Avec moitié plus d’hommes sous les armes, les Alliés surclassaient numériquement les Empires centraux au début de la guerre. La puissance navale de l’ Entente était également supérieure à celle de ses adversaires.

 

Empire centraux :

7710000 hommes sous les armes

48 Dreadnoughts et autres bâtiments de guerre

37 Sous-marins

 

Les force de l’Entente

11 330 000 hommes sous les armes

97 Dreadnoughts et autres bâtiments de guerre

171 Sous-marins

 

1914 une armée Russe de 370 000 hommes était positionnée à l’ouest de la Russie (la Pologne actuelle) à la frontière de la Prusse orientale, dans la zone la plus à l’est de l’Allemagne.

 

A partir du 1er août 1914, 1550 trains journaliers passèrent les pont édifiés sur le Rhin, déversant le long des frontière entre l’Allemagne , d’une part, la Belgique et la France, de l’autre , 1,5 million d’hommes.

 

4 août 1914 les troupes allemandes commencèrent à pénétrer en territoire belge, Liège tenue par 34 000 soldat.

 

6 août les Allemands entrèrent dans la ville.

 

20 août les troupes du Kaiser entrèrent dans Bruxelles

 

20 août, le corps expéditionnaire britannique, commandé par sir John French, s’apprêtait à renforcer l’aile droite de Joffre

John French

 

20 au 23 août plus de 40 000 soldat français avaient été tués, dont 27 000 le 22.

 

22 août (Rossignol) ce furent le Français, qui après avoir chargé à la baïonnette sur les mitrailleuses ennemies, durent se retirer dans la confusion.

 

23 août , L’antique  Bibliothèque universitaire de Louvain disparu dans les flammes.

 

24 août Lanrezac ayant été défait à Charleroi, donna l’ordre de retraite.

 

29 août la bataille du Cateau , le général Smih-Dorrien, refusant d’abandonner ses munitions, comme on lui en avait donné l’ordre engagea ses soldats aux côtés des Français.

 

7 septembre avec le concours de la police, Gallieni réquisitionna plus de 600 taxis parisiens qui se relayèrent pour déposer deux régiments, soit 6000 hommes, près de la ligne de feu, à une quarantaine de kilomètres de la capitale.

 

23 au 26 septembre des combats d’une très grande violence se déroulèrent en Artois entre les troupes françaises, conduite par le général Joffre, et les forces allemandes.

 

10 octobre Anvers, tombe !

 

19 et 20 octobre en s’emparant d’un officier britannique qui avait conservé un ordre écrit traitant de la prochaine offensive alliée, lorsque celle-ci se déclencha, l’armée allemande avait achevé ses propres préparatifs. Les deux attaques commencèrent presque simultanément, c’est ainsi que débuta la première bataille d’Ypres, essentiellement menée par les Britanniques.

 

1914 d’août en novembre l’armée française avait payé un prix prohibitif, en perdant près de 300 000 hommes, sans parler de plusieurs centaines de milliers de blessés.

 

1914 a la fin de l’année plus d’un million de volontaires Britanniques s’étaient déjà engagés

 

1915

 

Janvier 1915 au cours des manœuvres, bien mal conduites, de Compiègne et de Crouy, l’armée française compta 13 000 tués, blessés et disparus en cinq jours

 

Février le Viel Armand dans les Vosges, un lieu où les hommes s’affrontèrent jusqu’à la fin de l’année 1915.

 

Février et mars elle perdit 50 000 hommes pour une avance qui, dans le meilleur des cas, n’excéda pas 450 mètres !!!

 

Avril le chiffre des pertes se monta à 64 000 hommes lors de l’offensive menée contre le saillant de Saint-Mihiel.

 

  22 avril les Allemands décidèrent d’utiliser une arme nouvelle ! développée dans le secret, les gaz de combat et le employèrent pour la première fois sur le front occidental, le 22 avril 1915, au début de la deuxième bataille d’Ypres, les premières victimes de ce nouveau moyen de combat furent les Canadiens qui se battaient aux côtés des Français et des Algériens.

 

9 mai le général Joffre décida de lancer un assaut de grande envergure entre Lens et Arras, en Artois souhaitant s’emparer de la crête de Vimy.

Joffre

 

23 mai 1915 l’Italie déclare la guerre, mais à l’Autriche-Hongrie seulement, s’imaginant ainsi esquiver un conflit direct avec l’Allemagne. En fait l’ Italie sera un allié fragile. L’effectif de son armée était conséquent- un million d’hommes en 1915.

 

27 mai la deuxième bataille d’Ypres s’acheva par un recul de 3km pour les Britanniques dont les troupes comptèrent près de 60 000 tués et blessés ou disparus.

 

17 juin, coûta fort cher en hommes ! 95 000 tué et 63 000 blessés chez les Français.

 

25 septembre, après un vibrant appel de Joffre, commençant par ces mots : << Après des mois d’attente, qui nous ont permis d’augmenter nos forces et nos ressources, tandis que l’adversaire usait les siennes, l’heure est venue d’attaquer pour vaincre et pour ajouter de nouvelles pages de gloire à celle de la Marne et des Flandres, des Vosges et d’Arras >>.

 

30 septembre et 6 octobre, après avoir accordé quelques jours de répit à ses hommes afin de leur permettre de reprendre leur souffle, le commandant en chef des Français les relança à l’attaque.

 

Du 25 septembre au 30 octobre, les armées françaises engagées en Champagne perdirent plus de 130 000 hommes pour une dérisoire avancée de 4 km.

Depuis le début des hostilités, plus de 650 000 soldat français avaient été tués.

Décembre 1915 Joffre était devenu généralissime des armées françaises et bénéficiait du soutien du président du Conseil.

 

1916

 

Février, Falkenhayn décida le déclenchement de l’attaque sur la rive droite de la Meuse, sur les 11 km ils avaient prévu de lancer leur assaut, les Allemands avaient concentré 300 canons légers, 540 pièces lourdes et 152 mortiers de tranchées, massant d’importants moyens en hommes six corps d’armée dont trois en première ligne.

Falkenhayn

 

25 février à peine défendu, le fort de Douaumont tomba aux mains des troupes du Kaiser.

Joffre sur les conseil de Castelnau nomma le général Pétain à la tête de la IIe armée de Verdun.

Pétain

 

 

Mars 89 000 Français et 81 000 Allemands avaient trouvé la mort à Verdun, y avaient été blessés ou y avaient disparu.

 

Mai le Mort-Homme et la Cote 304 passa aux mains des allemands, sur la rive droite le fort Vaux fut encerclé. Sa garnison, mourant de soif, fut contrainte à la reddition le 7 juin.

 

23 juin pressentant l’imminence de l’attaque alliés sur la Sommes, Falkenhayn tenta une nouvelle offensive générale, mais celle-ci fut une nouvelle fois arrêtée au prix d’énormes perte.

 

 

11 juillet, les fantassins du Kromprinz repartirent encore de l’avant, mais leurs vagues vinrent mourir au pied du fort de Souville, dernier obstacle avant la ville de Verdun, et s’y diluèrent. Malgré quelque autres soubresauts, la terrible, la funeste bataille prenait fin, mais à quel prix ! 160 000 Français et 130 000 Allemands y trouvèrent la mort, sans parler de centaine d’autres milliers blessés ou gazés. Plus de 40 millions d’obus y furent tirés, empoisonnant littéralement le sol pour de lon,gues années à venir. Verdun fut la plus longue de l’histoire puisqu’elle s’étendit jusqu’en décembre 1916.

 

1916 début juillet de Verdun, le centre de gravité de la guerre sur le front occidental se fixa dans le secteur de la Sommes. Depuis le moi de février, Joffre n’avait cessé de nourrir les plus sombres appréhensions sur l’offensive qu’il comptait entreprendre dans cette région en liaison avec les Britanniques. Il y mettait beaucoup d’espoirs en effet, pensant qu’à force d’être ébranlé par des coups de boutoirs successifs et puissants, le front allemand finirait par s’écrouler. Mais à Verdain Pétain ne cessait de réclamer des renforts, et le commandant en chef voyait se réduire comme peau de chagrin les réserves qu’il avait massées en vue de sa bataille de printemps.

 

1917 Pour l’exemple !!!

Les fusillés de Vingré est sans doute une des plus émouvante. Dans ce secteur du front, en novembre 1914, un recul se produisit à la suite d’une violente attaque allemande. L’officier commandant la section incriminée rédigea un rapport dans lequel il chargeait ses hommes qui, en réalité, n’avaient fait que le suivre lorsqu’il avait battu en retraite. Six soldats furent choisis au hasard parmi les hommes en question, jugés sommairement, condamnés à mort et passés par les armes dès le lendemain matin. La cour de cassation annula ce jugement après la guerre. Mais  six hommes sont quand même morts !!!)

 

1er juillet fut une chaude et belle journée d’été. Le premier objectif était le crête de Pozière, à 6km de  distance. Plus de 120 000 hommes, suivant de près le barrage roulant d’artillerie, sortirent des tranchées à 7h 30 et avancèrent en vagues séparés de 90m, épaule contre épaule. Pendant ce temps, l’artillerie allongeait son tir selon l’horaire prévu afin d’écraser les tranchées éloignées. Les soldat Allemands qui tenaient les la première ligne quittèrent alors leurs abris, mirent leurs mitrailleuses en batterie et ouvrirent le feu sur l’infanterie britannique comme au stand de tir.

 

1er juillet pour cette seule journée les pertes Britanniques s’élevèrent à 60 000 hommes. Dans un secteur tenu par les Anzacs- le corps d’armée néo-zélandais et australiens- 23 000 hommes furent tués ou blessés pour conquérir un peu plus de 1km d’un terrain boueux.

 

Novembre le dernier soubresaut de la bataille de la Somme se produisit vers la mi-novembre. Les Britanniques avaient alors avancés de plus de 8km, mais de façon si lente que les allemands avaient largement eu le temps de reconstituer au fur et à mesure des positions défensives. Au bout du compte, les forces de Haig perdirent 420 000 hommes dans ces opération, les Français 200 000 et les Allemands 450 000.

En France,  Joffre avait perdu tout crédit politique et militaire. Aussi fut-il élevé à la dignité de maréchal mais écarté de commandement suprême. Il fut remplacé par le général Robert Nivelle, qui avait brillamment reconquis le terrain perdu à Verdun, d’octobre à décembre 1916, en menant des opérations où primaient à la fois la surprise et la rapidité.

 

1917 Ludendorff devançant et contrariant les projets du commandant en chef français, abandonna à partir de janvier 1917 une partie du territoire français, en Picardie, laissant derrière lui des régions entièrement dévastées, dont les villages avaient été rasés, les arbres coupés et les puits empoisonnés. Ne pouvant plus guère agir dans cette région, Nivelle étendit son attaque à l’est de Reims, face aux puissantes positions des Monts de Champagne.

Ludendorff 

 

16 avril l’acte essentiel se joua devant les positions du Chemin des Dames, entre Soisson et Berry-au-Bac, où Nivelle avait massé des moyens considérables en hommes et en artillerie- VIe et Xe armées-, appuyés, pour la première fois chez les Français, par des chars. Au soir du premier jour, alors que l’avance aurait dû atteindre quelque 10 km, les troupes françaises au prix de pertes très importantes, n’étaient pas allées au-delà de 500 m.

 

30 avril, puis le 4 mai, les armées françaises perdirent 271 000 hommes, chiffre qui explique d’autant mieux la crise morale très grave dans laquelle celle-ci sombra dès la fin du mois d’avril. En fait le dégoût de la guerre et des offensives inutiles et sanglantes existait depuis fort longtemps, mais le désastre du Chemin des Dames porta le colère et le désespoir des soldats à leur comble. Les mutineries se développèrent avec une étonnante rapidité pendant les mois de mai et de juin. Les soldats ne refusèrent jamais de tenir les premières lignes, mais ils n’admettaient plus d’êtres sacrifiés, tel des animaux à la boucherie, dans des attaques dont ils ne discernaient plus l’utilité. Le général Pétain, nouveau général en chef des français depuis la mi-mai, arrêta les offensives et sut bien saisir le sens profond d’un mouvement d’indiscipline qui toucha les deux tiers de l’armée française (68 divisions) et particulièrement une quarantaine de milliers d’hommes. Aussi se lança-t-il dans une répression mesurée qui aboutit à 629 condamnations à mort. Mais moins de 60 condamnés furent exécutés.

1917 juin, n’ignorant rien de la crise qui frappait son allié, Haig estima que l’initiative lui revenait désormais. Six mois auparavant, il avait expliqué que l’ Allemagne n’avait plus aucune chance. Cette fois, il affirmait que la bataille de la Somme avait été menée au mauvais moment et au mauvais endroit. Mais il se faisait fort d’emporter la décision à Ypres. S’il y parvenait, il pourrait sans doute atteindre les bases de sous-marins édifiées par les Allemands le long de la côte belge.

Haig

 

7 juin l’offensive britannique, se traduisit par une avance limitée et la prise de la crête de Messines.

 

31 juillet , l’armée de Haig s’apprêta à aborder les terres bases qui précèdent les approche du village de Passchendaele qui donna son nom à cette épouvantable bataille.

 

4 novembre, une offensive surprise permit aux troupes britanniques et canadiennes de s’emparer du village de Passchendaele, mais le 10, épuisées, elles durent s’arrêter. Les alliés n’avaient avancé que de 7 km et se trouvaient encore très loin de leurs objectifs situés sur la côte belge.

 

20 novembre, après des préparatifs méticuleux, les Britanniques partirent à l’attaque sur un front de 10 km, le 20 novembre, à 6h 20. En certains endroits, les chars et l’infanterie progressèrent de plus de 8 km. Dès qu’il fut connu outre-Manche, ce succès fut fêté par des sonneries de cloches à Londres. Mais aucune troupe fraîche n’était là pour exploiter cette réussite initiale et les Allemands rassemblaient leurs réserves en vue de contre attaquer. Pendant neuf jours qui suivirent, les mêmes positions furent perdues et reprises à plusieurs reprises. 

 

30 novembre, les Allemands lancèrent d’importantes contre-attaques forçant les Britanniques à reculer en certains endroits, en deçà des positions qu’il occupaient au début de l’offensive. En trois jours, tout le terrains conquis depuis le 20 avait été abandonné. Mais les chars n’en avaient pas moins démontré leurs étonnantes capacités offensives.

 

Profitant d’une accalmie de l’avancée allemande sur le front occidental et sous la pression des Français, malmenés, les Russes déclenchèrent l’offensive. La mobilisation générale avait fait passer l’armée Russe à 4,4 millions d’hommes, sans compter 2 millions de réservistes ; dotés d’une force pareille, les Russes étaient sûrs de passer rapidement leurs voisins allemands au rouleau compresseur.

 

1918

 

Mars, l’énorme offensive allemande de mars 1918 sur la somme avait visé à rompre le front allié là où se rejoignaient les armées britannique et française, et ce avant l’arrivée en masse des troupe américaine. Ce fut une surprenante et dangereuse initiative de Hindenburg et de Ludendorff  avant que le cours de la guerre ne se renverse définitivement en faveur des Alliés. Ce retournement stratégique se traduisit par les initiatives Alliées conduites à partir d’août 1918. Mais les deux grands chefs de guerre allemands furent sur le point de tenir leur pari. En mars, les Britanniques subirent des revers cruels qui les contraignirent à reculer sur une importante profondeur jusque devant Amiens ; ils envisagèrent même de rembarquer depuis les ports de la Manche. Ils furent préservés de la défaite par l’arrivée des divisions françaises cédées par Pétain.

Hindenburg

 

 

Avril les Allemands n’avaient pas dit leur dernier mot. Ils repartirent de l’avant dans les Flandres, mais furent arrêtés rapidement. Le 27 mai, une nouvelle offensive foudroyante emporta les positions franco-britanniques établies sur le Chemin des Dames et progressa à une telle vitesse que Paris se trouva menacé. Ludendorff, piétinant sur la Marne, tente sa chance une nouvelle fois dans la région de Compiègne, en juin, puis, le 15 juillet, en Champagne pouilleuse et à Dormans. Mais rien n’y fit !

 

18 juillet 1918 la contre-attaque de Foch ne tarda pas, visant, dès le 18 juillet, la poche que formaient les lignes ennemies entre Soisson et Reims et contraignant les troupes allemandes à évacuer. Le mois suivant, lors de la bataille d’Amiens, les armée française et britanniques préparèrent l’assaut dans le plus grand secret. Les chasseurs alliés empêchèrent l’aviation de reconnaissance ennemie de faire son travail et 290 trains acheminèrent sur les arrières de la Ive armée britannique 6 divisions d’infanterie, 9 régiments de chars et 1 000 canons.

Foch

 

8 août va devenir pour Ludendorff <<jour de deuil de l’armée allemande>>. Reculant lentement l’armée allemande conservera toutefois sa cohésion physique, mais pas sa résolution morale.

 

12 septembre, dès que les forces alliées avancèrent, le commandant allemand ordonna la retraite. Mais celle-ci se révéla beaucoup trop lente. Les obus des canons américains- presque tous fournis par la France- s’abattirent sur les troupes en train de se retirer, tandis que les 2e et 42e divisions de Pershing avançaient vers le nord. Appuyant les unités américaines figuraient 267 chars, commandés par le lieutenant-colonel George Patton, tous de fabrication française.

Pershing

 

LE GRAND ASSAUT

 

Les projet de Foch consistaient à entreprendre un grand mouvement en tenaille impliquant les Britanniques à gauche, les Français au centre et les Américains à droite.

Dans le secteur de la Meuse, les combats devaient se révéler beaucoup plus féroces qu’à Saint-Michel. Trente-sept divisions franco-américainnes appuyées par 700 chars devaient avancer dans les forêts de l’Argonne en direction de Sedan, coupant de cette manière une importante voie ferrée par laquelle les Allemands auraient pu se retirer dans ce secteur de front. Les américains devaient couvrir une cinquantaine de kilomètres à tracer une région difficile et fortifiée, en s’emparant de la ligne Kriemhilde, une partie de la ligne Hindenburg. L’assaut, lancé le 26 septembre, commença dans de bonnes condition. En Champagne pouilleuse, les Français avancèrent rapidement, faisant tomber un à un les points fortifiés qui avaient résistés à toutes les attaques en 1915.

L’artillerie, qui avait appris que la qualité comptait beaucoup plus que la quantité d’explosifs envoyés, joua un rôle essentiel dans cette offensive. Elle s’appliquera à former un barrage roulant qui précédait de quelques centaines de mètres l’infanterie et empêchait les mitrailleurs allemands de se précipiter sur leurs pièces pour ouvrir le feu.

28 septembre, au nord Haig entama la quatrième bataille d’Ypres, appuyé par 500 avions. Dès le lendemain, les troupe britanniques franchissaient les fortifications de la ligne Hinderburg et traversaient le canal de Saint-Quentin par des ponts que les Allemands n’avaient pas eu le temps de faire sauter. Sur un front de 50 km, les armées de Haig firent 10 000 prisonniers et s’emparèrent de 200 canons avant d’arriver en terrain libre. A l’extrême droite, les divisions américaines engagées vers Sedan avancèrent tout d’abord sans problème, soutenues par 189 chars et 800 avions. Mais elles durent principalement leur succès initial au fait que les Allemands avaient décidés de battre en retraite. Très vite les lignes de communications des armées de Pershing furent désorganisées par cette progression rapide. Derrière la ligne du front, où les troupes allemandes offraient à présent une sévère résistance, les routes furent tellement encombrées que les Américains durent s’arrêter ; les combat acharnés se déroulèrent jusqu’au 10 octobre, avant que les Américains, toujours en butte à des difficultés logistiques, aient pu enfin s’extraire des forêts d’Argonne.

Pershing, harcelé sans cesse par Foch limogea quelques officiers supérieurs, réorganisa le million d’homme qui servaient sous ses ordres, en créant une nouvelle armée, et repartit à l’attaque. Mais à nouveau, ses divisions furent arrêtées net par les mitrailleuses allemandes. Courageux mais encore peu expérimentés, les Américains perdirent 120 000 des leurs en Argonne. Lorsque, le 1er novembre les armées américaines épuisées, reprirent leur avance, elles eurent recours à des canons de marine capable de tirer des obus d’une demi-tonne et arrosèrent le terrain avec 36 000 obus à gaz- c’était la première fois qu’elles utilisaient cette arme. Bientôt, le commandant en chef américain sentit que Sedan était à portée de main et réclama l’honneur d’y entrer le premier. Mais la ville étant dans le secteur Français, le général Hunter Ligget laissa ces derniers pénétrer dans cette cité symbole de la défaite de 1870. Il ne pouvait y avoir de meilleure fin au drame qui s’était joué sur le front ouest de 1914 à 1918, les troupes de Pétain occupant Sedan le jour même où la guerre prenait fin.

Hunter Ligget

 

29 septembre deux semaines après le déclenchement de la grande attaque menée par le général Franchet d’Esperey sur le front de Salonique, la Bulgarie s’était rendue.

Franchet d’Esperey

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