Le Groupe de Commandos d’Afrique est créé à Dupleix (Algérie) le 26 juillet 1943 à partir du Corps Franc d’Afrique. L'unité, aux ordres du chef de bataillon Bouvet, stationne à Noisy-les-bains, Mercier-Lacombe et Dupleix (Algérie). En septembre, le groupe s'installe à Staoueli où il subit un entraînement intensif et est mis en route vers la Corse en décembre.

En janvier 1944, les effectifs qui cantonnent à Bastia, Saint-Florent et Ajaccio poursuivent de l’entraînement. Un élément de recrutement et d'instruction est installé à Zéralda en Algérie.

Après l'échec d'un raid contre l’île de Pianosa dans la nuit du 18 au 19 février 1944, une nouvelle tentative des commandos finit par aboutir les 18 au 19 mars. Le 20, l'unité subit un nouveau revers lors d'une opération sur le littoral italien (vedette disparue).

Du 17 au 20 juin les commandos d’Afrique sont engagés dans les combats de la libération de l’île d’Elbe. Après un nouveau stationnement en Corse, l'unité fait mouvement le 10 juillet vers Civitta Vecchia en Italie. Du 14 juillet au 10 août elle cantonne à Agropoli dans le golfe de Salerne et subit un entraînement spécialisé en vue du débarquement de Provence.

De retour en Corse depuis le 11 août, les commandos sont acheminés par bateau sur les côtes de Provence où ils participent à l'opération « Dragoon » dans la nuit du 14 au 15 août 1944. Se succèdent ensuite une série d'actions : le 17 libération du Lavandou au cours de laquelle le capitaine Thorel, à la tête du 2e commando, et son ordonnance marocaine, sont mortellement blessés au moment même où l'ouvrage de La Fossette tombe, le 18 prise de la batterie de Mauvannes, le 21 celle du fort du Coudon et le 24 enfin c'est l'entrée dans Toulon.

  Batterie de Mauvanne. Fort de Mauvannes au-dessus d'Hyères. Après avoir débarqué au pied des falaises du Cap Nègre, les commandos passent à l'attaque.

Du 16 septembre au 6 octobre, l'unité stationne à Marseille. Un second bataillon aux ordres du commandant de Courson est alors constitué avec l'apport des FFI du groupe des Commandos de Provence rassemblés dans la région d’Aix-en-Provence.

Le 10 octobre les commandos font mouvement vers le Jura et cantonnement à Salins-Authusson. Du 16 au 26 ils prennent part aux combats dans les Vosges à Grosse-Pierre, Haut de Tomteux et dans l'est de Cornimont.

Après une nouvelle période d'entrainement à Salins les Commandos de d'Afrique sont engagés du 18 au 22 novembre dans les combats pour Belfort :


17 au 20 : Chagey – Chalonvillars,
20 : prise du fort de Salbert et combats à Cravanche, Belfort, Valdoie,
21 : combats du Martinet et d’Offemont,
22 : combats du Bois d’Arsot.

En décembre 1944 l'unité prend ses cantonnements à Giromagny.

Début 1945, l’amalgame des Commandos de Provence et des FFI parisiens du bataillon Désiré se poursuit. Le 5 janvier, le groupe de Commandos d’Afrique forme le 5e bataillon de choc aux ordres du commandant Ducournau tandis que les Commandos de Provence deviennent le 6e bataillon de choc (Commandant de Courson). L’ensemble, aux ordres du lieutenant-colonel Bouvet, constitue le 3e groupement de Choc.

Du 19 janvier au 6 février 1945, les chocs sont engagés en Alsace dans les combats de réduction de la poche de Colmar :
21 janvier : attaque de Cernay,
25 au 6 février : libération de Guebwiller et de Buhl.

De retour à Giromagny le 14 février, un détachement s'entraîne sur le Doubs puis sur le Rhône entre le 28 février et le 16 mars, en vue du franchissement du Rhin. L'unité effectue dans la nuit du 17 au 18 mars un raid de commando dans le secteur de Kembs (va-et-vient sur le Rhin), puis à nouveau, le 8 avril, dans celui de Nambsheim et de Kembs.

Le groupe de Commandos entre en Allemagne et franchit le Rhin à Kehl et Neuf-Brisach le 23 avril 1945. Il est engagé dans un nouveau raid le 24 en face d’Istein (60 hommes), puis, le 25, les hommes combattent à Eizenbach et au col de Wieden Eck. Les 27 et 30 avril l'unité est impliquée dans le nettoyage des régions de Belchen et du Feldberg, et le 8 mai dans celui de la région de Schushsen.

Le 6 septembre 1945, le commandant Ducournau prend le commandement du 3e groupement de choc et entame les opérations de démobilisation. Le 1er novembre, le 3e groupement de choc est dissous et devient le 2e bataillon du 1er RICAP qui deviendra à son tour le 2e bataillon parachutiste de choc

Les pertes des commandos d'Afrique durant le conflit sont évaluées à 300 tués au combat et une soixantaine de disparus.

 

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