9 éme D.I.C

unités de la 9e Division Infanterie Coloniale
Commandant : General de Brigade Magnan,puis généraux Morlière. Valluy.
4e RTS 6e RTS 13e RTS 71/84e Cie Mixte de Transmissions 71e Btn du Génie
RACM 3e Groupe du RAC-AOF 26e Groupe de FTA RCCC 6e RIC
21e RIC 23e RIC RICM Commandement du Train 25e Bataillon Médical
2e Groupe du RAC-AOF                 (canons de 155mm HM1)

PAOA - 9e DIC

 

 

Cette grande unité fut l’une des plus belles parmi celles qui inscrivirent dans nos livres d’histoire les pages glorieuses de la deuxième guerre mondiale. Commandée successivement par des chefs énergiques et humains, les généraux Blaizot, Magnan,Morlière et Valluy, elle était essentiellement de formation coloniale. Et ce fut un véritable tour de force d’y substituer, une fois en France, des éléménts divers, jeunes volontaires des F.F.I, venus des 4 coins du pays.

Magnifique Division d'attaque qui, sous les ordres du Général MORLIERE et du Général SALAN, vient de se couvrir de gloire au cours de l'offensive victorieuse qui, déclenchée le 20 jan­vier, a amené la résorption totale de la poche allemande de COLMAR.

Malgré la résistance acharnée de l'ennemi, les réactions inces­santes de ses blindés et les difficultés considérables dues au terrain et aux circonstances atmosphériques, a conquis pied à pied toute la banlieue et la Cité Nord de MULHOUSE, repoussant toutes les unités qui lui étaient opposées, puis franchissant l'Ill de vive force par une solide tête de pont qui lui a permis de poursuivre rapidement sa marche sur le Rhin, a parachevé cette tâche en nettoyant la Forêt de la Harth, infestée de mines et de pièges, assurant ainsi sur les rives mêmes du Rhin le rejet définitif de l'armée allemande hors du territoire alsacien.

A, au cours de ces vingt journées de combats ininterrompus, infligé à l'ennemi des pertes extrêmement lourdes et capturé près de deux mille cinq cents prisonniers, ainsi qu'un impor­tant matériel de guerre "

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme.

               L'ENTREE DES ALLIERS EN HAUTE ET BASSE -ALSACE

Le secteur Sud du front relève du 6e Groupe d'Armée du général Devers: la 1re Armée française du général de Lattre de Tassigny aligne le 1er Corps général Béthouart  face à la trouée de Belfort et le 2e Corps général de Monsabert aux abords des Vosges Méridionales; la 7e Armée américaine du général Pacht ( 6e et 15e Corps ) est au pieds des Vosges centrales. Le secteur Nord est tenu par la 3e Armée du général Patton ( 12e Groupe d'Armée du général Bradley , qui borde la Moselle de part et d'autre de Metz. Pendant près de deux mois, l'organisation des transports et de la relève des troupes noires par des troupes Métropolitaines interdisent toute opérations d'envergure. Dans un terrain détrempé, le 2e Corps livre des combats locaux dans la région de Ronchamp ( 1re D.F.L. du général Brosset, qui trouvera la mort le 19 novembre ) et sur le front Moselle-Moselotte ( 3e D.I.A. du général Guillaume ); plus au Nord, de la 2e D.B. du général Leclerc, unité du 15e Corps américain, enlève Baccara le 31 octobre et arrive sur la première ligne de défense allemande; encore plus au Nord, la 3e Armée de Patton déborde Nancy.

                        Marche au Rhin,Mulhouse et Strasbourg,novembre 1944

Dans la première quinzaine du mois, tout le front de l'Ouest s'allume; la marche au Rhin et aux frontières est engagée. Le général de Lattre prépare une attaque de rupture sur la trouée de Belfort; masquant ses intentions par une campagne de fausses nouvelles soutenue par l'attitude agressive du Monsabert dans le Vosges, il concentre le gros des blindés ( 1e et 5e D.B ) et de l'artillerie dans le secteur de béthouart.

Malgrès la pluie etla neige, le 1er corps attaque le 14 à l'Ouest du Doubs, et le 15 à l'Est; ces attaques détermine les axes de la maoeuvre. l'ennemi, surpris, ne tarde pas à fléchir près d'Héricourt et de Montbéliard, qui tombent le 17, découvrant Belfort; au même moment, la 9e D.I.C ( général Magnan ) réussit une percée à l'Est du Doubs. Le 18, la 1er D.B            ( général du Vivier ) s'engouffre dans les lignes allemande, atteint Delle et débouche en Haute-Alsace;  des éléments atteignent le Rhin près de Rosenau dès le 19 et le gros de la division se rabat sur Mulhouse et Altrirch occupés le 21.

Ce mouvement menace d'enveloppement la 19e Armée allemande et déborde Belfort, au moment où le 5 D.B (général de Vernejoul ) débouche dans la ville, qui sera réduite le 22, avec l'aide de la 2e D.I.M ( général Carpentier ).

La riposte est prompte: "S.S" et blindés attaquent sur l'axe de Dannemarie-Réchésy, pour couper les éléments français de Haute-Alsace. Pendant quatre jours, la bataille demeure incertaine.

AU SUD, ATTAQUE DU 1er CORPS. LES MINES DE POTASSE.

En pleine tempête de neige, le 1er Corps attaque sur deux axes. A l'Ouest, entre les Vosges et les bois de Nonnenbuch: la 4e D.M.M. amorce un débordement sur Cernay, la 2e D.I.M. attaque directement vers le Nord. A l'Est, entre les zones boisées de Nonnbruch et de la Hart, la 9e D.C.I. ( général Morlière ) dégage la banlieue de Mulhouse. Les troupes subissent pendant deux jours de violents contre-attaques, puis abordent les mines de potasses, dont les installations industrielles et les cités ouvrières sont autant de nids de résistance. Les abords de Wittenheim et de Wittelsheim sont atteints le 23, mais les Français ne prendront l'avantage dans ce secteur qu'après de rudes combats de rue. Au début de février, le 1er Corps  qui a réduit une à une les positions allemande, recueille le fruit de ses efforts. Cernay et Guebwiller tombent, le 4 aux mains de la 4e D.M.M. qui pousse vers le Nord; la zone des potasses est dépassée par la 9 D.I.C. qui occupe Ensisheim le 6; entre les deux, la 2e D.I.M. se rabat vers le Rhin, après avoir rompu le front allemand.

La JONCTION. FERMETURE DE LA POCHE A CHALAMPE.

La 4 e D.M.M., venant de Cernay, réalise le 5 février la première coupure de la poche en se joignant à Rouffach à la 12e D.B. américaine, venue de Colmar. Le même jour, les éléments de la 1re D.B. ( général Sudre ) et de la 12e D.B. américaine se joignent également à Ste-Croix-en-Plaine. La division Billotte procède au nettoyage des Vosges. Dans le secteur du Rhin et du canal du Rhône au Rhin, le 21e Corps, et le division Leclerc poussent au Sud-Est et au Sud pour couper la retraite allemande et se joindre aux troupes de Béhouart. Le 6, Neuf-Brisach est enlevé par la 3e D.I. américaine et l'armée allemande ne dispose plus que du pont de Chalampé pour s'échapper. Leclerc, dépassant  les américains, pousse vers le Sud, atteint Fessenheim le 7, ou il réalise la jonction avec le 1er Corps.La 9e D.I.C. et la 2e D.I.M., qui se sont rabattues vers le Rhin, réduisent près de Chalampé les unités allemandes qui tentent de passer le fleuve. Le 9, la poche de Colmar a vécu et, avec elle, les prétentions allemande sur l'Alsace.


     Citation à l’ordre de l’armée ( décision n°569 – J.O.R.F. n°101 du 29/4/45)

La 9ème Division d’Infanterie Coloniale

« Magnifique division d’attaque qui, sous les ordres du général Morlière et du général Salan, vient de se couvrir de gloire au cours de l’offensive victorieuse qui, déclenchée le 20 janvier, a amené la résorption totale de la poche allemande de Colmar. Malgré la résistance acharnée de l’ennemi, les réactions incessantes de ses blindés et les difficultés considérables dues au terrain et aux conditions atmosphériques, a conquis pied à pied toute la banlieue nord de Mulhouse, repoussant toutes les unités qui lui étaient opposées. Puis, franchissant l’Ill de vive force par une solide tête de pont qui lui a permis de poursuivre rapidement sa marche sur le Rhin, a parachevé cette tache en nettoyant la forêt de la Harth infestée de mines et de pièges, assurant ainsi sur les rives mêmes du Rhin le rejet définitif de l’armée allemande hors du territoire alsacien. A, au cours de ces vingt journées de combat ininterrompu, infligé à l’ennemi des pertes extrêmement lourdes et capturé près de 2500 prisonniers ainsi qu’un important matériel de guerre. »

 

Ci   Citation à l’ordre de l’armée (décision n°1106 – J.O.R.F. du 2/12/45)

Le 6ème Régiment d’Infanterie Coloniale

« Splendide régiment issu du 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais cité à l’ordre de l’armée à Toulon. Formé en peu de temps de jeunes volontaires ardents et enthousiastes, a de suite confirmé , grâce au dynamisme de cadres magnifiques, des traditions de courage et d’héroïsme. Commandé par le colonel Salan, a fait l’admiration de tous au cours de combats et de succès ininterrompus. Du 14 au 18 novembre 1944, dans la boucle du Doubs, a conduit contre un ennemi solidement retranché, protégé par des champs de mines serrés, un combat acharné, surmontant toutes résistances, détruisant deux bataillons allemands et s’emparant de haute lutte de Ecot, de Vermondan et de Colombier Fontaine, poursuivant l’ennemi, l’a chassé de Valentigney et d’Audincourt. Après s’être frayé un passage à Rechesy sur la route d’Alsace, arrive au Rhin le 22 novembre et fait tomber tour à tour les bastions allemands de Village Neuf et d’Huningue. Le 10 décembre, enfin, par une manœuvre habile et audacieuse, conquiert Loechle et l’usine de Kembs, réduisant la défense maison par maison et capturant un bataillon de la Wehrmacht. A fait preuve au cours de ces actions éclatantes d’un esprit de sacrifice et d’une tenue au combat qui le placent au rang des plus vaillantes unités de l’armée coloniale. »

 

Delattre et Monsabert

 

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