Hymne de l’infanterie de Marine
Dans la bataille ou la tempête, Au refrain de mâles chansons, Notre âme au danger toujours prête Brave la foudre et les canons. 
Hommes de fer que rien ne lasse, Nous regardons la mort en face. 
Dans l’orage qui gronde ou le rude combat. En avant ! Pour faire un soldat de Marine Il faut avoir dans la poitrine 
Le coeur d’un matelot et celui d’un soldat (bis).

Souvent, sous la zone torride, La dent du tigre ou du lion, La fièvre ou la balle homicide Vient décimer nos bataillons. 
Alors, vers la Mère Patrie, On voit, crispé par l’agonie, 
Dans un suprême effort, notre front se tourner. En avant ! 
Et notre regret unanime, Chère France, ô Pays sublime ! C’est de n’avoir pour toi qu’une vie à donner (bis).

En Crimée, à chaque bataille, Nous aussi, nous avons pris part, De Malakoff, sous la mitraille, Nous escaladions les remparts. 
A l’aspect de notre uniforme Que le fer ou le feu déforme 
L’ennemi, pâlissant, bien des fois recula. 
En avant ! 
Et sur notre front qui rayonne, On peut voir la triple couronne Des lauriers de Podor, d’Inkermann et d’Alma (bis).

Sois fier, soldat de la Marine, La Victoire aime tes clairons, Et ton front bruni qu’illumine L’éclat des grandes actions. 
Du Bosphore à la Martinique, Du Sénégal au Pacifique 
On voit, de ton drapeau, resplendir les couleurs. En avant ! 
La gloire t’a pris sous son aile, Car, à l’honneur toujours fidèle, Tu meurs en combattant, ou tu reviens vainqueur (bis).

Quand la Prusse inondant la France, Sur nous déchaînait ses fureurs, 
A ses balles, comme à ses lances Nous avons opposé nos coeurs. Et quand rugissait la bataille 
Nos fronts, meurtris par la mitraille, Sanglants, mais indomptés, défiaient les vainqueurs. En avant ! 
A Bazeilles, La Cluze et Neuville, En combattant cent contre mille 
Le succès nous trahit, mais nous gardions l’honneur (hic)

Sans cesse prêts à tout combattre, Vaillants soldats de nos grands ports, Non rien ne saurait nous abattre ; 
Vous qui ne comptez point vos morts ! Grâce à vos brillantes attaques, 
Vous réduisez Chinois, Canaques, 
A vous Madagascar, l’Annam et le Tonkin. En avant ! 
Aussi, le Ciel, sous sa coupole, Inscrit encore en auréole Son-Tay et Nouméa, Tamatave et Pékin (bis).

Un jour viendra, chère espérance, Où l’ardent appel des clairons, Fera surgir, pour notre France, Des vengeurs... et nous en serons. Alors pour nous, oh ! quelles fêtes ! Nous donnerons des sueurs cadettes Aux victoires d’Iéna, d’Auerstaedt, de Stettin. En avant ! 
Oui nous aimons les saintes guerres ; Car le sang des héros, nos Pères, 
Dans nos veines en feu, ne coule pas en vain (bis).

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