13e Régiment d’Artillerie Coloniale

HISTORIQUE

Guerre de 1914-1918


 

 

Le 13e régiment d'artillerie coloniale de montagne est formé à la date du 1er avril 1918, en exécution des prescriptions de la D.M. 8238 1/11 du 2 avril 1918.

Ce régiment est constitué par prélèvement sur les unités des 1er et 2e régiments d'artillerie de montagne qui stationnent sur le front de l'armée d'Orient.

Il reçoit en conséquence la composition suivante :

                               ┌31e batterie ancienne,   2e batterie du 1er R.A.M.

1er groupe                     ┤32e batterie ancienne, 23e batterie du 1er R.A.M.

                                       └33e batterie ancienne, 24e batterie du 1er R.A.M.

                               ┌34e batterie ancienne, 15e batterie du 2e   R.A.M.

2e groupe                      ┤35e batterie ancienne, 17e batterie du 2e   R.A.M.

                                       └36e batterie ancienne, 18e batterie du 2e   R.A.M.

                               ┌37e batterie ancienne, 19e batterie du 1er R.A.M.

3egroupe                       ┤38e batterie ancienne, 20e batterie du 1er R.A.M.

                                        | 39e batterie ancienne, 21e batterie du 1er R.A.M.

                                       └13e S.M.M. ancienne,  7e S.M.M. du 1er R.A.M.

Le dépôt du régiment se trouve à Toulon, mais il est rattaché administrativement au 3e régiment d'artillerie coloniale.


 

OPÉRATIONS DU 1er GROUPE

 

Le 1er avril 1918, le 1er groupe (32e et 33e batteries), sous les ordres du chef d'escadron             DELAPORTE, est en position à 500 mètres au nord-ouest de Monastir.

Il quitte ses positions dans la nuit du 2 au 3 avril et se dirige par étapes vers la Cerna.

Il est rattaché le 10 avril à la 1re armée serbe (détachement de Prilep) et prend position à environ 400 mètres à l'est du pont de Bruik sur la Cerna.

Le secteur dans lequel opère le groupe est relativement calme. Le personnel consacre tous ses efforts à améliorer les positions de batteries.

 

Dans la nuit du 10 au 11 mai, le groupe appuie avec succès de ses feux un coup de main serbe sur les tranchées du Panidji.

Le 15 juin, le groupe exécute quelques tirs observés en présence du ministre du Commerce serbe et du colonel BOGUITCHEVITCH, commandant l'artillerie du détachement de Prilep. A cette occasion, le colonel ZOLOVITCH, commandant du détachement de Prilep, félicite le personnel de l'artillerie française dans les termes suivants :

 

« Le 15 juin, le  ministre du Commerce serbe, M. VELISAR YANKOVITCH, a visité le front du détachement de Prilep au nom du Gouvernement royal serbe. De l'observatoire du détachement, toute la première position lui a été montrée. A cette occasion l'artillerie du détachement a battu par des rafales courtes et violentes quelques points du front ennemi. M. le ministre a été très satisfait de cette action de l'artillerie et m'a ordonné de saluer en son nom tous les officiers et soldats de l'artillerie française qui font partie du détachement de Prilep, ce dont je m'acquitte avec le plus vif plaisir. »

« Signé : ZOLOVITCH. »

 

Le 25 août, le groupe cesse de faire partie du détachement de Prilep qui est relevé par la 21e brigade de la 11e division coloniale.

Il fait alors partie du groupement d'appui de la 21e brigade (groupement d'artillerie de la Makowka) et rentre de ce fait dans sa division.

 

Jusqu'au 11 septembre, aucun changement ne va se produire dans la situation des parties adverses.

 

A partir de cette date, des opérations actives vont se succéder jusqu'au moment où les armées ennemies s'avoueront vaincues sur le front d'Orient.

 

Du 12 au 17 septembre, le groupe appuie les attaques du 42e R.I.C. qui occupe le mamelon du Betchiski-Vro.

Le 18, il s'installe à son tour sur les pentes nord-ouest de ce mamelon avec mission d'appuyer le lendemain le passage de la Cerna au pont de Selo Monastir.

La Cerna est franchie dans la journée du 21 septembre et le 23, le groupe entre à Prilep avec le 42e R.I.C.

L'offensive est reprise le 24 septembre en direction de Vélès.

 

Le 26 septembre, à la suite d'un nouvel ordre, le groupe cantonné à Sterdoce doit appuyer le 35e R.I.C. faisant partie de la colonne BÉTRIX qui a pour mission de marcher sur Kicevo le plus vite possible pour couper à la XIe armée allemande la route de Monastir à Kaltandelem.

Il bivouaque au col de Brod le 27 septembre.

La marche en avant se poursuit jusqu'au moment où le commandant du groupe apprend qu'un armistice a été conclu avec la Bulgarie.

Les hostilités doivent prendre fin le 30 septembre à midi.

 

Après cet armistice, le groupe continue sa marche et occupe successivement les villages de Kicevo, Trapohidal, Drugovo, Dobrenovec, Popoljani, Dibra.

Le 8 octobre, la colonne qui a dû laisser en arrière de nombreux bagages au cours d'une marche aussi rapide, reprend la route de Prilep.

Le 13 octobre, elle est à Mormorani où elle séjourne et se réorganise jusqu'au 6 novembre, date à laquelle elle se met en route pour Nioch.

Le 12 novembre, le commandement apprend que les hostilités ont pris fin avec l'Allemagne le 11 novembre à midi.


 

OPÉRATIONS DU 2e GROUPE

 

Dès sa formation, le 2e groupe est à la disposition du général commandant la 16e D.I.C.

Il est mis en route sur Venia le 8 avril où il arrive le 14 avril après avoir cantonné successivement à Annensko, Leskovec, Sotin, Kojalar, Karadzalar, Hadowo.

 

Le 26 juin, le 2e groupe est mis à la disposition du général commandant le 1er groupement de divisions et doit être dirigé sur Gumenzi ; les bagages non indispensables seront versés provisoirement à la 23e S.M. du P.A.D. 16.

 

Du 28 avril au 8 mai, le groupe fait route par Gida, Kurfali, Isiklar, Gumendzi, Bohemica, l'Arbre Noir, la Fourche et Kouto.

Il doit participer à l'attaque du Skra di Legen et doit accompagner de ses feux l'attaque d'un bataillon du 5e régiment hellénique du corps d'armée de la Défense nationale.

 

Du 9 au 28 mai, il organise ses positions de batterie et effectue des réglages.

L'attaque a lieu les 30 et 31 mai et réussit pleinement.

A partir du 1er juin, le groupe s'installe sur de nouvelles positions.

Il effectue des concentrations et des tirs de représailles sur les points intéressants de sa zone d'action : Ravin de la Boucle, ravin de la Maison isolée, Piton I, Piton intermédiaire, Piton II, Piton III, les Mamelles jumelées, le ravin du Labyrinthe.

 

Le 15 septembre, le groupe se transporte sur les positions reconnues à l'ouest du Skra du Did où il arrive le 16 au matin.

Dès lors l'infanterie progressant, le groupe se porte en avant et occupe successivement les positions de Noute, du col de la Dzena, Huma, Bratotchelo, Mirowtsa.

 

Le 25 septembre, le Vardar est franchi.

Le 27, le groupe est à Ritch, le 28 à Wladovki, le 29 à Podaretz, le 30 au soir il est à Matsovo dans la haute vallée de la Brégalnitsa.

Le 1er octobre, l'armistice étant conclu depuis la veille, le groupe va bivouaquer au village de Matsovo.


 

OPÉRATIONS DU 3e GROUPE

 

Le 1er avril, le 3e groupe, commandé par le capitaine  GRENIÉ, est installé au Tsoutsoulahsikamin sur les pentes est du Smetch et fait partie de la 17e D.I.C.

Le 6 avril, une section de la 38e batterie se déplace et va occuper la position de renforcement des Rocheux en vue de l'exécution d'un coup de main qui est effectué le 7.

Le 8 avril, cette section rejoint sa batterie.

 

Pendant les mois de mai, juin, juillet, il y a peu d'évènements à signaler.

Le calme absolu règne sur le front.

L'ennemi se borne à faire mensuellement un coup de main.

Ceux des 7 juin et 8 juillet qui sont faits sur le piton Lafayette échouent complètement.

 

Le 8 août, la 11e D.I. relève la 17e D.I.C.

En conséquence, le groupe est rassemblé à Slivica.

Il se met en route le 11 août par Kruschograd, Banica, Gornitchevo, Astrovo, Vladovo, Vertekopf, Dragomanci, Dogui Pojar où il arrive le 22 août.

Le 27 août, les batteries se mettent en position, les 37e et 38e près de Grivitza, la 39e sur les pentes du Govedarski.

 

Du 28 août au 13 septembre, elles améliorent leurs positions.

Elles n'effectuent aucun tir et ne doivent se dévoiler que le jour de l'attaque que doit faire la 17e D.I.C..

La préparation de l'attaque commence le 14 septembre à 8 heures.

Le groupe tire sur les réseaux de fils de fer et sur les tranchées bulgares.

 

Le 15 septembre, à 5h30, l'attaque commence, le groupe effectue un barrage roulant en avant du 1er régiment d'infanterie coloniale.

Vers 18 heures, les batteries du groupe, mise à la disposition de la division serbe TIMOK, quittent leurs positions pour se porter en avant, l'infanterie serbe devant exploiter le succès et effectuer la poursuite.

La marche en avant est très pénible en raison de l'obscurité et de la nature du terrain extrêmement accidenté.

Le groupe bivouaque dans la nuit au Borova Tchouka.

Les 16, 17, 18, 19 septembre, la progression de l'infanterie serbe continue. Elle est fortement appuyée par le groupe qui, le 19 au soir, bivouaque dans la vallée de la Bosava, au village de Konopisto.

 

Le 20 septembre, à la pointe du jour, les batteries se portent en avant.

La 38e batterie gravit les pentes à l'est de la Bosava en liaison directe avec son bataillon d'affectation.

Elle prend position à 3 kilomètres au sud de la Bosava et protège l'avance du bataillon.

Les 37e et 39e batteries prennent position près de la route de Konopisto à Bosava.

Le 22 septembre, le groupe franchit le Vardar à hauteur de Dubljanei.

Le 23 septembre, il reçoit l'ordre de rejoindre la 17e D.I.C. ; il se rassemble le 24 à Nagotin et séjourne à Riberci le 25 septembre.

 

Pendant la période du 15 au 25 septembre, les fatigues endurées par le personnel et les animaux ont été très grandes, le groupe n'a pu recevoir que trois jours de ravitaillement.

Malgré ces privations, le moral du personnel reste excellent.

Quant aux animaux, un très grand nombre sont blessés par suite des longues marches en pays accidenté, du manque absolu de repos et du port presque continu du bât et de sa charge.

Aussi chaque batterie est réduite à une section et un dépôt est constitué sur place.

A ce dépôt sont laissés les animaux les plus atteints et la matériel correspondant.

 

Le 26 septembre, le groupe quitte Riberci à 5 heures et passe le Vardar à Ulanka. Il est mis à la disposition du 1er régiment d'infanterie coloniale.

Il continue sa marche par Toplik, Sofilari, Dolm-Balvan, Kahusta, Barbarovo où il arrive le 1er octobre et apprend que l'armistice vient d'être conclu avec la Bulgarie.

 

Les opérations actives sont terminées.

Le groupe se rend à Vélès par le dépôt de Riberci et commence à se reconstituer quand le 12 octobre, il reçoit l'ordre de rejoindre Uskub.

Il y arrive le 14 octobre.

Dans cette dernière ville, le groupe peut enfin se refaire.

Il devait y rester jusqu'en janvier 1919.


 

DÉCÉDÉS du 13e RÉGIMENT D'ARTILLERIE COLONIALE

 

ALI BEN MOHAMED

(Ben Allag)

Canonnier

AMBLAR

(Pierre)

Canonnier

BACHELOT

(Robert)

Canonnier

BARBAT

(Alphonse)

Canonnier

BAUDRIER

(Eugène)

Maréchal des logis

BERNIS

(Maurice)

Canonnier

BERRY

(Jean-Baptiste)

Canonnier

BESSE

(Henri)

Canonnier

BIDALÉ

(Gaston)

Canonnier

BIHEL

(Georges)

Canonnier

BION

(Léon)

Maréchal des logis

BISSOU

(Louis)

Canonnier

BOIVIN

(André)

Adjudant

BOLON

(Valentin)

Canonnier

BOUDET

(Émile)

Canonnier

BOURGEOIS

(Gaston)

Canonnier

BRANCHA

(Gédéon)

Canonnier

BRUNOT

(Alexandre

Maréchal des logis

BUFFA

(Séraphin)

Maréchal des logis

CALVEZ

(Jacques)

Canonnier

CAMPANA

(Antoine)

Maréchal des logis

CANNICCIONI

(Jean)

Canonnier

CARLE

(Louis)

Maréchal des logis

CASSAN

(Joseph)

Maréchal des logis

CHAILLON

(Eugène)

Canonnier

CHAPAYS

(Joseph)

Canonnier

CHARPIN

(Ernest)

Canonnier

CHATONNAT

(Georges)

Canonnier

CHATROUX

(Lucien)

Canonnier

CHETTIR

(Mohamed)

Canonnier

CHOMEL

(Noël)

Canonnier

CHOUITER

(Ahmed Ben Mohamed)

Canonnier

CHOUX

(Joanny)

Canonnier

CLERE-PITHOU

(Eugène)

Canonnier

CLÉRIAN

(Marius)

Canonnier

COLLE

(Louis-Pierre)

Canonnier

CRESP

(Casimir)

Brigadier

DOMBRAYE

(Léon)

Maréchal des logis

DOUGER

(Daniel)

Canonnier

DUBOIS

(Alfred)

Canonnier

DUFEU

(Ange)

Canonnier

DUPONT

(Antoine)

Canonnier

DUPUYS

(Aristide)

Canonnier

FAVRE-BONTÉ

(Étienne)

Canonnier

FERRANDEZ

(Vincent)

Canonnier

FOURNIER

(Paul)

Maréchal des logis

GALACHE

(Jean)

Canonnier

GASMIR-DERRADJI

(BenMohamed)

Canonnier

GAY

(Michel)

Canonnier

GERVAIS

(Henri)

Canonnier

GIRARD

(Yves)

Canonnier

GIRARD-POTIN

(Albert)

Canonnier

GUERS

(François)

Brigadier

GUILLERMIER

(Louis)

Canonnier

GUILLON

(Jean-Yves)

Canonnier

HÉRIT

(Alexandre)

Canonnier

HUBERTY

(Henri)

Canonnier

JÉNIN

(Aimé)

Canonnier

JUILMAHION

 

Canonnier

JULIEN

(Henri)

Canonnier

LABARDE

(Auguste

Brigadier

LACAMBRE

(Auguste)

Canonnier

LARUE

(Gaston)

Canonnier

LASCAMBRE

(Léopold)

Canonnier

LAUNAY

(Louis)

Canonnier

LAVERGNE

(Édouard)

Canonnier

LE RUNIGO

(Joseph)

Canonnier

LONCLE

(Achille)

Canonnier

MACÉ

(François)

Canonnier

MAGNAUDEIX

(Jean-Baptiste)

Maréchal des logis

MALHERBE

(Armand)

Canonnier

MARIN

(François)

Canonnier

MAUDONNET

(Jacques)

Canonnier

MÉZENCE

(Jean)

Canonnier

MICHON

(Joseph

Canonnier

MONNIER

(Pierre)

Canonnier

MORRIAUX

(Jean)

vétérinaire 1e classe

OBIN

(Émile)

Canonnier

OLLAGUIER

(Jean)

Canonnier

OTTAVY

(Joseph)

Brigadier

PALLATIN

(Jean)

Canonnier

PARENT

(Edmond)

Canonnier

PÉRÉNON

(Joseph)

Canonnier

PERRET

(Gaston)

Canonnier

PISSARELLO

Louis)

Maréchal des logis

PRÉNERON

(Jean-Louis)

Brigadier

REBOURS

(Henri)

Canonnier

RECURT

(Jean)

Canonnier

REMIOT-VELLIER

 

Canonnier

REVERSE

(Émile)

Canonnier

RIBES

(Pierre)

Canonnier

ROUDIL D'AJOUX

(Armand)

Canonnier

SADILLECK

(Jean)

sous-lieutenant

SARRAUDIÉ

(Léger)

Canonnier

SAUNIER

(Michel)

Maréchal des logis

SCHMITT

(Eugène)

Canonnier

SIBUT

(Jean)

Canonnier

SID-TAKAR

Ben Mohamed)

Canonnier

TERMINET

(Sylvain)

Canonnier

THABUIS

(Edmond)

Canonnier

THENET

(Eugène)

Canonnier

THIRION

(René)

Canonnier

TRAVERSIER

(Émile)

Canonnier

TRIBOLET

(Henri)

Canonnier

TROPEL

(René)

Canonnier

VIEL

(Robert)

Canonnier

WOLFF

(Antoine)

Canonnier

 

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