1939- Les régiments d’artillerie,
composition et rattachement organique.
En 1939, l’artillerie se compose de :
Avant mobilisation, l’artillerie métropolitaine :
En métropole
26 régiments d’artillerie divisionnaire (dite de campagne),
3 régiments d’artillerie de cavalerie (dite à cheval ou "volant"),
2 régiments d’artillerie de division légère mécanique,
4 régiments d’artillerie de montagne,
3 régiments d’artillerie de région fortifiée,
9 régiments d’artillerie lourde à tracteurs,
4 régiments d’artillerie lourde sur voie ferrée,
7 régiments de position,
1 groupe autonome,
1 batterie autonome,
1 groupe de repérage,
9 bataillons d’ouvriers d’artillerie,
15 compagnies d’ouvriers d’artillerie,
7 régiments de D.C.A. (Défense Contre Avions).
En Afrique du Nord
5 régiments d’artillerie d’Afrique,
2 groupes de marche (venus de métropole)
3 batteries de Légion Étrangère (dont 1 saharienne),
1 batterie saharienne,
6 compagnies d’ouvriers d’artillerie.
Au Levant
1 groupe de marche.
Avant mobilisation, l’artillerie coloniale :
En métropole
4 régiments d’artillerie lourde divisionnaire,
1 régiment d’artillerie tracté tout terrain
1 régiment d’artillerie lourde de Corps d’Armée,
1 groupement autonome en Corse,
6 compagnies d’ouvriers d’artillerie.
En Afrique du Nord
2 régiments d’artillerie (Maroc et Tunisie : RACM et RACT)
Au Levant
1 régiment d’artillerie (RACL),
1 compagnie d’ouvriers.
Aux Colonies
3 régiments d’artillerie,
4 groupes autonomes,
diverses batteries et sections autonomes et compagnies d’ouvriers.
Après mobilisation, l’artillerie métropolitaine :
En métropole
45 régiments d’artillerie divisionnaires,
8 régiments divisionnaires mixtes,
6 régiments divisionnaires de montagne,
55 régiments lourds divisionnaires,
5 régiments de division de cavalerie,
8 régiments d’artillerie de région fortifiée,
18 régiments d’artillerie lourde de Corps d’Armée,
21 régiments d’artillerie de position,
28 régiments d’artillerie lourde de réserve générale,
22 régiments d’artillerie portée ou tractée,
5 régiments d’artillerie lourde sur voie ferrée (RALVF),
la valeur de 8 groupes de défense du littoral,
7 régiments de D.C.A..
En Afrique du Nord
10 régiments d’artillerie divisionnaires,
2 régiments d’artillerie lourde,
1 régiment d’artillerie de position,
4 batteries sahariennes ou de Légion,
7 groupes de D.C.A. et 4 batteries isolées.
Au Levant
1 régiment divisionnaire,
1 régiment lourd divisionnaire,
1 groupe lourd et une batterie antichar, 1 groupe de Légion,
1 groupe de D.C.A..
Après mobilisation, l’artillerie coloniale :
En métropole
9 régiments divisionnaires,
9 régiments lourds divisionnaires,
3 régiments d’artillerie lourde de Corps d’Armée,
3 régiments d’artillerie portée ou tractée,
la valeur de 2 groupes de défense du littoral,
8 batteries antichars.
En Afrique du Nord
1 régiment divisionnaire,
1 régiment tracté de réserve générale.
Au Levant
1 régiment (dont 1 groupe de D.C.A.)
Une énumération de ces régiments est en cours d’élaboration sur le site Armée de
Terre Française 1940.
Pendant la Campagne de France, l’artillerie est toujours dotée majoritairement
de matériels de la dernière guerre, pour la plupart hippomobiles. La traction
automobile est utilisée pour l’artillerie lourde (105C, 155C, 155GPF). Les
régiments de région fortifiée (75 et 155C) sont motorisés, les régiments des
divisions de cavalerie le sont aussi progressivement.
Au niveau des corps d’armée « de couverture », on motorise aussi les régiments
lourds (105L Mle 36, 155 FPF).
Les régiments destinés aux divisions cuirassées (de l’ancienne artillerie portée
à tracteurs tous terrains sont dotés de 105C sur pneumatiques. Les autres
régiments portés lourds ont du 105 L 13 ou du 155C 17. Enfin des unités légères
portées avec du 75mm sont mis sur pied à la mobilisation.
L’artillerie de tranchée est totalement mobilisée (il n’y a plus de régiment en
temps de paix) en un seul régiment (le 391è RA) à trois groupes de 18 mortiers
de 150T datant de 1917.
Sur voie ferrée (ALVF), on met sur pied quatre régiments dont un de servitude
(construction et entretien des voies).
Les batteries antichar alignent quelques canons de 47mm, mais on y trouve encore
des canons de 75mm modèle 1897 sur plate-forme et un canon de 75mm modèle 33 (à
roues pneumatiques), qui vont disparaître au fur et à mesure de la production du
47 modèle 1937 qui va s’amplifier.
Pour en accroître la mobilité tactique, on met en service le tracteur
Citroën-KégresseL Le canon tracté était monté soit sur un train rouleur à
pneumatiques (avec suspension), soit directement sur pneumatiques.
Tracteur Citroën
Adolphe Kégresse, né le 20 juin 1879 à Héricourt et mort le 9 février 1943 à
Croissy-sur-Seine, était un ingénieur français qui fut ingénieur et responsable
des garages du Tsar de Russie au début du 20ème siècle.
Il a imaginé la chenille souple et le propulseur qui feront son succès pendant
près de quarante années. En 1910, à la demande du tsar, il met au point des
autochenilles (à partir de véhicules Packard, Mercedes-Benz et
Delaunay-Belleville). Fuyant la révolution russe, il s'associera avec Hinstin et
Citroën pour développer son idée.
En 1922, avec l’ingénieur Jacques Hinstin, il finalisa le premier véhicule «
tout terrain » Citroën K1 qui était un châssis C 5cv équipé du système «
Kégresse-Hinstin ».
Le système de chenilles Kegresse-Hinstin, adaptable aux châssis existants, était
composé d'une bande épaisse de caoutchouc moulé et armé s'enroulant sur deux
poulies dont l'une est motrice et l'autre libre sur un essieu porteur
constituant ainsi un bogie à deux essieux avec une assez large liberté de
tangage pour s'adapter au terrain accidenté.