Groupe Naval d'Assaut (Force Rosie)
les 67 fusiliers marins du capitaine de frégate Seriot à l’assaut de la pointe de l’Esquillon

Le 15 Août 1944 : 02 H 00 ( du matin ) , heure H moins 06 H 00 .

Le Groupe d' Assaut Naval de CORSE fut créé en CORSE par le contre - Amiral Robert BATTET en 1943 .
Sous le Commandement du Capitaine de Corvette Gérard MARCHE , ces hommes , tous volontaires , étaient au nombre de soixante - sept . Tous venaient sans exception d' unités régulières de la Marine et s' apprêtaient à accomplir une besogne de sapeurs et d' infanterie . On les avait choisis avec soin pour accomplir une des toutes premières missions de couverture du débarquement . Une des plus périlleuses de l' Opération " DRAGOON " . 
A la rame , tassés dans leurs embarcations en caoutchouc ( RUBBER BOATS ) , les Marins Français du Groupe Naval d' Assaut avançaient en silence vers la côte .
Après avoir abordé aux rochers entre la pointe de l' ESQUILLON , à MIRAMAR , et celle de la FIGUERETTE , partagés en deux groupes , ils doivent escalader les roches rouges , ils devront se frayer un passage au travers des défenses Allemandes , gagner la Corniche d' Or ( Route Nationale 98 ) juste au - dessus de leur tête et la Route Nationale 7 , celle - ci distante de plus de 5 Kilomètres . Ces deux routes sont vitales : les renforts Allemands ne doivent pas gagner SAINT - RAPHAËL , ni FREJUS , où la 36ème Division d' Infanterie Américaine du Général DALHQUIST sera mise à terre dans quelques heures .
Il faudra faire sauter ces routes , chacun des Marins du Commando porte , outre son armement individuel ( mitraillette anglaise Tommyguns et leurs munitions de réserve ) et une trentaine de kilos d' explosifs ( mélinite ) .
Comme tout le groupe d' Assaut , le Capitaine de Corvette Gérard MARCHE est surpris par le passage d' un avion de reconnaissance volant à basse altitude . Deux fusées éclairantes sont tirées , d' abord une rouge , puis une blanche , qui illuminent successivement mais brièvement la surface de l' eau . Puis plus rien , que la nuit et le silence . L' heure tourne , le Capitaine de Corvette MARCHE se décide à aborder : au large , des milliers de soldats comptent sur la réussite de la mission .
Au lieu de cela , ce sera le plus sanglant échec du débarquement débutant .
En effet , à peine les Marins ont - ils entamé leur ascension que les premières mines explosent . Les déflagrations déchirent l' obscurité et les corps .
Grièvement blessés ou tués sur le coup , hommes et officiers sont cloués sur le sol , les équipes totalement désorganisées . En quelques minutes , le Groupe d' Assaut est décimé . Empêtrés dans les fils de mines , les hommes sont incapables de la moindre défense contre les mines , les soldats Allemands , dont ils savent la présence proche , ne réagissent toujours pas .
Malgré tout , quelques Marins tentent de continuer leur progression , mortelle pour beaucoup d' entre eux . Plus de la moitié des membres du Goupe d' Assaut est désormais hors de combat . Le Capitaine de Corvette MARCHE sera l' un des derniers à sauter sur une mine , avant de mourir . Il parviendra à faire détruire les documents " papiers et cartes " dont il était le porteur .
Rien n' allait être épargné aux survivants du désastre : leur ultime tentative de fuite par la mer allait échouer par la faute de deux chasseurs britanniques qui , trompés par l' obscurité et les prenant pour des Allemands , les mitrailleront abondamment .
Alors seulement , les Allemands tireront sur les rares rescapés qui n' auront de ressource que de se rendre .
Certains d' entre eux ( dix Marins ) auront la chance , dans la journée du 15 Août , de recouvrer la liberté , grâce à une embuscade tendue à l' escorte qui les conduisait à GRASSE , par une poignée de résistants ( six hommes ) de MANDELIEU , de LA BOCCA et de la ROQUETTE - SUR - SIAGNE , le groupe de l' AS - 24 .
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