Bataille de l'Escaut
La bataille de l'Escaut, aussi connue sous le nom de bataille des digues, est
une série d'opérations militaires de la Seconde Guerre mondiale, menées dans le
cadre d'une guerre d'usure imposée par les Allemands3, qui se sont déroulées au
nord de la Belgique et au sud-ouest des Pays-Bas, entre le 2 octobre 1944 et le
8 novembre 1944. Lancées par les Alliés, dont le gros des troupes canadiennes,
ces opérations avaient pour but de prendre le contrôle des deux rives de
l'estuaire de l'Escaut en vue d'ouvrir le port d'Anvers aux cargos alliés pour
faciliter l'approvisionnement du front.
Des Landing Vehicle Tracked (LVT) de la 1re armée canadienne traversant
l'Escaut.
Situation militaire
Après la dure bataille de Normandie qui a suivi le débarquement du 6 juin 1944
(Jour J), la Seconde armée britannique a avancé rapidement sur la Belgique et
libéré Bruxelles et Anvers, cette dernière possédant son port encore intact. En
septembre 1944, il devient urgent pour les Alliés de prendre le contrôle des
deux rives de l'estuaire de l'Escaut pour permettre l'accès au port d'Anvers aux
navires alliés, et faciliter une logistique du front avec des lignes
d'approvisionnement qui s'étendent alors sur des centaines de kilomètres depuis
la Normandie jusqu'à la ligne Siegfried. La libération de l'accès maritime au
port d'Anvers permettrait de ravitailler les armées alliées du front occidental
en hommes, en équipement et en approvisionnement beaucoup plus facilement.
La résistance belge a neutralisé les sabotages allemands des installations
portuaires, aidant les troupes canadiennes à sauver le port, premier port intact
aux mains des alliés depuis le débarquement de Normandie. Mais les voies d'accès
au port, en aval du fleuve Escaut (en néerlandais : Schelde) sont tenues par la
Wehrmacht et solidement fortifiées, et il devient vite évident que ces voies
seront défendues avec acharnement.
Rien n'a été fait pour débloquer le port d'Anvers durant le mois de septembre
car la majeure partie des ressources militaires alliées avaient été allouées à
l'opération Market Garden, un plan audacieux de percée directe en Allemagne,
amorcé le 17 septembre 1944. Entre-temps, les forces allemandes autour de
l'estuaire de l'Escaut ont été en mesure d'organiser leur défense.
Début octobre, après l'échec de l'opération Market Garden et ses lourdes pertes,
les forces alliées, avec en tête la Première armée canadienne, entreprennent de
prendre le contrôle des accès du port d'Anvers. Mais les défenseurs allemands
bien installés mettent en place d'efficaces actions de retardement. Compliquée
par le terrain détrempé, la bataille de l'Escaut se révèle particulièrement
pénible et coûteuse.
Après cinq semaines de combats difficiles, la Première armée canadienne,
renforcée par des troupes de plusieurs autres pays alliés, réussit à remporter
la bataille et à libérer les voies d'accès de l'Escaut après nombre d'assauts
amphibies, de traversées de canaux et de luttes en terrain découvert. Les terres
et les eaux étaient minées et les Allemands défendaient leur ligne de retraite
avec de l'artillerie et des tireurs d'élite.
Les Alliés achèvent de nettoyer les abords du port le 8 novembre 1944, mais au
prix de 12 873 victimes alliées (tués, blessés ou disparus), dont la moitié est
canadienne5.
Lorsque la défense allemande ne sera plus une menace, il faudra encore trois
semaines avant que le premier navire de ravitaillement allié puisse être
déchargé à Anvers le 29 novembre 1944, soit le délai nécessaire pour déminer le
port et ses accès.
L'ouverture de l'Escaut
Le 12 septembre 1944, la Première armée canadienne, commandée à titre temporaire
par le lieutenant-général Guy Simonds, est chargée de la mission de l'Escaut. À
ce moment, Guy Simonds a sous son commandement le 2e corps canadien, la 1re
division blindée polonaise, les 49e et 52e divisions britanniques et le 1er
corps britannique.
Le plan d'ouverture de l'estuaire de l'Escaut comprend quatre opérations
principales menées sur un terrain redoutable.
La première tâche consiste à dégager la zone située au nord d'Anvers et à
garantir l'accès au Zuid-Beveland (Beveland du Sud).
La deuxième consiste à éliminer la poche de Breskens au nord du canal Léopold («
opération Switchback »).
La troisième est la capture du Zuid-Beveland (« opération Vitality »).
La phase finale est la capture de l'île de Walcheren qui a été aménagée en une
puissante forteresse par les Allemands. Faisant partie du mur de l'Atlantique,
l'île de Walcheren a été considérée comme la « plus solide concentration de
défense nazie jamais construite. »
Le 21 septembre, la 4e division blindée canadienne se déplace vers le nord le
long du canal Gand-Terneuzen. Elle a pour tâche de sécuriser la rive sud de
l'Escaut autour de la ville néerlandaise de Breskens, qui forme alors ce qui est
appelé la "poche de Breskens". La 1ère division blindée polonaise prend la
direction de la frontière belgo-néerlandaise plus à l'est et la zone cruciale du
nord d'Anvers.
La 4e division blindée canadienne avance à partir d'une tête de pont durement
gagnée sur le canal Gand à Moerbrugge. Elle est la première unité alliée à faire
face à la redoutable double ligne de défense des canaux Léopold et de la
dérivation de la Lys. Une attaque est exécutée à proximité de Moerkerke pour
traverser les canaux et établir une tête de pont, mais les Allemands lancent une
contre-attaque, obligeant les troupes canadiennes à battre en retraite en
subissant de lourdes pertes.
L'avancée de la 1re division blindée polonaise à l'est est, elle, une réussite
puisqu'elle peut avancer au nord-est de Gand. Dans une région peu propice aux
blindés et contre une résistance allemande acharnée, la division avance sur la
côte le 20 septembre. Elle occupe Terneuzen et sécurise la zone sud de l'Escaut
à l'est d'Anvers.
Il devient évident pour le général Simonds que tout autre gain sur l'Escaut
s'effectuera à un coût humain très élevé. La poche de Breskens, allant de
Zeebruges jusqu'à l'entrée de Braakman et dans les terres jusqu'au canal
Léopold, est fermement tenue par l'ennemi.
Combats au nord d'Anvers
Le front nord
Le 2 octobre, la 2e Division d'infanterie canadienne commence sa progression au
nord d'Anvers. De durs combats à Woensdrecht permettent d'atteindre l'objectif
de la première phase le 6 octobre. Les Allemands du 67. Armee Korps, dont le
groupe tactique Chill rassemblant les restes de la 85e division d’infanterie
allemande renforcés par le 6e régiment parachutiste, voient l'importance
prioritaire de tenir cette position, car elle permet de contrôler l'accès au
Beveland du Sud et à l'île de Walcheren.
Les Canadiens subissent de lourdes pertes quand ils attaquent à découvert sur
les terres inondées. La pluie battante, les pièges et les mines terrestres
rendent la progression très difficile. Le 13 octobre 1944, qui restera connu
sous le nom du « Vendredi noir », les Black Watch de la 5e Brigade d'infanterie
canadienne sont pratiquement anéantis dans une attaque sans succès. Les Calgary
Highlanders suivent avec plus de succès, et leur peloton de transport prend la
gare de Korteven. Des combats acharnés à Hoogerheide permettent de prendre
Woensdrecht le 16 octobre, coupant le lien entre le Beveland du Sud et
Walcheren. Les Canadiens ont atteint leur premier objectif, mais ont subi de
lourdes pertes.
À ce moment, voyant l'occasion qui se présente, le maréchal Bernard Montgomery
publie une directive qui fait de l'ouverture de l'estuaire de l'Escaut la
priorité du 21e Groupe d'armées. À l'est, la 2e Armée britannique attaque vers
l'ouest pour sécuriser les Pays-Bas au sud de la Meuse et éviter une
contre-attaque allemande sur la région de l'Escaut.
Pendant ce temps, les forces de Simonds se concentrent sur la pointe de la
péninsule du Beveland du Sud. La 4e Division blindée canadienne se déplace vers
le nord du canal Albert et prend Berg-op-Zoom. Le 24 octobre, les lignes alliées
ont été avancées au-delà de la pointe de la péninsule, permettant d'éviter
qu'une contre-attaque allemande ne puisse couper la 2e Division, qui se déplace
maintenant vers l'ouest, le long de l'île de Walcheren.
Mettre photo Colonne de blindés amphibies Alligator et Terrapin aux abords de la
rivière l'Escaut, octobre 1944
Opération Switchback
Colonne de blindés amphibies Alligator et Terrapin aux abords de la rivière l'Escaut, octobre 1944
La deuxième opération principale de la bataille de l'Escaut débute par une lutte
farouche pour réduire la poche de Breskens. La 3e Division d'infanterie
canadienne rencontre une résistance allemande tenace lors de la traversée du
canal Léopold7.
Une première tentative avortée de la 4e Division blindée canadienne, lors de la
bataille de Moerbrugge, a montré l'importance du défi à relever. En plus des
formidables défenses allemandes, établies à la fois sur le canal Léopold et la
dérivation du canal de la Lys, une grande partie de la zone d'approche a été
inondée.
Il a été décidé que le meilleur endroit pour un assaut serait immédiatement à
l'est de l'endroit où les deux canaux se divisent, une étroite bande de terre
sèche de seulement quelques centaines de mètres de large au-delà du canal
Léopold (décrit comme un long triangle ayant sa base sur la route Maldegem
Aardenburg et son sommet près du village de Moershoofd à environ cinq kilomètres
à l'est).
Un double assaut commence. La 7e Brigade d'infanterie canadienne de la 3e
Division d'infanterie canadienne effectue le premier assaut à travers le canal
Léopold, tandis que la 9e Brigade d'infanterie canadienne monte une attaque
amphibie à partir du Nord, la zone côtière de la poche. L'attaque débute le 6
octobre 1944, soutenue par l'artillerie et les blindés de transport universel
Wasp équipés de lance-flammes. Les blindés lancent un mur de flammes par dessus
le canal Léopold, permettant aux hommes de la 7e brigade de lancer leurs bateaux
d'assaut. Deux positions précaires distinctes sont créées, mais l'ennemi
récupère rapidement du choc de l'attaque aux lance-flammes et contre-attaque,
mais il ne parvient pas à déloger les Canadiens de leurs têtes de pont malgré la
vulnérabilité de leurs positions. Le 9 octobre 1944, les têtes de pont sont
reliées et, tôt le matin du 12 octobre 1944, une position est acquise sur la
route d'Aardenburg.
La 9e Brigade procède à une opération amphibie à l'aide de véhicules Terrapin
(première utilisation de ce véhicule amphibie en Europe) et de Buffalo conduits
par le 5e régiment d'assaut britannique des Royal Engineers. La brigade prévoit
de traverser l'embouchure du bras de mer de Braakman dans des véhicules
amphibies et de débarquer dans les environs de Hoofdplaat, à l'arrière sur la
zone côtière de la poche, ce qui exercera une pression dans deux directions à la
fois. En dépit des difficultés à manœuvrer les véhicules le long des canaux et
les 24 heures de retard que cela entraîne, les Allemands sont pris par surprise
et une tête de pont est créée. Encore une fois, les Allemands réagissent
rapidement et contre-attaquent avec férocité, mais ils sont contraints lentement
de reculer. La 10e Brigade canadienne de la 4e division blindée traverse le
canal Léopold et avance vers le polder Isabella. Ensuite, la 8e Brigade
canadienne de la 3e division est appelée à se déplacer vers le sud, aux abords
de la côte, sur le côté de la poche. Ce qui permet d'ouvrir une voie terrestre
d'approvisionnement en direction de la poche.
La 3e division effectue des actions supplémentaires pour éliminer les troupes
allemandes des villes de Breskens, Oostburg, Zuidzande et Cadzand, ainsi que de
la forteresse côtière du Fort Frederik Hendrik. L'opération « Switchback » prend
fin le 3 novembre 1944 lorsque la 1re Armée canadienne libère les villes belges
de Knokke et Zeebrugge, et officiellement lors de la fermeture de la poche de
Breskens et de l'élimination de toutes les forces allemandes au sud de l'Escaut.
Opération Vitality
La troisième opération d'envergure de la bataille de l'Escaut débute le 24
octobre 1944 lorsque la 2e Division d'infanterie canadienne commence son avancée
sur la péninsule du Beveland du Sud. Les Canadiens ont l'espoir d'avancer
rapidement, sans opposition, et d'installer des têtes de pont sur le canal
Beveland, mais ils sont ralentis par les mines, la boue et les fortes défenses
de l'ennemi.
Une attaque amphibie est exécutée dans l'ouest de l'Escaut par la 52e division
britannique pour passer en arrière des positions défensives allemandes du canal
Beveland. Ainsi, cette formidable défense est enfoncée et la 6e Brigade
d'infanterie canadienne commence une attaque frontale en bateaux d'assaut. Les
ingénieurs réussissent à construire un pont sur la route principale pour
traverser le canal.
La ligne de défense du canal a disparu, la défense allemande s'est effondrée et
le Beveland du Sud est sécurisé. La troisième phase de la bataille de l'Escaut
est maintenant terminée.
Opération Infatuate : capture de l'île Walcheren
Seule l'île de Walcheren, à l'embouchure ouest de l'Escaut, est restée aux mains
des Allemands. Les défenses de l'île sont extrêmement fortes, de lourdes
batteries côtières à l'ouest et au sud défendent l'île et l'estuaire de l'Escaut
et la côte est fortement fortifiée contre les attaques amphibies. Un peu plus en
retrait dans les terres, un périmètre défensif a été construit autour de la
ville de Vlissingen pour défendre ses installations portuaires en cas de
réussite d'un débarquement allié sur Walcheren. La seule approche terrestre est
le Sloedam, une longue et étroite digue-chaussée depuis le Beveland du Sud, à
peine plus large qu'une route à deux voies. Rendant les choses encore plus
difficiles, les eaux environnantes sont trop hautes pour les opérations à pied,
mais trop basses pour un assaut par bateau.
Pour entraver la défense allemande, des brèches sont créés dans les digues de
l'île par des attaques aériennes du Royal Air Force Bomber Command, le 3 octobre
1944 à Westkapelle avec beaucoup de pertes civiles, le 7 octobre 1944 à l'ouest
et à l'est de Vlissingen et le 11 octobre 1944 à Veere. Ces brèches permettent
d'inonder la partie centrale de l'île, obligeant les défenseurs allemands à se
déplacer sur les hauteurs. Elles permettent également l'utilisation des
véhicules amphibies.
L'île est attaquée depuis trois directions: par la digue-chaussée à l'est, par
l'Escaut au sud et par la mer à l'ouest.
La 2e division d'infanterie canadienne attaque la digue-chaussée 31 octobre
1944. Une première attaque lancée par les Black Watch est repoussée. Les
Highlanders de Calgary sont alors envoyés et sont arrêtés à mi-chemin de la
digue. Une deuxième attaque menée par les Highlanders le matin du 1er novembre
réussit à gagner une position précaire sur l'île. Après une journée complète de
lutte, les Highlanders sont relayés par le régiment de Maisonneuve, qui lutte
pour maintenir la tête de pont. Les "Maisies" se retirent le 2 novembre 1944
pour être relevés par un bataillon des Glasgow Highlanders de la 52e division
britannique. En collaboration avec l'attaque nautique, la 52e poursuit
l'avance8.
Les débarquements amphibies sont menés en deux parties le 1er novembre 1944.
L'opération Infatuate I est constituée principalement d'infanterie de la 155e
brigade d'infanterie britannique (4e et 5e bataillons du King's Own Scottish
Borderers, 7e et 9e bataillons des Royal Écossais) et du Commando numéro 4. Ces
troupes sont transportées depuis Breskens dans de petits véhicules amphibies
pour un débarquement sur les plages au sud-est de Vlissingen, nom de code "Uncle".
Au cours des jours suivants, ils s'engageront dans de violents combats de rues
contre les défenseurs allemands.
Carte de la bataille
Un débarquement amphibie à Westkapelle, « opération Infatuate II », est effectué
le matin du 1er novembre 1944. Après un lourd bombardement naval de la Royal
Navy britannique, les troupes de la 4e brigade des services spéciaux (41e, 47e
et 48e Royal Marine Commando et du 10e Inter Allied Commando, composé
essentiellement de Belges et de Norvégiens), appuyées par des véhicules blindés
spéciaux (transports amphibies, blindés de déminage, bulldozers, etc.) de la 79e
division blindée, sont débarquées des deux côtés de la brèche de la digue à
l'aide de gros engins de débarquement et de véhicules amphibies permettant de
débarquer les hommes et les tanks. De violents combats s'ensuivent avant que la
ville en ruine ne soit capturée. Une partie des troupes se déplace vers
Vlissingen, au sud-est, tandis que la force principale prend la direction du
nord-est pour dégager la moitié nord de Walcheren et établir le contact avec les
troupes canadiennes qui ont établi une tête de pont sur la partie orientale de
l'île. Une résistance féroce est offerte par certaines des troupes allemandes
défendant la zone, de sorte que les combats se poursuivent jusqu'au 7 novembre
1944.
Le 6 novembre 1944, la ville principale de l'île, Middelbourg, tombe après un
pari calculé de la part des Alliés, alors que le commandement allemand avait été
invité à envisager de renoncer s'il faisait face à une force blindée. Middelburg
étant impossible à atteindre avec des chars, une force amphibie de débarquement
de véhicules à chenilles "buffles" est conduite jusque dans la ville, mettant un
terme à toute résistance allemande le 8 novembre 1944.
Pendant ce temps, la 4e division blindée canadienne pousse vers l'est et dépasse
Bergen-op-Zoom et Sint-Philipsland, où elle coule plusieurs vaisseaux allemands
dans le port de Zijpe.
Les approches d'Anvers sont sécurisées et la quatrième phase de la bataille de
l'Escaut est terminée. L'estuaire est ensuite nettoyé des mines marines et, le
28 novembre 1944 (après de lourdes réparations des installations portuaires), le
premier convoi entre au port avec en tête, le cargo de fabrication canadienne
Fort Cataraqui.
Autres contributions
Du 23 octobre 1944 au 5 novembre 1944, la 104e division d'infanterie américaine
connait sa première bataille lorsqu'elle est rattachée au 1er Corps britannique,
1re armée canadienne, 21e Groupe d’armées britannique. La 104e réussit à passer
la partie centrale du Brabant-Septentrional (51° 33' 08? N 4° 39' 10?
E51.552313, 4.652719) contre la forte résistance allemande, surtout des tireurs
d'élite et de l'artillerie. Ils effectueront quelques batailles de nuit, une
spécialité de la 104e.
L'importance de la campagne
À la fin des cinq semaines d'offensive, la 1re Armée canadienne fait 41 043
prisonniers allemands. Le premier navire arrive le 28 novembre 1944, les convois
apportent un flux régulier d'approvisionnement sur le continent, ce qui permet
de revitaliser une avance alliée de Paris vers le Rhin qui était dans l'impasse.
Le commandement allemand sait l'importance du contrôle d'un port en eau profonde
par les Alliés. Pour le détruire, ou du moins perturber le flux de
l'approvisionnement, les Allemands tirent sur Anvers plus de missiles
balistiques V-2 que sur toute autre ville. Près de la moitié des V-2 lancés au
cours de la guerre ont été tirés en direction d'Anvers. Ce port a une importance
stratégique telle que pendant la bataille des Ardennes, sa reprise était
toujours l'un des principaux objectifs allemands.
Informations générales
Date
2 octobre 1944 au 8 novembre 1944
Lieu
Belgique (nord) et Pays-Bas (sud-ouest)
Issue
Libre accès au port d'Anvers aux navires alliés.
Forces en présence
Inconnu 90 000
Pertes
Canadiens : 6 367
Total : 12 873 Approx. 10 000 à 12 000
41 043 prisonniers