DEBARQUEMENT DE PROVENCE LES COLONIAUX DANS LA BATAILLE POUR LA LIBERATION DE LA FRANCE |
En juin 1944, le Corps Expéditionnaire d'Italie est relevé. la 1ere armée française se forme sous le commandement du général de Lattre de Tassigny.
Elle comprend deux corps d'armée : le 1er est commandé par le général Béthouart, le 2e par le général de Monsabert.
Les éléments dont ils vont disposer sont les suivants :
1ere Division Française Libre, appelée depuis quelque temps 1ere division d'infanterie motorisée, général Brosset.
2e division d'infanterie marocaine. général Dody, puis général Carpentier.
3e division d'infanterie algérienne. général Guillaume.
4e division marocaine de montagne. général Seve1.
9e division d'infanterie coloniale, général Magnan, puis généraux Morlière. Valluy.
1ere division blindée. général du Vigier, puis général Sudre.
5e division blindée. général de Vernéjoul, puis général Schlesser.
Réserves générales : trois groupements de ta-bors, un régiment de zouaves (9e), un régiment de tirailleurs algériens (1er), deux régiments de chasseurs d'Afrique (chars), trois régiments de spahis, un régiment colonial de chasseurs de chars. et le 2e dragons.
C'est cette armée imposante qui va effectuer le débarquement de Provence. Le 16 août à 17 heures, les côtes de France sont en vue, depuis la veille, les groupes de choc français et les Américains ont débarqué.
Le travail de préparation a été considérable. Le premier échelon des troupes françaises a embarqué à partir du 9 août à Tarente et à Brindisi, à Ajaccio et à Bastia, à Oran et à Alger, il comprend 30 000 hommes de la 1ere D.F.L., 3e D.I.A., 1ere D.B. groupe de commandos, groupe naval d'assaut. Le deuxième échelon doit débarquer trois jours après le premier, tabors et partie de la 9e D.I.C. Deux autres échelons débarqueront dans les quinze jours qui suivront. Puis, à partir d u vingtième jour et jusqu'au quarantième, le reste des unités combattantes : 2e D.I.M. 4e D.M.M., reliquat des 1ere et 5e D.B., mettront à leur tour pied à terre.
Dès le premier jour, Américains et Français vont se trouver en présence de huit divisions allemandes appuyées par de puissants retranchements et disposant d'une artillerie terrestre dix fois supérieure à la leur.
Le général américain Patch commande l'ensemble de la VIIe armée qui comprend le 6e corps U.S. et l'armée française. Cette dernière doit débarquer son premier échelon de forces à partir du 16 août sur les plages de Cavalaire, de Saint-Tropez et de Sainte-Maxime. Sa mission est de s'emparer de Toulon puis de Marseille, ensuite d'exploiter par la vallée du Rhône en direction de Lyon. La côte fourmille d'organisations défensives. Toulon est l'un des camps retranchés les plus forts d'Europe, il est tenu par les matelots de la Kriegsmarine. On prévoit que la lutte sera acharnée. L'armée française devra attaquer avec 30 000 hommes un ennemi très supérieur en nombre fortement retranché dans du béton. Deux solutions s'offrent à elle : attendre le regroupement du premier échelon débarqué et l'arrivée du deuxième pour attaquer; ou profiter du désarroi initial de l'ennemi et attaquer immédiatement Toulon. C'est à cette solution audacieuse que se rallie le général de Lattre, qui décide de pousser rapidement vers l'ouest sur l'axe Cavalaire - Solliez - Le Beausset.
Général Béthouart
Général de Monsabert
Major General Alexander M. Patch
led the Americal Division, which assumed control of all combat operations on Guadacanal on December 9, 1942, relieving the 1st Marine Division and operation "Débarquement de Provence".
Dans la nuit du 14 au 15, l'aviation bombarde massivement la côte entre Marseille et Menton. Dans la même nuit. Se produit le débarquement des forces aéroportées U.S. dans la région de Muy et de Grimaud, et le débarquement par mer du groupe de commandos français au cap Nègre. Le matin du 15 août, le 6e corps d'armée U.S. donne l'assaut par mer avec ses trois divisions, renforcées par un élément de la 1ere division blindée française.
Le débarquement du premier échelon français commence la 16 août à 19 heures et, le 18, à midi, la majorité du personnel est à terre, mais la moitié seulement des véhicules et du matériel. Le général de Lattre décide cependant de brusquer l'attaque de Toulon. Il a vu juste. En six jours. le camp retranché, défendu par la 242e division allemande, par 200 canons et 5 000 marins, sera enlevé de haute lutte. Ce sera 1'oeuvre d'une partie de la 3e division algérienne, de la 1ere D.F.L. et d'une partie de la 9e D.I.C. Les Sénégalais du général Magnan s'empareront de La Valette, de Saint-Jean-du-Var et pénétreront dans Toulon par l'est. La 1ere D.F.L. progressera jusqu'à La Garde et l'un de ses détachements s'emparera de 1'arsenal maritime. Le 26 août, la bataille de Toulon s'achève. la résistance ennemie s'écroule progressivement avec la chute des ouvrages de La Brux, du Balaguier, du Peyras, du Brégailon. Le 27, l'amiral allemand Ruhfus, commandant la place et le front de mer Méditerranée. réfugié à Saint-Mandrier avec son état-major et 2.500 marins, se rend au général Magnan, commandant la 9e division d'infanterie coloniale. Ce seront donc des coloniaux qui auront officiellement repris Toulon, leur vieille ville de garnison, notre grand port militaire dans la rade duquel on voit les épaves de la Flotte sabordée. A Marseille, la garnison a capitulé le 28 au matin. Près de 35.000 Allemands, dont 690 officiers, ont été capturés.
Dans l'ordre du jour qu'il adresse à ses troupes le 3 septembre 1944, le général de Lattre cite les hommes de la 9e D.I.C les vainqueurs de l'île d'Elbe, qui n'étaient que 500 à peine lorsqu'ils s'enfoncèrent au coeur même de Toulon, et qu'ils se mirent à réduire méthodiquement, obstinément, les centres fortifiés de l'ennemi.
LA POURSUITE
Le 28 août, la Provence était libérée. Deux semaines après, l'armée française, poursuivant l'ennemi en retraite par les vallées du Rhône et de la Saône et parla route des Alpes, s'emparait du plateau de Langres, atteignait les contreforts des Vosges et arrivait au contact des défenses couvrant les places de Montbéliard et de Belfort, réalisant une avance de 750 kilomètres, malgré la résistance acharnée des arrière-gardes ennemies, remportant un succès stratégique décisif le 12 septembre en opérant, à Châtillon-sur-Seine, sa jonction avec les forces alliées du Nord. Elle coupait ainsi toute ligne de retraite aux formations allemandes refluant du centre de la France vers la trouée de Belfort.
Un premier groupement (1ere D.B. et 1ere D.F.L.) remonta la vallée du Rhône par la rive ouest, tandis que le deuxième (3e D.I.A. et tabors) progressait par la route Napoléon. L'ennemi évacuait le Languedoc, ses éléments blindés s'accro-chaient à Montélimar et à Valence. Le 31 août, le Rhône fut franchi en Arles et Avignon sur des ponts de fortune.
Saint-Etienne et Saint-Chamond furent libérées le 2 septembre et, le lendemain, le 2e corps d'armée entrait dans Lyon par l'est et le nord-ouest tandis que le 6e corps U.S. y pénétrait parle sud-est. Le bassin industriel de Saint-Etienne était totalement libéré le 4 ainsi que l'agglomération lyonnaise. La 3e D.I.A. avait franchi le Rhône vers Lagnieu le 2, l'Ain à Pont-d'Ain le 3, le Jura était atteint. Dans les Alpes, la 2e D.I.M. était à Guillestre le 31 août, à Larche le 1er septembre.
Le général de Lattre décida d'exploiter à fond en direction de Belfort et de Saverne par la vallée de la Saône. Le groupement Monsabert agit sur la direction Dijon-Epinal pour réaliser la liaison avec les forces américaines du Nord; le groupement Béthouart agit en direction de Besançon et Belfort afin de pénétrer en Haute-Alsace. Les Américains entre les deux groupements, sur la direction Bourg - Besançon - Vesoul.
Le 9, Autun était occupé, le 11, Dijon tomba à la suite d'un raid audacieux du bataillon de choc dans la région de Plombières et le 12, ainsi que nous l'avons dit, la jonction avec les armées du Nord avait lieu à Châtillon-sur-Seine. Le 14, la 1ere D.B. était à Langres, le 15 à Chaumont.
A partir du 14, la 1ere armée, essoufflée, se regroupe sur la ligne Blamont - Pont de -Roide et région de Lure.
LA 9e DIVISION D'INFANTERIE COLONIALE
Cette grande unité fut l'une des plus belles parmi celles qui inscrivirent dans nos livres d'histoire les pages glorieuses de la Deuxième Guerre mondiale. Commandée successivement par des chefs énergiques et humains, les généraux Blaizot, Magnan, Morlière et Valluy, elle était essentiellement de formation coloniale. Et ce fut un véritable tour de force d'y substituer, une fois en France, des éléments divers, jeunes volontaires des F.F.I., venus des quatre coins du pays.
La 9e D.I.C. était née en Oranie au printemps de 1943. Alors strictement formée de tirailleurs sénégalais prélevés sur l'Afrique du Nord (6e et 13e R.T.S.) ou l'A.O.F. (4e R.T.S.) elle fut mise au point par le général Blaizot et son régiment de reconnaissance fut le fameux R.I.C.M.,de Rabat. Lorsque fin avril elle s'embarqua pour la Corse, c'était une formation solide qui allait entrer en lice.
Le 17 juin, qui deviendra le jour anniversaire de la division, elle partit à la con-quête de l'île d'Elbe et ce coup d'essai fut concluant. Deux mois plus tard, c'était le débarquement en Provence, la chute de Toulon, puis, le 5 septembre, le regroupement à Vierzon.
Le 13 septembre, rejoignant le ler corps d'armée, la 9e division d'infanterie coloniale s'engageait dans la boucle du Doubs. Autour du fort de Lomont, des combats furieux se livrent. Cependant l'été touchait à sa fin et, formée en majorité de Sénégalais peu résistants au froid, elle dut les renvoyer dans le Midi. Ce fut alors la période de "blanchiment" effectué sans quitter les lignes. Les régiments changèrent de nom. Le 4e R.T.S. devint 21e R.I.C.; le 6e R.T.S. devint le 6e R.I.C.; le 13e R.T.S. devint 23e R.I.C.
Le 14 novembre au matin, le général de Lattre de Tassigny, commandant la 1ere armée française, brusquant l'attaque, perce le dispositif ennemi. C'est la 9e D.I.C. qui a cet honneur. Son régiment de reconnaissance, le R.I.C.M., atteint le Rhin. Fin novembre, l'ennemi est chassé du Sundgau et la division monte à Mulhouse qui devient un môle invulnérable.
Au début du mois de janvier 1945,les attaques allemandes s'amorcent sur tout le front; l'ennemi joue ses dernières cartes. La 1ere armée reprend son offensive le 20 janvier dans le secteur de Colmar. La 9e D.I.C. s'empare alors de toutes les cités ouvrières de la banlieue nord de Mulhouse, combats acharnés et coûteux. Le 6 février, l'Ill est franchi, Ensisheim enlevé et le 19 février, le Rhin de Chalampé est atteint.
Il s'agit alors de garder Strasbourg et de préparer la grande offensive contre l'Allemagne.
Déjà le 2e corps du général de Monsabert a pénétré dans le Palatinat. La division se dirige vers Lauterbourg et, le 2 avril au matin, un bataillon du 21e R.I.C. traverse le Rhin et occupe par surprise les blockhaus de Leimersheim. Le 4, la moitié de la division saute sur Karlsruhe et sans perdre de temps, une colonne s'engage sur la route de Rastatt où elle se heurte vers Morsch -Neubourgweier à une bretelle de la ligne Siegfried.
Empruntant la route la plus longue et la plus dure, elle enlève successivement Durlach, Burlach, Gernsbach, enfouies dans des vallées étroites. C'est ensuite Sessart et Volkensbach qui tombent. Le 10 avril le pont de Kuppenheim, sur la Murg, est saisi. Les blindés s'engouffrent dans la vallée et d'autres éléments occupent Baden-Baden et Rastatt.
Quatre jours plus tard, après avoir forcé Bühl et Achern,le 23e R.I.C. s'empare d'Oberkirch et ouvre la route de Wurtemberg au 1er corps d'armée.
La 9e D.I.C. a été ainsi un des instruments déterminants de l'audacieuse manoeuvre qui, après avoir porté des unités jusqu'au Neckar, foncera de Freudenstadt et prendra à revers le Jura souabe. C'est alors la désagrégation du front allemand et le défilé rapide des villes conquises Fribourg, Ldrrach, Neustadt, Waldshut et le lac de Constance. En vingt-neuf jours, la division a conquis en pays de Bade les trois quarts du massif montagneux réputé pour son impénétrabilité. Elle s'est emparée de près de 200 villes ou villages, parcou-rant environ 300 kilomètres, anéantissant cinq divisions allemandes.
Nous en aurons fini avec cette énumération des contingents coloniaux lorsque nous aurons rappelé que les dernières formations prirent part aux opérations de réduction des poches de la pointe de Grave et de la forteresse de Royan après de durs combats. Ce furent :
- Le régiment d'Afrique Equatoriale Française, colonel Candau.
- Le bataillon de marche d'Extrême-Orient, lieutenant-colonel Metayé.
- Le bataillon Somali.
- Le bataillon des Antilles. lieutenant-colonel Tourte
- Le bataillon de marche n° 2 d'A.E.F., commandant Amiel.
Nous devons maintenant rendre hommage aux formations coloniales de la Division Française Libre en rappelant toute l'étendue de leurs sacrifices et leurs nombreux titres de gloire.
La 1ere Division de la France Libre (1ere D.F.L)
Commandement:
Général Legentilhomme (juin 1941-mai 1943).
Général Koenig (mai 1943-juillet 1943).
Général Brosset (juillet 1943-20 novembre 1944).
Général Garbay (à partir du 20 novembre 1944).
Quatre citations à l'ordre de l'Armée :
- 26 juin 1942 (Bir-Hakeim).
- 27 janvier 1945 (Italie et Provence).
- 16 mars 1945 (Alsace).
- 7 juillet 1945 (Alpes).
Chefs d'état-major de la division
Capitaine Huchet (1er juin 1942-1er août 1942).
Colonel Dassonville (2 août 1942-5 mars 1943).
Colonel Vautrin (6 mars-28 avril 1943).
Commandant Huchet (29 avril-14 mai 1943).
Lieutenant-colonel Masson (15 mai-septembre 1943).
Lieutenant-colonel Saint-Hillier(septembre 1943-avril 1945).
Lieutenant-colonel de Sairigné (avril 1945).
1ere BRIGADE
Commandée successivement par les généraux Koenig et Lelong, le colonel Delange.
13e demi-brigade de légion étrangère.
22e bataillon nord-africain.
2e BRIGADE
Commandée successivement par :
le lieutenant-colonel Génin,
le lieutenant-colonel Alessandri,
le colonel Garbay,
le colonel Bavière,
le colonel Gardet.
Titulaire de la croix de la Libération.
Unité Bataillon de marche n° 4
(issu du 3e bataillon du régiment du Cameroun, devenu B.M.4 le 16 janvier 1941) Bataillon de marche n° 5
formé le ler avril 1941 par le commandant Gardet, au Cameroun Bataillon de marche n° 11
créé en Syrie le 1er octobre 1941, avec des éléments du bataillon de marche n° 1, des ralliés de Syrie et des cadres venant d'A.E.F.) Bataillon de marche n° 3
formé au Tchad en octobre 1940 avec des compagnies fournies par les différents bataillons du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad renforcés de réservistes français volontaires.
Chefs de corps : commandant Bouillon,
lieutenant-colonel Bourgeois,
commandant Fougerat,
commandant Guillaumet,
commandant Buttin.
commandant Gardet,
commandant Bertrand,
capitaine de Hautefeuille.
commandants Langlois,Bavière,
capitaines Bougard, Brisbarre.
commandant Garbay (novembre 1940 - septembre 1941); com-mandant Bavière (septembre 1941 - février 1942); commandant Allegrini (février 1942 - juillet 1942).
Campagnes : Libreville, Syrie, Ethiopie, Takrouna, Pontecorvo, Montefiascone, le Thouar, Moffans, la Vacheresse, Lyoffans, La Chevestraye, Ornenheim, Breil. Entraîné au camp par le lieutenant-colonel d'Ornano (avril-décembre 1941); dirigé sur le Nord-Cameroun le 1er décembre 1941; dirigé sur la Syrie par le Congo belge, le Soudan égyptien, l'Egypte, la Palestine, le 15 janvier 1942. Arrivé à Damas le 1er mai. Occupation du col du Berger. Arrivé au Caire le 17 juillet, incorporé à la 2e brigade française libre.
El-Alamein, Tunisie (Takrouna), Italie, Provence, Vosges, Alsace, Alpes Giarabub, Djalo, dépres-sion de Qattara, El-Alamein, Tunisie (Ta-krouna), Italie (Caca Chiaia, Pontecorvo, Tivoli, Montofiascone, lac Bolsena), France (la Crau, Toulon, Mignafans, Mi-gnavillers, Lomontot, Fresse, Sewen, Dol-leren, Oberbruck, Renfeld, bois d'Ehrlen, l'Authion, col de la Lombarila, Demonte, Borgo San Dalmazzo) Rassemblé à Mouzarak (100 kilomètres au nord de Fort-Lamy) et di-rigé le 26 décembre, par camions organiques et de réquisition, sur le Soudan anglo-égyptien. Arrivé à El-Fascher le 5 janvier, à El-Abeid le 10, à Khartoum le 18. Embarqué à Souakim le 10 février, débarque par surprise en Erythrée le 12 et commence aussitôt la campagne qui devait se terminer un mois plus tard par la prise de Cheren et de Massaouah. Erythrée(combat de Cub-Cub, bataille de Cheren et de Massaouah). Syrie (Cheikh Mesquine). Libye (Gambut).
Citation Cité à l'ordre de l'Armée le 28 juin 1945. Deux citations à l'ordre de l'Armée Une citation à l'ordre de l'Armée Une citation à l'ordre de l'Armée.
4° BRIGADE
Commandée successivement par le colonel Raynal et le colonel Delange. Une citation à l'ordre de l'Armée.
Unité Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique.
Issu de la fusion, le ler juillet 1942, du ler bataillon d'infanterie de marine et du bataillon du Pacifique Bataillon de marche n° 21
Ancien 1er bataillon du 8e régiment de tirailleurs coloniaux envoyé en renfort en Côte des Somalis en décembre 1938, devenu 1er bataillon de marche de tirailleurs sénégalais de la Côte des Somalis, puis 1er bataillon du régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte des Somalis, enfin B.T.S. n° 1 en septembre 1940. Passé en Somalie britannique en novembre 1942 et rallié aux F.F.L. Devenu enfin bataillon de marche n° 21 de la 4e brigade. Bataillon de marche n° 24. - Ancien bataillon de tirailleurs sénégalais prove-nant du ralliement de la Côte française des Somalis (décembre 1942) ARTILLERIE DIVISIONNAIRE
1er régiment d'artillerie
Chef de Corps du 1er B.I.M. : capitaine Lorotte, commandant de Chevigné, commandant Savey.
du B.P. : lieutenant--colonel Broche, commandant Savey
du B.I.M.P. : commandant Alessandri, commandant Bouillon, commandant Magny, commandant Magendie commandant Raynal, commandant Dives, capitaine Fournier, capitaine Oursel commandants Sambron, Dulbecco, Coffinier colonel Laurent-Champrosay, colonel Bert, lieutenant-colonel Maubert
Campagnes B.I.M. : Sidi-Barani, Tobrouk, Benghazi, E1-Adjebadia, Massaouah, Merdjayoun, Damas, Halfaya, Bir-Hakeim.
B.P. : Halfaya, Bir-Hakeim
B.I.M.P. : Himeimat, Tripolitaine, ligne Mareth, Djebel Garci, Girofano, San Giorgo, Radicofani, Champagney, Belfort, Rossfeld, Herbsheim, Authion Italie, prise de Sant'Andrea et prise du Calcinajo (mai - juin 1944). France : Hyères, Toulon (août - sep-tembre 1944), Clairegoutte, Frédéric-Fontaine, Eboulet (novembre), Champagney, Rougemont, Kraft, Erstein, Ost-house, Elsenheim, Marckolsheim (janvier - mars 1945). Italie : Garigliano, lignes Gustav et Hitler, Fonte Vitriano. France : Hyères, Ronchamp, Giromagny, Grosmagny, Obenheim. Massaouah, Halfaya, Mechili, Bir-Hakeim, Himeimat, Tunisie, Italie (Garigliano, Radicofani), France (Cavalaire, Toulon, Belfort, Alsace, Authion)
Citation Bataillon d'Infanterie de Marine
" Après plusieurs engagements antérieurs aux avant-postes, ce bataillon, sous les ordres du commandant Lorotte, a brillamment attaqué les positions italiennes dans la région de Sidi-Barani et atteint son objectif, faisant de nombreux prison-niers et capturant un matériel important. "
La 3° compagnie du B.I.M. a été comprise dans une citation accordée à la 13° D.B.L.E. pour la prise de Mas-saouah.
La 1ere compagnie antichars de la 11° brigade F.F.C. constituée avec des éléments du 1er B.I.M.et sous le commandement du capitaine Jacquin a été citée pour la bataille de Bir-Hakeim.
Le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique
"Bataillon d'élite au passé glorieux qui, après s'être battu sur tous les champs de bataille des Forces Françaises Libres en Libye, en Erythrée, à Bir-Hakeim, à El-Alamein et en Tunisie, vient de fournir en Italie de nouvelles preuves de sa valeur. Le 12 mai 1944 a donné sur les pentes est du Girofano un des coups de boutoir décisifs de la bataille de rupture. Le 19 juin, a fini en pointe du corps expéditionnaire, atteignant son objectif dans des délais imprévus. A perdu 68 tués, dont le commandant Magny, chef de corps, et deux com-mandants de compagnie ainsi que 189 blessés. A citer en exemple aux troupes coloniales pour son dynamisme et sa bravoure. " (22 juillet 1944.)
Le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique
" Bataillon d'élite constitué par la fusion du 1er bataillon d'infanterie de marine et du bataillon du Pacifique, a, sous la conduite de son chef, le chef de bataillon Bouillon, confirmé la belle réputation acquise par ces deux unités au cours des campagnes de 1940, 1941, 1942 en Moyen-Orient. A brillamment pris part à toutes les opérations de la VIII° armée britannique en Libye, Cyrénaïque, Tripolitaine et Tunisie et représente dignement les Forces françaises combattantes. " (29 juillet 1948.)
Titulaire de la croix de la Libération
" Vétéran de 1940, formé par les coloniaux de Chypre et les volontaires du Pacifique. A combattu en Libye, à Cheren, à Massaouah, à Bir-Hakeim, en Italie, à Toulon, à Belfort et en Alsace. Après avoir eu deux compagnies citées à l'ordre de l'Ar-mée, a obtenu lui-même deux citations du même ordre. Chefs de corps tués à l'ennemi: lieutenant--colonel Broche, chef de bataillon Savey, chef de bataillon Magny. Gardera dans l 'Histoire la gloire d'avoir représenté l'infanterie coloniale sur les champs de bataille où les Forces Françaises Libres ont été les premières à reconquérir l'honneur. " Une citation à l'ordre de l'Armée Trois citations à l'ordre de l'Armée, Croix de la Libération
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