1er bataillon de tirailleurs somalis


Le 1er bataillon de tirailleurs somalis, constitué sous la IIIe République à partir de recrues de la Côte française des Somalis, était une unité appartenant à l'Armée coloniale française. Le 1er bataillon de tirailleurs somalis était composée de soldats originaire de soldats de Madagascar et de Djibouti.
Il s'illustra pendant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la reprise du fort de Douaumont en octobre 1916 aux côtés du RICM puis, reformé pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'occasion des combats de la pointe de Grave en avril 1945

Première Guerre mondiale


• 22 février 1915 : création de la compagnie de tirailleurs somalis
• 6 mars 1916 : devient le 6e bataillon de marche somali (6e BMS), comprenant 1400 Somalis, 200 Yéménites, 75 Comoriens et 25 Abyssins, au total 1700 hommes.
• 16 juin 1916 : devient le 1er bataillon de tirailleurs somalis (1er BTSo), intégré au RICM
Entre-deux-guerres
• 23 janvier 1919 : dissolution du bataillon, à l'exception d'une compagnie, intégrée au 1er RMM
• 1932 : dissolution de la compagnie
• 1933 : recréation de la compagnie, à Djibouti, avec des volontaires et des anciens
• 8 octobre 1935 : création du Régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis, qui intègre la compagnie
Toutes ces unités ont conservé successivement à Djibouti le patrimoine de tradition du 1er bataillon de tirailleurs somalis, symbolisé par le fanion tricolore de l'unité.

Seconde Guerre mondiale


Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le bataillon de marche somali est réorganisé et équipé en Afrique du Nord. Il rejoint la France au début de l'année 1945 et forme avec deux autres bataillons (BM n°14 et 15) le Régiment de marche d’Afrique équatoriale française et somalie.
Le régiment est intégré au sein du Détachement d’armée de l’Atlantique (DAA), commandé par le général de Larminat, chargé de réduire la poche de Royan. Il est engagé dans les combats de la Pointe de Grave, en Gironde, avant de liberer Soulac en avril 1945.
Au cours de ces combats les pertes du bataillon somali s'élèvent à 41 tués (5 Européens et 36 tirailleurs) et 106 blessés (10 Européens et 96 tirailleurs) soit 147 hommes sur un effectif de 860.
Le 22 avril 1945, le général de Gaulle décerne une citation à l’ordre de l’armée au bataillon somali et décore le fanion du bataillon à Soulac.
Le bataillon somali est dissous le 25 juin 1946.


• décembre 1942 : la Côte française des Somalis rallie la France libre et fournit à nouveau un bataillon de tirailleurs somalis pour participer aux combats pour la libération de la France.
• 1er janvier 1943 : le Détachement des Forces Françaises Libres de la Côte française des Somalis prend le nom de Bataillon somali de souveraineté.
• 16 mai 1944 : le bataillon de souveraineté met sur pied un bataillon de marche somali.
• 26 août 1944 : le bataillon de marche somali se voit confier à Djibouti, la garde du fanion tricolore du 1er bataillon de tirailleurs somalis de Première Guerre mondiale. Le bataillon de marche somali est regroupé avec les bataillons de marche no 14 et no 15 pour former le Régiment de marche d’Afrique équatoriale française et somalie
• 25 juin 1946: le bataillon somali est dissous

 

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