41ème régiment d'artillerie de marine - 41ème régiment d'artillerie coloniale
Le 41ème Régiment d'Artillerie de
Marine également appelé 41ème Régiment d'Artillerie Coloniale est une
ancienne unité militaire de l'artillerie de marine française. Stationnée à La
Fère, dans l'Aisne jusqu'à sa dissolution le 1er juillet 1993. Il appartenait à
la 8ème Division d'Infanterie. Le 28 juin 2001, le GSMA-NC
(Groupement du service militaire adapté de Nouvelle-Calédonie) hérite de
l'étendard et des traditions du 41ème Régiment d'Artillerie de Marine
puis de ses traditions.
Historique du 41e Régiment d'Artillerie Coloniale
Librairie Chapelot – Paris
numérisation : P. Chagnoux - 2009
CAMPAGNE 1914 – 1918
HISTORIQUE
du 41ème RÉGIMENT D'ARTILLERIE COLONIALE
Le 41ème régiment d'artillerie coloniale fut créé à la date du 1er mai 1918. Sa présence sur les champs de bataille devait donc durer six mois à peine : existence courte mais glorieuse, puisque le régiment se retirait de la lutte avec l'honneur d'avoir gagné la fourragère.
D'ailleurs, ce numéro 41, nouveau dans l'artillerie coloniale, n'avait pas été donné à des batteries constituées de fraiche date ; bien au contraire, les soldats appelés à commencer l'histoire du nouveau régiment étaient des combattants des premières heures de la guerre.
Les 1er et 2e groupes du 41e portaient, au début de la guerre, le numéro 29 ; ils appartenaient à l'artillerie du 2e corps d'armée et tenaient garnison à Laon. Engagés dans les premiers combats d'août 1914 en Belgique, entraînés bientôt par le mouvement de retraite général, ils sont de ceux qui gagnèrent la première bataille de la Marne.
Au mois de juin 1915, ces batteries sont réunies à un groupe du 3e régiment d'artillerie coloniale, de formation récente, avec lequel elles forment l'artillerie organique de la 10e division coloniale que commande le général MARCHAND. Le premier fait d'armes du 2e corps colonial auquel était rattachée la 10e D. I. C. , fut l'offensive de Champagne du 25 septembre 1915, série de durs combats qui furent particulièrement meurtriers pour l'artillerie : une citation collective à l'ordre de l'armée récompensa l'héroïsme de tous les combattants du nouveau corps d'élite qu'était le 2e C. A. C.
Pendant une grosse partie de l'année 1916, l'artillerie de la 10e D. I. C. occupe le secteur de Roye, le plus proche de la capitale et que de fréquents coups de main agitent.
En septembre 1916, nous trouvons la division dans les « boues de la Somme » ; elle occupe le secteur difficile de Belloy où se livrent les plus durs combats. Le 3e groupe du 29e R. A. C. subit de grosses pertes en soutenant hardiment une attaque de son infanterie et il connait une première fois les honneurs d'une citation à l'ordre de l'armée.
Au 1er avril 1917, l'artillerie de la 10e D. I. C. forme le 229e d'artillerie de campagne qui prend part à l'offensive du 16 avril dans les régions de Craonne et d'Hurtebise ; il se retire de la lutte fort éprouvé par de lourdes pertes et par l'effort surhumain que plus d'un mois de combats incessants ont exigé du personnel.
Dès le mois d'août, le régiment est à nouveau jeté dans la bataille ; il occupe le secteur mord-est de Verdun qui vient d'être le théâtre de brillants succès français. L'Allemand se résout difficilement à son échec et multiplie les contre-attaques. L'artillerie est soumise à de violents bombardements à ypérite qui entrainent une rapide usure du personnel. Néanmoins, elle ne faiblit pas et contribue pour une large part à mettre en échec toutes les tentatives ennemies.
L'année 1918 trouve la 10e D. I. C. dans le secteur de Saint-Mihiel où elle occupe un large front : elle est en liaison à droite et à gauche avec des troupes américaines récemment arrivées sur le front.
A la date du 1er mai 1918, le 229e R. A. C. devient le 41e régiment d'artillerie coloniale qui forme avec le 5e groupe du 142e R. A. L., l'artillerie de la 10e D. I. C., groupement que commande le colonel de PUYLAROQUE.
ORDRE DE BATAILLE
Le lieutenant-colonel CARTERON commande le régiment ; ses officiers adjoints sont les
lieutenants CHRÉTIEN, WILLIOT et CARTROUX.
Premier Groupe
Chef d'escadron : MILHAU, commandant ;
État-Major : CHAUSSEBOURG, LEHMANN et JAUZAY, lieutenants, SYRIEX, souslieutenant.
41e batterie : BIGHETTI, capitaine, DEBRAY, lieutenant, VINCENT, sous-lieutenant.
42e batterie : LESAULNIER, capitaine, CAILLARD, lieutenant, BOUILLON, sous-lieutenant.
43e batterie : HUGUES, lieutenant commandant la batterie, BELLIARD, lieutenant, LE BARS,
sous-lieutenant.
Deuxième Groupe
Chef d'escadron : LEVÊQUE, commandant ;
État-Major : TURBEAU, THIEFFRY, lieutenants, D'OMS et TILLIER, sous-lieutenants.
44e batterie : MAILLARD, capitaine, MEUNIER, lieutenant, SALLANDRE, sous-lieutenant.
45e batterie : BOUTTÉ, capitaine, ROBLOT, lieutenant, SAUVAGE, sous-lieutenant.
46e batterie : AUPY, capitaine, DESMUR, lieutenant, DECLITY, sous-lieutenant.
Troisième Groupe
Chef d'escadron : JEAN ;
État-Major : DELISLES, CHAMBON, MERRIOT, lieutenants, DRUARD, MORIZET, souslieutenants.
47e batterie : BLANCHARD, capitaine, SEYTE, LE PENVEN, sous-lieutenants.
48e batterie : CONTE, lieutenant, commandant la batterie, MOULET, HUSSON, lieutenants.
49e batterie : GILLES, capitaine, BERTHAUT, ÉLIE, sous-lieutenants.
Le secteur défensif que tenaient depuis décembre 1917 les batteries du 41e était loin d'être un secteur de tout repos. Le bois d'Ailly, la Tête-à-Vache et le Monsec sont des épisodes fameux de la guerre de tranchée. Une lutte âpre et meurtrière s'y poursuivit pendant plus de quatre années. A cette époque, la lutte prit une ardeur nouvelle : l'ennemi qui se trouvait pour la première fois en face des troupes américaines, voulut éprouver la valeur de son nouvel adversaire : il multiplia les coups de main, particulièrement à la jonction des troupes franco-américaines. Il disposait, d'ailleurs, d'une puissante artillerie qui ne se contentait pas d'écraser d'obus les premières lignes, mais prenait fréquemment à partie les batteries du secteur. D'ailleurs, cette série d'entreprises ne valut aucun succès à l'ennemi ; il subit, par contre, des pertes importantes, laissant chaque fois de nombreux cadavres sur le terrain.
Le 10 mai, par contre, un bataillon du 52e R. I. C. exécute sur le bois d'Ailly un coup de main qui lui vaut une vingtaine de prisonniers, payés de pertes légères. Le général, exprimant sa satisfaction des résultats obtenus, terminait ainsi : « L'infanterie a exprimé son entière satisfaction de la préparation d'artillerie et des tirs d'accompagnement et de neutralisation : il n'est pas d'éloge plus grand pour nos artilleurs ».
Vers la fin du mois de mai, la division est enfin rappelée à l'arrière et concentrée entre Commercy et Ligny-en-Barrois. Brusquement, le 27 mai, deux jours seulement après la relève, les troupes sont alertées.
Le 28, à la première heure, le 1er groupe embarque et le lendemain, le régiment tout entier a quitté la Lorraine et il débarque dans les régions de Montmirail et d'Esternay.
La division doit s'opposer à l'ennemi qui progresse rapidement vers le sud sans rencontrer une forte résistance. Aussitôt débarqués, les groupes se mettent en marche vers le nord et, le 30, le 1er groupe qui devait primitivement passer la Marne, occupe des positions à quelques kilomètres au sud de la rivière, près de Crézancy. Les 2e et 3e groupes, débarqués à Esternay, c'est-à-dire à une trentaine de kilomètres plus au sud que le premier, doivent effectuer deux longues étapes : le 30, dans la soirée, ils sont en position non loin du village de Nesles-la-Montagne, à 4 kilomètres environ au sud de la rivière. Cependant, l'infanterie, amenée à pied d'oeuvre par camions automobiles, a poussé de forts détachements sur la rive droite de la Marne. Mais, on ne peut songer à maintenir efficacement l'ennemi ailleurs que sur une forte ligne de défense naturelle. La Marne coule au fond d'une vallée relativement profonde ; ce fossé difficile à franchir devait marquer l'extrême limite de l'avance allemande. Les éléments qui sont sur la rive droite reculent pied à pied, ralentissant la marche de l'ennemi cependant que les renforts affluent sur la rive gauche de la rivière.
L'artillerie dispose de magnifiques observatoires sur la ville de Château-Thierry et la vallée : ses vues s'étendent au loin découvrant les pentes qui descendent vers la Marne au nord et sur lesquelles dévale l'infanterie ennemie. De nombreux objectifs fugitifs peuvent ainsi être pris à partie et plusieurs convois surpris dans des localités furent mis à mal par notre artillerie. Enfin, jour et nuit, un harcèlement continu et systématique sur toutes les voies de communication de l'ennemi gênaient considérablement son avance. Néanmoins, dans la journée du 30, l'ennemi avait atteint, en plusieurs endroits, les rives de la Marne ; les éléments que nous y avions s'étant repliés au sud de la rivière.
Le bataillon qui occupait Château-Thierry, à demi encerclé et violemment bombardé par l'ennemi, est contraint de se replier, le pont qui réunit les deux quartiers de la ville est déjà détruit et c'est au prix d'énormes difficultés que les marsouins regagnent nos lignes au milieu des fortes patrouilles allemandes. L'artillerie leur avait prêté un concours des plus efficaces, en dirigeant, pendant toute la durée de cette opération délicate, un tir très violent sur la ville et ses abords. L'ennemi réussit donc à occuper Château-Thierry ou du moins la partie de la ville située au nord de la Marne ; son élan fut brisé à l'ouest, aux abords mêmes de la ville, sur une ligne de hauteurs assez forte.
Toute tentative ennemie de passer la Marne par surprise fut déjouée par la vigilance de nos avantpostes ; mais la lutte se poursuivit avec violence pendant les premières journées de juin : marsouins et artilleurs se dépensèrent sans compter. La liaison entre les deux armes était le facteur principal du succès ; elle était particulièrement difficile à établir et à maintenir à travers des terrains découverts et battus par l'artillerie et les mitrailleuses et cependant, à aucun moment, elle ne fit défaut grâce à l'indomptable énergie des équipes de téléphonistes et des détachements de liaison. Des mouvements suspects de l'adversaire marquant une tentative probable d'attaque furent ainsi signalés très rapidement aux batteries ; pris sous le feu des 75 avant d'avoir pu déboucher, les fantassins ennemis échouèrent complètement dans toutes leurs tentatives.
Dès le 5 juin, l'ennemi renonça à traverser la Marne, jugeant impossible, pour le moment, le passage de vive force d'une rivière défendue par des troupes résolues. Il reporta son activité à l'ouest de Château-Thierry où il chercha à occuper des positions dominantes, points de départ éventuels d'une attaque de grande envergure sur la capitale. La division étend alors son secteur vers l'ouest et laisse à une division américaine la charge de défendre le passage de la Marne à l'est de Château- Thierry ; son secteur s'étend entre Gland et la région de Bouresches (nord-ouest de Château- Thierry). Le troisième groupe demeura sur ses positions ; le premier installa ses batteries au sud-ouest de la ville et sur la rive droite de la Marne ; le deuxième occupa des positions à 4 kilomètres environ au sud de la ville, près de la route nationale (rive gauche de la Marne). Des combats très durs se livrèrent dès lors pour la possession de la cote 204, point culminant de la région ; la cote et le bois, qui en est tout proche, passèrent plusieurs fois de mains en mains et aucun des deux adversaires ne s'assura définitivement sa conquête. L'activité du régiment se portait alors sur cette région où son intervention rapide rendit fréquemment les plus grands services à l'infanterie. La lutte se poursuivit pendant quelque temps, perdant peu à peu sa violence primitive : en réalité, le secteur de Château-Thierry était stabilisé et une médiocre activité y régnait lorsque, le 27 juin, le régiment fut relevé de ses positions.
Durant ces trois semaines de combat, l'artillerie avait été soumise à quelques tirs de destruction ; l personnel ne disposait d'ailleurs d'aucun abri sérieux. Cependant, les pertes étaient assez légères : deux tués et douze blessés, la plupart très légèrement.
Le 28 juin, le régiment se met en marche et, après six longues étapes, arrive dans la région de l'Isle- Adam, à 20 kilomètres au nord de Paris, où est concentrée la division tout entière. Cette fois, on laisse espérer au régiment un repos bien gagné mais, le 5 juillet, à 18 heures, les batteries reçoivent l'ordre immédiat d'atteler. Les groupes se rassemblent alors à la sortie de leurs cantonnements et s préparent à embarquer en camions automobiles. Chaque batterie chargera ses quatre canons, quatre caissons, la voiture téléphonique et un attelage par voiture ; un personnel réduit accompagnera ce matériel, le reste du régiment devant rejoindre par étapes. Les camions se faisant attendre, le personnel passe la nuit dans les fossés de la route et l'embarquement s'effectue sans incident dans la matinée du 6. Le lendemain, les batteries de tir étaient débarquées dans la région sud d'Épernay ; des reconnaissances de positions sont effectuées sans retard ; dans la journée du 9, avec l'aide d'attelages prêtés par un régiment voisin, le 41e occupe des positions de batterie ; peu de jours après, la colonne lourde du régiment se trouvait elle aussi à pied d'oeuvre.
Le groupe MILHAU s'établit à un kilomètre environ du village de Leuvrigny, près des carrières de Missy.
Le groupe LEVÊQUE est sur la rive droite de la Marne, au sud du village de Romery.
Le groupe JEAN occupe la position la plus avancée : ses trois batteries sont placées aux abords du village de Cerseuil, au sud de Mareuil-le-Port, dans une véritable cuvette. Les deux premiers groupes n'ont pas de mission sur le front actuel dont ils sont distants de plus de 7 kilomètres ; ils appuient éventuellement les troupes de la division qui sont en seconde ligne, et dont l'intervention est prévue en cas de repli de l'infanterie qui est en contact avec l'adversaire.
Le troisième groupe, au contraire, a des missions d'appui direct de l'infanterie de la 8e division qui occupe les premières lignes. Néanmoins, ses batteries doivent rester muettes, sauf en cas d'attaque générale des Allemands ; elles détachent chacune une pièce qui forment une section active et à laquelle sont réservés les tirs de harcèlement et de concentration. C'est ainsi que le 13 juillet, dans la nuit, des indices faisant prévoir une attaque imminente de l'ennemi, les trois batteries déclenchent leur C. P. O. générale.
L'attaque allemande est imminente mais, en apparence, rien ne la laisse prévoir ; l'artillerie ennemie est peu active, la circulation sur les routes est presque normale. Le commandement français est cependant au courant des intentions de l'ennemi et il se tient prêt à parer à toute éventualité.
Dans la nuit du 14 au 15, à minuit, l'ennemi déclenche un terrible bombardement sur nos premières lignes, nos batteries, nos voies de communication ; son artillerie à grande portée envoie ses gros projectiles très loin dans nos lignes, cependant que son aviation de bombardement arrose copieusement les gares et les villes de l'arrière-front ; c'est la préparation de la formidable attaque que chacun attendait et qui n'aura surpris personne, tous étant à leur poste de combat.
Le troisième groupe déclenche aussitôt un tir de C. P. O. lente et profonde ; il est soumis dès le début de la préparation d'artillerie, à un tir ennemi d'une violence inaccoutumée ; il subit, de ce fait, des pertes assez lourdes, mais personne ne faiblit et à aucun moment le tir de ses batteries ne se ralentit. Aucune liaison n'est possible par téléphone et c'est par coureurs que les ordres doivent être transmis ; la proportion d'obus toxiques est particulièrement forte et pendant toute la nuit le personnel doit garder le masque, ce qui rend très pénible le service des pièces.
Au petit jour, l'infanterie allemande attaque ; les fusées demandent aussitôt le barrage d'artillerie ; celui-ci se déclenche immédiatement. L'infanterie qui tient la première ligne a subi elle aussi un bombardement effroyable, ses effectifs sont déjà bien réduits lorsque l'attaque d'infanterie se déclenche. La résistance est héroïque ; mais l'ennemi a une supériorité numérique considérable, il se soucie peu des pertes que le feu de notre artillerie et le tir précis des mitrailleurs lui font subir et bientôt les éléments de première ligne sont submergés ; dès 8 heures du matin, à la faveur du brouillard et de nuages fumigènes, l'infanterie allemande passe la Marne en force, à la hauteur de Verneuil et de Troissy, progressant également vers l'est dans la région de Châtillon-sur-Marne.
Le barrage du troisième groupe est reporté à 7 heures sur la position de résistance, ses pertes sont alors très lourdes, la 49e batterie est particulièrement éprouvée, le capitaine GILLES est mortellement blessé. Les batteries reçoivent cependant l'ordre de tenir jusqu'au bout, mais à 8 h.30 l'infanterie se replie et à 8 h.45, le groupe est à peu près cerné ; l'ordre est alors donné d'abandonner les positions ; les avant-trains dont la venue est attendue ne sont pas encore arrivés ; l'ennemi est à quelques centaines de mètres du village et mitraille les positions de batterie ; les quelques pièces encore intactes sont alors mises hors de service ; un canon de la 47e batterie amené à bras dans le village de Cerseuil est sauvé ainsi que la plus grosse partie du matériel du groupe qui se replie vers Saint-Martin-d'Ablois.
Ce n'est qu'à 8 heures du matin que les 1er et 2e groupes reçoivent l'ordre de se mettre en action ; d'ailleurs, jusque là, leurs capitaines, qui sont à l'observatoire, n'ont pu observer la bataille en raison d'un brouillard intense. Le premier groupe prend sous son feu des forces importantes qui s'infiltrent vers la Marne dans la région de Verneuil ; les ponts de bateaux que l'ennemi a jetés et sur lesquels il passe la Marne sont pris à partie par les 75 dont le tir est extrêmement meurtrier pour l'ennemi.
Ses avions, volant bas, mitraillaient les batteries en action et les signalaient à l'artillerie ennemie ; aussi, les batteries des 1er et 2e groupes furent-elles violemment prises à partie.
Pendant toute la matinée, de nombreux objectifs furent successivement découverts : Verneuil, Tuysur- Marne et Troissy où l'ennemi vient de pénétrer, sont vivement bombardés. A 12 heures, huit mitrailleuses sont réduites au silence, à 15 heures, un pont de bateaux s'écroule dans la Marne.
Vers 16 heures, l'ennemi menaçait d'encercler les positions du 1er groupe ; ils atteignent presque son observatoire qui doit être évacué ; aussi les batteries vont-elles occuper des positions de repli dans le bois de la Bouloy.
Le 2e groupe dispose lui aussi de bons observatoires à proximité des canons et il agit efficacementda ns la région de Belval-sous-Châtillon et du bois du Roi ; l'ennemi est d'ailleurs arrêté sur cette ligne et il entame à peine la seconde position que défend l'infanterie de la 10e division.
Le 16 juillet fut encore marqué par de violents combats ; au nord de la Marne il fut contenu et sa progression fut insignifiante, mais dans la région d'OEuilly il réussit à gagner un peu de terrain, atteignant les lisières de Boursault et du bois de la Bouloy. Dès le 18, les deux groupes appuient des contre-attaques couronnées de succès, dans la région de Chêne-la-Reine et de Montvoisin.
L'ennemi, battu sur le front de Château-Thierry, fortement pressé aux deux ailes du champ de bataille, évacue alors la rive sud de la Marne.
Il laisse entre nos mains un butin important et ces combats lui ont causé des pertes énormes. Il résiste sur une ligne qui suit la Marne, de Dormans à Reuil-sur-Marne et remonte ensuite vers le nord par le bois des Savarts, le bois du Roi et Belval-sous-Châtillon.
Cependant le 3e groupe était vite reconstitué et, le 22 juillet, le régiment entier était en position aux alentours de Boursault. De durs combats se livrent encore sur les hauteurs qui dominent Châtillon et Benson-Orquigny ; la ferme des Savarts est le théâtre de furieux corps à corps. Le 28 juillet, l'ennemi, harcelé par nos éléments, accentue sa retraite. Le régiment se porte en avant et passe la Marne en face de Reuil.
Le 29, le 41e est en position autour de Cuisles et d'Olizy-Violaines ; l'Allemand veut à tout prix gagner du temps et ralentir notre avance. Il concentre une nombreuse artillerie au nord de Ville-en- Tardenois et se défend âprement sur une ligne Romigny – Saint-Euphraise. Le régiment appuie alors la 7e division d'infanterie qui a dans ses rangs de nombreux éléments de la 10e D. I. C. Le 30, une grosse attaque a lieu, qui s'empare de Romigny après un violent combat : 500 prisonniers valides sont faits. Le lendemain, le régiment était relevé. Ces quinze jours de bataille avaient causé au 41e des pertes importantes : un capitaine et vingt hommes tués, soixante-dix blessés et une dizaine de disparus ; le régiment avait en outre perdu la moitié de son effectif en chevaux.
A la suite de ces combats et en récompense de la belle tenue dont il avait fait preuve, de l'ardeur combative dont il ne s'était jamais départi malgré des fatigues extrêmes, le régiment était cité à l'ordre de l'armée, le 6 octobre 1918 : Par deux fois en moins de deux mois, sous le commandement énergique et éclairé de son chef, le lieutenant-colonel CARTERON, a interdit à l'Allemand les bords de la Marne, en appuyant et secondant vaillamment son infanterie et en servant ses pièces à bout portant quand les circonstances l'exigeaient. Nombre de ses officiers et de ses servants n'ont pas rétrogradé devant l'encerclement, se battant au mousqueton et à la mitrailleuse parmi les fantassins.
Après cinq étapes successives, le régiment arrive, dans la nuit du 6 au 7, dans la région de Verdun et bivouaque dans le bois La Ville. Le 11 août, il prend position dans les Hauts-de-Meuse, près de la tranchée de Calonne et du fort du Rozellier.
Le secteur, d'abord calme, subit le contre-coup de l'offensive américaine contre la hernie de Saint- Mihiel ; la 10e D. I. C. tente une grosse diversion et effectue, le 8 septembre et les jours suivants, de gros coups de main qui sont couronnés de succès et valent au 41e les félicitations du général MARCHAND qui se montre particulièrement satisfait de la précision du tir. Vers la fin du mois, la division est relevée sur ses positions par une division américaine et occupe le secteur du fort de Vaux et du bois des Caures ; au début d'octobre, la situation du régiment est la suivante :
Groupe MILHAU : en batterie dans les ruines de Fleury-devant-Douaumont ;
Groupe JEAN : en batterie sur les pentes de Douaumont et dans le ravin de la Caillette ;
2e groupe : en batterie près du tunnel de Tavannes.
L'ordre de bataille du régiment avait alors subi d'importantes modifications ; il était le suivant :
État-Major : CARTERON, lieutenant-colonel, CHRÉTIEN, WILLIOT, lieutenants,
CARTROUX., LE PENNER, sous-lieutenants.
Premier Groupe
État-Major : MILHAU, chef d'escadron, CAILLARD, LEHMANN, lieutenants, SYRIEX,
JANET, sous-lieutenants.
41e batterie : BIGHETTI, capitaine, VINCENT, JAQUEMET, sous-lieutenants.
42e batterie : LESAULNIER, capitaine, BOUILLON, BOGÉ, sous-lieutenants.
43e batterie : HUGUES, capitaine, BELLIARD, lieutenant, LE BARS, sous-lieutenant.
Deuxième Groupe
État-Major : LECLERC, chef d'escadron, TURBEAU, DESMUR, lieutenants, DECLÉTY,
D'OMS, sous-lieutenants.
44e batterie : THIEFFRY, lieutenant, SALLANDRE, sous-lieutenant.
45e batterie : ROBLOT, lieutenant, SAUVAGE, sous-lieutenant.
46e batterie : AUPY, capitaine, TILLIER, sous-lieutenant.
Troisième Groupe
État-Major : JEAN, Chef d'escadron, DELISLES, MERRIOT, CHAMBON, lieutenants,
MOIZET, BERTHAUT, sous-lieutenants.
47e batterie : BLANCHARD, capitaine, PERREUX, aspirant.
48e batterie : CHAUSSEBOURG, capitaine, HUSSON, lieutenant, SERAINE, sous-lieutenant.
49e batterie : MEURICE, lieutenant, ÉLIE, sous-lieutenant.
Le 8 octobre, la bataille qui faisait rage en Argonne et sur la rive droite de la Meuse s'étend au
champ de bataille de Verdun et le régiment appuie l'offensive franco-américaine sur la Wavrille, le
bois des Caures, Haumont et le bois Le Chaume. Tous les objectifs sont atteints, quelques
milliers de prisonniers sont amenés vers l'arrière. Mais l'ennemi tente, les jours suivants, de
nombreux retours offensifs qui échouent devant notre résistance impassible ; l'ennemi doit se
résigner à la perte d'observatoires de tout premier ordre qui l'oblige à renoncer à jamais à une
nouvelle attaque sur Verdun.
Vers la fin du mois, le premier groupe occupe une position au ravin de la Dame et le deuxième au
ravin de la Couleuvre. La bataille engagée au début du mois prend une ardeur nouvelle ; elle
s'étend vers le sud et gagne la plaine de la Woëvre.
Le 10 novembre, l'infanterie attaque et rencontre une forte résistance ; l'ennemi sent que la partie
est définitivement perdue pour lui, mais il veut à tout prix éviter un désastre ; il a concentré dans la
région des forces importantes et il défend opiniâtrement le terrain. Cependant, Abaucourt et
Grimaucourt-en-Woëvre sont occupés par nos marsouins et l'artillerie attend avec impatience
l'ordre de se porter en avant. Déjà le deuxième groupe a quitté ses positions des Hauts-de-Meuse ;
il est en batterie dans la plaine non loin de la station de Souppleville et il tire à vue sur l'ennemi.
Durant la nuit du 10 au 11, il est soumis à un violent bombardement qui ne lui occasionne que des
pertes légères ; sa situation n'en est pas moins assez critique en raison du mauvais état du terrain qui
rend les déplacements difficiles.
L'artillerie appuie, le 11 au petit jour, une attaque que l'on espère décisive. Le bois Nobras est
occupé, le village de Dieppe est débordé. Cette fois, ce sera la marche en avant car l'ennemi, qui a
perdu ses principaux points d'appui, ne sera pas en mesure d'offrir une résistance sérieuse dans cette
immense plaine découverte. Mais l'ordre d'arrêter les hostilités parvient bientôt ; l'on apprend que
l'ennemi a accepté toutes les conditions de l'armistice et les troupes doivent rester sur les positions
qu'elles occupent à 11 heures du matin.
C'est la victoire définitive dont les artilleurs du 41e auront été, jusqu'à la dernière minute, les
glorieux artisans.
Le régiment avait terminé sa courte et brillante carrière militaire ; sa récompense ne se faisait guère
attendre car une seconde citation à l'ordre de l'armée conférait au régiment le droit de porter la
fourragère aux couleurs de la Croix de guerre.
Régiment d'élite, sous le commandement du lieutenant-colonel CARTERON, a montré une
endurance, une abnégation et un esprit offensif que, malgré les pertes élevées, aucune fatigue ni
aucun obstacle n'ont pu lasser.
A Château-Thierry, en juin 1918, s'est fait admirer par l'audace et la rapidité de ses déploiements
en rase campagne sous le feu de l'artillerie et de l'infanterie, par son entrain exceptionnel et son
mépris du danger.
Au cours des attaques répétées, lors de l'ultime offensive dans le secteur de Verdun (novembre
1918), s'est porté résolument en avant, faisant preuve d'un mordant offensif et d'une précision de
manoeuvre qui ont largement contribué au glorieux succès de la division.
Sur les bords du Rhin, entre Mayence et Coblence, le 41e reçut l'ordre de dissolution ; né avec la
guerre, le régiment disparaissait avec la victoire.
De la gloire qu'il a moissonnée sur les champs de bataille, en des luttes terribles, il ne reste plus que
son glorieux fanion, témoignage éclatant de la valeur et du courage de ceux qui ont combattu dans
ses rangs.
Saluons ceux qui se sont donnés jusqu'à l'ultime sacrifice pour acquérir cette gloire et dont le
dévouement nous a sauvés ; n'oublions jamais leur mémoire.
LÉGION D'HONNEUR
Chevalier :
BIGHETTI, capitaine, commandant la 41e batterie.
MÉDAILLE MILITAIRE
BODERÉ, maréchal des logis.
DUMORTIER, 2e canonnier servant.
MERCIER, 2e canonnier servant.
LE SOMMIER, 2e canonnier conducteur (téléphoniste).
CROIX DE GUERRE
A l'ordre de l'Armée :
CARTERON, lieutenant-colonel, ordre n°1419 de la Ve armée, du 12 août 1918.
CARTERON, lieutenant-colonel, ordre n° 13345 du G. Q. G., en date du 7 février 1919.
LEVESQUE, chef d'escadron, ordre n° 620 de la VIe armée, en date du 12 août 1918.
BIGHETTI, capitaine, ordre n° 620 de la VIe armée, en date du 12 août 1918.
CHRÉTIEN, lieutenant, ordre n° 620 de la VIe armée, en date du 12 août 1918.
ARCHIMBAUD, maréchal des logis, ordre n° 620 de la VIe armée, en date du 12 août 1918.
GILLES, capitaine, ordre n° 364 de la Ve armée, en date du 11 août 1918.
JEAN, chef d'escadron, ordre n° 395 de la Ve armée, en date du 7 septembre 1918.
MILHAU, chef d'escadron, ordre n° 395 de la Ve armée, en date du 7 septembre 1918.
BLANCHARD, capitaine, ordre n° 395 de la Ve armée, en date du 7 septembre 1918.
CHAUSSEBOURG, lieutenant, ordre n° 395 de la Ve armée, en date du 7 septembre 1918.
LEDUC, maître-pointeur, ordre de la VIIIe armée, en date du 8 septembre 1918.
LESAULNIER, capitaine, ordre n° 397 de la Ve armée, en date du 9 septembre 1918.
BOGÉ, aspirant, ordre n° 397 de la Ve armée, en date du 9 septembre 1918.
TANGUY, maréchal des logis, ordre n° 397 de la Ve armée, en date du 9 septembre 1918.
VINCENT, maréchal des logis, ordre n° 397 de la Ve armée, en date du 9 septembre 1918.
THOMARAT, maréchal des logis, ordre n° 397 de la Ve armée, en date du 9 septembre 1918.
MAGNIER, maître-pointeur, ordre n° 397 de la Ve armée, en date du 9 septembre 1918.
MORTS AU CHAMP D'HONNEUR
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LHUISSIER médecin aide-major tué le 14 mai 1918
FRANÇOIS blessé mortellement le 11 juin 1918
LESNÉ maitre-pointeur tué le 16 juin 1918
DUBUS tué le 27 juin 1918
GILLES capitaine, cdt la batterie blessé mortellement le 15 juillet 1918
LIÉNARD tué le 15 juillet 1918
GUIROY tué le 15 juillet 1918
HUMBERT tué le 15 juillet 1918
GÉLIS tué le 15 juillet 1918
LEVASSEUR tué le 15 juillet 1918
LE QUILLEC tué le 15 juillet 1918
ROUYER tué le 15 juillet 1918
NOËL tué le 22 juillet 1918
LUCIEN tué le 22 juillet 1918
NAEGELÉ tué le 29 juillet 1918
MAGNIER maitre-pointeur tué le 29 juillet 1918
MICHEL tué le 29 juillet 1918
HABERSETZER maréchal des logis tué le 13 septembre 1918
2e canonnier servant 38e batterie
39e batterie
2e canonnier conducteur
49e batterie
2e canonnier conducteur 48e batterie
2e canonnier conducteur 47e batterie
2e canonnier servant 48e batterie
2e canonnier servant 49e batterie
2e canonnier conducteur 49e batterie
2e canonnier conducteur 49e batterie
2e canonnier servant 41e batterie
2e canonnier conducteur 43e batterie
2e canonnier conducteur 43e batterie
2e canonnier conducteur 49e batterie
48e batterie
2e canonnier conducteur 44e batterie
46e batterie
Création
• Le 1er juin 1915. Création de la 10ème D.I.C. dont
l'artillerie se compose des 3ème et 4ème groupes du 29ème
régiment d'artillerie et du 9ème Groupe du 3ème R.A.C.. Le
1er avril 1917 ces trois groupes forment le 229 e régiment d'artillerie de
campagne (R.A.C.).
• Le 1er mai 1918 le 229ème régiment d'artillerie de campagne prend
l'appellation de 41ème Régiment d'artillerie de campagne coloniale (R.A.C.C.).
Chefs de corps
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• ....- 11 avril 1962 : colonel Parent
• ....-1964 : Lieutenant-Colonel Horgues Debat
• ...1967 Colonel Noël.-
1967, 1968 Colonel Jacques Mazin....
• ....-1970 lieutenant colonel Bernard Dietrich....
• ....-1979 : Lieutenant-Colonel Louis Fondville
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• ....-1983 : Colonel Clappier
• ....-1985 : Colonel Peter
• ....-1988 : Colonel Claude Mariet
Historique
La Première Guerre mondiale
Le 41ème Régiment d'artillerie de campagne coloniale (R.A.C.C.) ne
sera créé qu'au 1er mai 1918.
1918
Il participe aux batailles:
• De La Marne 1918
• De Reims 1918
• De Saint-Mihiel 1918
• Violent bombardement le 19 juillet 1918. Citation n°100 à l'ordre du régiment
le 17 août 1918 d'un conducteur ayant sauvé ses avants trains sous le violent
bombardement du 19 Juillet 1918.
Se bat sur la Meuse le 30 octobre 1918 (conducteur de batterie blessé ce jour la
en sauvant une batterie)
L'entre-deux-guerres
Le 7 mars 1919 Dissolution du régiment. Le 3ème groupe formé des
classes jeunes est incorporé au 1er R.A.C.C.. Les deux premiers
groupes sont dissous lorsque leurs personnels sont rendus à la vie civile.
La Seconde Guerre mondiale
Le 1er octobre 1939 Créations du 41ème R.A.C. à l'aide du
11ème et 12ème R.A.C à Lorient. Il fait partie de la
Division Nord en Syrie. En juin 1940 Dissolution du 41ème R.A.C. au
Maroc. L'étendard est gardé par le 10ème R.A.C à Nîmes.
L'après Seconde Guerre mondiale
• En octobre 1945 Création des I,II et III/41ème R.A.C reconstitué à
Madagascar avec des éléments du 14ème R.A.C Bourbon Madagascar.
• Le 31 janvier 1948 Dissolution des II et des III/41ème R.A.C et de
l'État-Major du Régiment.
• Le 1er juillet 1951 Création du IX/41ème R.A.C.
• Le 30 septembre 1951 Dissolution du I/41e R.A.C. (Le 41ème R.A.C.
est à 2 groupes, le 9ème et le 4ème)
• Le 1er octobre 1951 Création du groupement autonome du 41ème R.A.C.
et du II/41ème R.A.C.
• Le 1er novembre 1951 Création du III/41ème R.A.C.
• Le 1er janvier 1951: L'État-Major du Régiment est reconstitué. Le Régiment est
à deux groupes autonomes, les I/41ème et II/41ème.
• Le 3 janvier 1952 Création du I/41ème R.A.C.
• Le 30 juin 1952: Le 1/41ème prend l'appellation de 5ème
Groupe d'Artillerie Vietnamienne et se voit transféré à l'Armée Vietnamienne.
Dissolution du groupement autonome du 41ème R.A.C.
• Entre le 1er juillet 1952 et le 15 septembre 1955 Changement des numéro de
groupes.
• Le 16 septembre 1955: Dissolution du 41ème R.A.C, les groupes
demeurent et forment Corps. 1er et 5ème groupes deviennent
autonomes, le 11ème groupe es transféré au Maroc.
• Entre le 7 janvier et le 7 avril 1956 Dissolution des groupes.
• Le 1er octobre 1956 3e groupe du 10e R.A.C. constitué par des rappelés de la
553e Demi Brigade de fusiliers de l'Air est formé à Nouzaiaville et est cantonné
à Marengo.
• En 1958 le 3ème/10e R.A.C.devient 3ème/10e R.A.Ma
• Le 9 mars 1962 Le III/10ème RAMa quitte l'Algérie.
• Le 1er avril 1962. Par décision ministérielle le 10ème R.A.Ma prend
la dénomination de 41ème régiment d'artillerie de marine. Le régiment
est accueilli par le colonel Parent le 11 avril 1962 à 00H20 à La Fère (Aisne)
berceau de L'artillerie Française puisque la 1re école et le 1er
régiment d'artillerie étaient respectivement créés dans cette citée en 1719 et
1765.
Par décision ministérielle en date du 4 mars 1962 le 3ème groupe/ 10ème
R.A.Ma prend la dénomination de 41ème régiment d'artillerie de marine
à compter du 1er avril 1962 il est le Régiment d'Artillerie organique
de la 14ème brigade mécanisée de la 8ème Division et
reçoit son étendard le 27 juillet 1962 des mains du Général Huet.
À la suite de la réorganisation de 1979, il devient le régiment d'artillerie de
la 8ème Division d'Infanterie. Ce régiment faisait partie du 3ème
Corps d'Armée (Lille) et a été dissous le 30 juillet 1993 19931.
• Le 28 juin 2001, le GSMA-NC (Groupement du service militaire adapté de
Nouvelle-Calédonie) hérite de l'étendard et des traditions du 41ème
Régiment d'Artillerie de Marine.
Insigne du 41ème régiment d'artillerie coloniale
Créé sous le nom de 41ème RAC le 1er mai 1918 au Levant, dissous en
1919, rétabli en 1939-1940 et engagé en Indochine jusqu’à 1955 à sa dissolution.
écu bleu bordure rouge à un dragon noir autour de pagodon blanc le tout sur
ancre et canons croisés sigle.
Insigne du 41ème régiment d'artillerie de marine
Écu bleu bordure rouge à un dragon noir autour de pagodon blanc le tout sur
ancre et canons croisés sigle 41ème R.A.C.
Étendard du régiment
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions:
Décorations
Sa cravate est décorée:
De la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 citations à l'ordre de l'armée.
La fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.