43 REGIMENT D’ARTILLERIE COLONIALE

HISTORIQUE
1er avril 1918 au 15 avril 1919

Numérisé par P. Chagnoux - 2006

Référence :
IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT,
NANCY-PARISSTRASBOURG
Transcripteur :
Paul CHAGNOUX
Date :
Décembre 2006
Historique du 43e R. A. Coloniale (Anonyme, Imprimerie Berger-Levrault, Nancy-Paris-
Strasbourg). Numérisé par P. Chagnoux - 2006


43ème REGIMENT D’ARTILLERIE COLONIALE
HISTORIQUE
1er avril 1918 au 15 avril 1919
 



Le 1er avril 1918, le 43e régiment d'artillerie coloniale est formé en exécution des
prescriptions de la D.M. N) 8238 1/11 du 2 avril 1918.
Il est constitué, sur le front de l'armée d'Orient, avec les éléments du 201e régiment d'artillerie
de campagne.

Sa composition est la suivante :
+ 41e batterie
1er groupe ¦ 42e -
¦ 43e -
+ 41e colonne de ravitaillement
+ 44e batterie
2e groupe ¦ 45e -
¦ 46e -
+ 42e colonne de ravitaillement
+ 47e batterie
3e groupe ¦ 48e -
¦ 49e -
+ 43e colonne de ravitaillement

Il fait partie de l'artillerie divisionnaire de la 17e division coloniale et se trouve placé sous les
ordres du lieutenant-colonel GINESTIÈRE.
Il est en ce moment en position vers Slivica, dans la boucle de la Cerna, à l'est de Monastir.
Le régiment reste sur ses positions jusqu'en août, sans qu'aucun incident notable ne vienne
rompre la monotonie de la guerre de positions.
Le 8 août, la 17e D.I. Est relevée par la 11e, les forces sont regroupées en vue de la grande
offensive qui devra amener l'effondrement du front bulgare.
La division s'achemine vers l'est par étapes, passe successivement à Slivica, Krusograd,
Banica, Gornitchevo, Ostrovo, Vladovo, Verlekop, Dragomantzi. Elle effectue ces étapes de
nuit, dans des conditions parfois fort pénibles en raison de l'état des routes et arrive le 22 août
à Dogni-Pojar où elle s'installe en bivouac.
L'artillerie devant prendre position dans la région, les reconnaissances sont immédiatement
entreprises, et le 26 août, le régiment s'installe sur une ligne passant à environ 5 kilomètres au
nord de Dogni-Pojar.
A partir de cette date, les préparatifs de l'attaque qui doit avoir lieu prochainement sont
poussés activement.
L'A.C.D. est répartie en trois groupements :
- 1° Groupement de gauche (commandant LAPEYRE), comprenant :
Le 3e groupe du 13e A.C.M. (commandant GRENIÉ), le 1er groupe du 43e régiment d'artillerie
coloniale (commandant LAPEYRE) et qui appuiera le 1er régiment d'infanterie coloniale ;
- 2° Groupement du centre (commandant HORNECKER), comprenant : le 2e groupe du 43e
régiment d'artillerie coloniale (commandant HORNECKER), le 2e groupe du 43e régiment
d'artillerie coloniale (capitaine HENOT) et qui appuiera le 54e régiment d'infanterie coloniale
- 3° Groupement de droite (serbe), comprenant : le 2e groupe de 75 de Timock, le 1er groupe
de montagne de Timock et qui appuiera le 3e régiment d'infanterie coloniale.
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Strasbourg). Numérisé par P. Chagnoux - 2006

L'A.L.C. comprend les 2e et 5e groupes de 155 C. du 345e A.L C. et une batterie serbe de 120
Schneider ; enfin l'A.D. a encore à sa disposition les 8e, 10e et 12e batteries du 179e d'artillerie
de tranchée.
Les dispositions prises pour l'attaque sont les suivantes :
L'attaque sera déclenchée le jour J à une heure H voisine de la pointe du jour.
Elle comporte deux bonds principaux, une manoeuvre et des actions secondaires :
- Premier bond sur Piton I, lisières des bois au nord du Piton II ;
- Deuxième bond sur les crêtes du Goliack et de Kravitza.
- Une manoeuvre, ces crêtes conquises ayant pour objet l'enveloppement par le nord du
Kravitchki Kamen et l'occupation de cette hauteur.
Actions secondaires :
a) Enlèvement des batteries 45, 64, 34 et tranchées T.480, T.482, T.486 ;
b) Enlèvement de l'Obla Tchouka et du Hérisson.
Pendant toute la journée de J ? 1, l'artillerie doit effectuer des tirs de destruction qui
commenceront à 7 heures et dureront jusqu'à 17 heures 30, heure à laquelle commenceront
des tirs de harcèlement.
Toutefois, le feu doit cesser entre 15 heures 30 et 16 heures pour permettre le contrôle et la
photographie des destructions par l'aviation.
Les allocations pour les tirs de destruction à effectuer dans la journée de J
? 1 sont de 6.000 coups par groupe.
Les tirs de harcèlement et d'entretien des destructions commençant le jour J
? 1 à 19 h. 30 doivent se poursuivre jusqu'à l'heure H ? 2' (déclenchement du barrage fixe).
Ces tirs sont exécutés par les groupes dans leur zone d'action du barrage roulant, en prenant
pour objectifs principaux : les tranchées de première lignes ennemies, leurs objectifs de
destruction du jour J ? 1, la crête Kravitza?Kravitchko Kamen et les routes qui y
aboutissent.
Les allocations sont de 300 coups par batterie, 150 coups pour celles du 3e groupe du 13e
A.C.M.
Les tirs sont exécutés par rafales ou coups isolés, ils sont complétés dans chaque groupe par
l'exécution au cours de la nuit de plusieurs tirs de ratissage sur zone. De 22 heures à 24
heures, aucun tir par aucune batterie ne devra être exécuté à moins de 150 mètres au delà des
premières lignes ennemies de façon à permettre à notre infanterie de faire des patrouilles et de
reconnaître sans danger les défilements à utiliser pour sa progression.
De H ? 2' à H, le tir se constituera en barrage fixe sur les tranchées de première ligne.
Ce barrage sera levé à H précise, les batteries exécutant un bond de 100 mètres pour permettre
à notre infanterie de se précipiter dans les tranchées ennemies.
Puis les batteries déplaceront leur tir en barrage roulant à l'allure moyenne de progression de
l'infanterie soit 100 mètres en quatre minutes.
Comme on le voit, cette attaque était préparée minutieusement et le jour J ayant été fixé au 15
septembre, le régiment entreprenait les destructions prévues au programme le 14 au matin.
Le 15, l'attaque générale se déclenche et réussit avec un plein succès, les hauteurs de Kravitza
sont conquises dans la journée.
Le 18, le régiment s'installe sur ces crêtes, c'est le début de la marche en avant, l'armée
bulgare se retire précipitamment. La division occupe successivement : Alltchar, Mrezecko,
Begnista, Rosoman, Kora-Hodzali, Istip, Balvan, Buciste Plermei où elle séjourne quand
survient la nouvelle le 1er octobre que la Bulgarie a déposé les armes.
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Les puissances centrales continuant la guerre, il y a lieu de continuer la marche en avant.
Le 43e traverse successivement Strogunenei, S. Nicola Kuchavero, Suplikam, Mlado,
Salocica, Egrie-Palanka, Grijano, Konjovo, Novoselo, Radomir, Selisendol.
Le 21 octobre, il est à Radowo en Bulgarie. Le lendemain, il reprend sa marche, rentre de
nouveau en Serbie et passe à Pirot.
Il se porte avec toute la division sur Kajenatz où il arrive le 28 pour se reconstituer.
Le 31 octobre, la division reçoit l'ordre suivant :
« 1° L'ennemi se retire sur tout le front devant les armées serbes, occupant encore le 28
octobre la route de Brka-Palanka? Miranévaé;
« 2° La 17e D.I. doit occuper un secteur de Miranévaé à Loni-Palanka. »
Le régiment reprend sa marche le 1er novembre et arrive à Négotin le 3 novembre.
Il doit surveiller le Danube, contrebattre les monitors et empêcher toute tentative de
débarquement.
Le 11 novembre, arrive la nouvelle que les Allemands ont signé l'armistice.
Le 20 novembre, reprise de la marche, passage à Zaïtchar, Kupuza,
Semandria.
Le 1er janvier, nous trouvons le 43e (sauf le 1er groupe) installé avec l'A.D.
17 à Bac-Szt-Tamas où il est arrivé le 18 décembre après avoir voyagé en chalands sur le
Danube et en chemin de fer.
Le 1er groupe arrive à Bac-Szt-Tamas le 10 janvier, venant de Zajecar.
Il avait été embarqué à Widin le 28 décembre et était arrivé le 9 janvier à Novi-Sad (douze
jours de voyage en chalands sur le Danube).
De Novi-Sad il avait été transporté à Szt-Tamas par voie ferrée.
Le 21 février, les 43e, 46e et 49e batteries étaient dissoutes.
Le 16 mars, la division reçoit l'ordre de se transporter dans la région de
Temesvar?Arad.
Le 1er groupe arrivait à Temesvar le 18 mars.
Le 2e groupe arrive à Winga le 26 mars et le 3e groupe arrive à la même date à Szt-Andras.
Le 1er avril, le 2e groupe quitte Winga et vient s'installer à Arad.
A cette même date, le 3e groupe est dissout, la 47e batterie devient 43e batterie et passe au 1er
groupe, la 48e batterie devient 46e batterie et passe au 2e groupe.
Le régiment ne comporte donc plus que deux groupes de trois batteries.
Le 15 avril, le lieutenant-colonel GINESTIÈRE passait le commandement de l'A.D. 17 et du
régiment au lieutenant-colonel FRANÇOIS.
En quittant le commandement il adressait à ses unités l'ordre suivant :
ORDRE N° 564
En quittant pour être rapatrié le commandement de l'A.D. 17, le lieutenant colonel
GINESTIÈRE adresse à tous, sous-officiers, brigadiers et canonniers, l'expression de sa
complète satisfaction pour les belles qualités militaires qu'ils n'ont cessé de montrer dans les
circonstances les plus difficiles : endurance et ténacité, sentiment profond de la discipline,
esprit de sacrifice, très belle tenue au feu.
Le 15 avril 1919


Signé : GINESTIÈRE
 



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DÉCÉDÉS DU 43e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
COLONIALE
Officier
CORNIL (Augustin) sous-lieutenant.
Maréchal des Logis chef
BERNARD (Jules)
Maréchaux des Logis
AGOSTINI (Ferdinand)
BAUSSANT (Édouard)
DEON (Henri)
FLAMANT (André)
MEFFRE (Louis)
MOYSAN (Jean)
PLANCHADEAU (Pierre)
RENAULT (Robert)
ROUAULT (Émile)
VANAUDREWELD (Henri)
Brigadiers
BRESCHAND (Bertin)
BROCARD (Paulin)
BRUNEAU (Clément)
COURTIN (Albert)
DAGUET (Louis)
ESTIVAL (Pierre)
LINXE (Charles)
MILLOT (Félix)
MORGAN (Antonin)
RIQUET (Pierre)
SAUVIGNON (Eutrope)
Maitres-Pointeurs
AUROUX (Édouard)
GASSIER (Marius)
DESPAUX (Baptiste)
DESSORMES (Jules-Émile)
DOLIVET (François)
DROUET (Camille)
DUBOIS (Louis)
DUBREUCQ (Raoul)
DUPEUX (Alcide)
LAROZEY (Jean)
LECOMTE (Gustave)
ROUVELY (Gabriel)
SOUEL (René)
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Canonniers
AGUILLARD (Corentin)
ARNAUD (Raoul)
ARROU (Émile)
ARTUR (Jean Baptiste)
AUCLERC (Emmanuel)
BALLIN (Emile)
BATAIS ((Pierre)
BAYLE (François)
BEAURY (Louis)
BÉDÉCARRAX (Jean)
BERNARD (Charles)
BERTHET (André)
BLANC (Pierre)
BLONDEAU ( Paul-Jules)
BLONDEL (Léon)
BOISGONTIER (Jules)
BOUCHER (Abel)
BOUDART (Maurice)
BOUVERY (Louis)
CABADET (Fernand)
CARRIER (Alphonse)
CHAFFARDON (Ernest)
CHARROUIN (Joseph)
CLOUARD (Étienne)
CUBIZOLLE (Théodore)
DELARUE (Louis)
DEMARET (Julien)
MARÉCHAL (Émile)
MARQUON (Étienne)
MARSILI (Pierre
MARTIN (Gustave)
MARTIN (Gérard)
MATHEVET (Jean-Baptiste)
MATHONNIÈRE (Émile)
DUPUY (Jean-Marie)
DUPRAT (Paul)
DUPUIS (Jules)
DURIEUX (Maurice)
EYMONGRIS (Joseph)
FÉRIOLE (Léon)
FRANÇOIS (André)
GAYET (François)
GIBELIN (Basile)
GILLET (Julien)
GOSSET (Alphonse)
GOUDART (Polydore)
GOURMAUD (Auguste)
GRANJARD (Noël)
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GRAS (Jean-Joseph)
GRAS (Paul)
GUIGNARD (Alexandre)
GUITTIN (Paul)
GUYOMARD (Aimé)
HAMELIN (Gustave)
HAMON (Yves)
HEBRUAN (Marie)
HONGRON (Jean-Marie)
HOURE (Joseph)
HUET (Pierre)
HUTPIN (René)
LACAM (Ernest)
LACHARME (Jean-Louis)
LAMBLIN (Charles)
LAPEYRE (Alexandre)
LEGRAND (Fernand)
LE MASSON (Jean-Marie)
LE PENVEN (Guillaume)
LESAGE (Léon)
LETESSIER (Marcel)
LETTY (Corentin)
MAHÉ (Pierre)
MANDRET (Louis)
MANGIN (Henri)
MARC (Léon)
MÉCHINOT (Arsène)
MELLIER (Félix)
MELTON (Théodore)
MICHAUDEL (Raymond)
MODENA (Maurice)
MOLLO (Benoit)
MOREAU (Constant)
MOREL (Roger)
MORIN (Adolphe)
MORIN (Jules)
NICOLE (Henri)
NICOLLE (Antoine)
OBERLI (Arnold)
PAPILLON (Francisque)
PASSAVENT (Eugène)
PÉHUET (François)
PELLERIN (Léon)
POISSENOT (Charles)
POUCHAIN (Klébert)
PRALUS (Jean)
QUIRIN (Dominique)
RAGOU (Aimé)
RANNIZANAMAVO
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RAMAZ (Léon)
RAYON (Victor)
RENAULT (Victor)
REVIAL (Célestin)
RIVAUD (Ulysse)
ROY (Paul)
SEPRET (Désiré)
SOIMIER (Jules)
SOTON (Eugène)
SOUCHON (Pierre)
TOURETTE (Eugène)
UGNON-COUSSIOZ (Eugène)
VALLÉE (Georges)
VENTELOU (Paul)
VEYRETTE (Ernest)
VILLEMUS (Paul)
YSOU (Raoul)
 

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