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A la mi-mai 1900, un soulèvement s’étendant à toute la Chine du Nord menaça les intérêts des nations ayant établis des concessions ( légations ) dans les grandes villes et obtenu des territoires à bail dans l’empire de Chine.
Cette hostilité contre ces puissances, fut principalement animé par une société secrète, nationaliste et xénophobe, appelée « le poing de la concorde et de la justice », d’où le nom anglais de « Boxers » donné à ses membres.
Pour secourir les légations de Pékin assiégées et mater la révolte dans les provinces, il fut décidé par huit états ( Allemagne, Autriche, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie ) de constituer une armée internationale de 150 000 hommes placés sous le commandement suprême du feld-maréchal allemand comte Von WALDERSEE.
Le 14 août 1900, les troupes Russes du corps expéditionnaire international pénétraient dans Pékin. Ce conflit, auquel 18 000 soldats français avaient participés, se terminait par des négociations aboutissant à la signature, le 7 septembre 1901, d’un traité de paix avec la Chine.
L’empereur d’Allemagne Guillaume II, proposa aux diverses puissances la création d’une médaille commémorative commune pour cette campagne de Chine, mais cette idée échoua par suite de l’opposition de la France et de la Grande-Bretagne.
Les huit nations participantes, à l’exception de l’Autriche, créèrent chacune leur propre médaille. Ainsi, ce fut par la loi du 15 avril 1902 que la France institua la Médaille commémorative de Chine, attribuée à plus de 34 500 titulaires. Elle était décernée par le Président de la République, sur proposition des ministres de la Guerre, de la Marine et des Affaires Étrangères.
L'intervention française en Chine connaît trois périodes :
Dès juillet un premier bataillon d'infanterie coloniale et une batterie d'artillerie (800 h) sont engagés sous les ordres du LtCol Ytasse lors du siège de Tien Tsin
Le 15 juillet, cette troupe est portée à 2 bataillons et une batterie (1300 h) commandés par le colonel de Pélacot qui la commande lors le la prise de Tien Tsin (15 juillet)
Après avoir reçu de nombreux renforts, ces troupes atteignent la valeur d'une brigade
interarmes (1 régiment et un groupe d'artillerie) sous le commandement du Gl Frey. Ces troupes participent à la marche sur Pékin, puis à la prise de la cité impériale (15
aout).
Parallèlement est organisé en France le corps expéditionnaire (17.000 h), sous commandement du Gl Voyron, qui arrivera en Chine en septembre et participera à l'occupation du pays avant de rembarquer progressivement à l'automne 1901.
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