LES CHANTS DE LA COLONIALE |
Chant
de la 9ème DIMa I Neuvième Division d'lnfanterie de Marine Fiers marsouins artisans de la paix Par delà les vallées par delà les années Toujours et partout nous avons servi Grands anciens de l'époque coloniale Grands vainqueurs au passé glorieux Ils ont toujours gardé Au fond du coeur serré Le souvenir ému de leur Patrie Refrain En avant soldats de la 9ème DIMa Quelle que soit notre destination Loin de chez nous au milieu de la tempête Toujours et partout nous avons servi La France nous est toujours reconnaissante De ne jamais faillir à la mission Au peuple de la terre nous la représentons Surtout par notre humanité II Sous le symbole de l'ancre de marine De Toulon et jusqu'à Saïgon Tchad, Rwanda, Somalie Ou l'ex-Yougoslavie Toujours et partout nous avons servi L'envie de vouloir toujours partir Au-delà des horizons connus Nous donne la volonté La ténacité D'hommes qui ont trouvé leur destinée |
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Chant
des Coloniaux Au fond du Tonkin ou sous le ciel d'Afrique Les Coloniaux s'en vont gaiement le coeur plein d'entrain Toujours sac au dos et l'allure énergique D'ailleurs ils vont chantant un joyeux refrain Brave colon fait rentrer ta moukère V'là les Marsouins intrépides et beaux gars En les voyants, la femme la plus légère Rêve d'amour et tombe dans leur bras. Du colonel jusqu'au dernier marsouin Pour eux les femmes ont toujours le béguin Les Coloniaux c'est des gars qu'ont pas froid aux yeux Ca va d'l'avant sans peur de rien, il faut qu'ça casse Les Coloniaux rien ne peut tenir devant eux V'là les Marsouins il faut qu'ça casse. Quand les ennemis foulèrent le territoire Les soldats d'Marchand, Gouraud, Mangin, Gallièni Marchaient au canon chantant ivre de gloire Tenez bon les gars ça n'est pas fini Mais sur l'Yser, en Champagne en Alsace Libre à Belfort augmentant leur valeur Le régiment invincible et tenace Porta plus haut l'emblème aux trois couleurs Narguant la mort et jetant leur flingot Ils se battaient à coup de poing, au couteau. |
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Chant
du RICM Mon régiment est le premier de France RICM dont le drapeau flottant Des grands aînés rappelle la vaillance Debout les gars et toujours en avant. Les jours de défilé, de l'Arche à la grand place Depuis le Colonel jusqu'au moindre soldat Peuple regarde bien c'est une âme qui passe Dans tout le régiment c'est un seul coeur qui bat. De tous les régiments il en est un que j'aime Plus que tout autre corps de servir dans ses rangs C'est un honneur si grands que le plus grand lui même Plein d'un profond respect frissonne en y songeant. Nous aimons posséder la gloire toute nue Il faut voir au combat monter nos escadrons Nos briscards chevronnés et nos jeunes recrues Dieu nous donna du coeur et nous le détaillons. Garde à vous c'est la guerre le peuple nous regarde Montrons nous courageux et digne du passé Que partout où nos morts montent l'ultime garde On dise un jour de nous ils les ont égalés ! |
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Chant
du 1er R.A.ma En Bretagne dans un port de guerre A Lorient pour mieux s’expliquer Se trouve un régiment de fer Dont on vous a souvent parlé L’artillerie coloniale mes frères Celle qui n’a jamais reculé Qui a fait trembler l’univers Par ses exploits et sa fierté. Refrain Nos ennemis dans leur malheur Se souviennent dans leurs prières De notre devise guerrière Alter post fulmina terror Des combats de Lützen à nos jours Comme à Bazeilles, se trouvera Le 1er RAMa, encore et toujours le 1er RAMa II Mais dans ces grands pays sauvages Où la mort guette à chaque pas Où la fièvre fait de grands ravages Bien plus que la lance des Hovas Le bigor va pourtant sans crainte S’il est frappé du Pavillon Noir Il mourra sans pousser une plainte Pour son pays et pour l’étendard. III Quand ils sont désignés pour partir Pour la Chine ou Madagascar L’Tonkin, la Nouvelle-Calédonie Il faut les voir faire du pétard Car c’est la bombe tous les jours Tous les jours c’est la folie Car on ne rigole pas toujours Là-bas bien loin aux colonies. IV Mais quand ils quittent la terre ferme Faut les voir sur le pont du bateau Crier tous d’une voix ferme C’est pour notre vieux drapeau Soyez sans crainte petite mère Consolez-vous belle fiancée Je suis un gars solide et fier Et j’ai l’âme bien trempée. V Mais hélas lorsqu’un beau matin On lève l’ancre pour le départ On a beau faire le malin Ça nous travaille tout de même le cafard Car on pense à son adorée A sa mère, à ses vieux parents Mis tant pis, c’est la destinée Le pays a besoin d’ses enfants. VI Que l’aventure continue "Ed’ la lunette ed’ nos longues vues" Tout azimut scrutent la brume Qu’à la suite des anciens de la Somme Et des Africains de Champrosay De Bir Hakeim libres français Des Balkans aux plus vastes horizons Résonne le son de nos canons. |
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Chant
du 1er RIMa Flibustiers épris de liberté, Matelots, soldats aventuriers, Sous un même drapeau rassemblés, Les Troupes de Marines étaient nées. De la Chine aux plateaux du Mexique De Lybie aux îles de la Baltique, Sur les 5 continents ils vainquirent Et taillèrent à la France un empire. Refrain Premier Régiment de Marine, Qui sait où le vent soufflera, Le monde et l'ancre sur nos poitrines, Seule la mort nous arrêtera. II Par trois fois sur son sol menacée, La France en péril a appelé. De toutes races, ils ont répondu En frères d'armes, ils ont combattu. Bazeilles, Rossignol et Crepey Ces trois noms, Marsouin n'oublie jamais, Jusqu'au sacrifice ils ont lutté Par trois fois le drapeau fut sauvé. III Refusant de déposer les armes Au coeur de la Seconde guerre Mondiale, Ils partirent dans les déserts d'Afrique, Aux côtés des alliés britanniques. Bir Hakein et Tobrouk en Lybie Garigliano en Italie, Jusqu'au bout, ils ont donné leur vie, Pour libérer notre mère patrie. IV A présent, forts de notre passé, Sur blindés nous oeuvrons pour la paix. Et toujours nous écrivons l'histoire, Des Balkans à la Côte d'Ivoire. Nos escadrons en Afghanistan, Fiers des couleurs du régiment, Ne conservent comme seul paquetage, Que fierté, traditions et courage. Auteur : Lieutenant Clarisse Chopin, Officier communication du 1er RIMa Compositeur : ... Origines : chant récent (2011) |
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Chant
du 2ème RIMa I Si quelqu’un doute de ta vaillance Sur ton drapeau, qu’il voit l’histoire de France Du Mexique à Verdun, d’El Alamein au Tonkin Le marsouin en avant s’élance Dans ses plis s’inscrit chaque victoire Dont les grands noms témoignent de ta gloire Car pour un marsouin qu’est-il donc de plus beau Que de lutter partout pour son drapeau. Refrain Marche beau régiment de France Crânement poursuit ton chemin Fais ton devoir sans défaillance C’est la loi de tous les marsouins Partout où la France t’appelle Bravement tu vaincras pour elle En avant montre ta vaillance Deuxième de Marine de France II Tes anciens ont bravé la souffrance Et combattu sans peur ni défaillance A Bazeilles le front haut, à Rossignol en héros Ils se sacrifièrent en silence Par leur sang ils ont sauvé la flamme Des traditions qu’ils gardaient en leur âme Car pour un marsouin qu’est il donc de plus beau Que de savoir mourir pour son drapeau. III Toujours prêt quand la France t’appelle Jeune marsouin au cœur toujours fidèle Tu sauras, s’il le faut, marcher pur, simple et beau Et vaillamment servir pour elle Héritier d’un long passé de gloire Ton sacrifice sera une victoire Car pour un marsouin qu’est-il donc de plus beau Que revenir vainqueur pour son drapeau. |
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Chant
du 3ème RIMa Nous portons sur la poitrine Les emblèmes de Bazeilles. Le Troisième de Marine A toujours fait des merveilles. Tes anciens en soixante dix Sont entrés dans la légende Repoussant seuls contre dix L'offensive des hordes allemandes. Pour que partout à la ronde La France ait un meilleur sort Dans les cinq parties du monde Nous avons laissé des morts. De Champagne et de Lorraine Pour chasser les assaillants De leurs campagnes lointaines Ils rentraient la voile au vent. Que demain sonne l'alerte Le Troisième, c'est bien certain Sans faiblir et l'arme prête Serait digne de ses anciens. |
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Chant
du 5ème RIAOM I Du Tonkin en Guyane Du Mexique en Champagne D'Indochine en Afrique Combattants héroïques Sénégalais, poilus, somalis, commandos, Votre histoire est inscrite sur la soie du drapeau Refrain Loin de notre patrie, en terre de Djibouti Fer de lance et rempart de ce pays ami Fidèle à sa devise le "5" fier et fort, Rassemble en son sein Marsouins et Bigors II A l'appel de l'Afrique Nous avons répondu Djibouti magnifique Est de nous bien connu Soleil torride, terre brûlée, Khamsin ardent Le "5" tire, manoeuvre S'entraîne durement III Forts de notre héritage Des Bâtisseurs d'Obock Construisant des ouvrages Où creusant dans le roc Par nos projets, Afrique, gardons nos traditions Humanistes et guerriers, c'est notre vocation IV Interarmes et unique Voila notre fierté Groupement dynamique Puissant, manoeuvrier Volontaires, Blindés, Marsouins et Bigors, ensemble nous servons, fidèles à l'Ancre d'Or. |
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Chant
du 6ème RPIMa I Tes anciens ont conquis des lettres de noblesse En des pays lointains baptisés TOE. Puis d’autres sont venus pour porter sans faiblesse Sur la terre africaine ton drapeau prestigieux. Refrain Para du 6 partout on t’admire et te craint, Tes devanciers hier ne sont pas morts en vain. (bis) II Tu luttas au Laos, combattis en Anam, Et ta guerre fut féroce aussi en terre d’Islam. La mort te vit bondir de rizières en deltas, De diguettes en murettes, de djebels en mechtas. III Âmes des chevaliers vous existez encore, Ronceveau n’est pas loin, j’entends sonner la cor. L’esprit survit quand même la race est au trépas. Cette armée silencieuse qui s’attache à nos pas, Qui s’avance avec nous au moment de l’effort, Qui fait croire et oser, est l’âme de nos morts. |
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Chant
du 8ème RPIMa Nous sommes tous des volontaires du 8ème RPIMa Entends nos clameurs guerrière, nos chants de combat Colonial parachutiste, viens, tu connaîtras le risque Ah, ah, ah, avec le 8ème RPIMa } bis Dans ce monde sans entrailles où l'on perd le nord Nous livrons une bataille jamais vue encore Il est dur d'être fidèle, mais Saint Michel sous ses ailes Ah, ah, ah, a pris le 8ème RPIMa } bis Nous voulons demeurer dignes de nos grands anciens Héritiers de tant de gloire, nos drapeaux sont lourds d'histoire Colonial parachutiste, viens, tu connaîtras le risque Ah, ah, ah, c'est ça le 8ème RPIMa } bis Nous avons foi en la France, en son avenir Ses fils ont de la vaillance et savent souffrir, Et nous montrons nous-mêmes qu'on sait mourir quand on aime Ah, ah, ah, avec le 8ème RPIMa } bis Dans l'enfer de la bataille nous tombons du ciel Nos pépins dans la mitraille claquent au soleil Les sticks bondissent sans trêve pour l'assaut un chant s'élève Ah, ah, ah, celui du 8ème RPIMa } bis Ou l'ex-Yougoslavie Toujours et partout nous avons servi L'envie de vouloir toujours partir Au-delà des horizons connus Nous donne la volonté La ténacité D'hommes qui ont trouvé leur destinée |
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Chant
du 9ème RCS Depuis la création des trains des équipages Nos anciens nous ont montré la voie Ils nous ont légué leur prestigieux héritage Défendre la France, la liberté et le droit. Appelés, professionnels Soldats du matériel Marsouins avec Tringlots Tous coloniaux De tous les opprimés nous sommes les défenseurs Sentinelles au Service du droit Gardant au fond de nous une âme de bâtisseurs L'Ancre d'or nous unit et nous donne la même foi Le Coeur des Coloniaux, anime les Tringlots, Les hommes du matériel, Tous fraternels. De Nantes jusqu'aux confins de la terre africaine, Animés par le même idéal, Servant sous tous les cieux sans compter notre peine Nous portons haut et fier le Fanion d'la coloniale Unis dans nos missions, Jamais ne faiblirons, Car notre devise est : "Je parviendrai" |
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Chant
du 9ème RIMa Du Tonkin à la Guyane De Hanoi à l’île Cayenne Sur les jonques du fleuve rouge Aux pirogues du Maroni. Refrain L’ancre d’or du chiffre neuf En terre amazonienne De trijonction à borne six L’enfer vert du marsouin. II Sur la piste de nos anciens Aujourd’hui nous avançons Nous sommes fiers de servir Au neuvième de Marine. III L’ancre d’or du chiffre neuf En terre amazonienne De trijonction à borne six L’enfer vert du marsouin. IV Nou rivé la Guyane Pou nou fé service en nou Nou tapé difficulté Cé marsouin la en nou allé. |
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Chant
du 21ème RIMa Marsouin viens ton pays t'appelle Sur ton drapeau lettres d'or étincellent Si tu as pour lui que ta seule vie à donner Sache qu'il faut savoir la sacrifier Toujours fidèle à la Coloniale Tu es marsouin sache te faire respecter Croche et tient sera ta devise Tâche de ne jamais l'oublier 21 de Marine Dans la foi la sérénité 21 de Marine Dans l'amitié d'unité 21 de Marine Les Marsouins sont tous décidés 21ème de Marine Ses Marsouins sont toujours prêts. |
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Chant
du 23ème RIMa Notre régiment le 23ème est au coeur de la France Au coeur de Paris vibrant quand les Marsouins s'avancent Car notre belle capitale aime ses soldats toujours gais et hardis Qui sont dans toutes leurs escales les plus vaillants messagers de Paris. Au régiment les Marsouins ont conquit la gloire Sur ton drapeau souffle le vent de la victoire Va de l'avant tes aînés ont montré la route de l'honneur Comme autrefois tu saurais revenir vainqueur. Si dans l'avenir il nous fallait encore prendre les armes Pour nos libertés menacées dans un jour d'alarme Chasser l'horrible esclavage de l'étranger tyrannique et brutal Nous saurions former le barrage nous Marsouins du 23ème colonial. |
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Chant
du 33ème RIMa Tiens, voilà le 33 Regardez passer ses soldats Marsouins, Bigors fiers de l'ancre dOr N'ont pas peur de plus rudes efforts Dans l'humide Guyane Ou dans la poussière des savanes En Guadeloupe et en Martinique Ils gardent leur allure dynamique. Nos anciens ont lutté pour sauver la liberté Dans l'Aisne et en Champagne ils ont toujours su montrer Par leurs actions d'éclat, dans les plus durs combats Qu'entre frères ils pouvaient tout espérer De Verdun à la Marne, ils ont toujours résisté, Et jamais à l'honneur ils n'ont failli Puisse leur gloire et leur fidélité Servir d'exemple aux Marsouins d'aujourd'hui. Fiers Marsouins du 33 Chantons tous d'une même voix Ces chants guerriers qui proclameront "Respect, honneur à nos traditions" Fort de notre rigueur, Nous serons toujours les meilleurs Sachons que celui qui verra Dira "c'est un Marsouin du 33" On est comme ça au 33. |
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Hymne
de l'Infanterie de marine Dans la bataille ou la tempête Au refrain de mâles chansons, Notre âme au danger toujours prête Brave la foudre et les canons. Homme de fer que rien ne lasse, Nous regardons la mort en face Dans l'orage qui gronde ou le rude combat. En avant! Pour faire un soldat de Marine Il faut avoir dans la poitrine Le coeur d'un matelot et celui d'un soldat. Souvent dans la zone torride La dent du tigre ou du lion, La fièvre ou la balle homicide Vient décimer nos bataillons. Alors vers la mère patrie On voit crispé par l'agonie Dans un suprême effort notre front se tourner. En avant! Et notre regret unanime Chère France, ô pays sublime C'est de n'avoir pour toi qu'une vie à donner. Sois fier soldat de la Marine La victoire aima tes chansons Et ton front qu'illumine L'éclat des grandes actions Du Bosphore à la Martinique, Du Sénégal au Pacifique On voit de ton drapeau resplendir les couleurs. En avant! La gloire t'a pris sous son aile Car à l'honneur toujours fidèle Tu meurs en combattant ou tu reviens vainqueur En Crimée à chaque bataille Nous aussi nous avons pris part De Malakoff sous la mitraille Nous escaladons les remparts. A l'aspect de notre uniforme Que le fer ou le feu déforme L'ennemi pâlissant bien des fois recula. En avant! Et sur notre front qui rayonne On peut voir la triple couronne Des lauriers de Podor d'Inkermann et d'Alma. Quand la Prusse inondant la France Sur nous déchaînait ses fureurs, A ses balles comme à ses lances, Nous avons opposé nos coeurs, Et quand rugissait la bataille Nos fronts meurtris par la mitraille Sanglants mais indomptés défiaient les vainqueurs. En avant! A Bazeilles, La Cluze et Neuville En combattant à cent contre mille Le succès nous trahit mais nous gardions l'honneur. Sans cesse prêts à tout combattre ; Vaillants soldats de nos grands ports, Non rien ne saurait vous abattre Vous qui ne comptez point vos morts Grâce à vos brillantes attaques, Vous réduisez Chinois, Canaques, A vous Madagascar, l'Annam et le Tonkin. En avant! Aussi le ciel sous sa coupole Inscrit encore en auréole Son-Tay et Nouméa, Tamatave et Pékin Un jour viendra chère espérance Où l'ardent appel de nos clairons Fera surgir pour notre France Des vengeurs et nous en serons Alors pour nous, oh quelle fête Nous donnerons des soeurs cadettes Aux victoires d'Iéna, d'Auerstadt et de Stettin En avant! Oui nous aimons les saintes guerres Car le sang des héros, nos pères Dans nos veines en feu ne coule pas en vain |
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Dans la
Coloniale I Quand à la colonie On apprit tout à coup Que la France notre mère Etait cernée partout, Les Marsouins en masse Ont réclamé l'honneur De venir prendre place Contre l'envahisseur. Et sur les grands bateaux En route pour Toulon Tous les Coloniaux Chantaient à l'unisson. Refrain Dans la Coloniale On connaît le sifflement des balles Du Tonkin jusqu'au Maroc Nous avons supporté plus d'un choc Oui plus d'un choc. Si parfois on nous traite De forts cailloux de mauvaises têtes C'est à coup de pinard, oui, Qu'on chasse le cafard, oui, Car on sait bien Que les Marsouins n'ont peur de rien. II Parfois dans la tranchée On boit, on chante, on rit, On pense à la mousmée, Aux parents, aux amis. Soudain les boches avancent Mais loin d'être surpris En avant pour la France Repoussons l'ennemi. Et dans la tranchée d'en face Ce sont les gais Marsouins Qui, comme toujours vainqueurs Entonnent ce refrain. |
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En
t'engageant dans les marsouins En t'engageant dans les marsouins T'iras peut-être chez les bédouins. Il ne faut pas avoir de faiblesse, Les voyages forment la jeunesse, Tu verras Madagascar, T'en reviendras un lascar. Quand t'auras vu du pays Nous vivrons en rentier à Paris. Tu as tes dix-huit ans mon gaillard, Aux coloniaux sans réticences engage toi, dis un vieux gaillard A son enfant qui le gênait de sa présence. Ta mère n'est plus, mais j'ai ta part Et tous ces biens sous ma gérance. Cet argent-là c'est ton avenir Je le garde pour quand tu vas revenir, Et plus loin tu t'en iras, Plus mon gaillard tu fortuneras. Mais à peine son fils embarqué, Déjà partout la salle rosse, Avec des femmes se faisait remarquer, Pendant trois ans il fit la noce ; Lorsqu'un beau jour, tout détraqué Il reçut la lettre de son gosse : "Mon bon papa je suis libéré Avec la classe qui va rentrer Tu vois qu'çà n'a pas été long, Je reviens avec mon premier galon ." "Je suis sergent dans les marsouins, Je t'écris de chez les bédouins, J'ai fait mon temps en Afrique, J'ai le teint couleur de brique. Je connais Madagascar, J'suis d'aplomb comme un brisquard. Maintenant qu'j'ai vu du pays, J'serai bientôt dans tes bras à Paris." Lorsqu'il vit son teint bronzé Avec son galon et sa médaille, A ses pieds le vieux s'est agenouillé En lui disant : "Je suis une canaille, Je n'ai plus rien, j't'ai mis sur la paille. Fais de moi ce que tu voudras mon enfant, Je mérite le plus dur châtiment." } bis Il lui répondit : "Papa lève-toi Je te caserai, mais quant à moi, Je retourne chez les Marsouins. Va il ne te manquera pas de pain, Je te mettrai dans un asile Où les femmes t'y laisseront tranquille. Au pays de l'abricot Le soleil vous tape sur l'Kongolo Mais aussi vrai que j'te dis, Y'a moins de chameau qu'à Paris" |
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La
terre jaune Y' a des gens de la haute zone, Qui se disent explorateur, D'avoir visité la terre, Du pôle nord à l'équateur. Moi qui suis d'la Coloniale, Mes moyens m'permettent pas ça, ah, ah, ah ! J'ai visité la terre jaune, J'en suis pas plus fier pour ça, J'en suis pas plus fier pour ça ! Y'en a qui pour faire la fête, S'en vont dans les grands salons, Avec des demi-mondaines, Qui leur bouffent tout leur pognon. Moi, quand j'veux faire mon affaire, Je vais au Parisiana, ah, ah, ah ! M'envoyer la mère maquerelle, J'en suis pas plus fier pour ça, J'en suis pas plus fier pour ça ! Y'en a qui pour faire l'amour, Prennent des poses à l'amateur, A la Russe, à la tartare, A la cosaque, à l'artilleur. Moi, quand j'veux faire mon affaire, Je n'fais pas tant d'chichis qu'ça, ah, ah, ah ! J'lui fous ça dans le trou qui pète, J'en suis pas plus fier pour ça, J'en suis pas plus fier pour ça ! Y'en a qui trouvent ridicules, Les passions du genre humain, D'autres préfèrent qu'on les encule, Pour soulager leur prochain. Moi, j'connais une vieille bourrique, Qui s'fait chier sur l'estomac, ah, ah, ah ! Moi j'me fais chier sur la bitte, J'en suis pas plus fier pour ça, J'en suis pas plus fier pour ça ! |
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Le
fanion d'la Coloniale L'as tu vu le fanion d'la Coloniale L'as tu vu le fanion des coloniaux On nous appelle les fortes têtes, On a mauvaise réputation, Mais on s'en fout comme d'une musette, On est pas fier au bataillon Mais ce qu'ignore le biffin C'est que du soldat au colon On a une âme nous les marsouins La Coloniale. Quand dégoutté, lassé, On doute de son passé, On rencontre un p'tit gars Rêvant des honneurs ici-bas On lui dit vient petit Chez nous chercher l'oubli Sous un soleil de plomb Chanter notre plus belle chanson. De Beyrouth à Casa D'Hanoï à Calcutta De Siddi Bel Abbes Au brûlant soleil de Meknès L'ancre d'or au képi Sans peur et sans répit Quand il s'agit d'aller mourir On y va sans frémir. |
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Le
Marsouin I Je suis Marsouin, que m'importe la gloire Enfant de roi et de prostituée, Dans un combat j'ai connu la victoire Et dans un crâne j'ai bu la liberté, Vivre d'orgie est ma seule espérance, Le seul bonheur que j'ai pu conquérir Vingt ans sur mer ont bercés mon enfance C'est sur les flots qu'un Marsouin doit mourir Refrain Vin qui pétille, femme gentille Sous tes baisers brûlants d'amour, oui d'amour Dans la bataille, mort aux canailles ! Je vis, je chante et je bois tour à tour. II Peut-être au mât d'une barque étrangère Mon corps un jour servira d'étendard, Et tout mon sang rougira la galère. Aujourd'hui fête et demain le hasard, Allons esclave, allons debout, mon brave, Buvons le vin et la vie à grands pots, Aujourd'hui fête et puis demain peut-être Ma tête ira s'engloutir dans les flots. III Peut-être un jour sur un coup de fortune Je capturerai l'or d'un beau galion Riche à pouvoir nous acheter la lune, Je partirai vers d'autres horizons. Là, respecté tout comme un gentilhomme, Moi qui ne fus qu'un forban, qu'un bandit, Je pourrai comme un fils de roi, tout comme Finir peut-être dedans un bon lit. |
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Le
tambour miniature I Je suis un tambour miniature Marquez le pas On m'admire pour ma belle stature Par le flanc droit J'ai fait trois fois le tour du monde Au garde à vous J'ai courtisé des brunes et des blondes Serrez les rangs Et de moi l'on dira toujours Au garde à vous Qu' j'étais foutu pour la guerre et l'amour Tireur debout Refrain J'ai perdu mes jambes à Gravelotte J'ai perdu mes deux bras à Valmy Au Tonkin, j'ai perdu ma culotte Et le reste, dans le faubourg Saint-Denis Chez la mère cass'bite Ah! il fallait pas, il fallait pas qu'il y aille Ah! il fallait pas, il fallait pas y aller Mais il a fallu, il a fallu qu'il y aille Mais il a fallu, il a fallu y aller II Quand je rencontre une belle petite Marquez le pas A monter chez moi je l'invite Par le flanc droit Comme un soldat je la commande Au garde à vous Et si parfois, la belle en redemande Serrez les rangs J' lui dis que je n' suis pas toujours Au garde à vous Des mieux foutus, pour la guerre et l'amour Tireur debout III Ma femme accouche toutes les trois semaines Marquez le pas Faut voir comment le gosse s'amène Par le flanc droit J'entends la voix de la sage femme Qui dit tout bas Allez-y donc, allez-y ma p'tite dame Serrez les flancs C'est un p'tit gars beau comme le jour Au garde à vous Des mieux foutus, pour la guerre et l'amour Tireur debout |
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Les
Marsouins Ah les Marsouins } bis Ah, la jolie vie que l'on mène Dans un régiment de Marsouins On y boit, on y fume et on y baise Chez les Marsouins } bis Les Marsouins à l'hospice } bis Au lieu de soigner leur chaude pisse Ils enculent la soeur de service. Les Marsouins à la gare } bis Au lieu de prendre leur billet Posent leur queue sur le guichet. Les Marsouins au bordel } bis Au lieu de choisir la plus belle Ils enculent la mère maquerelle. Les Marsouins à Sontay } bis Au lieu de baiser les congaïes Ils enculent toutes les petits lays. Les Marsouins à la messe } bis Au lieu de se rendre à confesse Ils enculent les servantes d'la messe. Les Marsouins au p'loton } bis Au lieu d'apprendre le mousqueton Ils enculent le chef de section. Les Marsouins au quartier } bis Au lieu de faire les corvées Ils enculent l'margis fourrier. |
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L'infanterie de Marine J'ai fais trois fois le tour du monde, Jamais j'n'ai vu, jamais j'n'ai vu, Chose aussi belle, chose aussi ronde, Que l'trou mon cul, que l'trou mon cul, Que l'trou mon cul, Marsouin ! L'infanterie de Marine, voilà mes amours, Oui je l'aimerai, je l'aimerai sans cesse, L'infanterie de Marine, voilà mes amours, Oui je l'aimerai, je l'aimerai toujours ! Marsouin ! Tous les obus de la Marine, Sont si pointus, sont si pointus, sont si pointus, Qu'ils rentreraient sans vaseline Dans l'trou mon cul, dans l'trou mon cul, Dans l'trou mon cul, Marsouin ! A mon dernier voyage en Chine, Un mandarin gras et dodu, gras et dodu, Voulut me mettre sa grosse pine Dans l'trou mon cul, dans l'trou mon cul, Dans l'trou mon cul, Marsouin ! J'ai fait trente ans de gymnastique, Jamais j'n'ai pu, j'n'ai pu, j'n'ai pu Poser un baiser sympathique Sur l'trou mon cul, sur l'trou mon cul, Sur l'trou mon cul, Marsouin ! De Singapour jusqu'à Formose Jamais j'n'ai vu, jamais j'n'ai vu, jamais j'n'ai vu Chose aussi belle, chose aussi rose Que l'trou mon cul, Marsouin ! Quand j'serai un vieux qu'a la tremblote Et que d'baiser je n'pourrai plus, je n'pourrai plus J'irai chez Jeanne ou chez Charlotte m'y faire passer Des langues dans l'cul, des langues dans l'cul, Des langues dans l'cul ! |
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Marie
Dominique I J'étais un soldat de marine, J'venais d'm'engager pour cinq ans, J'avais vingt ans belle poitrine, Comme dans l'refrain du régiment, Dans les bistrots près de Lourcine, Les anciens m'en faisaient un plat, Tu verras c'que c'est qu'l'Indochine, Écoute la chanson d'un soldat; Refrain Marie, Marie-Dominique Que foutais-tu à Saïgon? Ça ne pouvait rien faire de bon, Marie-Dominique, Je n'étais qu'un cabot clairon, Mais je me rappelle ton nom, Marie-Dominique; Est-ce l'écho de tes prénoms, Ou le triste appel du clairon? Marie-Dominique. II Je ne savais pas que la chance, Ne fréquentait point les Caynas, Et qu'en dehors de la cuistance, Tout le reste ne valait pas ça, Tu m'as fait comprendre des choses, Avec tes p'tits airs insolents, Et j'n'sais quelles apothéoses, C'était l'plus clair de mes tourments, III Ce fut Marie la Tonkinoise, Qui voulut faire notre bonheur, En m'faisant passer sous la toise, Dans l'vieux Cholon ou bien ailleurs, Tu était rusée comme un homme, Mais ton but j'l'voyais pas bien, Avec ta morale à la gomme, Au cours de la piastra à Nankin. IV Tu m'as gâté mon paysage Et l'avenir quand sur le transport Je feuilletais de belles images Peintes comme des bouddhas en or, Où sont mes buffles dans la rizière, Les sampans, l'arroyo brumeux, Les congaï, leurs petites manières Devant le pouvoir de tes yeux. |
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Nous
sommes de la Coloniale Nous sommes de la Coloniale Si loin de nos pays Vers le front nous marcherons Pour vaincre l'ennemi. Avec nos armes Nos corps et notre vie Nous défendrons la France Contre l'ennemi. En tête de notre colonne Un fanion claque au vent C'est celui d'la Coloniale Qui flotte dans nos rangs Et pour la France Pour notre vieille Colo Tous les jours nous nous avancerons Même si nous tombons Frères d'Afrique D'Indo du Pacifique Nous avons supporté plus d'un choc |
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Opium
Opium, poison de rêve Fumée qui monte au ciel, C'est toi qui nous élève Au paradis artificiel. je vois le doux visage Les yeux de mon aimée, Parfois j'ai son image Dans un nuage de fumée. Dans le port de Saïgon il est une jonque chinoise Mystérieuse et sournoise Dont nul ne connaît le nom. Et le soir dans l'entrepont, Quand la nuit se fait complice Les Européens se glissent Cherchant des coussins profonds. Et le soir au port falot Les lanternes qui se voilent Semblent de petites étoiles Qui scintillent tour à tour. Et parfois dans leur extase Au gré de la fumée grise, Le fumeur se représente Ses plus beaux rêves d'amour. Puisqu'on dit que le bonheur N'existe pas sur la terre, Puisse l'aile de nos chimères Un jour nous porter ailleurs Au paradis enchanteur Plein de merveilleux mensonges Où dans l'ivresse de mes songes J'ai laissé prendre mon coeur |
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Quand
Jésus-Christ créa la Coloniale I Quand Jésus-Christ créa la Coloniale Il décréta qu'fallait des hommes costauds, N'ayant pas peur du feu, de la mitraille Et sachant boire le vin et le pernod Refrain Lin-thaï, muot, hai. ba Con-ghaï anamit lin-thaï Derrière la cagna bambou Fay, fay, muot, haï, ba Derrière la cagna bambou Casser cai-dit, payer nuom-su. O chu-duot-hoï, mon Capitaine Il a cassé, n'a pas payé. II A Saïgon la ville principale Où les marsouins tenaient leur garnison, Les officiers en pousse-pousse se baladent S'faisant traîner comme de vulgaires cochons. III Les officiers se payent les japonaises Tandis que nous, pauvres marsouins fauchés Nous nous payons c'qu'on appelle la terre glaise Spécialité de nos girons niakoués. |
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Tamarii
volontaire Matou teie Tamarii volontaire O ta oe i titau mai nei Te farii nei matou i te ture No to tatau hau metua Teie mai nei to mau Tamarii O ta oe i titau mai nei Tei nia roa tona tauraa Te vahi o te pohe Traduction Nous sommes les enfants volontaires A qui tu as fait appel Nous acceptons la loi Celle de la Mère Patrie Nous sommes les enfants volontaires A qui tu as fait appel Où se trouve sa renommée C'est le champ de la mort
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Tiens,
voilà la Coloniale I C'était un wagon de pines Qui revenait d'Indochine, Y'en avait des longues, des fines Qui pendaient par la portière. Refrain Tiens, voilà la Coloniale Tiens, voilà les Coloniaux. II Une bonne dame de charité En prit trois douzaine de paires, Les posa sur sa cheminée Pour s'les carrer dans le derrière. III La petite bonne qu'avait tout vu S'en est servie la première, Elle s'en est tellement foutue Qu'elle s'en péta la charnière. IV Si bien que du con au cul Ce n'était qu'une vaste ornière Les morpions nageaient dedans Comme poissons en Rivière V Les morpions nageaient dedans Comme poissons en Rivière Tu crois lui mettre par devant Va't'faire foutre c'est par derrière. VI Tu veux lui faire un enfant, Tout le foutre qui tombe par terre, Et tu dis en l'écrasant D'un mouvement de colère, VII Non tu ne connaîtras pas Le foutu con de ta mère Tu ne feras pas non plus Un militaire de carrière. |
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