Commandement des opérations spéciales

Le Commandement des opérations spéciales (COS), placé sous les ordres du chef d'état-major des armées (CEMA), rassemble l'ensemble des forces spéciales des différentes armées françaises sous une même autorité opérationnelle, permanente et interarmées. La nécessité d'une telle fédération est apparue après la participation française à la première guerre du Golfe et l'observation des exemples américain (USSOCOM) et britannique (UKSF).

Le COS a été créé par l'arrêté du 24 juin 1992, qui précise ses missions :

« planifier, coordonner et conduire les actions menées par les unités spécialement organisées, entraînées et équipées pour atteindre des objectifs militaires ou paramilitaires définis par le chef d'état-major des armées. »

L'état-major du COS est situé depuis 2006 sur la base aérienne 107 de Villacoublay dans les Yvelines.

En 1993, l'amiral Jacques Lanxade l'a autorisé à « développer des capacités de guerre psychologique ». Toutefois, et contrairement à l'USSOCOM, le COS ne comprend pas d'unités de guerre psychologique et d'actions civilo-militaires en son sein.

Le COS représente un réservoir d'environ 3 400 hommes, auxquels s'ajoutent 300 réservistes. Son commandant (le GCOS) est depuis le mois d'août 2011, le général Christophe Gomar.

La place du COS dans la structure militaire française

Le COS est un état-major interarmées placé sous l'autorité directe du chef d'état-major des armées (CEMA). Le COS est surtout un commandement opérationnel. À ce titre il n'a pas d'autorité organique directe sur les unités qu'il emploie. Néanmoins il assume certaines de ces fonctions, notamment en matière de politique d'équipement, de recherche et développement, d'entrainement et de préparation opérationnelle. Pour effectuer les missions qu'il lui assigne, le CEMA met à la disposition du COS les moyens matériels ou humains adaptés provenant le cas échéant de n'importe quelle unité des Forces armées françaises. Le COS fait appel de manière ordinaire aux composantes spéciales des trois armées :

Composante Spéciale de l'Armée de Terre :
la Brigade des forces spéciales terre (BFST) de l'Armée de terre, basée à Pau regroupe :
le 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine (1er RPIMa), spécialisé dans les actions terrestres commandos du type RAPAS (recherche aéroportée et actions spécialisées)
le 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP), spécialisé dans le renseignement en milieu hostile
le 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS), une unité d'hélicoptères basée à Pau
la compagnie de transmissions de la BFST, basée à Pau



Composante Spéciale de la Marine nationale :
Places sous l’autorité d' ALFUSCO basé à Lorient, les six Commandos marine de la Marine nationale constituent la branche spéciale de la Force des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO):
le Commando Hubert (action sous-marine et contre terrorisme)
le Commando Jaubert (assaut et contre terrorisme)
le Commando Trepel (assaut et contre terrorisme)
le Commando de Penfentenyo (reconnaissance)
le Commando de Montfort (appui et destruction à distance)
le Commando Kieffer (commandement et appui opérationnel, technologies de pointe)
la branche opérationnelle de la Base des Fusiliers Marins et Commandos, notamment le Secteur des Vecteurs Nautiques Commando, SVNC (vecteurs nautiques d'assaut mer et équipages opérationnels)
les Escouade de contre-terrorisme et de libération d'otages (ECTLO) constituant la composante anti-terroriste de la Marine nationale sur la façade maritime atlantique (contrepartie du commando Hubert situé en région maritime Méditerranée) et anciennement connues sous l'appellation de groupe de combat en milieu clos GCMC ont été intégrées depuis 2001 au sein des commandos Jaubert et Trépel.

Composante Spéciale de l'Armée de l'Air :
Placées sous l'autorité du Bureau des Forces Spéciales Air (BFS) de la Brigade Aérienne des Forces de Sécurité et d'Intervention (BAFSI) Armée de l'air :
le commando parachutiste de l'Air n°10 (CPA 10)
l'escadron 3/61 Poitou
l'escadrille spéciale d'hélicoptères (ESH), sur EC-725, colocalisée à Pau avec le 4e RHFS de la BFST.

Les dénominations antérieures d'unités de « 1er, 2e et 3e cercles », employées dans les premières années d’existence du COS n'ont plus court. Elles visaient à distinguer les unités dites spéciales (cf supra) des autres unités ou groupes spécialisés de l'armée conventionnelle (GCP, GCM, EOP, DIN, CPA20 et 30...), pouvant renforcer le cas échant les unités du COS en opérations pour des besoins ponctuels. Dans ce genre d'unité c'est logique et une nécessité d'avoir des échanges sur du matériel et des tactiques. Leur structure, équipement, entrainement ainsi que leurs capacités opérationnelles sont basés sur leur emploi particulier au sein de leurs divisions. Néanmoins, dans le cadre des opérations spéciales dites « adaptées », un groupement de forces spéciales (GFS) s'appuiera et se coordonnera par préférence avec ces unités.
Les engagements militaires du COS

Depuis sa création en 1992, le COS a participé notamment aux opérations extérieures suivantes :

Comores, 1992
Opération Oryx en Somalie, 1992-93
Opération Balbuzard en mer Adriatique, 1993
Opération Amaryllis et Opération Turquoise au Rwanda, 1992-94
Bosnie-Herzégovine, de 1994 à 2001
Haïti, 1994
Opération Azalée aux Comores, 1995
Opération Balbuzard noir en mer Adriatique, 1995
Opération Almandin 1 et 2 en République centrafricaine, 1995-96
Opération Pélican 1 et 2 au Congo-Brazzaville, 1997
Opération Alba en Albanie, 1997
Opération Iroko en Guinée-Bissau, 1998
Opération Licorne en Côte d'Ivoire depuis 1999
Kosovo, 1999
République démocratique du Congo, 2003
Afghanistan depuis 2001
Opération Birao en République centrafricaine en 2007 avec un saut de 58 chuteurs opérationnels sur l'aérodrome de Birao le 6 mars2
Opération Thalathine en avril 2008, Somalie, libération d'otage, Acte de piraterie contre le Ponant 3 4
Mali, pour l'enlèvement des salariés d'Areva et de Vinci au Niger, le 16 septembre 2010.
Libye, intervention en soutien des opérations de l'OTAN ou auprès des opposants au régime du colonel Khadafi en 2011 (renseignement maritime, insertion maritime des forces du CNT, guidage de frappes aériennes et navales, instruction et conseil) 5
Syrie, contacts du COS et de la DGSE avec des militaires dissidents syriens en 2011 (formation et structuration de la capacité opérationnelle)





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Source: Wikipédia