Massacre de Sant'Anna di Stazzema
Le massacre de Sant'Anna di Stazzema est un crime de guerre contre des civils
perpétré par les Waffen-SS de la 16e Panzergrenadierdivision SS Reichsführer-SS
commandée par le général (Gruppenführer) Max Simon, le 12 août 1944 et qui s'est
poursuivi dans d’autres localités voisines jusqu'à la fin du mois.
16e
Panzergrenadierdivision SS Reichsführer
Max Simon, (6 janvier 1899 à Breslau – 1er février 1961 à Dortmund) était un
SS-Gruppenführer (Lieutenant-Général) et Generalleutnant der Waffen-SS durant la
Seconde Guerre mondiale.
Il a été récipiendaire de la Croix de chevalier de la Croix de fer avec feuilles
de chêne.
Simon a été un simple soldat de l'armée prussienne pendant la Première Guerre
mondiale et a été l'un des premiers membres de la SS dans le début des années
1930. Il a fait carrière dans les rangs de la SS, et est devenu un chef de corps
au cours de la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la guerre, il fut capturé
par les Alliés et fut inculpé dans divers procès pour crimes de guerre.
Histoire
Au début d'août 1944, Sant’Anna, une frazione de la commune de Stazzema, dans la
province de Lucques (Toscane), avait été classée « zone blanche » par le
commandement allemand, c'est-à-dire épargnée par les combats et autorisée à
accueillir des réfugiés. Les partisans avaient quant à eux déserté la région
sans action particulière contre la Wehrmacht.
Contre toute attente, à l'aube du 12 août 1944, trois bataillons de SS montèrent
à Sant' Anna, pendant qu’un quatrième ferme la marche empêchant toute fuite vers
Valdicastello. Lorsque les SS arrivèrent à Sant'Anna, accompagnés de
collaborateurs fascistes qui leur servaient de guides, les hommes du village se
réfugièrent dans les bois afin de ne pas être déportés. Les femmes, les enfants
et les vieillards restèrent chez eux, certains que rien ne pouvait leur arriver
car sans défense. La plupart d'entre eux fut néanmoins massacrée à la
mitraillette ou à la grenade avec une barbarie effrayante, puis le village
incendié. 560 personnes périrent dans le massacre. La victime la plus jeune,
Anna Pardini, âgée seulement de 20 jours, fut retrouvée vivante mais gravement
blessée, dans les bras de sa mère morte, mais mourut à son tour peu de jours
après à l'hôpital de Valdicastello.
Comme l’a démontré l'enquête du tribunal militaire de La Spezia, il ne s'agit
pas de représailles mais d'une opération terroriste dont chaque détail a été
minutieusement prémédité, l'objectif étant, au travers de la destruction du
village et de l'extermination de ses habitants, de briser les liens entre les
populations civiles et les résistants présents dans la zone. La reconstitution
des événements, l'attribution des responsabilités et les motivations qui ont
entraîné le massacre ont été possibles grâce au procès qui s'est conclu en 2005
par la condamnation à la réclusion à perpétuité de dix anciens SS ayant
participé aux événements, sentence qui fut confirmée en appel en 2006 puis
ratifiée par la Cour de cassation en 2007.
Date 12 août 1944
Lieu Stazzema Italie
Victimes Civils italiens
Les massacres
Frères et sœurs Tucci Mesi en italien veut dire mois
Général Max Simon et ses officier à Sant'Anna di
Stazzema
Monument ossuaire de Sant'Anna di Stazzema