiment le 23ème est au coeur de la France
Au coeur de Paris vibrant quand les Marsouins s'avancent
Car notre belle capitale aime ses soldats toujours gais et hardis
Qui sont dans toutes leurs escales les plus vaillants messagers de Paris.

Au régiment les Marsouins ont conquit la gloire
Sur ton drapeau souffle le vent de la victoire
Va de l'avant tes aînés ont montré la route de l'honneur
Comme autrefois tu saurais revenir vainqueur.

Si dans l'avenir il nous fallait encore prendre les armes
Pour nos libertés menacées dans un jour d'alarme
Chasser l'horrible esclavage de l'étranger tyrannique et brutal
Nous saurions former le barrage nous Marsouins du 23ème colonial.
 

 

Chant du 33ème RIMa

Tiens, voilà le 33
Regardez passer ses soldats
Marsouins, Bigors fiers de l'ancre dOr
N'ont pas peur de plus rudes efforts
Dans l'humide Guyane
Ou dans la poussière des savanes
En Guadeloupe et en Martinique
Ils gardent leur allure dynamique.

Nos anciens ont lutté pour sauver la liberté
Dans l'Aisne et en Champagne ils ont toujours su montrer
Par leurs actions d'éclat, dans les plus durs combats
Qu'entre frères ils pouvaient tout espérer
De Verdun à la Marne, ils ont toujours résisté,
Et jamais à l'honneur ils n'ont failli
Puisse leur gloire et leur fidélité
Servir d'exemple aux Marsouins d'aujourd'hui.

Fiers Marsouins du 33
Chantons tous d'une même voix
Ces chants guerriers qui proclameront
"Respect, honneur à nos traditions"
Fort de notre rigueur,
Nous serons toujours les meilleurs
Sachons que celui qui verra
Dira "c'est un Marsouin du 33"

On est comme ça au 33.
 

 

Hymne de l'Infanterie de marine

Dans la bataille ou la tempête
Au refrain de mâles chansons,
Notre âme au danger toujours prête
Brave la foudre et les canons.
Homme de fer que rien ne lasse,
Nous regardons la mort en face
Dans l'orage qui gronde ou le rude combat.

En avant!
Pour faire un soldat de Marine
Il faut avoir dans la poitrine
Le coeur d'un matelot et celui d'un soldat.

Souvent dans la zone torride
La dent du tigre ou du lion,
La fièvre ou la balle homicide
Vient décimer nos bataillons.
Alors vers la mère patrie
On voit crispé par l'agonie
Dans un suprême effort notre front se tourner.

En avant!
Et notre regret unanime
Chère France, ô pays sublime
C'est de n'avoir pour toi qu'une vie à donner.

Sois fier soldat de la Marine
La victoire aima tes chansons
Et ton front qu'illumine
L'éclat des grandes actions
Du Bosphore à la Martinique,
Du Sénégal au Pacifique
On voit de ton drapeau resplendir les couleurs.
En avant!
La gloire t'a pris sous son aile
Car à l'honneur toujours fidèle
Tu meurs en combattant ou tu reviens vainqueur

En Crimée à chaque bataille
Nous aussi nous avons pris part
De Malakoff sous la mitraille
Nous escaladons les remparts.
A l'aspect de notre uniforme
Que le fer ou le feu déforme
L'ennemi pâlissant bien des fois recula.
En avant!
Et sur notre front qui rayonne
On peut voir la triple couronne
Des lauriers de Podor d'Inkermann et d'Alma.

Quand la Prusse inondant la France
Sur nous déchaînait ses fureurs,
A ses balles comme à ses lances,
Nous avons opposé nos coeurs,
Et quand rugissait la bataille
Nos fronts meurtris par la mitraille
Sanglants mais indomptés défiaient les vainqueurs.

En avant!
A Bazeilles, La Cluze et Neuville
En combattant à cent contre mille
Le succès nous trahit mais nous gardions l'honneur.

Sans cesse prêts à tout combattre ;
Vaillants soldats de nos grands ports,
Non rien ne saurait vous abattre
Vous qui ne comptez point vos morts
Grâce à vos brillantes attaques,
Vous réduisez Chinois, Canaques,
A vous Madagascar, l'Annam et le Tonkin.

En avant!
Aussi le ciel sous sa coupole
Inscrit encore en auréole
Son-Tay et Nouméa, Tamatave et Pékin

Un jour viendra chère espérance
Où l'ardent appel de nos clairons
Fera surgir pour notre France
Des vengeurs et nous en serons
Alors pour nous, oh quelle fête
Nous donnerons des soeurs cadettes
Aux victoires d'Iéna, d'Auerstadt et de Stettin

En avant!
Oui nous aimons les saintes guerres
Car le sang des héros, nos pères
Dans nos veines en feu ne coule pas en vain
 
 

 

Dans la Coloniale

I

Quand à la colonie
On apprit tout à coup
Que la France notre mère
Etait cernée partout,
Les Marsouins en masse
Ont réclamé l'honneur
De venir prendre place
Contre l'envahisseur.
Et sur les grands bateaux
En route pour Toulon
Tous les Coloniaux
Chantaient à l'unisson.

Refrain

Dans la Coloniale
On connaît le sifflement des balles
Du Tonkin jusqu'au Maroc
Nous avons supporté plus d'un choc
Oui plus d'un choc.
Si parfois on nous traite
De forts cailloux de mauvaises têtes
C'est à coup de pinard, oui,
Qu'on chasse le cafard, oui,
Car on sait bien
Que les Marsouins n'ont peur de rien.

II

Parfois dans la tranchée
On boit, on chante, on rit,
On pense à la mousmée,
Aux parents, aux amis.
Soudain les boches avancent
Mais loin d'être surpris
En avant pour la France
Repoussons l'ennemi.
Et dans la tranchée d'en face
Ce sont les gais Marsouins
Qui, comme toujours vainqueurs
Entonnent ce refrain.
 
 

 

En t'engageant dans les marsouins

En t'engageant dans les marsouins
T'iras peut-être chez les bédouins.
Il ne faut pas avoir de faiblesse,
Les voyages forment la jeunesse,
Tu verras Madagascar,
T'en reviendras un lascar.
Quand t'auras vu du pays
Nous vivrons en rentier à Paris.

Tu as tes dix-huit ans mon gaillard,
Aux coloniaux sans réticences
engage toi, dis un vieux gaillard
A son enfant qui le gênait de sa présence.
Ta mère n'est plus, mais j'ai ta part
Et tous ces biens sous ma gérance.
Cet argent-là c'est ton avenir
Je le garde pour quand tu vas revenir,
Et plus loin tu t'en iras,
Plus mon gaillard tu fortuneras.

Mais à peine son fils embarqué,
Déjà partout la salle rosse,
Avec des femmes se faisait remarquer,
Pendant trois ans il fit la noce ;
Lorsqu'un beau jour, tout détraqué
Il reçut la lettre de son gosse :
"Mon bon papa je suis libéré
Avec la classe qui va rentrer
Tu vois qu'çà n'a pas été long,
Je reviens avec mon premier galon ."

"Je suis sergent dans les marsouins,
Je t'écris de chez les bédouins,
J'ai fait mon temps en Afrique,
J'ai le teint couleur de brique.
Je connais Madagascar,
J'suis d'aplomb comme un brisquard.
Maintenant qu'j'ai vu du pays,
J'serai bientôt dans tes bras à Paris."

Lorsqu'il vit son teint bronzé
Avec son galon et sa médaille,
A ses pieds le vieux s'est agenouillé
En lui disant : "Je suis une canaille,
Je n'ai plus rien, j't'ai mis sur la paille.
Fais de moi ce que tu voudras mon enfant,
Je mérite le plus dur châtiment." } bis

Il lui répondit : "Papa lève-toi
Je te caserai, mais quant à moi,
Je retourne chez les Marsouins.
Va il ne te manquera pas de pain,
Je te mettrai dans un asile
Où les femmes t'y laisseront tranquille.
Au pays de l'abricot
Le soleil vous tape sur l'Kongolo
Mais aussi vrai que j'te dis,
Y'a moins de chameau qu'à Paris"
 
 

 

La terre jaune

Y' a des gens de la haute zone,
Qui se disent explorateur,
D'avoir visité la terre,
Du pôle nord à l'équateur.
Moi qui suis d'la Coloniale,
Mes moyens m'permettent pas ça, ah, ah, ah !
J'ai visité la terre jaune,
J'en suis pas plus fier pour ça,
J'en suis pas plus fier pour ça !

Y'en a qui pour faire la fête,
S'en vont dans les grands salons,
Avec des demi-mondaines,
Qui leur bouffent tout leur pognon.
Moi, quand j'veux faire mon affaire,
Je vais au Parisiana, ah, ah, ah !
M'envoyer la mère maquerelle,
J'en suis pas plus fier pour ça,
J'en suis pas plus fier pour ça !

Y'en a qui pour faire l'amour,
Prennent des poses à l'amateur,
A la Russe, à la tartare,
A la cosaque, à l'artilleur.
Moi, quand j'veux faire mon affaire,
Je n'fais pas tant d'chichis qu'ça, ah, ah, ah !
J'lui fous ça dans le trou qui pète,
J'en suis pas plus fier pour ça,
J'en suis pas plus fier pour ça !

Y'en a qui trouvent ridicules,
Les passions du genre humain,
D'autres préfèrent qu'on les encule,
Pour soulager leur prochain.
Moi, j'connais une vieille bourrique,
Qui s'fait chier sur l'estomac, ah, ah, ah !
Moi j'me fais chier sur la bitte,
J'en suis pas plus fier pour ça,
J'en suis pas plus fier pour ça !
 
 

 

Le fanion d'la Coloniale

L'as tu vu le fanion d'la Coloniale
L'as tu vu le fanion des coloniaux

On nous appelle les fortes têtes,
On a mauvaise réputation,
Mais on s'en fout comme d'une musette,
On est pas fier au bataillon
Mais ce qu'ignore le biffin
C'est que du soldat au colon
On a une âme nous les marsouins
La Coloniale.

Quand dégoutté, lassé,
On doute de son passé,
On rencontre un p'tit gars
Rêvant des honneurs ici-bas
On lui dit vient petit
Chez nous chercher l'oubli
Sous un soleil de plomb
Chanter notre plus belle chanson.

De Beyrouth à Casa
D'Hanoï à Calcutta
De Siddi Bel Abbes
Au brûlant soleil de Meknès
L'ancre d'or au képi
Sans peur et sans répit
Quand il s'agit d'aller mourir
On y va sans frémir.
 

 

Le Marsouin

I

Je suis Marsouin, que m'importe la gloire
Enfant de roi et de prostituée,
Dans un combat j'ai connu la victoire
Et dans un crâne j'ai bu la liberté,
Vivre d'orgie est ma seule espérance,
Le seul bonheur que j'ai pu conquérir
Vingt ans sur mer ont bercés mon enfance
C'est sur les flots qu'un Marsouin doit mourir

Refrain

Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour, oui d'amour
Dans la bataille, mort aux canailles !
Je vis, je chante et je bois tour à tour.

II

Peut-être au mât d'une barque étrangère
Mon corps un jour servira d'étendard,
Et tout mon sang rougira la galère.
Aujourd'hui fête et demain le hasard,
Allons esclave, allons debout, mon brave,
Buvons le vin et la vie à grands pots,
Aujourd'hui fête et puis demain peut-être
Ma tête ira s'engloutir dans les flots.

III

Peut-être un jour sur un coup de fortune
Je capturerai l'or d'un beau galion
Riche à pouvoir nous acheter la lune,
Je partirai vers d'autres horizons.
Là, respecté tout comme un gentilhomme,
Moi qui ne fus qu'un forban, qu'un bandit,
Je pourrai comme un fils de roi, tout comme
Finir peut-être dedans un bon lit.
 

 

Le tambour miniature

I

Je suis un tambour miniature
Marquez le pas
On m'admire pour ma belle stature
Par le flanc droit
J'ai fait trois fois le tour du monde
Au garde à vous
J'ai courtisé des brunes et des blondes
Serrez les rangs
Et de moi l'on dira toujours
Au garde à vous
Qu' j'étais foutu pour la guerre et l'amour
Tireur debout

Refrain

J'ai perdu mes jambes à Gravelotte
J'ai perdu mes deux bras à Valmy
Au Tonkin, j'ai perdu ma culotte
Et le reste, dans le faubourg Saint-Denis
Chez la mère cass'bite
Ah! il fallait pas, il fallait pas qu'il y aille
Ah! il fallait pas, il fallait pas y aller
Mais il a fallu, il a fallu qu'il y aille
Mais il a fallu, il a fallu y aller

II

Quand je rencontre une belle petite
Marquez le pas
A monter chez moi je l'invite
Par le flanc droit
Comme un soldat je la commande
Au garde à vous
Et si parfois, la belle en redemande
Serrez les rangs
J' lui dis que je n' suis pas toujours
Au garde à vous
Des mieux foutus, pour la guerre et l'amour
Tireur debout

III

Ma femme accouche toutes les trois semaines
Marquez le pas
Faut voir comment le gosse s'amène
Par le flanc droit
J'entends la voix de la sage femme
Qui dit tout bas
Allez-y donc, allez-y ma p'tite dame
Serrez les flancs
C'est un p'tit gars beau comme le jour
Au garde à vous
Des mieux foutus, pour la guerre et l'amour
Tireur debout
 
 

 

Les Marsouins

Ah les Marsouins } bis
Ah, la jolie vie que l'on mène
Dans un régiment de Marsouins
On y boit, on y fume et on y baise
Chez les Marsouins } bis

Les Marsouins à l'hospice } bis
Au lieu de soigner leur chaude pisse
Ils enculent la soeur de service.

Les Marsouins à la gare } bis
Au lieu de prendre leur billet
Posent leur queue sur le guichet.

Les Marsouins au bordel } bis
Au lieu de choisir la plus belle
Ils enculent la mère maquerelle.

Les Marsouins à Sontay } bis
Au lieu de baiser les congaïes
Ils enculent toutes les petits lays.

Les Marsouins à la messe } bis
Au lieu de se rendre à confesse
Ils enculent les servantes d'la messe.

Les Marsouins au p'loton } bis
Au lieu d'apprendre le mousqueton
Ils enculent le chef de section.

Les Marsouins au quartier } bis
Au lieu de faire les corvées
Ils enculent l'margis fourrier.
 

 

L'infanterie de Marine

J'ai fais trois fois le tour du monde,
Jamais j'n'ai vu, jamais j'n'ai vu,
Chose aussi belle, chose aussi ronde,
Que l'trou mon cul, que l'trou mon cul,
Que l'trou mon cul, Marsouin !

L'infanterie de Marine, voilà mes amours,
Oui je l'aimerai, je l'aimerai sans cesse,
L'infanterie de Marine, voilà mes amours,
Oui je l'aimerai, je l'aimerai toujours ! Marsouin !

Tous les obus de la Marine,
Sont si pointus, sont si pointus, sont si pointus,
Qu'ils rentreraient sans vaseline
Dans l'trou mon cul, dans l'trou mon cul,
Dans l'trou mon cul, Marsouin !

A mon dernier voyage en Chine,
Un mandarin gras et dodu, gras et dodu,
Voulut me mettre sa grosse pine
Dans l'trou mon cul, dans l'trou mon cul,
Dans l'trou mon cul, Marsouin !

J'ai fait trente ans de gymnastique,
Jamais j'n'ai pu, j'n'ai pu, j'n'ai pu
Poser un baiser sympathique
Sur l'trou mon cul, sur l'trou mon cul,
Sur l'trou mon cul, Marsouin !

De Singapour jusqu'à Formose
Jamais j'n'ai vu, jamais j'n'ai vu, jamais j'n'ai vu
Chose aussi belle, chose aussi rose
Que l'trou mon cul, Marsouin !

Quand j'serai un vieux qu'a la tremblote
Et que d'baiser je n'pourrai plus, je n'pourrai plus
J'irai chez Jeanne ou chez Charlotte m'y faire passer
Des langues dans l'cul, des langues dans l'cul,
Des langues dans l'cul !
 

 

Marie Dominique

I

J'étais un soldat de marine,
J'venais d'm'engager pour cinq ans,
J'avais vingt ans belle poitrine,
Comme dans l'refrain du régiment,
Dans les bistrots près de Lourcine,
Les anciens m'en faisaient un plat,
Tu verras c'que c'est qu'l'Indochine,
Écoute la chanson d'un soldat;

Refrain

Marie, Marie-Dominique
Que foutais-tu à Saïgon?
Ça ne pouvait rien faire de bon,
Marie-Dominique,
Je n'étais qu'un cabot clairon,
Mais je me rappelle ton nom,
Marie-Dominique;
Est-ce l'écho de tes prénoms,
Ou le triste appel du clairon?
Marie-Dominique.

II

Je ne savais pas que la chance,
Ne fréquentait point les Caynas,
Et qu'en dehors de la cuistance,
Tout le reste ne valait pas ça,
Tu m'as fait comprendre des choses,
Avec tes p'tits airs insolents,
Et j'n'sais quelles apothéoses,
C'était l'plus clair de mes tourments,

III

Ce fut Marie la Tonkinoise,
Qui voulut faire notre bonheur,
En m'faisant passer sous la toise,
Dans l'vieux Cholon ou bien ailleurs,
Tu était rusée comme un homme,
Mais ton but j'l'voyais pas bien,
Avec ta morale à la gomme,
Au cours de la piastra à Nankin.

IV

Tu m'as gâté mon paysage
Et l'avenir quand sur le transport
Je feuilletais de belles images
Peintes comme des bouddhas en or,
Où sont mes buffles dans la rizière,
Les sampans, l'arroyo brumeux,
Les congaï, leurs petites manières
Devant le pouvoir de tes yeux.
 

 

Nous sommes de la Coloniale

Nous sommes de la Coloniale
Si loin de nos pays
Vers le front nous marcherons
Pour vaincre l'ennemi.

Avec nos armes
Nos corps et notre vie
Nous défendrons la France
Contre l'ennemi.

En tête de notre colonne
Un fanion claque au vent
C'est celui d'la Coloniale
Qui flotte dans nos rangs

Et pour la France
Pour notre vieille Colo
Tous les jours nous nous avancerons
Même si nous tombons

Frères d'Afrique
D'Indo du Pacifique
Nous avons supporté plus d'un choc
 

 

Opium

Opium, poison de rêve
Fumée qui monte au ciel,
C'est toi qui nous élève
Au paradis artificiel.
je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée,
Parfois j'ai son image
Dans un nuage de fumée.

Dans le port de Saïgon
il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont nul ne connaît le nom.
Et le soir dans l'entrepont,
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds.

Et le soir au port falot
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour.
Et parfois dans leur extase
Au gré de la fumée grise,
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d'amour.

Puisqu'on dit que le bonheur
N'existe pas sur la terre,
Puisse l'aile de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Au paradis enchanteur
Plein de merveilleux mensonges
Où dans l'ivresse de mes songes
J'ai laissé prendre mon coeur
 

 

Quand Jésus-Christ créa la Coloniale

I

Quand Jésus-Christ créa la Coloniale
Il décréta qu'fallait des hommes costauds,
N'ayant pas peur du feu, de la mitraille
Et sachant boire le vin et le pernod

Refrain

Lin-thaï, muot, hai. ba
Con-ghaï anamit lin-thaï
Derrière la cagna bambou
Fay, fay, muot, haï, ba
Derrière la cagna bambou
Casser cai-dit, payer nuom-su.
O chu-duot-hoï, mon Capitaine
Il a cassé, n'a pas payé.

II

A Saïgon la ville principale
Où les marsouins tenaient leur garnison,
Les officiers en pousse-pousse se baladent
S'faisant traîner comme de vulgaires cochons.

III

Les officiers se payent les japonaises
Tandis que nous, pauvres marsouins fauchés
Nous nous payons c'qu'on appelle la terre glaise
Spécialité de nos girons niakoués.
 

 

Tamarii volontaire

Matou teie Tamarii volontaire
O ta oe i titau mai nei
Te farii nei matou i te ture
No to tatau hau metua

Teie mai nei to mau Tamarii
O ta oe i titau mai nei
Tei nia roa tona tauraa
Te vahi o te pohe

Traduction

Nous sommes les enfants volontaires
A qui tu as fait appel
Nous acceptons la loi
Celle de la Mère Patrie

Nous sommes les enfants volontaires
A qui tu as fait appel
Où se trouve sa renommée
C'est le champ de la mort

 


Tiens, voilà la Coloniale

I

C'était un wagon de pines
Qui revenait d'Indochine,
Y'en avait des longues, des fines
Qui pendaient par la portière.

Refrain

Tiens, voilà la Coloniale
Tiens, voilà les Coloniaux.

II

Une bonne dame de charité
En prit trois douzaine de paires,
Les posa sur sa cheminée
Pour s'les carrer dans le derrière.

III

La petite bonne qu'avait tout vu
S'en est servie la première,
Elle s'en est tellement foutue
Qu'elle s'en péta la charnière.

IV

Si bien que du con au cul
Ce n'était qu'une vaste ornière
Les morpions nageaient dedans
Comme poissons en Rivière

V

Les morpions nageaient dedans
Comme poissons en Rivière
Tu crois lui mettre par devant
Va't'faire foutre c'est par derrière.

VI

Tu veux lui faire un enfant,
Tout le foutre qui tombe par terre,
Et tu dis en l'écrasant
D'un mouvement de colère,

VII

Non tu ne connaîtras pas
Le foutu con de ta mère
Tu ne feras pas non plus
Un militaire de carrière.
 
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