1er régiment d'infanterie de marine - 1er régiment d'infanterie coloniale


Le 1er Régiment d'infanterie de marine est un régiment français héritier de l'infanterie coloniale. C'est l'un des « quatre vieux » régiments des Troupes de marine, avec le 2e, puis le 3e régiment d'infanterie de marine ainsi que le 4e (dissous en 1998), puis leur frère d'arme le 1er régiment d'artillerie de marine ainsi que le 2e régiment d'artillerie de marine qui représente la fameuse division bleue. Le 1er R.I.Ma est une unité de combat sur blindé léger, depuis 1986 dans cette spécialité, à l'instar de son frère d'arme le régiment d'infanterie-chars de marine.


Création et différentes dénominations

Héritier des « compagnies franches de la mer » créées en 1622 par Richelieu, le 1er RIMa a été créé par décret royal en 1822 au sein du ministère de la marine. Ce régiment fait ainsi partie des « Quatre Grands » de l'infanterie de marine qui tenaient garnison dans les quatre ports militaires français, prêts à embarquer : le « Grand Un » à Cherbourg, le « Grand Deux » à Brest, le « Grand Trois » à Rochefort et le « Grand Quatre » à Toulon.
Devenu 1er régiment d'infanterie coloniale en 1900 à la création de l'infanterie coloniale au sein du ministère de la guerre, il reprend le nom de RIMa en 1958, lorsque l'infanterie coloniale redevient l'infanterie de marine.
L'évolution de la dénomination du corps de troupe est la suivante :
• 1822-1827 - 1er régiment d'infanterie de la Marine
• 1854 - 1er régiment d'infanterie de la Marine, deuxième formation à Cherbourg
• 1870 - 1er régiment de marche d'infanterie de Marine
• 1900-1940 - Devient le 1er régiment d'infanterie coloniale à la création de l'infanterie coloniale au sein du ministère de la guerre.
• 1941-1945 - 4e demi-brigade DFL
• 1945-1947 - 1er régiment d'infanterie coloniale
• 1947-1948 - 1er bataillon d'infanterie coloniale
• 1948 - 1er régiment d'infanterie coloniale
• 1958 - Reprend le nom de RIMa en 1958, lorsque l'infanterie coloniale redevient l'infanterie de marine.
Il est héritier des traditions de la 1er Division française libre[réf. nécessaire] et du bataillon du pacifique qui combattit à Tobrouk et à Bir Hakeim. Le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique est issu de la fusion, le 1er juillet 1942, du 1er bataillon d'infanterie de marine et du bataillon du Pacifique. Il a été fait compagnon de la Libération le 28 juin 1945. Il a appartenu à la 1er DFL.
Historique des garnisons, combats et bataille du 1er RIMa

Ancien Régime


Guerres de la Révolution et de l'Empire
• 1813 : Campagne d'Allemagne
o 16-19 octobre : Bataille de Leipzig

Insigne d'épaule l'ancre d'infanterie de marine.
1815 à 1848
En 1846, des éléments du 1er RIMa sont à Tahiti. Ils sont présents au combat de Fatahua (inscrit sur le drapeau du 2ème RIMa) du 17 décembre 1846 (31e compagnie, Capitaine Masset) pour mettre fin à une rébellion de tribus autochtones (non confirmé).

Second Empire


Campagne franco-anglaise en mer Baltique
• 1854 - Bomarsund
Campagne de Chine
• 1860 - Forts du Pei-Ho
Campagne de Cochinchine
• 1861 - Ki-Hoa
Campagne du Mexique
• 1863 - Puebla
Guerre de 1870-1871
Au 17 août 1870, le ler régiment de marche d'infanterie de marine fait partie de l'Armée de Châlons.
Avec le 4e régiment de marche d'infanterie de marine du colonel d'Arbaud, le 1er forme la 1er brigade aux ordres du général Reboul. Cette 1er brigade avec la 2ème Brigade du général Martin des Pallières, trois batteries de 4, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses du régiment d'artillerie de marine, une compagnie du génie constituent la 3e division d'infanterie commandée par le général de division de Vassoigne. Cette division d'infanterie évolue au sein du 12ème corps d'armée ayant pour commandant en chef le général de division Lebrun.
- 23 au 26 août 1870 - Marche vers l'est.
- 31 août 1870 - bataille de Bazeilles.
1870 à 1914
Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
• 1878 : Saint Louis Sénégal
• 1883 : Tonkin2
o Prise de Sontay
 


Première Guerre mondiale


Rattachements


• Août 1914 - février 1916 : 3ème division d'infanterie coloniale
• Février 1916 - novembre 1918 : 17ème division d'infanterie coloniale
En 1914, à la veille de la grande guerre : le 2ème, 3,ème 7ème, 1er R.I.C à Cherbourg, appartient à la 1re brigade sous les ordres du général Montignault, de la 3ème division d'infanterie coloniale sous les ordres du général Raffenel.
La 3ème D.I.C. : Généraux Raffenel, Leblond, Goulet (1914), Gadel (1915), Puypéroux (1916-1918). Elle participe, en 1914, engagée dans les mêmes secteurs que la 2ème D.I.C. (4ème, 8ème, 22ème, 24ème R.I.C), à la première bataille de Champagne (Ville-sur-Tourbe) et la deuxième bataille de Champagne (Ville-sur-tourbe et Massiges). En 1916, à la première bataille de la Somme : Becquincourt, Dompierre, Assevilliers, Flaucourt, Belloy-en-Santerre (juillet), Villers-Carbonnel, Barlaux (fin juillet). En 1917, à la deuxième bataille de l'Aisne : Bois de Mortier, Mont des Singes (avril-mai). En 1918, à la quatrième bataille de Champagne : Montagne de Reims; à la deuxième bataille de la Marne (juillet à septembre), à la bataille de la serre (octobre).
1914
• 22 août : Combats de Rossignol
• 24 août : Saint-Vincent
• 6-7 septembre : Première bataille de la Marne : Écriennes, Vauclerc
1915
• Juillet-août 1915 : Opérations en Argonne
• 25 septembre 1915 : Seconde bataille de Champagne :Souain
• 28 septembre 1915 : Somme Py
1916
• Expédition de Salonique
o Avec la 17ème DIC, bataille de Monastir
1917
• Avril-mai 1917 : Attaques de la boucle de la Cerna
1918 :
Le Sokol, Bataille de Dobro Polje, Kravitza
• 15-18 septembre 1918 : Vetrenik
• 23-24 septembre 1918 : Gradsko
 


Seconde Guerre mondiale


La mobilisation des troupes coloniales en 1939-1940
Le 10 mai 1940, le 1er régiment d'infanterie coloniale est sous le commandement du colonel Fauchon et fait partie de la 3ème division d'infanterie coloniale qui renforce le sous-secteur de Montmédy (secteur fortifié de Montmédy).
La 3ème division coloniale, général Falvy, comprend les 1er, 21ème, 23ème R.I.C., 3ème et 203ème R.A.C. La 3e division coloniale se sacrifiera magnifiquement. Elle combat dès les premiers jours de l'attaque ennemie, dans le secteur de Dun-sur-Meuse, Stenay, Martincourt, Aviot, Breux etc.. Au nord de Verdun cote 304, de célèbre mémoire. Les temps sont changés. L'ennemi s'est infiltré, le 14 juin, entre le 1er et le 23ème R.I.C. dans le ravin qui sépare la cote 304 du Mort-homme. À 6h30, il couronne la cote, malgré une résistance acharnée, les blindés franchissent le pont de Bethoncourt en direction d'Esnes. Le pont a sauté la veille mais les Allemands l'ont remis en état pendant la nuit. La 1re compagnie du 1er R.I.C. du capitaine Bertrand contre-attaque. Après 17 heures, l'ennemi cesse ses attaques. À 19 heures, les Marsouins décrochent définitivement : ils se sont montrés dignes de leurs pères de Verdun sur les lieux mêmes où ceux-ci tinrent obstinément tête à leurs ennemis.
Le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique est issu de la fusion, le 1er juillet 1942, du 1er bataillon d'infanterie de marine et du bataillon du Pacifique. Il a été fait compagnon de la Libération.
Chefs de corps
• 1er B.I.M. : capitaine Jean Lorotte, commandant de Chevigné, commandant Savey.
• B.P. : lieutenant-colonel Broche4, commandant Savey.
• B.I.M.P. : commandant Alessandri, commandant Bouillon, commandant Magny, commandant Magendie.

Opérations

• 1er B.I.M. : Sidi-Barani, Tobrouk, Benghazi, El-Adjebadia, Massaouah, Merd-Jayoun, Damas, Halfaya, Bir Hakeim.
• B.P. : Halfaya, Bir Hakeim.
• B.I.M.P. : Himeimat, Tripolitaine, Ligne Mareth, Djebel Garci, Girofano, San Giorgo, Radicofani, Champagney, Bel-Fort, Rossfedt, Herbsheim, Authion.

Citation

"Après plusieurs engagements antérieurs aux avant-postes, ce bataillon, sous les ordres du commandant Larotte, a brillamment attaqué les positions Italiennes dans la région de Sidi-Barani et atteint son objectif, faisant de nombreux prisonniers et capturant un matériel important."
Depuis 1945
Il sera en A.F.N de 1952-1962. Puis au Liban FMSB 1983, FINUL 1984. Egalement en république Centrafrique en 2013 et 2014. Implanté à Granville et Dinan de 1963 à 1978, puis à Granville et Saint-Lô, il a fait partie de la 9e Brigade puis 9ème DIMa puis 9ème BLBMa. En juillet 2009 il rejoint la 3e Brigade Mécanisée qui devient en mars 2014 la 3ème brigade légère blindée. Depuis 1984, le régiment est stationné à Angoulême.

Chefs de corps


1er RIMa
1854 : Colonel de Vassoigne.
• 1870 : Colonel Brière de l'Isle.
• 01/10/1884 - 1885 : Général Duchemin.


1er RIC
23/09/1913 - 12/09/1914 : Général Guérin
1er RIMa1959-1960 : lieutenant-colonel Thomas
• 1960-1961 : colonel Bertin
• 1961-1962 : lieutenant-colonel Brin
• 1962-1963 : colonel Amosse
• 1963-1965 : colonel Pol
• 1965-1967 : colonel Picard
• 1967-1969 : colonel Cazes
• 1969-1971 : colonel Lavenu
• 1971-1973 : colonel Lebert
• 1973-1975 : colonel Chavannes (*)
• 1975-1977 : colonel Philipot (*)
• 1977-1979 : colonel Carpentier (*)
• 1979-1981 : colonel Dumontet
• 1981-1983 : colonel Pintoux
• 1983-1985 : colonel Dufour
• 1985-1987 : colonel Rousseau
• 1987-1989 : colonel Paillard
• 1989-1991 : colonel Chassagne (*)
• 1991-1993 : Lieutenant-colonel Nielly
• 1993-1995 : colonel Canicio
• 1995-1997 : colonel Koessler (*)
• 1997-1999 : colonel Philippe Renard (*)
• 1999-2001 : colonel Gras (*)
• 2001-2003 : colonel Fesquet
• 2003-2005 : colonel Morel
• 2005-2007 : colonel Pelletier
• 2007-2009 : colonel Langard
• 2009-2011: colonel Barrera
• 2011-2013 : colonel Gougeon
• 2013-... : lieutenant-colonel Caille
(*) officier devenu par la suite général
Batailles inscrites sur son drapeau

Son drapeau porte les quinze inscriptions suivantes qui rappellent les campagnes glorieuses dans lesquelles il a été engagé.

Décorations


Sa cravate est décorée :
• De la Légion d'honneur7.
• De la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes.
• De la Croix de guerre 1939-1945 avec une palme.
• De la Croix de la Valeur militaire avec une étoile d'argent.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Devise


Sa devise est « ils ne savent où le destin les mène, seule la mort les arrête »

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